Monthly Archives: December 2022

Ceux qui posent leurs valises à La Réunion ne veulent plus la quitter

L’Insee a publié en fin de semaine dernière un panorama des évolutions de la société réunionnaise entre 2010 et 2020. Cette étude résume le rapport de l’Institut national des études démographiques et se concentre sur les données qui concernent notre île. S’installer pour rester L’Insee rappelle avant tout que la majorité des résidents non natifs de l’île sont nés en France métropolitaine, les autres venant pour la plupart des îles proches de l’océan Indien (Mayotte, Madagascar, Maurice, Comores). Parmi eux, 42 % sont arrivés seuls sur l’île, 24 % en famille et 18 % en couple sans enfant. Les données montrent que ceux qui choisissent de s’installer à La Réunion ont l’intention d’y rester : 45% pensent leur installation durable, 37% l’estiment définitive et seuls 14 % la tiennent pour provisoire.  La Réunion, département ultra-marin le plus accueillant Le rapport fait aussi le point sur les raisons qui poussent les non-natifs de La Réunion à choisir notre île parfois pour la vie : le cadre de vie et du climat sont les avantages les plus fréquemment cités. 76% d’entre eux conseilleraient donc à leurs proches de s’installer à La Réunion. Cette part est en progression de 6 points en dix ans. Notre île est aussi bien plus souvent recommandée par les non-natifs que les autres départements et régions d’Outre-mer. Ailleurs, environ 60% des personnes venues s’installer sur le territoire incitent famille et amis à venir les rejoindre.

By |2022-12-22T09:21:04+00:00December 22nd, 2022|Scoop.it|0 Comments

Pourquoi Carrefour et Système U retirent les bouteilles de Get27 de leurs rayons

Les deux enseignes de distribution reprochent au groupe Bacardi-Martini d’avoir baissé le degré d’alcool du Get27 pour payer moins de cotisations à la Sécurité sociale sans faire baisser le prix des bouteilles C’est un coup dur pour le groupe Bacardi-Martini. À l’approche des fêtes de fin d’année, les bouteilles de Get27 ont disparu des rayons des magasins Carrefour et Système U. Un désaccord qui dure depuis plusieurs semaines, alors que les ventes de cette boisson alcoolisée à la menthe avaient connu une progression de 2,8 % sur un an en novembre. 1. Un degré d’alcool en baisse C’est le site spécialisé Rayon Boissons qui détaille le conflit. À l’origine, le groupe Bacardi-Martini décide de baisser le degré d’alcool contenu dans ses bouteilles de Get27, pour le faire passer de 21 à 17,9 %. Ce dernier chiffre n’est pas anodin. Il permet de passer juste en dessous du seuil de 18 % à partir duquel les cotisations à la sécurité sociale augmentent pour les boissons alcoolisées. En effet, chaque fabricant doit verser 579,96 euros par hectolitre d’alcool pur pour les boissons qui contiennent plus de 18 % d’alcool. En dessous de ce chiffre, la cotisation passe à 48,97 euros par hectolitre. De quoi motiver les fabricants à sacrifier quelques degrés pour faire de larges économies. 2. Les raisons du conflit Face à cette situation, les magasins Carrefour et Système U ont alors demandé à Bacardi-Martini de répercuter leurs économies sur le prix de la bouteille. Des négociations ont eu lien entre les différentes parties, mais sans parvenir à un accord. En septembre, le site Rayon Boissons calculait que cette baisse du degré d’alcool entraînait une économie de 78 centimes hors TVA par bouteille pour le fabricant. Devant le refus de Bacardi-Martini de baisser ses prix, les deux chaînes de grande distribution ont donc pris la mesure radicale de retirer les bouteilles de la célèbre liqueur de menthe de leurs rayons. 3. Des précédents En 2012, une nouvelle taxation des spiritueux est instaurée par le gouvernement de l’époque. Elle doit permettre de dégager environ 340 millions d’euros en taxant plus sévèrement les produits les plus forts, avec des hausses allant jusqu’à 1 euro par bouteille. Elle prévoit, notamment, une part dédiée à la sécurité sociale, qui est proportionnelle au degré d’alcool. Depuis, plusieurs marques ont décidé de changer leur recette pour échapper ou minimiser l’impact de cette nouvelle taxation. La marque Malibu n’a mis que quelques mois à passer en dessous du seuil de 18 %. Les marques Soho, Passoa, Pisang Ambon ont suivi peu de temps après. A LIRE AUSSI « On pouvait lui confier les enfants les yeux fermés » : un chauffeur de car licencié pour avoir déposé des collégiens chez eux Sans hébergement, trois fillettes et leurs parents dorment sous tente à Bordeaux-Lac LES SUJETS ASSOCIÉS Conso-distribution Economie Home Et, cette année, la liqueur au café Kahlua, du groupe Pernod Ricard France, a fait le même choix, passant de 20 à 16 %, mais en réduisant le prix des bouteilles de près de 1 euro. Plus récemment encore, ce sont les bouteilles d’Aperol qui ont connu une baisse de leur degré d’alcool, pour passer de 15 à 12,5 %. Un chiffre qui, une nouvelle fois, n’est pas anodin, mais pour d’autres raisons. Il reste au-dessus de la barre des 12 %, sous lequel les boissons alcoolisées basculent dans la catégorie des prémix (entre 1,2 % et 12 % d’alcool), elles aussi fortement taxées.

