Monthly Archives: February 2024

La nouvelle Renault 5 R5 E-Tech, un retour électrique

« Et ce projet de bagnole, c'est quoi ? » En cet été 2020, alors qu'il déambule dans le centre de design de Renault, à Guyancourt (Yvelines), Luca de Meo est intrigué par une maquette. Une R5 orange tape dans l'œil du tout nouveau directeur général. « Pourquoi n'est-elle pas dans les plans ? » s'enquiert l'Italien auprès des designers. Le projet a été retoqué au motif qu'il ne fallait « pas faire de trucs rétros ». Quelle hérésie pour Luca de Meo, lui qui a relooké, en 2007, la mythique Fiat 500 ! Le succès de la Cinquecento, vendue à 3 millions d'exemplaires, ainsi que la résurrection de la marque espagnole Seat lui ont valu un surnom : « L'as du marketing ».

By |2024-02-23T13:48:12+00:00February 23rd, 2024|Scoop.it|0 Comments

Les commerçants des Champs Elysées vont connaître  les passants devant leurs boutiques

Quelle est l’audience des Champs Elysées ? Le Comité Champs-Élysées, s’attaque à la question. Il représente les commerçants et les acteurs culturels de la plus importante avenue parisienne, et il veut mieux connaître les flux de personnes qui passent sur l’avenue. Pour cela, le Comité fait appel à Seiki, filiale du groupe de communication La Tour Media Group. A souligner que le Comité Champs-Elysées est présidé par Marc-Antoine Jamet, secrétaire général de LVMH, une présidence naturelle à l’heure où LVMH investit massivement sur cette avenue qui a bien besoin de regagner en prestige même si quelques marques de luxe sont présentes. Une étude par mois d’analyse des flux Seiki réalisera une étude par mois pour analyser les flux de mobilité sur l’avenue, ainsi qu’un baromètre prédictif en amont des Jeux Olympiques 2024. En travaillant avec Seiki, le Comité Champs-Elysées propose d’apporter à toutes les marques et enseignes présentes sur l’avenue les outils nécessaires pour répondre à leurs besoins. Seiki informe sur les catégories socio professionnelles, les nationalités et les tranches d’âge Seiki emploie de l’intelligence artificielle afin de révéler le trafic réel autour des magasins existants et délivre des données telles que le volume de passage à l’heure près, les motifs de déplacements et le temps de présence sur site. La société informe également sur la réalité géographique de la mobilité des groupes de consommateurs, leurs modes de déplacement et des indications sur le cœur de cible, les catégories socio-professionnelles, les nationalités, les tranches d’âge et le genre.  L’idée est d’optimiser la stratégie de communication extérieure des points de ventes déjà présents pour favoriser la conversion du trafic passant en clients et améliorer les taux de conversion, et aussi identifier les zones de développement clés pour minimiser les risques du côté des retailers.

