Monthly Archives: February 2024

La City a perdu des centaines de firmes européennes depuis le Brexit

Depuis le Brexit, de nombreuses banques internationales ont créé une entité dans l'Union européenne (UE) pour continuer de servir leurs clients sur le continent. Mais qu'en est-il pour les firmes européennes souhaitant garder leur présence sur le marché britannique ? Le régulateur britannique, la « Financial Conduct Authority », a publié lundi des données éclairantes sur cette conséquence de la fin du passeport européen au Royaume-Uni, parfois occultée par le débat sur les transferts de banquiers de la City vers l'UE. Il en ressort que, depuis le Brexit, 212 sociétés européennes ont obtenu de la part de la FCA l'autorisation d'exercer leur activité au Royaume-Uni, après l'expiration au 31 décembre 2023 du régime temporaire mis en place par le régulateur. Parmi elles, on compte de grandes banques européennes comme BNP Paribas, Société Générale ou Deutsche Bank, des fonds d'investissement tels que PAI Partners ou Allianz Global Investors, ou encore des sociétés de recherche (Kepler Chevreux). Autorisation temporaire Ce chiffre est à mettre en regard des 1.191 établissements qui avaient adhéré au régime transitoire nommé « TPR » (pour « Temporary Permissions Regime »), et par lequel ils ont été autorisés, pendant les trois années suivant le Brexit, à exercer au Royaume-Uni le temps d'obtenir une approbation définitive de la FCA. Il paraît encore plus faible, comparé aux 8.000 sociétés basées sur le continent et qui utilisaient leur « passeport européen » pour servir des clients britanniques avant la sortie de l'UE par le Royaume-Uni. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Brexit : à la City, le « big bang » réglementaire n'a pas eu lieu « Au moment du Brexit, certains pensaient que les 1.000 firmes utilisant le TPR créeraient une entité au Royaume-Uni, rappelle William Wright, directeur du think tank New Financial. Nous étions sceptiques et pensions que seules 300 à 500 firmes demanderaient une approbation. Le résultat est encore bien inférieur. » La FCA précise que 104 entreprises ont fait une demande d'autorisation mais ne l'ont pas obtenue, n'ayant « pas réussi à répondre aux standards » exigés par le régulateur. 40 créations de bureaux On ne connaît pas le nombre d'emplois créés à la suite de ces nouvelles autorisations. Sur les 212 sociétés européennes approuvées par la FCA, la majorité d'entre elles disposaient déjà d'une présence à Londres. « Seules 40 ont dû créer un bureau. Il est difficile de savoir quelle est la substance créée par ces entités et combien il y a d'emplois derrière », indique William Wright. LIRE AUSSI : Brexit : Paris continue d'attirer les banquiers londoniens En sens inverse, les firmes britanniques ont été nettement plus nombreuses à créer une nouvelle structure sur le continent. Selon le dernier relevé de New Financial datant d'avril 2021, 366 sociétés avaient créé une entité dans l'UE des suites du Brexit. « Nous sommes dans une situation asymétrique. En créant une nouvelle entité, les sociétés britanniques s'ouvrent l'accès à 27 pays, les firmes européennes à seulement un pays, le Royaume-Uni », avance William Wright. Pour les plus petites d'entre elles, avoir une présence physique à Londres ne valait simplement plus la peine.

By |2024-02-03T11:11:13+00:00February 3rd, 2024|Scoop.it|0 Comments

Voyage : Maurice fait bondir de 35 à 60 dollars sa taxe d’entrée

La hausse a surpris tout les professionnels du tourisme opérant sur l’île Maurice, voyagistes, compagnies aériennes et hôteliers. Découverte par hasard dans les GDS, le Passenger International Fee, taxe gouvernementale HH, est passé le 13 janvier de 35 à 60 dollars par adulte, et de 17,5 à 30 dollars par enfant, pour tous les billets d’avion y compris ceux déjà vendus. Soit un surcoût de l’ordre de 23 euros pour un adulte et de 11 euros pour un enfant. L’augmentation varie toutefois en fonction de la provenance, moins élevée pour les vols issus de l’Océan Indien comme La Réunion, passant de 15 à 26 dollars, nous a précisé Air Austral. Cette hausse annoncée dès la mi-juillet 2023 par le gouvernement mauricien -prévue à l’époque pour une entrée en application au 1er janvier 2024- était semble-t-il relativement passée inaperçu jusqu’à sa réapparition dans les GDS. Une « catastrophe » quand c’est rétrospectif Si les voyagistes peuvent intégrer cette augmentation de 23 euros lors des réalisations en cours de devis, ils n’entendent en revanche pas prendre à leur compte ce surcoût pour les réservations déjà effectuées. D’autant que la somme peut rapidement grimper pour les TO qui possèdent plusieurs centaines de dossiers en portefeuille à compter de cette date, représentant deux personnes voire une famille avec des enfants ou une tribu. Seuls les enfants de moins de deux ans en sont en effet exemptés. « C’est une catastrophe quand c’est rétrospectif sur les ventes réalisées », confirme le directeur commercial d’un spécialiste de Maurice lors des Forces de vente tourisme Selectour à Istanbul. Le Seto attend des éclaircissements « Je ne l’ai appris qu’hier, témoigne un autre. Nous n’aurons malheureusement d’autre choix que de nous y plier ». Le Syndicat des entreprises du tour-operating (Seto) a adressé un courrier aux autorités mauriciennes afin d’obtenir des éclaircissements sur le sujet, celles-ci étant restées muettes pour l’instant. En attendant une éventuelle réponse, un certain attentisme règne parmi les voyagistes concernés.

