Monthly Archives: May 2024

Controversial Apple ad ranks low with consumers and industry alike, data suggests

The ad, which Apple has now apologised for, had a “less negative than you might expect” reaction from consumers, claims System1. However, it still falls short. By Molly Innes 10 May 2024 The marketing industry has been up in arms this week after Apple released an ad for its new iPad Pro, featuring a giant hydraulic press crushing a myriad creative objects, from a guitar to a record player and paints. The ad sparked a backlash online, leading Apple to apologise, saying it had “missed the mark”, leading to it reportedly pulling back on plans to roll it out on TV. The spot, aptly named ‘Crush!’, records a lowly 1.9-star rating, according to effectiveness firm System1, which predicts long-term brand growth from ads. It also earns a low spike rating of 0.78, which means the ad has poor short-term sales potential. Additionally, the ad has a “modest” fluency score of 77, which benchmarks brand recognition. Ritson is right, pre-testing has transformed marketing effectiveness Despite the strong response from the industry, Jon Evans, chief customer officer at System1 and host of the Uncensored CMO podcast, says the reaction of the general public, “the people who really matter”, was “actually less negative than you might expect”. “There is clearly some negative emotion and the overall score is low as we expected but the overriding emotion was neutrality,” he adds. Apple’s brand recognition is typically high, according to System1’s findings, despite Apple perhaps not pulling on its usual brand levers. As Evans explains: “The other surprise since this is an Apple ad was how weak the branding was. That may end up being a good thing.”

By |2024-05-14T22:05:17+00:00May 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Visit Wales inaugure le premier métavers de destination au Royaume-Uni

Au Royaume-Uni, le Pays de Galles est devenu la première destination à se lancer dans le métavers. Quelques jours après Charentes Tourisme, l’office de tourisme Visit Wales vient de dévoiler sa plateforme métavers qui donne aux voyageurs virtuels un avant-goût de ce qui les attend une fois sur place.  L’expérience immersive a été créée par Visit Wales pour inspirer les futurs touristes en présentant la gamme d’expériences, de lieux et d’attractions à explorer dans le pays de Galles dans le monde réel. Comme dans un jeu-vidéo, les visiteurs peuvent naviguer dans le paysage inspiré du pays de Galles par l’intermédiaire d’un avatar et découvrir un aperçu instantané de la culture et du patrimoine du pays grâce à une série d’éléments dont un château abritant une carte du pays ou encore un amphithéâtre inspiré de celui de Caerleon à l’époque romaine.  Métavers : Visit Wales emboîte le pas à Charentes Tourisme L’expérience a été développée sur la plateforme Spatial, l’un des nombreux acteurs dans l’industrie du métavers également retenu par Charentes Tourisme pour bâtir le premier métavers de destination européen. Selon Visit Wales, plus de 600 millions de visiteurs affluent chaque année dans les plateformes métavers développées par des acteurs comme Spatial, VRChat ou Horizon Worlds. L’expérience immersive se veut également interactive et s’appuie sur les codes propres à l’univers du jeu-vidéo en proposant une série de quêtes permettant à l’utilisateur de collecter des dragons cachés. Une manière ludique de découvrir lors d’un itinéraire interactif les principales attractions, lieux d’hébergement et événements proposés par la destination.  En déambulant dans le métavers du Pays de Galles, le visiteur découvre des reproductions virtuelles de monuments et de l’information touristique propre à la destination. Crédits : Visit Wales Toucher de nouveaux publics « Il s’agit d’une occasion fantastique de promouvoir le pays de Galles dans le monde entier et d’un moyen innovant d’ouvrir potentiellement des millions d’yeux sur la beauté du pays de Galles”, estime Steffan Powell, correspondant Gaming et Culture à la BBC. Une opportunité que le Pays de Galles saisit pleinement : le gouvernement gallois utilise des panneaux d’affichage dans le monde virtuel de Roblox pour promouvoir son métavers auprès d’un public friand d’expérience immersive. « Le Wales Metaverse a été créé pour toucher de nouveaux publics – où qu’ils se trouvent dans le monde – et les inciter à visiter notre formidable nation pour de vrai. En présentant ce que le pays de Galles a de mieux à offrir aux visiteurs de cette manière incroyablement innovante, nous plaçons le pays de Galles dans une sphère en ligne où des millions de personnes se rencontrent déjà tous les jours« , a déclaré Hannah Blythyn, ministre du tourisme, dans un communiqué.

