Monthly Archives: February 2024

Ce qu’il faut savoir sur le projet fou d’un nouveau tunnel sous la Manche

Relier l'île de Jersey à la Normandie. Un serpent de mer qui ressurgit suite à une rencontre entre le gouvernement de Saint-Hélier et des parlementaires français. Jusque-là, on parlait plutôt d'un pont. Cette fois, c'est un tunnel qui est envisagé, et même pris très au sérieux dans les îles anglo-normandes. Si côté français, l’idée peut faire sourire, nos voisins anglo-normands eux envisagent très sérieusement une liaison directe avec le continent. Et ce depuis plusieurs années. La population sur l'île est vieillissante. Le prix de l'immobilier empêche l'installation de jeunes actifs. Mais jusqu’ici, l’idée était plutôt de construire un pont, l’un des plus grands du monde même, 25 kilomètres, pour relier Jersey à Barneville-Carteret dans la Manche.  Du pont au tunnel Lors d’un entretien au Jersey Evening Post le 24 octobre dernier, Kirsten Morel, ministre du Développement économique de l’île, a remis le sujet de la liaison avec le continent sur la table, évoquant cette fois l’éventualité d’un pont ou d’un tunnel. Et c’est bien d’un tunnel dont ont parlé les ministres des îles anglo-normandes et les parlementaires français lors d’une rencontre mi-février. L'idée que des personnes puissent vivre en France tout en venant travailler à Jersey serait d'une très grande aide pour le développement économique de l'île. Comme les Ferry, les bateaux ne peuvent pas transporter suffisamment de monde chaque jour, le seul moyen d'y parvenir serait d'avoir un tunnel entre ici et la France. Kirsten Morel , ministre en charge du développement économique de Jersey Jersey-Granville par la route Côté français aussi l’hypothèse devient séduisante. Le député LR de la Manche Philippe Gosselin,  président du groupe d'études sur les îles anglo-normandes, se dit « ni pour ni contre ». Mais un tunnel routier entre Granville et Jersey serait un plus pour l’économie normande selon lui.   L’avantage c’est de permettre à des continentaux -normands, bretons, manchois- de pouvoir aller facilement dans les anglo-normandes. C’est aussi une destination touristique intéressante. C’est aussi un marché important : près de 200 000 personnes qui ont un niveau de vie assez élevé. Les Jersiais et Guernesiais sont tournés davantage maintenant vers les circuits courts, donc pour l’économie de la Manche et normande cela pourrait être un vrai atout. Philippe Gosselin, député (LR) de la Manche, Président du groupe d'études sur les îles anglo-normandes Mais dérouler un tunnel pour les Jersiais drainerait aussi son lot d'inconvénients côté manchois, le député Philippe Gosselin ne l'oublie pas : "Cela ferait augmenter la pression foncière chez nous alors qu’elle doit se réduire, la pression sur l’immobilier aussi alors que des travailleurs de chez nous ont déjà du mal à se loger."

By |2024-02-26T15:00:50+00:00February 26th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Le DSA encadre l’activité des marketplaces françaises à partir du 17 février