By |2022-12-21T14:47:44+00:00December 21st, 2022|Scoop.it|0 Comments

Quinze investisseurs portent plainte contre le géant des cryptos Binance

Binance a-t-il fait la promotion de ses services en France alors qu'il n'y était pas autorisé ? Quinze investisseurs français viennent de déposer plainte auprès du Procureur de la République, Laure Beccuau, près le tribunal judiciaire de Paris contre le géant des cryptos , a révélé, le 19 décembre, Mediapart. Ces particuliers, accusent Binance de « violation du monopole des prestataires de services sur actifs numériques », de « pratiques commerciales trompeuses » et de « recel d'escroquerie ». La plainte vise Binance France, présidée par David Pinçay et Binance Holdings Ltd, domiciliée dans les îles Caïmans, et représentée par son fondateur Changpeng Zhao. Elle intervient, après la faillite et le scandale FTX , alors que la suspicion pèse sur ce secteur. Ces investisseurs ont perdu 2,4 millions d'euros en achetant de l'UST, un cryptoactif dit « stable » (ou stablecoin) développé par l'écosystème Terra qui s'est effondré en mai 2022 en perdant 98 % de sa valeur et en engloutissant 40 milliards de dollars. Placement « sûr et joyeux » Dans la plainte que les Echos ont pu consulter, les deux avocats des plaignants, Baptiste Bonhomme et Etienne de Dreuille, du cabinet Reinhart Marville Torre indiquent que « Binance a mis en oeuvre des campagnes de commercialisation et de promotion de l'UST visant des utilisateurs français pour les encourager à acquérir, à échanger et à mettre en dépôt des UST ». Binance aurait qualifié ce cryptoactif de placement « sûr et joyeux », pouvant aller jusqu'à offrir des rendements de près de 20 %. Surtout, ce collectif reproche à Binance d'avoir exercé ses activités en France alors qu'il n'aurait pas dû. La loi Pacte du 22 mai 2019 a obligé les prestataires de services sur actifs numériques (PSAN) à demander un enregistrement à l'Autorité des Marchés Financiers (AMF). Sans ce sésame, ils ne pouvaient plus exercer d'activité en France. Et ce, dès le 19 décembre 2020. Un délai reporté au 10 juin 2021 pour certaines activités. Or Binance, qui a obtenu ce feu vert de l'AMF en mai 2022 , aurait continué la communication et la promotion de ses activités, après ces dates. La première plateforme forme d'échanges de cryptos aurait, via la version française de son site internet, fourni des services à des personnes habitant en France, ou « via des comptes officiels français sur les différents réseaux sociaux en particulier sur Instagram et Telegram » indique la plainte. Ses représentants légaux auraient participé à des conférences, des salons, ou des événements promotionnels se déroulant dans l'Hexagone. Deux ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende Tout prestataire qui viole les règles relatives au PSAN encourt des sanctions pénales, soit une peine de deux ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende. Dans l'immédiat, interrogé par les Echos, Binance indique : « Nous ne sommes pas en mesure de commenter car nous n'avons reçu aucune notification relative ni à une procédure pénale ni à une procédure civile et nous n'avons donc pas accès au contenu d'une telle plainte ». Cette plainte va-t-elle prospérer ? Il est encore trop tôt pour le dire. « Le dossier repose sur la notion de services rendus en France. Est-ce ici le cas ? Et si oui, sont-ils bien prévus par la réglementation boursière et sont-ils concernés par l'enregistrement obligatoire. Les posts sur les réseaux sociaux peuvent-ils être attribués juridiquement à Binance, ou à une communauté proche de l'acteur ? », s'interroge un avocat. D'autres connaisseurs du secteur se demandent si certains acteurs du secteur, voire des anti-cryptos ne chercheraient pas à régler leurs comptes avec Binance, voire avec les autorités de marché .