By |2024-02-23T13:46:01+00:00February 23rd, 2024|Scoop.it|0 Comments

Entrée en vigueur du DMA et du DSA, ce qui change pour le consommateur

Deux règlements européens entrent en vigueur,  le Digital Services Act (17 février) et le Digital Markets Act (6 mars). L’objectif est de protéger les acheteurs sur les sites de commerce et sur les plateformes en ligne, réagit le Centre Européen  des Consommateurs France, une émanation de la Commission européenne. Le CEC France est situé à Kehl en Allemagne, à la frontière avec Strasbourg. Il est hébergé par la même association franco-allemande (Centre Européen de la Consommation) que le CEC Allemagne. Des marketplaces plus transparentes sur leurs vendeurs Les marketplaces  vont devoir être plus transparentes et claires sur les vendeurs qu’elles hébergent et les produits mis en vente. Le Centre Européen fait le point sur les changements majeurs pour les consommateurs. Les consommateurs passent de plus en plus par des places de marché pour l’achat d’un produit électroménager, la location d’un hébergement, la livraison d’un repas à domicile ou la revente de vêtements d’occasion. Ces intermédiaires centralisent un grand nombre d’offres sur un même site et mettent en relation des vendeurs avec des acheteurs, moyennant une commission payée par le vendeur. Ce fonctionnement peut créer une confusion dans l’esprit des consommateurs, pointe le CEC France. Le vendeur n’est pas forcément le professionnel propriétaire du site e-commerce où a lieu la transaction. En cas de problème à la suite d’un achat sur un site de commerce en ligne français, le vendeur à contacter peut être établi ailleurs en Europe ou hors de l’Union européenne. Depuis le 17 février 2024, le Digital Services Act (DSA) s’applique à toutes les places de marché en ligne. Cela concerne par exemple les services de VTC d’Uber. CEC France indique que jusqu’à présent, lors de la réservation par exemple un VTC via une application mobile, on ne savait pas exactement qui était le chauffeur ni comment le contacter après la course en cas de réclamation. « Et la plateforme qui vous avait mis en lien ne se montrait pas toujours coopérative » ajoute CEC France. Accès à toutes les informations sur les produits Désormais, les places de marché doivent identifier clairement les professionnels dont elles hébergent les produits et les services. Avant de publier une annonce, la plateforme doit permettre à ces professionnels de fournir aux clients toutes les informations sur leurs produits, leur identité, l’étiquetage et le marquage des produits. Les coordonnés du vendeur, son adresse, son numéro de téléphone et son numéro d’enregistrement, doivent être accessibles depuis la fiche produit. « Vous savez ainsi à qui vous avez affaire quand vous achetez en ligne, mais également vers qui vous tourner en cas de problème de livraison ou si le produit n’est pas conforme » conseille CEC France. Le DSA cible d’autre part les produits et les services illégaux qui peuvent être commercialisés sur les places de marché. Il peut s’agir par exemple de contrefaçons ou de produits cosmétiques dont la composition contient des substances interdites. Vérifications aléatoires des produits par les places de marché Les places de marché doivent désormais effectuer des vérifications aléatoires des produits et services vendus sur leur site afin de lutter contre la vente de produits non conformes aux normes européennes. Dans ce cadre, la plateforme doit désigner un représentant légal pour traiter toutes les demandes de retrait de produits dangereux. Et si la place de marché repère un produit illicite en vente sur son site, elle est tenue d’en informer les consommateurs. D’autre part, à compter du 6 mars, les géants du numérique devraient faire face à plus de concurrence, poursuit le CEC France. Le règlement Digital Markets Act (DMA) s’adresse aux très grands acteurs dont la plateforme en ligne jouit d’une position dominante sur le marché. Cela concerne Amazon Marketplace, Meta Marketplace, Google Play et App Store. Ils devront désormais cesser de favoriser leurs propres services par rapport à ceux des prestataires présents sur leur place de marché. Ils devront également autoriser les professionnels à faire profiter leurs clients d’une offre promotionnelle en dehors de la plateforme. Autre point, les géants du digital tels que Google et Apple ne pourront plus imposer leurs propres logiciels par défaut lorsque l’on installe et configure un nouveau smartphone. Au contraire, un écran multi-choix sera proposé annonce CEC France pour que l’on puisse installer les logiciels de son choix. Pour ceux dont le téléphone ou la tablette comporte déjà des applications préinstallées telles que Google Play ou AppStore, ces applications seront plus facilement désinstallables à partir du 6 mars, promet le CEC France.

By |2024-02-23T13:44:56+00:00February 23rd, 2024|Scoop.it|0 Comments

Le distributeur Walmart accélère dans la publicité en achetant un fournisseur de TV connectée