Le règlement sur les services numériques, le Digital Services Act, entre en vigueur le 17 février pour la totalité des places de marché en France. Ce règlement, intégré à la loi sur le numérique, a notamment pour but de renforcer la transparence sur les places marchés et de sécuriser les transactions pour les e-consommateurs.  ➔ Lire : les huit mesures clés dans le Digital Services Act Le DSA est déjà entré en vigueur fin août 2023 pour les plus grosses places de marché, AliExpress (Alibaba), Amazon, Booking.com, Google Shopping ou Zalando. Amazon avait réussi en septembre dernier à obtenir un sursis sur une partie des exigences du DSA afin de ne pas communiquer les informations des campagnes publicitaires menées sur sa plateforme. Le DSA est un règlement présenté comme visant à encadrer les marketplaces après les scandales successifs liés au dropshipping, à la publicité mensongère, ou aux contrefaçons. A partir du 17 février, toutes les plateformes de vente doivent se conformer aux mêmes règles, et seront surveillées par les autorités nationales compétentes en cas de manquement. Arnaud Solal, CEO de Qashflo, une fintech du paiement en ligne, le One Day Payment, dédiée aux e-commerçants vendant par le biais de marketplaces, pointe plus particulièrement trois articles du DSA qu’il faut respecter en tant que place de marché française : Article 30 : pour les marketplaces, au 17 février, la transparence est un mot d’ordre sur la collecte d’informations auprès de leurs vendeurs tiers, la traçabilité, les vérifications des Datas communiquées par les marchands et la demande de précisions en cas de doute. Article 31 : la qualité et la fiabilité des produits des marchands sera vérifiée qu’il s’agisse des normes de sécurité, des prix, etc…   Article 32 :  en cas d’activité illicite repérée sur leur plateforme, les marketplaces sont tenues d’informer les consommateurs.  Le but du DSA est d’assurer la qualité et la sécurité sur les marketplaces. Les vendeurs doivent assurer la fiabilité de leurs produits aux consommateurs. Côté traitement des données et transparence, la protection des données doit être garantie afin de fidéliser la clientèle sur les marketplaces. Une marketplace se doit de collecter les informations liées à l’activité et aux produits de ses fournisseurs, de s’assurer de leur traçabilité, et de vérifier les datas en cas de doute. Les places de marché sont désormais tenues d’informer leurs consommateurs si une activité illicite est repérée sur leur plateforme comme cela a été enclenché en août 2023. « La qualité et la fiabilité des produits des e-marchands par rapport aux normes de sécurité, au prix, à la taille, etc. seront vérifiées » pointe Arnaud Solal. L’Arcom chargé de vérifier la bonne application du DSA Dans le dispositif du DSA, l’Arcom aura la mission d’assurer les fonctions du « coordonnateur pour les services numériques » prévu par le règlement dans chaque Etat membre. À ce titre, dès le 19 février 2024, l’Arcom sera amenée, aux côtés de la Commission européenne et de ses homologues européens, à siéger au Comité européen des services numériques chargé de veiller à la bonne application du règlement du DSA dans l’Union européenne. En France, l’Arcom vérifie ainsi que le DSA est bien respecté sur le terrain. L’Arcom rappelle que le règlement s’étend depuis le 17 février à toutes les plateformes proposées au sein de l’Union, auxquelles s’imposent des obligations proportionnées à leur taille et à leur activité. « C’est une étape décisive pour la régulation des acteurs du numérique dans l’Union européenne » insiste l’Arcom. Transparence des communications commerciales Désormais, ces acteurs devront prendre des mesures en faveur de la protection des mineurs et de la transparence des communications commerciales. « La traçabilité des vendeurs professionnels et le droit à l’information des consommateurs seront renforcés sur les places de marché » se félicite l’Arcom. Il reviendra aux places de marchés de coopérer avec des tiers, tels que des signaleurs de confiance désignés par l’Arcom. Les plateformes en ligne sont tenues de déployer des mécanismes permettant aux internautes de signaler les contenus illicites et préjudiciables, de prendre connaissance des mesures de modération prises et de pouvoir les contester lorsqu’ils les jugent injustifiées. L’Arcom sera chargée de superviser le respect de ces obligations par les services numériques établis en France, en lien avec la Cnil et la Direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

By |2024-02-25T22:07:18+00:00February 25th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Les taxis volants de Volocopter privés de clients pendant les JO Paris 2024