By |2022-12-20T17:29:11+00:00December 20th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Moyens de paiement : le déclin du cash s’accélère

Le cash n'est pas mort, mais son déclin s'accélère. Selon la dernière enquête de la Banque centrale européenne, le paiement en espèces représentait toujours la majorité des transactions en magasin en 2022. Mais la pandémie de Covid 19 est passée par là et sa chute semble s'accélérer au profit du paiement par carte. Alors qu'elles représentaient encore 79 % des paiements en magasin dans la zone euro en 2016, les espèces ont baissé à 72 % en 2019 puis 59 % en 2022 (50 % en France). Leur usage reste toutefois sensible, comme le montre la récente tentative du gouvernement italien de refuser les paiements numériques pour tout montant inférieur à 60 euros. L'effet de la pandémie « La BCE est déterminée à faire en sorte que les consommateurs restent libres de choisir leur mode de paiement, aujourd'hui et à l'avenir, a déclaré Fabio Panetta, membre du directoire de la Banque centrale. Notre engagement en faveur de l'argent liquide et nos travaux en cours sur l'euro numérique visent à garantir que les paiements en espèces seront toujours possibles. » LIRE AUSSI : Les banques sous pression pour maintenir l'accès au cash de leurs clients En Suède, la résistance grandit contre la société sans cash Selon l'étude, l'utilisation du cash est surtout reléguée aux petits montants, puisque la grande majorité des transactions en espèces sont utilisées pour des achats de moins de cinq euros. Au-delà de 50 euros, les Européens lui préfèrent largement la carte bancaire . Cependant, une grande majorité d'entre eux restent attachés au fait de pouvoir payer en liquide, car ils estiment ainsi mieux contrôler leurs dépenses, explique l'étude. De son côté, le paiement par carte au point de vente continue de progresser, passant de 25 % en 2019 à 34 % en 2022. Il est considéré comme plus rapide et plus facile à utiliser par les Européens. Mais surtout, pour la première fois, la valeur totale des paiements par carte passe devant celle des paiements en cash. LIRE AUSSI : Blanchiment : l'Allemagne se prépare à limiter les paiements en cash à 10.000 euros En magasin, MasterCard veut permettre aux clients de payer « avec un simple sourire ou un geste de la main » Une évolution largement encouragée par la pandémie, durant laquelle l'utilisation de la carte a été recommandée pour des raisons sanitaires. Ces recommandations ont incité les commerçants à faciliter son utilisation, y compris pour de petits montants. Un autre signe que la pandémie est passée par là, l'usage du sans contact a quant à lui explosé sur le Vieux Continent. Aidé par le relèvement de son plafond à 50 euros en 2019, il représente aujourd'hui 62 % des transactions par carte, contre 41 % il y a trois ans. Une proportion toutefois légèrement moins élevée en France, puisqu'il représente tout juste la moitié des paiements par carte (51 %) dans l'Hexagone

By |2022-12-20T17:27:30+00:00December 20th, 2022|Scoop.it|0 Comments

COP15 biodiversité : ce qu’il faut retenir de cet accord “historique”