L’heure est au retail média et aux offres de divertissement pour la grande distribution face à la stratégie d’Amazon Prime. Walmart, numéro 1 américain du commerce en magasin, passe à la vitesse supérieure et acquiert Vizio, fabricant de TV connectées et des logiciels associés. Cette acquisition vise à concurrencer le service de streaming d’Amazon, le grand concurrent de Walmart. La valeur d’acquisition de Vizio est de 2,3 milliards de dollars. Vizio fournit des expériences de TV connectée immersive Le système de TV connectée de Vizio doit accélérer les revenus publicitaires Walmart veut accroître les ventes de publicités auprès de ses annonceurs. Il s’agit d’accélérer la croissance de Walmart Connect, l’activité média de Walmart, grâce au système d’exploitation SmartCast de Vizio. Les revenus publicitaires de ce système d’exploitation de Vizio centré sur le client représentent la majorité de la croissance de l’entreprise au cours des 5 dernières années. Cette acquisition devrait créer de nouvelles opportunités pour que les annonceurs puissent se connecter aux clients de Walmart Walmart estime que l’acquisition de Vizio et de son système d’exploitation SmartCast lui permettra de se connecter aux consommateurs et de les servir de nouvelles manières, notamment en matière de télévision innovante et d’expériences multimédias et de divertissement à domicile. Cela devrait également créer de nouvelles opportunités pour que les annonceurs puissent se connecter avec les clients de Walmart, apportant ainsi aux marques des possibilités de s’engager à grande échelle et de tirer un plus grand impact de leurs dépenses publicitaires avec Walmart.  Cette acquisition devrait accélérer l’activité média de Walmart aux États-Unis, Walmart Connect, en réunissant l’activité de solutions publicitaires de Vizio, avec la portée et les capacités de Walmart. Ces avantages seraient encore renforcés par la croissance des plateformes de télévision connectée. « Nous pensons que le système d’exploitation centré sur le client de Vizio offre d’excellentes expériences visuelles à des prix attractifs » explique Seth Dallaire, vice-président exécutif et directeur des revenus de Walmart US. ➔ Lire : les 5 tendances en publicité digitale en 2024 selon Amazon   Walmart redéfinit la jointure entre le commerce et le divertissement Le business publicitaire de Walmart devrait croître. « Nous pensons également que cela permet une activité publicitaire rentable et qui grandit rapidement. Notre activité média, Walmart Connect, aide les marques à créer des liens significatifs avec les millions de clients qui font leurs achats chez nous chaque semaine » poursuit-il. « Nous pensons que la combinaison de ces deux activités aura un impact alors que nous sommes en train de redéfinir l’intersection du commerce de détail et du divertissement » termine-t-il. Vizio fournit aux consommateurs des divertissements immersifs et des appareils domestiques connectés innovants Vizio a été créé en 2002. Sa mission est de fournir aux consommateurs des divertissements immersifs et des appareils domestiques connectés innovants à un prix compétitif. Au cours des dernières années, l’écosystème croissant d’appareils de Vizio et son système d’exploitation Smart TV, SmartCast, ont accumulé 18 millions de comptes actifs. Vizio a construit une plate-forme centrée sur le client sur ses appareils permettant de diffuser du contenu gratuitement en regardant des publicités.  Vizio a ainsi créé une activité publicitaire afin que les spécialistes du marketing puissent atteindre les consommateurs à grande échelle. La plateforme de Vizio compte 500 relations directes avec des annonceurs, dont de nombreuses sociétés du Fortune 500. L’activité Platform+ de Vizio, qui comprend en grande partie ses activités publicitaires, représente désormais la majorité du bénéfice brut de l’entreprise. « Notre technologie contribuera à apporter une plate-forme publicitaire télévisée connectée et à grande échelle à Walmart Connect » souligne William Wang, patron de Vizio. Une activité multimédia en croissance de +30% Walmart Connect est l’activité multimédia omni-canal en boucle fermée de Walmart. Elle est croissance de 30 % pour son exercice 2024. Cette activité propose aux fournisseurs et aux vendeurs de Walmart des opportunités pour atteindre les clients souhaités, peu importe où, comment et quand ils font leurs achats.  Vizio a été créé à Orange County, en Californie. Il développe l’avenir des téléviseurs grâce à une  plate-forme intégrée de téléviseurs intelligents et à un système d’exploitation adapté. Il propose également une gamme de barres de son afin d’améliorer l’expérience audio. Cette plateforme propose aux fournisseurs de contenu le moyen de distribuer leur contenu et aux annonceurs davantage d’outils pour se connecter avec le bon public.

By |2024-02-23T13:43:10+00:00February 23rd, 2024|Scoop.it|0 Comments

Qu’est-ce que l’EES, le nouveau système biométrique de l’Union européenne ? –

Entry Exit System (EES) ou système d’entrée-sortie devrait entrer en vigueur en octobre 2024. Ce nouveau système à double identification biométrique sera installé aux postes des frontières dans les gares et aéroports européens et inquiète déjà les acteurs du transport. Initialement prévue en mai 2023, puis repoussée à novembre 2023, l’entrée en vigueur de l’ESS est finalement fixée à octobre 2024, après les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris. Qu’est-ce que l’Entry Exit System ? Il s’agit d’un système informatisé permettant d’enregistrer les ressortissants de pays tiers qui voyagent pour un court séjour dans des pays de l’espace Schengen. A double identification biométrique, ce système d’entrée/sortie va permettre d’enregistrer les données relatives aux entrées et sorties des voyageurs qui ne sont pas originaires des pays membres de l’UE dans l’objectif d’automatiser les contrôles et de créer un registre central des mouvements transfrontaliers. Ce système va notamment collecter et enregistrer des données personnelles tels que les documents de voyage, la date et lieu d’entrée/sortie d’un pays européen, ainsi que l’image faciale et les empreintes digitales du passager. Selon la situation de ce dernier, l’ESS pourra également récolter des informations disponibles sur les visas. Pour un meilleur partage des informations transfrontalières Selon les autorités, ce nouveau système, couplé à l’ETIAS (dont l’entrée en vigueur a été reportée en 2025), vise à améliorer la gestion des frontières et à faciliter le partage d’informations pour lutter contre la criminalité transfrontalière et le terrorisme. Il remplacera progressivement le système actuel de visa manuel obtenu par la présentation d’un simple passeport physique. Concernant le stockage des données, seules les autorités européennes y auront accès, ainsi qu’Europol ou, exceptionnellement, un autre Etat membre de l’UE ou non. Pour les voyageurs qui ne souhaiteraient pas se soumettre à cette nouvelle réglementation, notamment les données biométriques, l’accès aux pays de l’espace Schengen leur sera tout simplement refusé. Les gares et aéroports européens ne sont pas prêts Installé dans les gares et aéroports européens, l’ESS inquiète les gestionnaires des infrastructures qui espèrent sans trop y croire un nouveau report. En effet, comme le rappelait Augustin de Romanet, PDG du groupe Aéroports de Paris, l’inquiétude concerne l’allongement significatif des temps d’attente aux frontières. Eurostar mettait également en garde contre le manque de moyens et de personnels nécessaires à cette nouvelle directive. De même, les bugs techniques inquiètent, tout comme le manque de formation des agents en pleine année olympique.