« L'important est de participer » disait Pierre de Coubertin. La formule devrait s'appliquer parfaitement à Volocopter et ses taxis volants pour les Jeux Olympiques de Paris. L'entreprise allemande sera très certainement présente au rendez-vous de Paris 2024 et devrait même pouvoir procéder à des vols expérimentaux jusqu'à Paris. Mais selon nos informations, Volocopter ne sera très probablement pas en mesure de commercialiser ces premiers vols durant les Jeux, faute d'avoir franchi à temps toutes les étapes nécessaires. La décision de reporter le début des vols commerciaux n'a pas encore été formellement prise. Mais c'est clairement ce qui ressort des informations glanées après des principaux protagonistes - Volocopter, le groupe ADP, les autorités françaises de l'aviation civile et l'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) - et des scénarios étudiés lors de leur dernière réunion du 21 février. Assurer au moins des vols de « précommercialisation » Le scénario prioritaire est de pouvoir au moins assurer des vols dits de « précommercialisation » cet été, au rythme de 3 à 5 vols par jour. Mais les premiers passagers seraient uniquement des invités triés sur le volet, sachant que le Volocity de Volocopter ne peut embarquer, pour l'heure, qu'un seul passager sans bagage, assis aux côtés du pilote. Le nombre de liaisons serait également réduit à une ou deux lignes, contre trois prévues initialement. A savoir une liaison entre l'héliport d'Issy-les-Moulineaux et le « vertiport » de Paris-Austerlitz, celle entre Issy et l'aérodrome de Saint-Cyr-L'Ecole et une troisième entre l'aéroport du Bourget et celui de Roissy-CDG. Une commercialisation à l'automne ? En revanche, il ne sera pas possible d'acheter un billet de taxi volant avant le début des épreuves olympiques , le 26 juillet, ni même d'ici la fin des JO au 11 août, voire de celle des Jeux paralympique, du 28 août au 8 septembre. Selon certaines sources, la phase de commercialisation ne débuterait pas avant cet automne, pour s'interrompre à l'issue de la phase d'expérimentation, au 31 décembre. Et ce, non pas du fait des différents avis négatifs rendus ces dernières semaines par l'Autorité environnementale , le conseil municipal de Paris et le commissaire de l'enquête d'utilité publique, concernant essentiellement le projet de vertiport flottant parisien. Mais du fait des difficultés rencontrées par Volocopter au cours du processus de certification.

By |2024-02-25T22:06:16+00:00February 25th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Digital Markets Act : Accor monte au créneau, Booking épinglée pour concurrence déloyale –

Alors qu’elle entrera en vigueur pour tous les acteurs du numérique le 6 mars prochain, la loi européenne sur les marchés numériques (DMA) fait déjà l’objet de critiques. Au micro de BFM, Sébastien Bazin, PDG du groupe Accor, a tenu à mettre en garde sur les potentielles conséquences du règlement européen qu’il juge contre-productif. Selon lui, ce règlement « oblige Google à faire remonter les plateformes de réservations au dessus des hôtels indépendants », résume-t-il. Avant d’ajouter : « On demande à Google d’atténuer leur position dominante en faisant évoluer d’autres acteurs au sein de leur propre système de distribution. Le problème c’est qu’ils font évoluer exactement ceux qu’on ne souhaitait pas, c’est-à-dire les OTA ». Rédigée « à l’envers » selon lui, cette nouvelle loi pourrait être bientôt modifiée face à la fronde des hébergeurs. Booking.com récemment épinglée pour concurrence déloyale En parallèle, Booking.com pourrait se voir infliger une amende record en Espagne pour abus de position dominante auprès des hôteliers et agences de voyages. L’autorité de la concurrence espagnole (CNMC) enquêterait depuis un certain temps sur la plateforme de distribution, qu’elle soupçonne de pratiques déloyales. L’OTA écoperait ainsi d’une amende pouvant atteindre 530 millions de dollars, soit près de 500 millions d’euros. La nouvelle loi européenne devrait avoir pour effet de limiter cette position dominante concernant certaines plateformes. Si des entreprises comme Booking font encore de la résistance, elles s’exposent à une amende pouvant aller jusqu’à 10% du chiffre d’affaires et un démantèlement possible. De son côté, Booking a affirmé son désaccord avec cette décision :« Nous regrettons le projet de décision de la CNMC (Comisión Nacional de los Mercados y la Competencia), et sommes en profond désaccord avec ses conclusions. Nous comptons faire appel de cette décision sans précédent en Espagne, si elle devait toutefois devenir définitive.”

