Destinus est le nom d’un projet qui appartient à une société basée en Suisse qui comprend 3 filiales, dont une en Allemagne, une en Espagne et une en France. Le projet consiste à offrir un véhicule aérien hypersonique, dont la vitesse est deux fois supérieure à celle du Concorde. En moyenne, la vitesse de croisière sera de 6 000km/h, soit Mach* 5. A partir de Mach 5 et au-delà on parle d’avion hypersonique et non plus supersonique.

L’avion fonctionnera grâce à l’hydrogène liquide, donc sans carburant fossile ou synthétique. L’hydrogène liquide est aujourd’hui le seul carburant existant qui ne produit pas de CO2, à condition que sa production soit propre. A ce jour, elle reste très polluante même si le carburant en lui-même est neutre en CO2. C’est pour cela que nous souhaitons participer au développement de la filière et la déployer au niveau industriel.

Quel sera l’usage d’un tel appareil ? Vous parlez de 2030,c’est à dire demain. Quelle est votre feuille de route pour tenir l’échéance ?

Ce mode de transport pourra être utilisé pour du cargo et du transport de passagers. Notre ambition est d’offrir la capacité aux opérateurs de l’aérien d’utiliser nos appareils d’ici 2030. Pour vous donner un ordre d’idée, un Paris-Singapour se fera en 3h30, contre 13H actuellement avec un vol commercial classique et Paris pourra être reliée à Sydney en 4 heures environ. La première version de notre appareil aura une capacité de 25-30 passagers, puis la seconde sera plus grande avec environ 120 passagers à bord. Sur ce type de véhicule, la capacité est un véritable défi technique car l’hydrogène prend beaucoup de place pour le stockage du fait de son poids très léger. Il s’agit-là d’une des plus grandes difficultés pour développer ce modèle.

2030 sera l’année où débutera la commercialisation, si tout va bien, mais avant cela un premier vol aura lieu en 2024, suivi de la certification en 2028. Ces échéances vont être conditionnées par plusieurs choses, dont le financement. C’est pour cela que nous devrons prochainement lever des fonds.

Lire l’article complet sur : www.tom.travel