By |2024-02-22T18:06:42+00:00February 22nd, 2024|Scoop.it|0 Comments

Pourquoi les territoires ont-ils intérêt à observer les traces numériques des visiteurs ?

Ces données permettent de comprendre l’usage d’un territoire. Nous avons par exemple réalisé un cas d’étude sur la Dune du Pilat. Cela nous a permis d’observer la densité humaine sur le parking, l’entrée principale, près du camping ou sur la crête de la Dune. Il est ainsi possible de savoir que la plupart des visiteurs entre sur la Dune par le Nord et les campings. On peut connaître leur provenance, le type de véhicule utilisé et établir un portrait socio-démographique. Quelles sont les actions qu’il est ensuite possible d’activer ? Après avoir fait ce premier diagnostic, il est possible de lancer des actions marketing et de préparer la saison suivante. Pour les lieux très fréquentés, il est possible de calculer le nombre de personnes présentes en temps réel grâce à des compteurs et de les croiser avec d’autres données historiques. Cela permet de déterminer la capacité maximum et de limiter l’accès à certains lieux si besoin pour réduire l’impact sur la faune et la flore. Avez-vous un exemple de collaboration avec un territoire ? Nous avons travaillé avec le parc national de Porquerolles autour de la plaisance. Cela a permis de savoir comment les personnes se déplacent, quels usages elles font du territoire et de l’espace maritime ainsi que leur provenance. Le parc a ainsi adapté sa communication sur le port concernant les interdictions et les restrictions dans les zones de mouillage.

By |2024-02-22T18:06:20+00:00February 22nd, 2024|Scoop.it|0 Comments

“Deep fakes”, détournements massifs, infox en roue libre… pourquoi Sora d’OpenAI va faire buguer le réel