By |2024-02-25T22:05:44+00:00February 25th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Free ouvre ses box à la publicité en TV segmentée, première campagne de M6

M6 Publicité, la régie publicitaire de M6, officialise le lancement de son partenariat avec Free sur la TV Segmentée et la diffusion des premières campagnes sur les 4 opérateurs. Augmentation du nombre de foyers adressables L’arrivée de Free sur le marché de la TV Segmentée va permettre d’augmenter le nombre de foyers adressables. M6 Publicité se félicite de pouvoir ainsi mieux répondre aux stratégies de ciblage des marques. Pour la régie, c’est l’opportunité d’accélérer le développement de la TV segmentée et de confirmer ses ambitions de croissance sur ce marché qu’elle considère comme étant porteur. La première campagne menée par M6 Publicité en TV segmentée s’est déroulée pour la marque L’Or Barista de l’annonceur Jacobs Douwe Egberts, accompagné par son agence média Havas. La campagne publicitaire a eu lieu sur le parc des box éligibles à la TV segmentée des 4 opérateurs internet, Free, Bouygues Télécom, Orange et SFR. ➔ Lire : M6 propose le ciblage publicitaire des acheteurs et des intentionnistes en TV segmentée Des interrogations sur l’intérêt réel de la TV segmentée La connected TV (CTV) ou TV  connectée représente un tournant dans les modes de consommation digitaux, souligne la récente étude du SRI et de l’Udecam réalisée par le cabinet Oliver Wyman. « Il existe toutefois encore des freins au transfert des budgets publicitaires vers ces nouveaux canaux avec un questionnement sur le Reach et la capacité de segmentation, des CPM parfois dissuasifs et le manque de contenus à valoriser pour certaines plateformes » pointe Oliver Wyman. Plus d’un quart des contenus de Youtube sont consommés sur écran TV en France La TV connectée est définie comme étant la TV reliée à internet par un dispositif interne ou externe. Cela regroupe l’IPTV, la TV segmentée et la smartTV. Les usages de consommation des programmes TV évoluent vers la CTV, avec par exemple plus d’un quart des contenus de Youtube consommés sur écran TV en France, relève l’étude. La France apparaît toutefois en retard, avec un nombre d’abonnements vidéo par utilisateur inférieur aux autres pays industrialisés, poursuit le cabinet. Face à cet essor de la TV connectée, les acteurs de la TV linéaire et les plateformes multiplient (TF1, Netflix) les offres AVOD (Advertising Video on Demand), c’est-à-dire de la vidéo en streaming financée par la publicité. 7,1 millions de foyers français éligibles à la TV segmentée Début février 2024, un bilan sur la publicité en TV segmentée en France en 2023 a été publié par l’af2M et le SNPTV Pub TV. Fin 2023, il y avait 7,1 millions de foyers éligibles à la TV segmentée, c’est une progression de 6% par rapport au deuxième semestre 2022. En 2023, 1100 annonceurs ont communiqué en TV segmentée via 1600 campagnes publicitaires diffusées Côté campagnes publicitaires, il y a eu 1100 annonceurs qui ont communiqué en TV segmentée avec 1600 campagnes diffusées. C’est 46% de plus qu’en 2022. Cela représente 1,4 milliard de substitutions, soit une croissance de +75% par rapport à 2022. Le top 5 des annonceurs est l’Automobile (17%), le Tourisme/ Restauration (13%), les Services (11%), la Distribution (9%) et la Banques & Assurances (8%). Les membres de l’AF2M sont les opérateurs télécoms Bouygues Telecom, Euro Information Télécom, iliad, Orange, SFR, Mediacall, Telecom, Worldline, Colt, Digital Virgo, Mobiyo, Odigo, Remmedia ainsi que les associations et groupements professionnels GESTE, Mobile Marketing Association France, ACSEL, ADRT,AFRC, APNF, Association du paiement et GPMSE.