By |2024-05-14T21:54:23+00:00May 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Uber propose du covoiturage et du train en Espagne –

A Madrid, Uber dévoile un service de covoiturage baptisé Uber x Share permettant aux utilisateurs de partager un trajet. Une manière de réduire les coûts et l’empreinte carbone de la plateforme de mobilité qui se tourne également vers la distribution ferroviaire dans la péninsule ibérique. Uber s’inspire-t-elle du succès de BlaBlaCar ? A Madrid, la société a dévoilé un service de covoiturage baptisé Uberx Share, comme le rapporte Phocus Wire. Le service permet aux utilisateurs d’économiser jusqu’à 30% sur le montant de leur course en partageant leur trajet avec d’autres et vise à réduire l’empreinte carbone des déplacements. Uber indique que les courses UberX Share seront au moins 8 % moins chères que pour son offre UberX, qui est l’option la plus populaire de la plateforme. Lors de la réservation d’un trajet, l’utilisateur est notifié qu’un autre passager souhaite partager tout ou partie de son déplacement. Un dispositif déjà testé par l’entreprise dans d’autres villes et bien accueilli par les utilisateurs selon Felipe Fernández Aramburu, directeur d’Uber au Portugal et en Espagne. Ce n’est pas la seule nouveauté qui voit le jour dans la péninsule ibérique, Uber ayant annoncé l’intégration de billets de trains et de la location de voitures à sa plateforme dans le pays à l’occasion d’un événement dans la capitale espagnole. Une évolution rendue possible grâce au partenariat entre Uber et Omio initié en 2022 et déjà testé par la société californienne au Royaume Uni. En proposant le partage de trajets et une offre de transport multimodale à ses utilisateurs, Uber ambitionne de devenir une plateforme qui facilite les voyages. 

By |2024-05-14T21:53:45+00:00May 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Voiture électrique : Renault se tourne vers des batteries coréennes meilleur marché

Renault prend un virage stratégique dans son approvisionnement en batteries. Selon nos informations, le constructeur français s'apprête à annoncer un ou plusieurs contrats importants pour compléter son offre avec des batteries moins puissantes mais moins chères, s'alignant ainsi sur la concurrence, et l'évolution de la demande des clients. Ces cellules de batteries seront commandées à un ou des fournisseurs coréens, et non à AESC Envision. Le partenaire sino-japonais, qui est en train de construire une gigafactory au sein du pôle ElectriCity du Losange à Douai, restera concentré sur la commande qui lui a été passée il y a trois ans. Interrogé, Renault n'a pas souhaité faire de commentaires. Arbitrer entre l'autonomie et le prix Aujourd'hui, deux principaux types de chimie dominent le marché des batteries pour voitures électriques : LFP (acronyme de lithium-fer-phosphate) et NMC (nickel-manganese-cobalt). Chacune a ses caractéristiques. « La densité énergétique, et donc l'autonomie proposée, est plus élevée pour la chimie NMC, expose Xavier Veillard, directeur associé chez McKinsey France. La chimie LFP, elle, coûte moins cher, avec un coût de revient aujourd'hui d'environ 75 dollars par kWh environ, soit 25 % de moins que pour le NMC. » Au début des années 2020, la quasi-totalité des constructeurs occidentaux a pourtant choisi l'option la plus coûteuse. « A l'origine, le marché des voitures électriques était tiré par la comparaison avec les moteurs thermiques, explique Xavier Veillard. On cherchait donc le maximum d'autonomie. » LIRE AUSSI : Nouvelle R5 : Renault abat sa carte maîtresse dans la voiture électrique Voiture électrique : la baisse des prix des batteries donne de l'air aux constructeurs Dans cette optique, Renault a d'abord donné la priorité au NMC. Les commandes passées au coréen LG (son fournisseur historique) et à la jeune pousse tricolore Verkor portaient sur ce type de batteries, tout comme celles adressées à AESC Envision pour équiper la future R5 électrique. A l'époque, la possibilité de demander du LFP à Envision, érigé en 2021 en « partenaire stratégique » avec la construction de sa gigafactory juste à côté des chaînes de montage, a été sérieusement étudiée. Mais la future usine devait aussi fournir la R4, un SUV qui doit afficher au moins 400 kilomètres d'autonomie, ce qui aboutissait en LFP à une batterie trop encombrante pour sa plateforme. Cette option a été écartée. Changement de décor Trois ans après, le panorama a totalement changé. Les constructeurs ont compris que l'essor des ventes de voitures électriques passait nécessairement par une baisse des prix. Ils ajoutent donc dans leur entrée de gamme des versions équipées de batteries LFP, moins puissantes mais moins chères. Même Tesla s'y est mis avec sa Model 3. Il s'agit surtout de s'adapter à la concurrence montante des marques chinoises. Ces dernières misent largement sur le LFP pour creuser l'écart de prix avec les marques européennes. La MG4 affichait par exemple à son lancement un prix de départ inférieur de 10.000 euros à celui de la Megane E-tech du Losange. Pour lancer son offensive en Europe, BYD s'appuie sur la même stratégie. Stellantis fait de même avec sa Citroën ë-C3. Pour répliquer, Renault doit impérativement se doter d'une entrée de gamme moins coûteuse.