Powered byAudion Ecouter cet article "Deep fakes", détournements massifs, infox en roue libre… pourquoi Sora d'OpenAI va faire buguer le réel 00:00 Marius Bertolucci, enseignant-chercheur à l'Institut de management public et gouvernance territoriale (IMPGT) d'Aix-Marseille Université et auteur de « L'Homme diminué par l'IA » (éd. Hermann), décrypte les risques du développement de l'IA À l'aune du générateur de vidéos Sora d’OpenAI. L’étonnement laisse parfois la place à l’effroi. L’IA de génération de vidéos Sora d’OpenAI ne vient-elle pas porter le coup de grâce au réel ? Et pour cause, la possibilité de générer des textes, des images, des sons et maintenant des vidéos réalistes, parachève un paysage d’une inquiétante étrangeté, où distinguer le vrai du faux devient un défi. Le philosophe Bertrand Russell écrivait que « tout le problème de ce monde est que les imbéciles et les fanatiques sont toujours très sûrs d’eux, alors que les gens plus intelligents sont pleins de doute ». Dans un contexte où les théories du complot et les populistes fleurissent, l’année 2024 voit la moitié de l’humanité se rendre aux urnes. DE LA VAGUE D’INNOVATION AU TSUNAMI ALGORITHMIQUE L’essor des IA génératives n’est guère surprenant au regard des sommes colossales investies. De 5 milliards de dollars en 2020 à une projection de 200 milliards d’ici 2030, avec un palier de 50 milliards déjà franchi. La prophétie de la « mort de l’auteur », maintes fois annoncée, se concrétise sous nos yeux. La menace s’abat non seulement sur les auteurs de textes (GPT-4, LaMDA, Mistral), d’images (Dalle-3, Midjourney, Stable Diffusion), et dorénavant, de vidéos avec Sora (« ciel » en japonais) qui voient leur activité menacée, plongeant ainsi tous les secteurs de la création dans l’incertitude. La grève historique conduite à Hollywood et ses victoires semblent déjà lointaines. Dans un style prophétique caractéristique de la Silicon Valley, le 6 novembre 2023, Sam Altman proclamait que l’IA révolutionnerait la société et élèverait l’humanité comme jamais auparavant. La politique et les idées ne pèsent plus grand-chose face aux algorithmes. Altman affirmait alors que les innovations annoncées pour ChatGPT rendraient « pittoresque » d’ici un an tout ce que nous connaissons. A LIRE AUSSI : IA, "possible disparition" de son enseignement... on a parlé du sort de la philo avec Raphaël Enthoven Face à cette vague de disruption, espérons que les commentateurs les plus diversifiés abandonneront les critiques satisfaites sur les défauts des IA actuelles, pour élever leur regard vers l’horizon d’un avenir proche. L’émergence fulgurante des deepfakes devrait servir de signal : les IA à l’instar de Sora pourraient bien devenir monnaie courante avant la fin de cette décennie. DES IA GÉNÉRATIVES ENTRE TOUTES LES MAINS ? À leurs débuts, les IA génératives ont été le fruit de quelques acteurs dominants aux moyens exorbitants mais rapidement, des acteurs plus divers sont apparus. Cette tendance s’illustre avec l’irruption de start-up comme Mistral AI en France, ou encore, la réalisation du LLM Alpaca pour seulement 600 dollars par des chercheurs de Stanford. Les IA génératives fonctionnant sur des dispositifs peu puissants et décentralisés vont se généraliser. Il est donc impératif de se préparer à une diffusion massive et peu régulée. « Entre les mains d’individus malveillants, l’IA devient l’instrument d’une désinformation de masse. » Le scandale des images à caractère pornographique de Taylor Swift, vues des dizaines de millions de fois, a suscité l’indignation. Ce cas médiatisé est l’arbre cachant la forêt de milliers de détournements du même type, rendus possibles en quelques clics, dans un monde où l’accès à la pornographie concerne une large part des mineurs. Avec des IA telle Sora, une ère nouvelle s’ouvre sous nos pieds où la création de vidéos d’un réalisme total devient monnaie courante. L'ÈRE DE LA DÉSINFORMATION GÉNÉRÉE PAR L’IA En avril 2023, le parti républicain a diffusé une vidéo catastrophiste, confectionnée avec le concours de l’IA, pour l’officialisation de la candidature de Biden. Cet épisode vient souligner avec force qu’au sein de partis politiques de premier plan, on ne s’empêche pas, alors même le contexte américain devrait conduire à la prudence. Puisque 16 % de la population croit que la Terre est plate, un chiffre qui grimpe à 30 % chez les jeunes générations plus exposées aux réseaux sociaux. La France, pour sa part, n’échappe pas à cette tendance : début 2023, une étude de l’IFOP met en lumière qu’au sein de la tranche des 11-24 ans, 16 % adhèrent à la théorie de la Terre plate, un taux qui s’envole à 29 % parmi les utilisateurs de TikTok. Entre les mains d’individus malveillants, l’IA devient l’instrument d’une désinformation de masse, soulevant cette question cruciale : assistons-nous à une différence de degré accélérant une dynamique en cours ou une différence de nature modifiant radicalement notre rapport au réel ? A LIRE AUSSI : Des députés proposent de faire de la Cnil l'autorité régulatrice de l'intelligence artificielle La désinformation par l’IA en contexte politique n’est pas sans rappeler l’affaire Cambridge Analytica qui, en son temps, a mis en lumière le recours massif de publicités ciblées par l’équipe de campagne de Trump. Le Brexit a vu, quant à lui, le déploiement d’un milliard de publicités ciblées durant les dix semaines précédant le référendum, avec une intensification notable dans les dix derniers jours. Avant le vote, un tweet sur trois émanait de bots. En 2023, une méta-analyse de 496 publications scientifiques avance que les réseaux sociaux ont un impact corrosif sur les démocraties bien établies, avec une propagation des fake news, une augmentation du populisme et une polarisation croissante du spectre politique. Débat des lecteurs 42 débatteurs en ligne La France peut-elle compter sur ses partenaires européens pour réguler l’IA ? Oui Non 1 114 votes — Voir le résultat Ribeyre Dominique Non L'I.A. ? Ils sont tous, TOUS, je dis bien hypnotisés par l'I.A. et c'est tout juste s'ils ne s'en vantent pas. Toutes et tous ne voient dans ce truc q...Lire plus Pourquoi Sora marquerait-il un tournant ? La génération de vidéo réaliste fait une entrée fracassante, sans passer par la case « retouche nécessaire », avec le pouvoir de persuasion propre à ce média. Rappelons que le complotisme de QAnon s’est forgé sur la seule publication d’écrits délirants. Sora est peut-être le prélude de mouvements similaires, insensibles aux faits et à la raison. Face à un scepticisme grandissant dans les médias traditionnels, pourtant garant de l’information et donc de la possibilité d’un espace public, les diffuseurs de fake news auront toute l’attitude pour récuser les informations n’allant pas dans leurs sens. Notre ami romancier Salah Hadj-Naas nous confiait : « Sora est une immense gifle au principe de réalité, déjà si malmené. Mon pari est que bientôt : on n’en aura plus rien à faire de ce qui est vrai ou non, ''pourvu qu’on ait l’ivresse''. »