By |2024-02-25T22:05:28+00:00February 25th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Pourquoi Sora, le nouvel outil vidéo d’OpenAI, dépasse tous ses rivaux

OpenAI se lance dans la vidéo. L'entreprise située à San Francisco vient d'annoncer le lancement, auprès d'un public restreint, d'un nouvel outil utilisant l'IA générative pour créer des vidéos. Baptisé « Sora », il est capable de générer des films d'une minute à partir d'une brève description. Cet outil n'est pas encore accessible au grand public, pour des raisons de sécurité. Mais ces vidéos semblent être d'un réalisme remarquable. OpenAI n'est pas la première entreprise à se positionner sur le créneau de l'IA pour la vidéo. Une autre start-up, Runway, a lancé en juin dernier Gen-2, qui est capable de produire des séquences de quelques secondes. Google et Meta travaillent eux aussi à leurs propres outils, qui ne sont pas encore publics. Des vidéos longues d'une minute Mais OpenAI semble avoir une longueur d'avance sur ses rivaux. Sur son site Web, l'entreprise a publié plusieurs exemples de vidéos, accompagnées du texte utilisé pour les générer. Son patron, Sam Altman, a demandé aux utilisateurs de X (ex-Twitter) de lui envoyer des idées de prompts, afin de montrer toute l'étendue des capacités du modèle. L'une des vidéos publiées sur le site d'OpenAI montre des mammouths laineux avançant à travers un paysage enneigé. Une autre représente une femme japonaise en robe rouge, marchant dans une rue de Tokyo, qui semble filmée sous plusieurs angles. Une autre encore, qui ressemble aux films de studios d'animation, montre un petit monstre duveteux se réchauffant les mains à la flamme d'une bougie. Sur X, les internautes ont laissé libre cours à leur imagination. L'un d'entre eux a demandé à Sam Altman de produire une vidéo de « golden retrievers en train d'enregistrer un podcast au sommet d'une montagne ». Un autre réclame « une course à vélo sur l'océan avec des animaux comme athlètes, filmée par un drone ». L'IA s'exécute, et le résultat est complètement surréaliste. Période de test Pour l'instant, tout le monde ne peut pas profiter de cette nouvelle fonctionnalité. A l'heure actuelle, OpenAI réserve l'accès à ce modèle à des experts de la désinformation et de la haine en ligne. Ces derniers vont tester le modèle en lui demandant de créer des contenus jugés inacceptables, afin de voir comment celui-ci réagit. LIRE AUSSI : Intelligence artificielle : OpenAI va lancer des outils anti-désinformation pour les élections INTERVIEW - « L'intelligence artificielle va bouleverser tous les secteurs », annonce Sundar Pichai OpenAI veut fixer des garde-fous à Sora afin que le modèle refuse de fabriquer des vidéos comportant de « l'extrême violence, du sexe, des images haineuses, des célébrités ou du contenu protégé par le droit de la propriété intellectuelle ». L'entreprise a également donné accès à ce nouvel outil à des professionnels de l'image - artistes visuels, designers et réalisateurs - afin de comprendre comment ces derniers l'utilisent. Désinformation Des premières critiques se font déjà entendre. « Cet outil est indéniablement performant, mais je vois deux utilisations possibles », réagit Sasha Luccioni, chercheuse chez Hugging Face. « Premièrement, nous vendre plus de choses (avec de la publicité). Et deuxièmement, fabriquer des contenus non consensuels ou qui induisent en erreur afin de manipuler ou de harceler des personnes en ligne. Pourquoi est-ce que tout le monde est enthousiaste ? » LIRE AUSSI : ENQUÊTE - La folle épopée d'OpenAI DECRYPTAGE - IA : le nouvel outil destiné à la vidéo d'OpenAI suscite craintes et fascination L'IA générative en général, et la vidéo en particulier, nécessite d'entraîner les modèles sur des quantités gigantesques de données. Cet entraînement est effectué dans des centres de données, qui consomment énormément d'énergie, et émettent donc des gaz à effet de serre, pointe aussi la spécialiste. OpenAI ne donne quasiment aucun détail sur ses opérations. Bases de données On ne sait pas non plus comment l'entreprise californienne parvient à obtenir de meilleurs résultats que ses concurrents. Mais elle a signé un accord avec Microsoft qui lui donne notamment accès aux centres de données du géant de Seattle. Par le passé, elle a réussi à atteindre des résultats exceptionnels en entraînant ses modèles sur des bases de données bien plus grandes que celles de tous ses rivaux. La technologie derrière ChatGPT repose aussi sur l'intervention humaine : en signalant aux modèles quelles sont les meilleures réponses, il est possible d'améliorer la qualité des résultats. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - L'AI Act ouvre la voie à des négociations pour rémunérer les auteurs Dans le cas de la vidéo, OpenAI a eu accès aux données de Shutterstock, grâce à un partenariat prolongé en juillet dernier. Sur X, Brian Merchant, un ancien éditorialiste au Los Angeles Times, pointe des similitudes entre certaines des vidéos publiées par l'entreprise et des films disponibles sur la base d'images. Entraînement Sora repose sur le même principe que ChatGPT, le chatbot d'OpenAI lancé fin 2022. Ces deux modèles sont entraînés sur des bases de données, textuelles ou visuelles. Ils apprennent à prédire quel sera le prochain mot dans une conversation, ou la prochaine image dans un film. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - L'intelligence artificielle fait ses premiers pas au cinéma Dans le cas de Sora, l'entraînement se fait sur des images découpées en « patches », des petits morceaux séquentiels, plus faciles à analyser par l'IA. Ce qui permet par ailleurs à OpenAI d'entraîner son modèle sur des vidéos de longueurs et de formats variés. Une astuce précieuse pour tirer parti du maximum de données possibles. Avant même la publication de Sora, des artistes ont commencé à utiliser l'IA générative pour créer des courts-métrages, qui se caractérisent pour l'instant par une certaine impression d'étrangeté. Mais à terme, certains espèrent que la technologie leur permettra de partager plus facilement leurs idées sur Internet, voire d'être repérés par des producteurs hollywoodiens.