30 % de la planète protégée C’est l’objectif phare du texte : "que, d’ici 2030, au moins 30 % des zones terrestres, des eaux intérieures et des zones côtières et marines […] soient efficacement conservées et gérées". Cela se fera "par le biais de réseaux d’aires protégées écologiquement représentatifs, bien reliés et gérés de manière équitable" et "tout en veillant à ce que toute utilisation durable […] soit pleinement compatible avec les objectifs de la conservation." L’objectif est donc mondial et non pas national, impliquant que certains en fassent plus que les autres, ou en fasse plus sur terre que sur mer. Ces 30 % sont un minimum pour les scientifiques et les ONG, qui jugent que 50 % serait nécessaire. A ce jour, 17 % des terres et 8 % des mers sont protégées. LIRE AUSSI >> Recréer une forêt primaire en France, doux rêve ou nécessité ? "La plupart des gens disent que c’est mieux que ce que nous attendions des deux côtés, pour les pays riches comme pour ceux en développement. C’est la marque d’un bon texte", a confié à l’AFP Lee White, ministre gabonais de l’Environnement. Pour Masha Kalinina de l’ONG Pew Charitable Trusts, "protéger au moins 30 % des terres et des mers d’ici 2030 est la nouvelle étoile polaire que nous utiliserons pour naviguer vers la restauration de la nature". "Les élans, les tortues de mer, les perroquets, les rhinocéros, les fougères rares font partie du million d’espèces dont les perspectives d’avenir seront considérablement améliorées" par cet accord, a complété Brian O’Donnell, de l’ONG Campaign for nature. 20 milliards d’aides internationales Les négociations ont été marquées par un long marchandage entre le Nord et le Sud : plus d’ambitions écologiques en échange de plus de subventions internationales, et vice-versa. Finalement, le texte approuve l’objectif pour les pays riches de fournir "au moins 20 milliards de dollars par an d’ici 2025, et au moins 30 milliards de dollars par an d’ici 2030". Soit environ le double, puis le triple, de l’aide internationale actuelle pour la biodiversité. LIRE AUSSI >> Pollution lumineuse : "la trame noire" permettra-t-elle de sauver les espèces nocturnes ? Nouveauté : l’objectif incombe aux "pays développés, et aux pays qui assument volontairement les obligations des pays développés", membres de la Convention sur la diversité biologique (CDB). Cette formulation permet d’intégrer les Etats-Unis, non-signataires de la Convention, et ouvre la voie à l’intégration de la Chine ou des Etats arabes parmi les donateurs, espère l’Union européenne. La COP15 approuve aussi la création d’une nouvelle branche du Fonds mondial pour l’Environnement (FEM), dédié à l’application de l’accord de Kunming-Montréal - une alternative au fonds distinct que nombre de pays du Sud espèrent toujours obtenir à l’avenir. PUBLICITÉ Restaurer 30 % des terres dégradées Un tiers des terres émergées sont "modérément ou fortement dégradées" par l’activité humaine, selon la FAO. Pour y remédier, le texte prévoit "que, d’ici 2030, au moins 30 % des écosystèmes terrestres, de mers intérieures et d’écosystèmes côtiers et marins dégradés fassent l’objet d’une restauration effective". Réduire les pesticides LIRE AUSSI >> COP27 : faut-il en finir avec ces "grands-messes" pour le climat ? Un long bras de fer a opposé l’Union européenne à des pays comme le Brésil, l’Inde ou l’Indonésie. L’accord prévoit finalement de "réduire les risques de pollution et l’impact négatif de la pollution de toutes les sources, d’ici 2030, à des niveaux qui ne sont pas nuisibles à la biodiversité". Pour y parvenir, les signataires doivent entre autres "réduire de moitié au moins le risque global lié aux pesticides et aux produits chimiques hautement dangereux" notamment par la lutte contre les parasites, en tenant compte de la sécurité alimentaire et des moyens de subsistance. Les pays doivent également "prévenir, réduire et travailler à l’élimination de la pollution plastique." Cadre pour la mise en œuvre Quasiment aucun objectif fixé à l’accord précédent, en 2010 à Aichi (Japon), n’a été atteint à son terme, en 2020. Tirant les enseignements de cet échec, les pays ont adopté un mécanisme de planification et de suivi commun, avec des indicateurs précis. Et une éventuelle révision des stratégies nationales, si les pays ne sont pas sur la bonne trajectoire. Mais le texte est moins contraignant que celui sur l’accord de Paris pour le climat. Partage des bénéfices L’accord n’aurait jamais été approuvé sans une avancée sur une "injustice" brandie par nombre de pays du Sud : l’absence de partage des bénéfices réalisés par le Nord avec des médicaments ou produits cosmétiques issus de leurs ressources biologiques. Ces ressources sont devenues des milliards de données génétiques numérisées bénéficiant quasi exclusivement à la recherche et à l’économie des pays riches. Le texte prévoit d’établir "un mécanisme mondial de partage des avantages découlant de l’utilisation des informations sur les séquences numériques (ISN/DSI en anglais) des ressources génétiques, y compris un fonds multilatéral".