By |2024-02-22T18:05:49+00:00February 22nd, 2024|Scoop.it|0 Comments

Le plus que centenaire indice Dow Jones s’apprête à accueillir Amazon

mbole. Amazon, la cinquième plus grande société cotée au monde, va faire son entrée dans l'indice Dow Jones lundi prochain. Le plus ancien des indices boursiers de Wall Street, lancé en 1896, s'ouvre ainsi à l'e-commerce en accueillant le géant américain dans son club très fermé, limité à 30 membres seulement. Un honneur rare. Le Dow Jones Industrial Average n'a pas de mécanisme automatique d'évolution de sa composition. En dehors des fusions et acquisitions, il n'a fait entrer de nouveaux membres qu'à trois reprises au cours des dix dernières années, dont Apple en 2015 seulement. C'est bien une véritable consécration pour la librairie en ligne fondée il y a 30 ans près de Seattle par Jeff Bezos , devenu l'un des hommes les plus riches du monde grâce à son succès planétaire. Entré en Bourse en 1997, à une valorisation inférieure à 500 millions de dollars, Amazon a été l'une des égéries de la bulle internet. Son titre s'est envolé de plus de 7.000 % jusqu'à son premier pic en décembre 1999 avant d'abandonner près de 95 % de sa valeur au cours des deux années suivantes. Il aura fallu 10 ans à Amazon pour dépasser à nouveau son sommet de la bulle Internet, en 2009. Plus de 1.700 milliards de dollars Son ascension s'est depuis poursuivie presque sans relâche, alimentée par son expansion dans de nouvelles zones et de nouveaux marchés , jusqu'au streaming et au « cloud computing ». Amazon est désormais le deuxième plus grand employeur aux Etats-Unis, derrière Walmart. 100 dollars investis lors de son introduction en Bourse valent aujourd'hui plus de 220.000 dollars. Le groupe américain est devenu un mastodonte de Wall Street, l'un des « Sept Magnifiques » - avec Apple, Microsoft, Nvidia, Google, Facebook et Tesla - qui ont tiré les marchés mondiaux ces dernières années. Il vaut ainsi plus de 1.700 milliards de dollars, davantage que tous les membres du DAX allemand réunis. LIRE AUSSI : Tech : les « Sept Magnifiques » règnent sans partage sur les Bourses mondiales « Cette inclusion montre l'importance prise par Amazon dans la vie des Américains », souligne Alexandre Hezez de Richelieu Gestion. « L'indice Dow Jones se veut représentatif de l'économie des Etats-Unis et de son évolution, de plus en plus marquée par l'innovation et la technologie. Il rassemble des valeurs incontournables, des sociétés bien établies dans le paysage, en dehors de toute mode boursière », précise-t-il. Après plus d'un siècle d'existence, le Dow Jones reste l'indice boursier le plus cité au monde, d'après son propriétaire, S&P Dow Jones Indices.

By |2024-02-22T16:20:08+00:00February 22nd, 2024|Scoop.it|0 Comments

Big data : l’Afrique a-t-elle une carte à jouer ?