By |2024-02-25T22:03:24+00:00February 25th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Opinion | IA : 2024, l’année de la massification

Chaque société devra inventer sa propre manière d'intégrer IA ; il y en aura autant qu'il y a d'entreprises. Chacune devra faire avec sa culture, ses usages, son organisation, son histoire et ses talents… S'ajoute à cela un défi économique de taille : selon l'International Data Corporation, les entreprises du retail devront, pour réaliser cette intégration, investir dans l'IA générative 143 milliards de dollars en 2027 contre… seulement 16 milliards en 2023. Sans surprise, le changement d'échelle se retrouve dans l'addition. Aux Etats-Unis, cette révolution a déjà commencé. Les retailers se sont approprié les nouveaux outils d'IA avec une agilité remarquable, à l'image de Walmart pour la recommandation de produits. Le numéro un mondial de la distribution va proposer un outil de recherche adapté à un besoin spécifique ou à un moment de vie - par exemple, l'organisation d'un anniversaire - pour envoyer une liste complète d'articles pertinents. Selon une récente enquête de Google Cloud, l'adoption de l'IA générative est ressentie comme une urgence par 81 % des décideurs américains du retail, et 72 % d'entre eux sont prêts à la mettre en oeuvre en 2024. Créativité et intégration à l'économie Dans cette nouvelle phase passionnante, nous allons, c'est certain, découvrir d'innombrables applications de l'IA auxquelles nous n'avions pas pensé. Car les usages d'une technologie, c'est sur le terrain, dans l'économie réelle, qu'ils naissent. Et en retour, la multiplication des usages stimulera la créativité des start-up fournisseuses de solutions aux filières industrielles et économiques. On voit ainsi fleurir toutes sortes d'écosystèmes spécialisés dans diverses applications de l'IA : pour le droit, à l'usage des juristes d'entreprise ou des avocats ; pour la production audiovisuelle, la communication, les opérations industrielles… Nous avons, en France et en Europe, une formidable créativité pour innover et inventer ces solutions qui changent la vie des entreprises. Aurons-nous autant de succès pour les intégrer à l'échelle dans tout le tissu économique ? De cela dépendra la réalisation de la promesse de croissance de l'IA. Après 2023, année d'innovation, 2024 sera assurément celle de la massification, et de l'intelligence des organisations, pour intégrer cette technologie au coeur de nos process. Faire avec sera indispensable, faire sans serait suicidaire.