By |2022-12-20T14:04:46+00:00December 20th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Usbek & Rica – À quel job rêvent les jeunes ?

La pandémie a été vécue comme une véritable déflagration par les étudiants et les jeunes diplômés des grandes écoles. Beaucoup de jeunes actifs ont perdu leur emploi durant les confinements. D’autres, qui s’apprêtent à entrer sur le marché du travail, s’inquiètent. Selon une étude publiée conjointement par BCG, la Conférence des Grandes Ecoles et IPSOS, une majorité des étudiants (54 %) se dit peu confiante envers l’avenir et près de deux tiers s’attendent à devoir faire des concessions sur leur premier emploi. Conscients des difficultés à venir, leurs aspirations professionnelles ne semblent pourtant pas avoir changé en profondeur. Le choix d’un métier passion Une enquête de l’Institut Montaigne révèle que le premier critère des 18–24 ans pour choisir un employeur reste « le travail par passion » à 42 %, contre 33 % pour leurs aînés. On est loin d’avoir affaire à une génération désabusée ou platement matérialiste : les jeunes veulent s’investir dans leur travail et en retirer des satisfactions personnelles autres que strictement pécuniaires.  Selon Bpifrance, l’engagement entrepreneurial est d’ailleurs nettement plus élevé chez les jeunes. Pour réaliser leur rêve ou pour devenir leur propre patron, un jeune sur deux contribue aujourd’hui à la chaîne entrepreneuriale en France contre un Français sur quatre chez les 30 ans et plus. Un collectif et une bonne ambiance Dans un ouvrage plus sociétal, La Fracture, les auteurs évoquent le travail comme l’une des grandes valeurs totems de la jeunesse actuelle. Même s’ils sont plus autonomes et réticents à l’autorité, ils apprécient la dimension collective, voire conviviale de l’entreprise, avec le sentiment d’intégrer une communauté. La majorité considère leurs collègues comme des amis et abolissent la séparation entre sphère personnelle et sphère professionnelle.  Selon l’IPSOS, l’ambiance au sein des équipes fait partie des premiers critères de choix d’une entreprise, loin devant la rémunération ou la possibilité de télé travailler, qui n’arrivent respectivement qu’en 11e et 19e positions. Des métiers qui font sens Dans le même temps, les jeunes se montrent de plus en plus exigeants envers les entreprises. Ce qu’ils veulent y trouver ? Un emploi qui fasse sens et leur permette de se rendre utiles.  « Les jeunes regardent aussi, et surtout, l’utilité de leurs missions et leur apport au sein de l’entreprise » Laurent Champaney, Vice-président de la Conférence des grandes écoles Partager sur Twitter Partager sur Facebook À ce titre, le secteur de l’environnement reste de loin le plus prisé (71 %), devant celui des énergies, de l’humanitaire et du conseil. « Pas question de se retrouver à faire un job vide de sens. Les jeunes regardent évidemment l’engagement des entreprises et leur sincérité mais regardent aussi, et surtout, l’utilité de leurs missions et leur apport au sein de l’entreprise  », selon Laurent Champaney, Vice-président de la Conférence des grandes écoles.  Et pour décrocher le graal, 60 % des talents sont prêts à prendre des postes plus précaires. Les jeunes actifs consentiraient même à baisser leur salaire de 12 % pour aller travailler dans une entreprise davantage en accord avec leurs convictions sociales et environnementales. Des employeurs responsables Toujours selon l’étude publiée conjointement par BCG, la Conférence des Grandes Ecoles et IPSOS, 79 % des sondés estiment que l’engagement RSE de l’entreprise est un critère important dans le choix d’un nouveau travail. Les grands groupes demeurent le choix numéro un de la moitié des étudiants et des diplômés, car ils sont considérés comme les plus à même de pouvoir changer les choses, notamment en matière de protection de l’environnement, d’insertion des personnes handicapées, de parité hommes-femmes et d’égalité des chances… même si cet engagement est majoritairement interprété comme de l’opportunisme ou de la communication.  56 % des jeunes talents se déclarent prêts à refuser un poste dans une entreprise qui manque d’engagement social et environnemental. Avec le retour de la croissance et de la guerre des talents, les entreprises qui auront lancé une réflexion sur les thématiques de RSE, de réputation et de réorganisation du travail auront clairement plus de chance d’attirer ces jeunes pousses exigeantes et lucides. La Mutuelle Générale - 15 December 2022

By |2022-12-20T13:55:25+00:00December 20th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Usbek & Rica – Instagram est-il en train de mourir ?