By |2024-02-03T08:58:55+00:00February 3rd, 2024|Scoop.it|0 Comments

Quelles sont les 5 villes du monde qui réinventent le Tourisme ? –

Venise lutte contre le surtourisme A Venise, la ville victime de surtourisme a décidé d’imposer une taxe touristique à hauteur de 10 euros par jour. Elle devient ainsi la première ville à facturer des frais aux touristes à cause de la surfréquentation et espère ainsi mieux gérer les flux. Pour Venise, faire évoluer le Tourisme de façon plus durable n’est plus une option et les revenus générés par cette taxe devraient être utilisés pour préserver son patrimoine et son environnement. Tel-Aviv souhaite désengorger ses routes grâce aux mobilités douces A Tel-Aviv, un grand projet est en cours de préparation, prévoyant la construction de 350km de pistes cyclables d’ici 2025. Confrontée chaque jour à des embouteillages monstres, la ville souhaite activement améliorer son système de transport, en élargissant son offre et son réseau, notamment en encourageant des modes de transport doux. Un défi de taille pour cette ville qui n’a pas de métro, mais qui souhaite miser sur le vélo et les scooters électriques. Paris, la ville des 15 minutes En parallèle, Paris fait office de métropole avant-gardiste en matière de pratiques touristiques durables et du futur du voyage. Dans ce rapport, la politique de la Mairie a vouloir rendre la ville plus durable en donnant la priorité aux personnes physiques plutôt qu’aux véhicules et en revoyant sa mobilité urbaine, est saluée. Est notamment mentionné le concept de « ville des 15 minutes », qui prône une organisation de la ville faisant en sorte que les habitants ont accès à la plupart de leurs destinations de travail, de soins, d’éducation et de loisir en moins d’un quart d’heure de marche ou de vélo. « Quand une destination aussi importante que Paris prend position pour placer la durabilité au sommet de leur agenda, le monde entier commence à écoutez plus attentivement », est-il indiqué à travers le rapport. Helsinki, la capitale du métavers Enfin, Helsinki a créé son propre monde virtuel, un lieu où des monuments clés ont été recréés afin de proposer aux touristes des visites virtuelles. La capitale de la Finlande s’est lancée dans le métavers et propose une expérience en ligne accessible uniquement avec des lunettes de réalité virtuelle qui permet de découvrir les principaux sites touristiques et de se promener dans les rues. Il est même possible d’y faire du shopping, de suivre une formation et d’assister à un concert. Un « City Tour » pas comme les autres qui a vocation à inspirer d’autres destinations à développer ces univers virtuels et les inciter à réfléchir à leur définition de « Tourisme ».

By |2024-02-03T08:21:30+00:00February 3rd, 2024|Scoop.it|0 Comments

Aérien : le “continuous pricing” fera-t-il baisser le prix du billet ?