By |2024-05-14T21:52:11+00:00May 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Voiture électrique : Leapmotor, l’arme chinoise de Carlos Tavares pour casser les prix en Europe

Utiliser une marque chinoise pour faire face aux nouveaux concurrents de l'Empire du milieu. Stellantis a présenté mardi à Hangzhou la stratégie à l'internationale de la coentreprise qu'il vient de former avec Leapmotor. Dès septembre, une petite citadine chinoise, la T03, sera vendue dans neuf pays européens, dont la France. Son prix n'est pas encore connu, mais elle pourrait rapidement devenir la voiture électrique la moins chère du marché. « La T03 est plus petite que la Citroën ë-C3 que nous vendrons à partir de 19.900 euros l'année prochaine. C'est une citadine de segment A, ce qui peut vous donner la direction que prendront ses tarifs », a esquissé le directeur général de Stellantis Carlos Tavares. Aux côtés de cette auto dotée d'une bouille comme née d'un croisement entre la Fiat 500 et la Mini, Leapmotor international vendra en Europe un grand SUV familial de segment D, le C10. Ces voitures seront proposées dans pas moins de 200 points de vente d'ici la fin de l'année, dont, à hauteur d'un tiers, les concessions du groupe Stellantis & You. Ceci n'est pas un cheval de Troie Carlos Tavares brandit depuis longtemps la menace des constructeurs chinois pour justifier ses efforts de réduction des coûts. Avec Leapmotor, il en fait entrer un dans la bergerie. Mais sa coentreprise n'est ni un renard dans un poulailler, ni un cheval de Troie, assure-t-il. « Que vous le vouliez ou non », a-t-il insisté, « les constructeurs chinois auront grignoté 10 % de parts de marché en Europe d'ici la fin de l'année, avec ou sans moi ». LIRE AUSSI : NOTRE DOSSIER - La Chine, nouvelle « place to be » de l'automobile mondiale Automobile : quand les marques chinoises courtisent les concessionnaires français Lui ne fait donc qu' « être opportuniste et de tenter de prendre cette vague ». Plutôt que d'être submergée par elle. Et d'ajouter qu'il n'a « pas l'intention d'abandonner la fourchette de prix des 20.000 euros à [ses] concurrents chinois ». Stellantis a déboursé en octobre dernier 1,5 milliard d'euros pour acquérir 21 % du capital de son nouveau partenaire chinois. Il détient en revanche 51 % de Leapmotor international, coentreprise chargée d'exporter les voitures du jeune constructeur spécialisé dans la voiture électrique. A la conquête des marchés émergents Stellantis met au service de son partenaire son réseau de distribution et de réparation, voire ses usines. « Leapmotor pourra bénéficier du jour au lendemain des réseaux de concessionnaires et de services automobiles de Stellantis, ce qui leur donnera un accès immédiat au deuxième plus grand marché mondial de voitures électriques après la Chine », observe l'analyste indépendant Matthias Schmidt. « Chaque voiture vendue par la coentreprise viendra abonder notre compte de résultat », a souligné Carlos Tavares. Leapmotor a écoulé 144.000 unités en Chine l'année dernière, croît rapidement et ne perd pas d'argent, a vanté Carlos Tavares. Il bénéficie d'une capacité de production de 800.000 voitures, soit davantage que ce que produit Stellantis en France. LIRE