Preuve que ce basculement est loin d’avoir convaincu tout le monde, Kylie Jenner et sa sœur Kim Kardashian, superstars mondiales comptant respectivement 360 millions et 326 millions d’abonnés, n’ont pas hésité à y aller de leur petit commentaire acerbe l’été dernier, plaidant pour « qu’Instagram redevienne Instagram ». « Arrêtez d’imiter TikTok. Je veux juste voir les jolies photos de mes amis », clamait en chœur le duo de millionnaires le 25 juillet. Une pétition lancée dans la foulée pour retrouver « l’Instagram d’avant » a même récolté près de 150 000 signatures. Au point de pousser le nouveau patron du service, Adam Mosseri, à sortir de son habituel silence. « [Cette transition vers la vidéo], nous la constatons même si nous ne faisons rien. Nous voyons cela rien qu’en regardant le fil chronologique ! », se dédouanait Mosseri dès le lendemain, le 26 juillet. Comprendre : Instagram ne compte pas faire machine arrière. Au contraire, en donnant de plus en plus de place aux Reels, l’objectif est de pousser les créateurs à en produire, avec à la clé des partenariats potentiellement très lucratifs. « Instagram est face à un vrai dilemme : écouter une partie de ses utilisateurs et reculer, ou attendre que ça passe et faire face à la concurrence coûte que coûte. Pour l’instant, vu le peu de changements que les dirigeants apportent à leur algorithme, on dirait bien qu’ils choisissent la seconde option  », constate Solweig Mary. Et pour cause : « Quand le contexte économique était meilleur [Meta a annoncé le licenciement de 13 % de ses effectifs, soit 11 000 personnes, en novembre, ndlr], Meta et Instagram pouvaient faire à peu près ce qu’ils voulaient de leur algorithme, ils pouvaient expérimenter, explique Lance Ulanoff, rédacteur en chef de l’édition américaine de la revue TechRadar. Maintenant, on dirait qu’Instagram ne sait plus quoi faire. »  Ou plutôt, qu’il ne sait plus faire qu’une seule chose : suivre le marché. Résumé sous la plume mordante du New Yorker, cela donne : « Que vous le vouliez ou non, vous allez utiliser les Reels. Pourquoi ? Parce que fuck you. » « Notre principal moteur de profit est la publicité, écrit la chroniqueuse Meghana Indurti dans un article dans lequel elle s’imagine dans la peau d’Instagram, datant du 11 novembre dernier. Et puisque nous n’avons plus de moyens de vous faire de la publicité, nous avons décidé que vous deviez tous devenir vous-mêmes des publicités. Alors allez-y, utilisez les Reels. Racontez votre vie. Devenez la star de tous vos mardis dénués de sens. Faites de chaque semaine de vacances une découverte intérieure esthétiquement impeccable (…) De toute façon, vous n’aurez pas le choix. »  « Instagram est en train de perdre du terrain, il n’est plus aussi majoritaire qu’il l’était avant l’arrivée de TikTok » Cyril Attias, spécialiste des réseaux sociaux Partager sur Twitter Partager sur Facebook Problème, et pas des moindres : au-delà des Reels, Instagram souffre toujours de la comparaison avec son principal rival à bien des égards. Une enquête réalisée en 2021 par la banque d’investissements Piper Sandler montre que seulement 22 % des adolescents américains considèrent Instagram comme leur plateforme préférée, derrière Snapchat et, bien sûr, TikTok. Comme le souligne le média en ligne Mashable, en 2015, la même enquête montrait pourtant qu’Instagram était l’application préférée des adolescents, à hauteur de 33 %. « Non seulement l’application elle-même a changé, mais la façon dont les jeunes publient sur Instagram a aussi changé, constate Mashable. On y trouvait autrefois des grilles parfaites, pleines de photos avec des filtres VSCO subtils. Cela faisait d’Instagram une étape marquante, évidente, dans votre vie. [Aujourd’hui] les nouvelles normes de publication sur Instagram ne sont plus aussi claires. » Résultat ? « Oui, Instagram est en train de perdre du terrain, il n’est plus aussi majoritaire qu’il l’était avant l’arrivée de TikTok, atteste auprès d’Usbek & Rica Cyril Attias, fondateur de l’agencedesmediassociaux.com et animateur du podcast Marketing & Influence. L’algorithme de TikTok réussit à capter l’attention de manière assez incroyable, c’est comme s’il aspirait instantanément ses utilisateurs pour qu’ils y passent trois heures sans même s’en apercevoir, notamment les plus jeunes. On ne reproduit pas ce modèle du jour au lendemain. » « 56 % des experts social media ressentent une baisse de visibilité pour leurs posts organiques sur Instagram » Extrait de la dernière enquête du Blog du modérateur Partager sur Twitter Partager sur Facebook « À l’origine, Instagram était une application de photos. Maintenant, c’est tout ce dont Meta a besoin pour [renflouer] ses caisses, regrette de son côté Lance Ulanoff. Cela en fait une source d’intérêt et de divertissement moins pertinente pour les consommateurs et, évidemment, une source de visibilité moins fiable pour ceux qui créent du contenu spécifiquement pour Instagram.  » Même constat du côté du Blog du modérateur, le média des professionnels du numérique, dont la dernière enquête annuelle atteste que « 56 % des experts social media ressentent une baisse de visibilité » pour leurs posts organiques (publication traditionnelle et gratuite de contenu) sur Instagram, soit une hausse non négligeable de + 12 points par rapport à l’an dernier. En 2019, déjà, une étude réalisée par InfluencerDB estimait que le taux d’engagement de ces même publications organiques des influenceurs était passé de 4 % en 2016 à seulement 2,4 % (et même 1,9 % pour les publications sponsorisées). Paradoxe supplémentaire, « Instagram aura peut-être contribué, via son focus sur les Reels, à la démocratisation des formats populaires sur TikTok et de ces nouveaux usages auprès des marques… qui auront ainsi pu, plus facilement, se lancer sur TikTok », constate encore l’étude du Blog du modérateur Vers la mort d’Instagram ? De là à sonner définitivement le glas d’Instagram ? Selon la plupart des spécialistes que nous avons interrogés, tous ces bouleversements indiquent au contraire l’amorce d’une (lente) période de transition. « Pour suivre une personnalité, son actualité, ses produits, Instagram reste numéro un », analyse Cyril Attias. Qui poursuit : « 80 % des marques continuent de vouloir investir sur Insta : les statistiques sont plus fiables, des accords avec Meta existent déjà, l’image du groupe est plus propre, la cible moins jeune donc davantage monétisable… On l’oublie souvent, mais il faut aussi rappeler que TikTok est une plateforme d’État pilotée par le gouvernement chinois, ce qui n’inspire pas forcément confiance en comparaison. » Et de rappeler que la plupart des utilisateurs de TikTok continuent aujourd’hui de se rendre de manière quotidienne sur Instagram, ce qui n’est pas forcément vrai dans l’autre sens.