Aujourd’hui, dans le système EDIFACT, un même siège aérien est exposé à 26 tarifs différents, en fonction du moment où on le réserve. Même si les arcanes du yield management comportent des subtilités que les directeurs commerciaux des compagnies eux-mêmes avouent ne pas totalement maîtriser, on peut dire schématiquement que ces 26 tarifs correspondent aux 26 marches (qu’on appelle “classes”) d’un escalier ascendant. 26 tarifs comme autant des 26 lettres de l’alphabet dont ils sont chacun affublés. Le passage d’une classe à l’autre est fonction du taux de remplissage de l’avion ainsi que de l'environnement concurrentiel de la route, de la date et de l’horaires considérés, entre autres. La NDC comporte un changement majeur par rapport à EDIFACT : ce sont les compagnies (et non plus les GDS) qui hébergent leurs tarifs. Dès lors, elles peuvent se prêter à un management tarifaire beaucoup plus fin, et c’est ce qu’elles font en multipliant les classes. Doté de marches beaucoup plus nombreuses et beaucoup moins hautes, l’escalier tend à devenir une courbe continue… Le terme de "continuous pricing" est donc bien choisi. Dans ces conditions, l'affirmation de Bertrand Flory semble indiscutable. En effet (et, encore une fois, d’une façon schématique), si aujourd’hui, je réserve mon billet alors qu’il quitte la classe où il coûtait 100, je le paierai 120. Avec NDC, je le paierai 102 ou 104 ou 112 ou, même, plus tard, 120, mais au moment ultime, avant qu’il ne passe à 122… qui correspondrait à une bascule vers 140 (ou 130 ou 150, les marches n’étant pas de la même hauteur) en EDIFACT. On a donc bien un prix du billet NDC inférieur ou égal à EDIFACT. Qu’a-t-on pu constater empiriquement ? Voilà pour la théorie. Mais les enjeux budgétaires des entreprises conseillées par des cabinets sont trop importants pour que leurs consultants s'en tiennent là. Alors, certains d’entre eux se sont collés à la comparaison de tarifs EDIFACT vs NDC pour des sièges comparables, tripatouillant “a la mano” de la data OBT, sur des échantillons forcément réduits et, oserait-on dire, au doigt mouillé. C’est le cas de Christophe Roth. Et les résultats sont spectaculaires : des tarifs NDC de 8 à 12% moins élevés qu’en EDIFACT. Il en attribue le bénéfice au continuous pricing. Mais il reconnaît dans le même temps que certains tarifs bas ne sont plus forcément présents dans EDIFACT. Un biais qui n’est pas à minorer… mais qu’il est impossible de mesurer ! Pour AREKA Consulting, Aurélie Duprez a fait de même : “On a mené un audit pour une entreprise du CAC 40 sur ses top routes en 2023. Dans 90% des cas, les billets NDC étaient moins élevés ou égaux aux billets EDIFACT”. Elle n’en tire cependant pas de conclusions hâtives et se réjouit d’un post LinkedIn dont elle nous signale l’existence. Natasha Samuel, basée à Londres pour le compte d'Egencia, y annonce que son outil va désormais comporter un champ identifiant NDC dans les reportings post-trip. Cette fonctionnalité, qui va, un jour ou l’autre, très vraisemblablement se généraliser, permettra de se prêter à un monitoring plus fin et plus fiable. Mais pourquoi une telle générosité ? En attendant, plusieurs questions se posent, cependant. La première tient à la pente de l’escalier. En effet, le bénéfice dû à NDC, que nous avons mis en évidence dans le cas d’un escalier ascendant, se transforme en perte à la descente. On passe alors, pour les mêmes raisons, de 120 à 118 en NDC plutôt que de 120 à 100 en EDIFACT ! Nous avons contacté Thadée Nawrocki, directeur des ventes France et Luxembourg du groupe Lufthansa, pionnier en matière de NDC. Sa réponse est claire : “Franchement, sauf cas exceptionnel, la courbe descendante, ça n’arrive jamais”. Soit. Mais ce qui est vrai pour la Luft - et certainement d’autres legacy - ne se vérifie pas forcément pour d’autres compagnies. On se souvient très précisément d’une discussion avec Birgir Jonsson, CEO de l’islandaise PLAY Airlines. Leur yield management est tel que la courbe des prix est une oscillation avec une offre “last minute” en cas de difficultés à remplir l’appareil. Certes, PLAY est une compagnie lowcost, pas forcément désireuse, quoiqu’il en soit, d’adopter la NDC et, donc, le continuous pricing. Mais c’est encore une incertitude que seuls le temps, le recul, la data permettront de lever. La deuxième question tient au fait que les compagnies aériennes ne sont pas des entreprises philanthropiques. Pourquoi, donc, les airlines mobiliseraient tant de ressources sur ce continuous pricing si c’est pour vendre leurs billets moins chers ?  “C’est vrai que ce sont des millions d’investissements, reconnaît Thadée Nawrocki. Mais une fois que c’est mis en place, tout roule”... jusqu’à la prochaine grosse innovation “yield management” qui n’arrive tout de même pas tous les quatre matins. Quoique l’IA pointe le bout de nez et on voit mal comment elle ne pourrait pas l’y fourrer dans un tel sujet algorithmique. Il poursuit : “En fait, le continuous pricing a clairement pour but d’améliorer notre yield management. Je précise que ça se joue à la décimale mais les marges des compagnies étant tellement réduites, ce n’est pas du luxe (...) Le prix moyen du billet devrait baisser mais le continuous pricing, c’est pour les 20 ou 30 dernières places à vendre : avec ce système, on est beaucoup plus fin pour toucher le willingness to pay (le prix que le passager potentiel est prêt à payer, ndr)”. Négociations Ce qui implique - et c’est ici ce qu’on en déduit et non le commentaire de Thadée Nawrocki - que les gains sur les 20 ou 30 dernières places fassent plus que compenser les dizaines d’autres places vendues moins cher dans le même appareil. Pourquoi pas… On avoue ici nos limites à analyser un revenu management dont la recette est aussi bien gardée que celle du Coca-Cola homemade de mon arrière-grand-mère. On ajoute aussi - et, une fois de plus, Thadée Nawrocki n’abondait pas explicitement dans notre sens - que le continuous pricing fait partie du “package” NDC. Et que celui-ci comporte aussi - c’est du moins l’un de ses objectifs affichés - une mise en avant plus efficace des services ancillaires. Ça aussi pourrait être un moyen de récupérer davantage ici que ce qu’on soustrait là-bas. Dans ce cas, pour que les entreprises y gagnent, il leur faudrait bien visser leur politique voyage alors que les offres ancillaries se feraient plus alléchantes. Pas forcément évident. Les entreprises, justement, concluons avec elles puisque ce sont elles, finalement, qui achètent ou achèteront des trajets aériens plus, moins ou également chers, on verra. La parole à Aurélie Duprez : “Depuis 12 ans que je m’en occupe, la façon de négocier entre entreprises et compagnies aériennes n’a pratiquement pas évolué. Avec le continous pricing, quel sens ça aura de discuter de discount par classe de prix ? Est-ce que, notamment, le prix moyen par route ne devra pas être au centre des débats ?”