By |2024-02-25T22:02:00+00:00February 25th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Eolien en mer : Akuo et BlueFloat veulent investir massivement à La Réunion

kuo, un des leaders français des énergies renouvelables et l'espagnol Bluefloat, développeur de parcs d' éoliennes flottantes , ont présenté récemment un projet qui pourrait répondre au quart des besoins électriques de La Réunion. Il consiste à arrimer une douzaine d'éoliennes géantes aux fonds marins, à quelques kilomètres des côtes nord-est de l'île. Selon ses promoteurs, la production du parc permettrait de maîtriser le coût de revient local de l'électricité, trois fois plus élevé que la moyenne française, mais non répercuté sur les factures réunionnaises grâce à une péréquation nationale. Akuo et BlueFloat mettent également en avant la régularité de la ressource en vent qui, bien qu'intermittente, permettrait une production équivalente à la moitié de la puissance nominale de l'installation, « d'au moins 200 mégawatts ». « Un tel facteur de charge est énorme pour une énergie renouvelable, souligne Clément Mochet, directeur France de BlueFloat. Dans l'Hexagone, il est plutôt de 25 % pour l'éolien terrestre. » Pragmatisme financier Ces premières estimations, issues de données satellitaires, devront être affinées par des mesures sur site. D'autres projets plus aboutis dans d'autres parties du monde tropical laissent penser que les éoliennes de nouvelle génération sont capables de résister aux cyclones . En revanche, les études environnementales restent à faire. On ignore encore à peu près tout des effets potentiels d'éoliennes hautes de près de 300 mètres, équipées de pales de plus de 100 mètres, sur les baleines, cachalots et autres oiseaux de mer qui fréquentent l'océan Indien. Akuo et BlueFloat ont convaincu la région Réunion, qui a déjà engagé des démarches auprès de l'Etat pour modifier la programmation pluriannuelle de l'énergie de l'île. Le document de pilotage de l'énergie adopté en 2022 prévoit seulement 50 mégawatts de capacité éolienne supplémentaire pour la période 2023-2028. LIRE AUSSI : Réveil douloureux pour les géants de l'éolien en mer L'éolien en mer, nouveau dilemme chinois de l'Europe Akuo connaît bien La Réunion pour y développer des centrales photovoltaïques, depuis sa création, il y a quinze ans. Eric Scotto, son président, ne doute pas du soutien du territoire à son projet. Il lui reste à obtenir de la Commission de régulation de l'énergie un tarif de rachat de l'électricité compatible avec le montant de l'investissement, annoncé entre 700 et 800 millions d'euros. Il espère surtout que le gouvernement optera pour un contrat de gré à gré, plutôt qu'un appel d'offres synonyme de dix années de procédure, pour faire avancer le premier dossier ultramarin d'éolien offshore flottant. Eric Scotto plaide l'urgence climatique, mais aussi le pragmatisme financier. « Chaque année perdue équivaudra à 100 millions d'euros que l'on ne pourra pas économiser sur la péréquation du prix de l'électricité dont bénéficie La Réunion », dit-il.