By |2022-12-20T13:53:38+00:00December 20th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Clément Beaune : « Les transports vont bénéficier d’une enveloppe supplémentaire de 800 millions »

Alors que l'Ile-de-France est plongé dans une crise des transports publics, Clément Beaune, le ministre des Transports, fait le point sur les financements disponibles. Avec le vote récent de la loi de finances 2023, vous avez obtenu des crédits supplémentaires pour les transports. Comment seront-ils ventilés ? Il s'agit au total de 800 millions d'euros supplémentaires. Ce qui n'est pas négligeable pour un programme budgétaire total, de 4 milliards revenant aux transports. Cela regroupe à la fois des annonces d'enveloppes prévues des derniers jours et de 500 millions entièrement nouveaux, avec in fine un effort majeur pour les transports publics. C'est-à-dire ? Il y a tout d'abord 300 millions d'euros pour les autorités organisatrices de transport, dont 200 millions pour IDFM . Ce n'est pas a priori la compétence de l'Etat, mais je l'assume, dans une période d'inflation forte, où les transports publics connaissent des difficultés, un coup de pouce pour 2023 est normal. Sur initiative du Sénat, nous avons également ajouté 100 millions de crédits pour l'entretien des routes et des ponts, pour lesquels des travaux d'urgence sont prévus. Le ferroviaire n'est pas oublié ? Autre ajout, 90 millions d'euros de taxe affectée pour les trois projets de lignes à grande vitesse ( Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne , Montpellier-Perpignan et Marseille-Nice). Cette somme sera affectée localement aux sociétés de projet ad hoc, et permet avant tout d'éviter que la grande vitesse ne se fasse au détriment des trains du quotidien. Ce sont des ressources stables, pérennes, et pas au détriment du reste. LIRE AUSSI : Infrastructures de transports : vers 27 milliards d'euros de travaux supplémentaires Toujours sur le ferroviaire, nous avions obtenu 150 millions de plus pour l'Afitf (Agence de financement des infrastructures de transport, NDLR), dont l'essentiel, soit 100 millions d'euros, va bénéficier l'an prochain à la régénération du réseau ferroviaire. Ce n'est pas la partie la plus sexy du train, peu visible, mais vitale pour son efficacité. Ainsi l'actuel contrat de performance entre l'Etat et SNCF Réseau passera de 2,9 milliards d'investissements annuels à 3 milliards, en euros courants, contre moins de 2 milliards voilà dix ans. Notre priorité est bien de faire baisser l'âge de notre réseau, qui est du double de celui de l'Allemagne, et nous sommes déjà arrivés à une quasi-stabilisation. Nous irons au-delà.