By |2024-02-03T08:20:16+00:00February 3rd, 2024|Scoop.it|0 Comments

Usbek & Rica – « Aux femmes la cuisine, aux hommes l’informatique » : le sexisme des IA (encore) prouvé

Le quotidien autrichien Der Standard révèle qu’un robot conversationnel mis en place par le « Service de l’Emploi » local comporte de nombreux biais sexistes, en plus de ses failles de sécurité. Sur le papier, l’outil est pourtant censé « aider les demandeurs d’emploi dans leurs démarches ». Pablo Maillé - 23 janvier 2024 « Si vous recherchez des offres d’emploi en tant que jeune homme, on va rapidement vous rediriger vers le secteur informatique. À l’inverse, si vous recherchez exactement la même chose en tant que jeune femme, on vous conseillera de vous tourner vers les études de genre, puis vers des emplois dans les secteurs de l’hôtellerie et de la cuisine. »  En apparence, la conclusion de l’enquête publiée début janvier par le quotidien autrichien Der Standard sonne comme une fatalité. Le constat découle pourtant de calculs tout ce qu’il y a de plus orientés, exécutés de l’autre côté de l’écran par une intelligence artificielle complètement défaillante. Celle du très officiel « Service de l’Emploi » autrichien (AMS), sorte d’équivalent de France Travail, qui a dévoilé le mercredi 3 janvier dernier son flambant neuf chatbot Berufsinfomat, censé « aider les demandeurs d’emploi dans leurs démarches » à la manière de ChatGPT. Coût estimé de l’opération : 300 000 euros. Opération à 300 000 euros Problème, et pas des moindres : comme le raconte Der Standard dans sa longue enquête, l’IA en question comporte de nombreux préjugés, sexistes mais pas que. Agent conversationnel comme on en trouve désormais beaucoup sur les sites de location ou de forfaits mobile, celle-ci est directement inspirée de ChatGPT, le célèbre outil de la fondation OpenAI. À tel point qu’au-delà de sa mission d’orientation initiale, Berufsinfomat s’est rapidement montré capable de répondre le plus sérieusement du monde aux questions loufoques (au hasard : « Comment régner sur le monde ? ») que les journalistes de Der Standard lui ont posé. « À ce jour, on ne sait en fait pas vraiment s’il s’agit d’une version augmentée de ChatGPT, ou d’une autre [IA] à part entière », retrace Der Standard. Dans son article daté du 4 janvier, le média autrichien écrit ainsi que, si le chatbot semble en apparence « avoir reçu quelques ajustements » grâce à un partenariat avec la plateforme Goodguys.ai, en pratique, « son code semble lui-même avoir été écrit par une IA ». Preuve supplémentaire de cette incompétence, Berufsinfomat présenterait de nombreuses failles de sécurité et autres lacunes (échecs de chargement, pop-ups intempestifs…), que plusieurs ingénieurs du pays ne se sont pas privés de relever sur les réseaux sociaux. Une première en Europe Sur le fond, l’origine de tous ces déboires est bien connue : derrière ChatGPT et ses clones, on ne trouve pas d’« intelligence » à proprement parler mais de gigantesques base de données en ligne, constituées à partir de sources contradictoires, faillibles, souvent peu fiables en matière d’égalité des droits. « Ces outils donnent toujours les réponses qu’ils jugent statistiquement les plus probables, à partir du matériel sur lequel ils ont été formés, résume Der Standard (…) Les développeurs de tels systèmes tentent bien de se débarrasser de ces biais en utilisant diverses astuces, mais jusqu’à présent, ils n’ont jamais réussi. » Un constat partagé par les scientifiques Flora Vincent et Aude Bernheim dans leur essai L’Intelligence artificielle, pas sans elles ! (éditions Belin, 2019), dans lequel elles soulignent, justement, la nécessité d’aller vers des bases de données « plus inclusives ». « Il y a toujours cette idée qu’une technologie existe dans un monde qui n’est pas social, qui est faite par des gens qui sont des robots sans préjugés. Or la technologie est un objet social comme un autre, et qui est influencé par des lois. Tout dépend de ce sur quoi on décide de mettre le projecteur », nous expliquaient-elles en 2019. « L’Autriche était le premier en Europe à avoir mis en place un agent conversationnel fondé sur l’IA générative pour orienter les demandeurs d’emploi » Courrier International, premier média francophone à avoir repéré le sujet Partager sur Twitter Partager sur Facebook En l’occurrence, l’affaire est d’autant plus ironique que, lorsqu’il a annoncé la création de son nouveau gadget début janvier, le ministère du Travail autrichien était particulièrement fier de son initiative. « Il était le premier en Europe à avoir mis en place un agent conversationnel fondé sur l’intelligence artificielle (IA) générative pour orienter les étudiants et les demandeurs d’emploi », précise Courrier International, premier média francophone à avoir repéré le sujet. Johannes Kopf, patron de l’administration, a entre-temps réagi sur X (ex-Twitter), reconnaissant que « ces problèmes sont connus » et promettant de « poursuivre les progrès entamés » pour briser les préjugés du chatbot. Les autorités autrichiennes se défendent cependant de vouloir « à tout prix paraître innovantes », assurant que « la véritable valeur ajoutée de l’outil réside dans son format, particulièrement adapté » à la recherche de travail. Après la fin annoncée des recruteurs, celle des conseillers à l’emploi ?