La Journée européenne et internationale sur la protection des données a eu lieu le 28 janvier. Mais au-delà de la protection des données personnelles se pose la question des données au sens large, que leurs sources proviennent des personnes civiles, des entreprises, des États et de leurs administrations, des activités citoyennes. L'utilisation de ces différents types de données à des finalités commerciales devient une problématique éminemment stratégique. LA NEWSLETTER AFRIQUE Tous les mardis à 16h45 Recevez le meilleur de l’actualité africaine. En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité. Les guerres technologiques et numériques, la bataille de leadership sur l'intelligence artificielle et le chatGPT, le métaverse, la cybersécurité sont des enjeux géostratégiques qui bouleversent nos schémas traditionnels de vie. Les États-Unis d'Amérique et la Chine, en fond de pression sur les semi-conducteurs, se livrent une bataille technologique et digitale sans précédent. Ils imposent leurs « hégémonies numériques » au reste du monde, à l'instar de la prédominance des Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) et des Batax (Baidi, Alibaba, Tencent, Xiaomi). L'Union européenne a défini ces dernières années une politique de souveraineté technologique et numérique, que certains estiment hypothétique, car l'Europe a du mal à créer des champions mondiaux de l'informatique et du numérique, à l'exception de l'Allemagne sur le segment des logiciels. Les pays émergents comme l'Inde et la Corée du Sud ont mis en place pendant ces vingt dernières années des stratégies offensives de positionnement sur certains segments de l'informatique et du numérique, pour l'externalisation de services vers l'étranger, puis pour leurs marchés intérieurs. L'un des enjeux majeurs de ces compétitions mondiales est celui de ce que d'aucuns appellent le « nouvel or », les datas, c'est-à-dire les données. Qui possède et « contrôle » les données aurait le vrai pouvoir économique et géopolitique ! Les datas seraient-elles la matière première des temps modernes, à tel point que certains États et groupes d'entreprises l'utiliseraient comme une arme de dissuasion, de manipulation et de nouvel impérialisme ? Faire des datas une finalité plutôt qu'un vecteur de développement engendre justement des risques systémiques et de l'insécurité, de l'iniquité. Les pouvoirs publics semblent dépassés, et lorsqu'ils légifèrent notamment sur la protection des données des citoyens et des organismes, les entreprises numériques et technologiques ont déjà pris de l'avance afin de contourner les restrictions législatives et les régulations. À lire aussi Cybersécurité : « L'Afrique doit former un maximum d'experts » Une activité en pleine croissance Quid de l'Afrique, le continent souvent qualifié d'avenir ? Les potentiels de développement socio-économique, de transformation digitale, de croissance démographique attirent les géants du numérique et quelques entreprises innovantes qui, au-delà des services technologiques et numériques qu'elles commercialisent, lorgnent sur les données qu'elles vendent. De l'extraversion des matières premières et des ressources naturelles qu'a connues l'Afrique depuis des siècles, assiste-t-on déjà à l'extraversion et à l'exploitation abusive de ses données stratégiques (cartographie des minerais par exemple) et numériques ? De nombreux responsables politiques et économiques africains se gargarisent du mot « économie numérique », qu'en est-il concrètement ? Quels sont les États africains qui érigent des infrastructures numériques fiables et qui ont une réelle stratégie endogène de production, de collecte, de stockage et de traitement de leurs données ? Actuellement, 70 % des données (souveraines, entreprises, personnelles) de l'Afrique sont stockées en dehors de l'Afrique. Roland Portella. © DR Au-delà du développement des datas center, cloud computing, plateformes digitales nationales et sectorielles, il est impératif pour l'Afrique d'investir dans les ressources humaines pour avoir plus de spécialistes de la data science : mathématiciens, ingénieurs et techniciens, analystes marketing, etc. Ils seront capables d'analyser et de modéliser les données afin que celles-ci deviennent de la valeur pour les entreprises, les administrations publiques, les universités et les centres de recherche. Observons que certains pays comme l'Afrique du Sud, le Maroc, la Côte d'Ivoire et le Sénégal ont investi dans l'achat de supercalculateurs, afin de produire des masses de données (big data) sur la sécurité, le climat, l'agriculture, etc. À lire aussi En Afrique, le difficile défi de la souveraineté numérique La nécessité de tracer son propre chemin L'Union africaine a défini un plan de gouvernance des données en 2022, afin d'harmoniser les systèmes juridiques et d'éviter les distorsions de marchés, dans un contexte de mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine et de développement du commerce électronique. Mais quels que soient les types d'infrastructures et de systèmes d'information utilisés en Afrique, les données, de leur production à leur exploitation, en passant par leur stockage et traitement, dans les différents domaines que sont la consommation, la santé, l'environnement, la gestion des ressources naturelles, etc., devront être constituées en véritables patrimoines immatériels, gages de richesses sociales et économiques. Les données sont devenues des ressources stratégiques. Les détenteurs des éthiques et morales africaines, les épistémologues, les citoyens, pourront-ils se faire entendre afin que la science des données en Afrique ne soit pas uniquement utilisée pour la marchandisation des données (en elles-mêmes) dans le but de vendre davantage de produits et de services : l'hyper consommation ! Sont-elles révolues ces traditions culturelles et philosophiques en Afrique où les sages et les sachants avaient la connaissance de la production anthropologique et même scientifique des « données » multidimensionnelles qu'ils utilisaient et transmettaient pour la cohésion sociale, le partage des savoirs et des savoir-faire, l'évolution des consciences ? * Roland Portella, associé-gérant de Dratigus Development et président de la CADE, spécialiste du développement des entreprises et des filières économiques.