By |2022-12-20T11:20:14+00:00December 20th, 2022|Scoop.it|0 Comments

La fin du monopole de l’AppStore sur iPhone ? Un bouleversement pour Apple

Le constructeur de l’iPhone pourrait, dès l’été prochain, autoriser l’installation d’applications extérieures à sa propre boutique. Un changement d’envergure dicté par les nouvelles réglementations européennes. ARTICLE RÉSERVÉ AUX ABONNÉS L'Union européenne souhaite forcer Apple à ouvrir son système d'exploitation (iOS) à la concurrence. De quoi donner des sueurs froides à la firme à la pomme (Photo DR) DR Par Frédéric Filloux Publié le 19/12/2022 à 17:22 Partager cet article Aujourd’hui, il est théoriquement impossible d’installer sur un iPhone ou un iPad une application provenant d’une autre plateforme que celle contrôlée par la marque, la fameuse AppStore. Celle-ci contient 3,6 millions d’applications (dont un million de jeux) dûment approuvées par la marque. Cela va des apps modestes et gratuites comme un petit jeu ou un utilitaire, jusqu’à des services comme GoogleMaps, aussi gratuite, et qui est essentielle dans la dissémination du service de navigation de Google. Dans l’AppStore, on trouve tous les prix : si 92 % des apps sont gratuites, certaines destinées aux professionnels valent des centaines de dollars. Mais la caractéristique principale de l’AppStore est la taxe de 30 % - récemment aménagée - imposée à tous les services payants, qu’il s’agisse des apps à paiement unique ou celle fonctionnant avec un abonnement (par exemple la presse qui n’a jamais vraiment digéré de devoir rétrocéder à Apple un tiers du chiffre d’affaires généré par ses abonnés).

By |2022-12-20T11:16:37+00:00December 20th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Polytechnique : “l’affaire LVMH” ravive les querelles autour de la vocation de l’école

ne véritable guerre de communication et d’influence se joue entre les partisans et les opposants au projet d’implantation d’un centre de recherche LVMH sur un terrain jouxtant l’Ecole polytechnique, à Palaiseau (Essonne). Les synergies prévues entre le groupe de Bernard Arnault et l’X divisent le petit monde des polytechniciens. Le 8 novembre dernier, le Conseil d’administration de l’école a rendu un avis positif avec 19 voix pour, 4 voix contre et 1 abstention. "Ce projet s’inscrit totalement dans la droite ligne de la stratégie de développement suivie par l’Institut polytechnique de Paris et nous permettra d’accentuer notre visibilité sur le plan international en termes de recherche et d’innovation", se félicite son président Eric Labaye. Les membres du collectif "Polytechnique n’est pas à vendre" à la tête de la fronde contre le projet, ne l’entendent pas de cette oreille. "Est-ce vraiment le rôle de cette école, largement financée par des fonds publics et dont la vocation est de servir l’intérêt général que de s’allier avec un groupe de luxe dont les produits s’adressent à une toute petite partie de la population ?", dénonce son porte-parole Matthieu Lequesne, qui avait déjà participé à la mobilisation contre l’implantation d’un centre d’innovation de Total au sein

By |2022-12-20T11:14:03+00:00December 20th, 2022|Scoop.it|0 Comments