By |2024-02-03T08:10:42+00:00February 3rd, 2024|Scoop.it|0 Comments

La Big Tech renforce son hégémonie sur les Bourses mondiales

La Big Tech américaine poursuit son irrésistible ascension au sommet des Bourses mondiales. La capitalisation des Gafam - Google (Alphabet), Apple, Facebook (Meta), Amazon et Microsoft -, auxquels il faut désormais adjoindre le champion boursier de l'intelligence artificielle Nvidia , a bondi de plus de 1.000 milliards de dollars depuis leur point bas de début janvier pour atteindre un nouveau pic à plus de 12.000 milliards. Une ascension qui donne le vertige. Il y a cinq ans seulement, début 2019, la capitalisation de ces six entreprises de la tech dépassait tout juste 3.000 milliards de dollars. Elles pesaient alors déjà quasiment deux fois plus lourd que l'ensemble des sociétés du CAC 40. Aujourd'hui, en dépit de la belle performance des poids lourds de la Bourse de Paris ces dernières années, leur capitalisation cumulée est plus de quatre fois supérieure à celle du CAC 40. Microsoft ou Apple pèsent chacune davantage que la totalité des sociétés membres de l'indice parisien. 330 milliards de dollars de profits Les publications de résultats de ces derniers jours ont rappelé aux investisseurs les raisons de l'hégémonie de ces valeurs sur les Bourses mondiales. « Malgré des attentes élevées, elles ont été au rendez-vous, d'un point de vue fondamental il n'y a pas grand-chose à redire », souligne Jacques-Aurélien Marcireau chez Edmond de Rothschild AM. « On n'est plus dans l'euphorie post-Covid, elles ont fait de la bonne maîtrise de leurs coûts une pièce essentielle de leur stratégie », souligne-t-il. LIRE AUSSI : Les résultats de Microsoft et Google portés par leurs investissements dans l'IA Les efforts réalisés pour renforcer la rentabilité - après une année 2022 décevante - ont payé. En 2023, les Gafam - Nvidia ne publiera ses résultats que le 21 février - ont généré un chiffre d'affaires de 1.630 milliards de dollars et engrangé près de 330 milliards de profits. A titre de comparaison, l'ensemble des membres du CAC 40 ont généré en 2022 moins de la moitié de bénéfices malgré un chiffre d'affaires pourtant plus élevé. Meta en particulier a su réagir promptement après avoir été sanctionné en Bourse pour ses investissements dans le métavers. Son titre avait perdu les trois quarts de sa valeur entre septembre 2021 et novembre 2022. Il a, depuis, touché de nouveaux sommets, avec une multiplication par plus de 5 de son cours, dont un bond de plus de 15 % vendredi.