By |2024-02-22T11:05:33+00:00February 22nd, 2024|Scoop.it|0 Comments

Mort d’Alexeï Navalny : son avocat accuse le Groupe Rocher de “complaisance servile”

Pour comprendre pourquoi le Groupe Rocher est ainsi pointé du doigt, il faut remonter douze ans plus tôt. À l’époque les frères Navalny (déjà dans le viseur du Kremlin) travaillent avec la filiale russe du Groupe Rocher, Uves Rocher Vostok. Alexeï et Oleg Navalny sont en effet actionnaires de Glavpodpiska, une société de logistique qui depuis 2008, transporte des produits cosmétiques Yves Rocher en Russie. Mais en 2012, les relations commerciales de ces deux sociétés se brouillent : Yves Rocher Vostok soupçonne Glavpodpiska de surfacturer ses transports. Elle dépose plainte contre X pour escroquerie. Une plainte qui va chambouler la vie de l’opposant russe… Suite à ce dépôt en effet, un audit interne est réalisé, mais surtout une procédure judiciaire est lancée en Russie. Deux types d’investigations qui déboucheront (chose surprenante) sur des conclusions "opposées". "Complaisance servile" pour criminaliser A. Navalny D’un côté, l’audit interne conclut deux ans plus tard qu’il n’y a finalement eu "aucun préjudice" : la filiale d’Yves Rocher fait volte-face. De l'autre, la procédure judiciaire russe aboutit, en 2014, à la condamnation des deux frères à trois ans et demi de prison. Prison ferme pour Oleg, prison avec sursis -au début- pour Alexis. C’est ainsi que débutent les ennuis judiciaires du principal opposant de Vladimir Poutine ! Pour l’avocat d’Alexei Navalny, Maître William Bourdon, le Groupe Yves Rocher s’est fait manipuler. Pire il a fait preuve de "complaisance servile" : "C'est cette procédure qui a conduit à l'énoncé d'une peine de prison très longue, et c'est cette peine de prison qui a été mise à exécution lorsque Alexeï a atterri début 2021 à Moscou." Yves Rocher a contribué à la criminalisation artificielle d'Alexeï Navalny ! Maître William Bourdon, avocat d'Alexeï Navalny "Yves Rocher Vostok n'a jamais porté plainte contre les frères Navalny" Contacté sur le sujet, le Groupe Rocher nous a fait parvenir un communiqué.  "La procédure liant Yves Rocher à Alexeï Navalny est vieille de plus de 10 ans. La société Yves Rocher Vostok n'a jamais porté plainte contre les frères Navalny, ni n’a formulé une quelconque demande en justice à leur encontre, et ce à aucun moment" se défend le groupe. Chaque mot est pesé : En 2012, Yves Rocher Vostok a en effet déposé plainte contre X (et non contre les frères Navalny) pour escroquerie… En 2014, la société de cosmétiques n’a pas non plus donné suite judiciaire, puisque l’audit interne montrait finalement qu’aucun préjudice n’avait été subi. Pour le Groupe Rocher, le problème est donc réglé : "Il s’agit d’un différend, de nature exclusivement commerciale, clos en Russie depuis plusieurs années, et ayant déjà été jugé en première instance et en appel en France, au bénéfice d’Yves Rocher."  Il est donc mensonger de faire un rapprochement entre ce drame et cette procédure. Groupe Rocher Le Groupe Rocher fait ici référence à la plainte pour dénonciation calomnieuse que les frères Navalny ont déposée contre Yves Rocher, après avoir été condamnés. Comme le siège social du groupe est situé à La Gacilly, dans le Morbihan, c’est devant le tribunal de Vannes, qu’Oleg et Alexeï Navalny étaient venus se défendre, en avril 2019 : ils estimaient avoir été injustement accusés d’escroquerie et espéraient être réhabilités par une "vraie justice équitable".

By |2024-02-22T11:03:06+00:00February 22nd, 2024|Scoop.it|0 Comments