By |2024-02-23T14:00:10+00:00February 23rd, 2024|Scoop.it|0 Comments

Climat : l’Europe doit doubler ses investissements pour atteindre ses objectifs en 2030

Très ambitieuse en matière de climat , l'Europe doit accélérer pour se donner les moyens d'atteindre ses objectifs. Pour réduire leurs émissions de 55 % de leurs gaz à effet de serre d'ici à 2030, les 27 Etats membres devront investir deux fois plus chaque année, montre ainsi l'étude inédite que l'Institut de l'économie pour le climat (I4CE) publie ce mercredi. Développement des énergies renouvelables, rénovation énergétique des bâtiments, report vers une mobilité décarbonée comme la voiture électrique : le think tank a calculé que les investissements dans ces secteurs, cruciaux pour la décarbonation de la planète, ont atteint 407 milliards d'euros en Europe en 2022, soit 9 % de plus qu'en 2021. Il a préféré exclure pour le moment l'industrie et l'agriculture de ses recherches, faute de données fiables. 2,5 points de PIB « Il s'agit d'une croissance très importante, en euros constants : elle montre que l'Europe est sur la bonne voie ! » relève Thomas Pellerin-Carlin, directeur du programme Europe d'I4CE. Il va toutefois falloir accélérer : selon le think tank, les investissements devront atteindre 813 milliards d'euros en moyenne entre 2024 et 2030 pour que l'Union européenne (UE) atteigne ses objectifs. Soit un effort supplémentaire de 406 milliards.

By |2024-02-23T13:58:27+00:00February 23rd, 2024|Scoop.it|0 Comments

La transition écologique pourrait créer 150.000 emplois d’ici à 2030

La transition écologique va engendrer une transformation profonde de l'économie et bouleverser au passage le paysage de l'emploi en France. Après avoir commencé par définir, secteur par secteur, les efforts à entreprendre et les leviers à utiliser pour réduire les émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030, le Secrétariat général à la planification écologique (SGPE) vient de publier une première version de sa « stratégie emplois et compétences » : en d'autres termes, son diagnostic des destructions et des créations d'emplois qui en découleront - et des actions à entreprendre en conséquence. Selon le SGPE, qui dépend directement du Matignon, la transition écologique pourrait engendrer globalement 150.000 créations nettes d'emplois d'ici à 2030. Mais attention, prévient-il, ce constat positif « masquerait néanmoins des reconfigurations profondes entre secteurs ». Sur les 8 millions d'emplois (équivalent temps plein) actuels concernés, 250.000 seraient détruits et 400.000 nouveaux postes seraient créés. D'où la nécessité pour l'Etat et les collectivités locales d'accompagner le mouvement. Recours croissant à l'électrification Les chiffres doivent être affinés, mais les grandes masses sont éloquentes. Les secteurs les plus touchés par les pertes d'emplois seraient l'industrie automobile (-60.000 emplois), le fret routier (-40.000), et plus généralement l'industrie (60.000), hors réindustrialisation (via par exemple les gigafactories de batteries annoncées, pas intégrées à ce stade). La transition vers la voiture électrique nécessitera moins de main-d'oeuvre, tout comme le report du fret routier vers d'autres mobilités plus douces comme le train, par exemple. A l'inverse, la nécessité d'engager la rénovation thermique des bâtiments créerait à elle seule 210.000 emplois et le recours croissant à l'électrification et aux bioénergies en générerait environ 75.000. Le transport routier de voyageurs, l'industrie du vélo, le ferroviaire et l'aéronautique afficheraient aussi un bilan globalement positif.

By |2024-02-23T13:58:12+00:00February 23rd, 2024|Scoop.it|0 Comments