By |2024-02-03T08:00:03+00:00February 3rd, 2024|Scoop.it|0 Comments

Les trois raisons qui rendent la loi Egalim compliquée à appliquer

Les lois Egalim 1, Egalim 2 et la loi Descrozaille qui les complète depuis le 1er janvier produisent-elles leur effet ? En théorie, ces lois rendent le prix de la matière première agricole non négociable lors des négociations commerciales entre les distributeurs et leurs fournisseurs. Quand le prix de la matière monte… les prix doivent monter. Cette sanctuarisation a contribué à améliorer la rémunération des fermiers ces trois dernières années. Pourtant, nombreux sont encore les paysans qui estiment que leurs clients industriels ou commerçants n'achètent pas à un tarif qui couvre leurs frais de production. Liste ou attestation Il faut dire que la loi Egalim s'avère complexe. Elle fonctionne en deux temps. D'abord, l'interprofession agricole détermine un coût moyen de production. L'industriel ou le distributeur est censé l'accepter sans discuter. Mais le box de négociation s'apparente souvent à une boîte noire. LIRE AUSSI : Négociations commerciales : le Parlement protège les industriels avec la loi Descrozaille Il existe trois voies de vérification de la bonne application du coût de production. L'option dite 1 consiste pour le fournisseur, agriculteur, PME ou multinationale, à détailler de façon exhaustive la liste de ses coûts et donc le prix payé pour la fameuse matière première agricole. Pour une pizza, il faut distinguer la farine qui fait la pâte, la tranche de jambon, la sauce tomate, les morceaux de poivrons, les olives, le fromage râpé, etc. L'option 2, plus simple, indique sur facture le coût global de la matière première agricole. Les distributeurs estiment que 10 % de leurs fournisseurs utilisent l'option 1 et 20 % environ l'option 2, pour l'essentiel les PME. La plupart des grands industriels choisissent l'option 3 qui consiste à demander à un tiers de confiance, un commissaire aux comptes par exemple, de rédiger une attestation qui assure la part que représente la matière première agricole dans la hausse que le fournisseur souhaite obtenir. Ce tiers donne une première attestation au début des négociations puis la valide un mois après. Centrales d'achat européennes La Fédération de la distribution (FCD) reconnaît qu'elle souhaiterait la suppression de cette option 3 qui reste floue car elle ne donne pas de chiffres précis. Vendredi 26 janvier, le représentant d'un grand distributeur a montré au directeur de cabinet du ministre de l'Economie deux attestations qui portent sur des produits chocolatés de marques différentes mais qui ont été établies par le même commissaire aux comptes. La seconde atteste d'une hausse du cacao 10 % supérieure à celle certifiée par la première… L'autre difficulté de l'application d'Egalim tient aux centrales d'achats européennes (qu'il faut distinguer des centrales dites de services qui vendent aux grandes marques des promotions et autres têtes de gondoles au niveau européen). Leclerc s'est associé à la coopérative allemande Rewe dans Eurelec qui est installée à Bruxelles. Système U a rejoint l'autre distributeur allemand Edeka et le hollandais Jumbo dans Everest. Carrefour a créé Eureca en Espagne pour toutes ses filiales européennes. « Si l'on ajoute Lidl et Aldi qui font des appels d'offres européens pour leurs produits à marques propres qui représentent 90 % de leur assortiment, c'est environ 70 % du marché français qui sera bientôt traité par des centrales européennes », calcule le membre d'une enseigne qui ne dispose pas, elle, de structure européenne. LIRE AUSSI : En Haute-Garonne, plongée aux racines de la colère des agriculteurs Les centrales d'achat européennes ne concernent pas les PME de l'agroalimentaire. Devant les sénateurs, en septembre 2023, Alexandre Bompard, le PDG de Carrefour, a évoqué un début avec 4 multinationales et un objectif « d'une trentaine » de grands fournisseurs. Entrevoyant le contournement des lois Egalim, la loi Descrozaille a précisé que pour les produits destinés au marché français, les achats effectués par les centrales européennes devaient respecter la sanctuarisation du coût de la matière première agricole. Mais les distributeurs concernés considèrent cette disposition contraire au droit européen et à la libre circulation des biens dans le marché unique. Des contentieux vont être engagés. Déjà, en décembre 2022, la Cour européenne a dénié à la France le droit de s'immiscer dans les affaires d'une entité installée dans un autre Etat membre, en l'occurrence Eurelec, la centrale belge de Leclerc.

By |2024-02-02T16:19:02+00:00February 2nd, 2024|Scoop.it|0 Comments

L’Agence internationale de l’énergie appelle à sévir contre les SUV

« Il est vital de résoudre les problèmes qu'ils soulèvent en matière de demande supplémentaire d'énergie, d'espace public occupé et de danger supplémentaire qu'ils représentent pour les piétons », martèlent les services de l'AIE. A écouter l'organisation internationale, les Etats seraient bien inspirés de dissuader les clients de céder à la tentation du SUV. « Au vu des tendances, les autorités devraient prendre des mesures, pour aller vers davantage de réglementations, avance Fatih Birol. Cela pourrait prendre la forme d'un régime fiscal différent ou de tarifs de parking plus élevés. » C'est déjà le cas en Norvège, en Irlande et en France, avec le malus au poids. Le gouvernement français a élargi ce dispositif pour 2024 aux véhicules particuliers pesant 1,6 tonne, contre 1,8 tonne auparavant. De quoi concerner dorénavant 9 % des immatriculations, contre 1,6 % jusque-là, d'après les calculs du cabinet C-Ways. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - L'empreinte écologique des SUV dans le viseur des pouvoirs publics ANALYSE - Cette fois, la chasse aux SUV est vraiment ouverte De plus, le malus écologique sévissant contre les voitures les plus polluantes a également été alourdi . Cette politique vise un objectif très clair de diminution des émissions de CO2. Le Secrétariat général à la planification écologique, qui dépend du Premier ministre, estime que troquer un « gros SUV » par une berline permettrait d'économiser chaque année 3 tonnes d'émissions de CO2 par véhicule.

By |2024-02-02T14:05:35+00:00February 2nd, 2024|Scoop.it|0 Comments

La transition écologique, une vraie course d’obstacles pour le monde agricole

Les maux des agriculteurs sont multiples - insuffisance des revenus, sécheresses à répétition, multiplication des maladies animales, inflation administrative - mais ils auraient tous une cause commune : la transition écologique. Un bouc émissaire facile qui évite de chercher les causes réelles du malaise des agriculteurs. Le paradoxe a été pointé du doigt : les agriculteurs sont les premières victimes du changement climatique et ils seraient aussi les dindons de la farce de la transition écologique. « L'aspect environnemental est très instrumentalisé dans la crise actuelle. Sur le terrain, quand on parle avec des agriculteurs, on n'entend pas ce 'backlash' environnemental », constate pourtant un conseiller ministériel. Une transformation lente En réalité, le secteur agricole est à la fois plus engagé qu'on ne le croit dans sa transformation vers des modes de production plus durables et aux prises avec des difficultés spécifiques à son domaine d'activité qui expliquent la lenteur de sa transformation. Si l'on regarde les objectifs fixés par la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) , ils ont été atteints dans le premier budget carbone (2015-2018) et les chiffres demeurent sous les seuils indicatifs correspondant au deuxième budget carbone pour les années 2019, 2020 et 2021. Globalement, les émissions de gaz à effet de serre du secteur ont baissé de 13 % entre 1990 et 2021. L'agriculture participe donc bel et bien à l'effort de décarbonation mais cet effort doit être nuancé, car c'est aussi le secteur ayant la cible d'émissions la plus faible (-18 % en 2030 par rapport à 2015 alors que les autres secteurs d'activité sont plutôt sur des cibles de -38 % à -40 %). LIRE AUSSI : Pour Gabriel Attal, une déclaration de politique générale percutée par la crise agricole La réforme des retraites promise aux agriculteurs se fait toujours attendre Si la cible a été fixée volontairement à un niveau modeste, ce n'est pas pour faire plaisir aux agriculteurs, mais parce que la diminution des émissions agricoles répond à des contraintes particulières. Changer les modes de production Contrairement aux autres secteurs d'activité, les émissions de CO2 sont très minoritaires, et issues essentiellement de l'utilisation des engins agricoles. Le méthane et le protoxyde d'azote représentent, eux, 85 % des émissions du secteur et elles sont directement liées à l'activité agricole : le méthane provient de la fermentation entérique et de la gestion des effluents dans l'élevage ; le protoxyde d'azote vient de l'épandage d'engrais azotés. Pour baisser ses émissions, il ne suffit donc pas de faire preuve de sobriété énergétique comme dans d'autres activités, il faut changer totalement ses modes de production. Et il n'y a aucune économie à la clé, au contraire. Des objectifs contradictoires « Les enjeux ont tacitement changé, mais personne ne l'a dit ou ne l'assume explicitement. Aujourd'hui, on n'est plus dans une situation d'urgence alimentaire comme on pouvait l'être au lendemain de la Seconde guerre mondiale, il faut produire différemment. Mais personne n'a fait les réformes politiques qui vont dans ce sens » explique Aurélie Catallo, chercheuse à l'Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales). « On a encore un cadre politique qui fait croire aux agriculteurs qu'ils doivent toujours produire le plus possible en quantité. Et dans le même temps, on leur fixe des sous-objectifs environnementaux qui ont pour effet de limiter leur production, c'est totalement contradictoire » poursuit-elle. LIRE AUSSI : Attal, ou comment marier agriculture et écologie A quoi sert l'OFB, cette police de l'environnement qui insupporte les agriculteurs A cette difficulté s'ajoute aussi la dimension multifactorielle des défis à affronter. « Les agriculteurs doivent changer leur mode de production pour faire baisser leurs émissions, mais s'adapter aussi à de nouveaux contextes climatiques, et en même temps, augmenter le stockage de carbone dans les sols, produire de la biomasse pour eux-mêmes et pour les autres secteurs, et restaurer ou préserver la biodiversité. Tout ça de manière simultanée », souligne Céline Corpel, agricultrice et cheffe de projet Agriculture au Shift Project. Une baisse des rendements Une course d'obstacles, voilà ce qui attend l'agriculture pour les prochaines années. C'est le secteur qui devra faire le plus d'effort à l'avenir, en France mais aussi dans toute l'Europe. La cible de 90 % de baisses des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2040 que s'apprête à officialiser la Commission européenne s'appuie tout particulièrement sur le secteur agricole. Mission impossible ? Pas forcément. « Le secteur agricole peut être un puits de carbone extraordinaire, il y a un vrai potentiel pour réaugmenter la matière organique dans les sols. C'est un secteur qui peut être rapidement neutre en carbone à moyenne échéance, on sait le faire mais ça implique d'arbitrer entre différents choix sur les usages de la biomasse, tout ça avec des ressources contraintes », poursuit Céline Corpel. Faire des choix, concrètement, cela implique de consentir à des investissements de départ qui peuvent être lourds et surtout d'accepter une baisse des rendements du fait d'un recours moins systématique aux engrais azotés et d'une sortie progressive des monocultures. Cette mutation, tous les experts le disent, ne pourra pas se faire sans accompagner et soutenir financièrement les exploitants. Il faudra plus que le paiement pour services rendus à la nature pour convaincre tous les agriculteurs de se convertir à la transition écologique.

By |2024-02-02T14:04:55+00:00February 2nd, 2024|Scoop.it|0 Comments

La télévision payante en Afrique, un paysage fragmenté mais en croissance

« Je dis toujours aux gens en France, en Europe, que l'avenir de Canal+ c'est l'Afrique. Et je crois que l'avenir du monde, c'est l'Afrique, et surtout dans notre secteur d'activité. » Maxime Saada, qui intervenait sur CNBC Africa, en est convaincu : l'Afrique peut être un eldorado. Si elle aboutit, la tentative de la chaîne cryptée de racheter MultiChoice, son principal concurrent en Afrique, pourrait donner naissance à un nouveau leader de la télévision payante à l'échelle du continent. Le pari : surfer sur la croissance toujours importante des abonnements aux services de télévision à péage, le plus souvent via satellite. Un marché en expansion Aujourd'hui, la télévision payante est très présente sur le continent africain, en ville du moins. « L'ensemble des opérateurs comprenant Canal+, MultiChoice et les autres concurrents affichent des taux de pénétration autour de 50 % des foyers électrifiés [sur les pays où ils sont présents, NDLR]. On pense qu'à long terme ce pourcentage atteindra 80-90 % des foyers », explique Jacques du Puy, président de Canal+ International et membre du directoire de Canal+ Groupe. LIRE AUSSI : Vivendi : Bolloré en route vers son big bang DECRYPTAGE - L'inflation des tarifs des Netflix et consorts rebat les cartes de la télévision payante Les opérateurs en Afrique sont portés par la croissance économique de plusieurs pays et les efforts d'électrification. Selon une récente étude du cabinet Digital TV Research, le nombre total d'abonnés à la télévision à péage en Afrique devrait passer à 55 millions en 2029, contre 43 millions l'an dernier. Sur ces 12 millions de nouveaux abonnés, la majorité (7 millions) le serait sur des offres de bouquets satellites, alors que le reste le sera grâce à la télévision numérique terrestre (TNT), un mode de connexion qui se répand dans les grandes agglomérations urbaines. Coupe d'Afrique des nations A court terme, la coupe du monde de football et la CAN (Coupe d'Afrique des nations, du football aussi) - qui se déroule actuellement - sont de très forts vecteurs d'abonnement, même si on assiste souvent à des vagues de désabonnement après ces grandes compétitions. Dans ce marché en pleine expansion, deux grands acteurs se partagent le gâteau : Canal+ est en position de force dans l'Afrique francophone et MultiChoice dans l'Afrique anglophone. Mais le marché est encore très fragmenté dans chaque pays, et parmi les acteurs de l'audiovisuel certains ont pignon sur rue dans de nombreux pays. C'est le cas du chinois StarTimes. Le défi du piratage « Canal+ et Multichoice ont été les pionniers de la télévision à péage sur le continent. Des opérateurs locaux ont ensuite vu le jour : Malivision, Nerwaya au Burkina Faso, Media Plus au Togo, Excaf et Delta Net au Sénégal, etc… La libéralisation des ondes intervenue dans les années 2000 a été un accélérateur amplifié dans les années 2005 par l'avènement de la TNT », note Denise Epoté, directrice distribution, marketing et commercialisation chez TV5Monde. Mais l'un des gros concurrents est avant tout le piratage. Ou le « Canal araignée », comme certains Africains l'appellent : une personne qui prend un abonnement et tire des câbles pour tout le quartier. « On lutte beaucoup contre ce fléau, que ce soit par des solutions techniques ou en installant des points de vente à proximité », reprend Jacques du Puy. Si le marché payant est bien développé, c'est aussi parce que la TNT gratuite distribuée partout - comme en France - l'est moins. « La situation est très contrastée selon les pays. Par exemple, en Côte d'Ivoire, plusieurs chaînes ont été lancées dernièrement avec la TNT alors que pendant longtemps, on était à seulement deux, rappelle Arnaud Annebicque, directeur du département MetricLine de Médiamétrie. Mais il y a une vraie appétence pour le local. »

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