AUSSI : EN CHIFFRES - Stellantis fait les frais de ventes catastrophiques aux Etats-Unis DECRYPTAGE - Stellantis : le virage forcé de Carlos Tavares pour relancer les ventes Les deux partenaires ne veulent pas se cantonner à l'Europe. Ils ont annoncé mardi vouloir commercialiser « à partir du quatrième trimestre 2024 » des modèles sur d'autres terrains de jeu que Stellantis connaît très bien, comme l'Amérique du sud, le Moyen-Orient, l'Asie et l'Afrique du nord. Autant de marchés attaqués également par des chinois comme BYD. Les Etats-Unis, terrain miné Le lancement de cette grande offensive intervient alors que des murs défensifs sont en train d'être dressés tout autour des grands marchés occidentaux visés par les Chinois. Les Etats-Unis, en particulier, font figure d'abonné absent dans les plans de conquête de Leapmotor et Stellantis. Les deux alliés jouent de prudence sur ce terrain miné. La Maison Blanche a fait savoir qu'elle voulait multiplier par quatre les droits de douane sur les voitures chinoises. « Nous observons et étudions ce que le gouvernement américain est prêt à accepter ou non [en matière de voitures chinoises], et ce n'est pas encore tout à fait clair », a sobrement commenté Carlos Tavares. Faire éclater les bulles L'Europe réfléchit pour sa part, à la suite d'une enquête contre l'industrie auto chinoise pour aide d'Etat, à augmenter les taxes à l'importation sur les voitures importées de l'Empire du Milieu. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Poissy, ou l'avenir incertain de la dernière usine automobile d'Ile-de-France Automobile : le made in France tourne toujours au ralenti Pour le patron de Stellantis, le marché mondial est en train de se scinder en une série de marchés sous haute protection de barrières douanières, comme autant de « bulles », selon son expression. « La bonne nouvelle, c'est que nous avons des usines dans chacune de ces bulles », se félicite Carlos Tavares. Afin de faire entrer les voitures de son partenaire dans ces marchés sous haute protection, Stellantis pourrait assembler des T03 ou des C10 dans une de ses usines, notamment européennes.

By |2024-05-14T21:35:51+00:00May 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments

It’s the End of Google Search As We Know It

Google is rethinking its most iconic and lucrative product by adding new AI features to search. One expert tells WIRED it’s “a change in the world order.” Liz Reid recently took over as Google's head of search as it rushes to add new AI features.PHOTOGRAPH: SAJJAD HUSSAIN/GETTY IMAGES Google Search is about to fundamentally change—for better or worse. To align with Alphabet-owned Google’s grand vision of artificial intelligence, and prompted by competition from AI upstarts like ChatGPT, the company’s core product is getting reorganized, more personalized, and much more summarized by AI. At Google’s annual I/O developer conference in Mountain View, California, today, Liz Reid showed off these changes, setting her stamp early on in her tenure as the new head of all things Google search. (Reid has been at Google a mere 20 years, where she has worked on a variety of search products.) Her AI-soaked demo was part of a broader theme throughout Google’s keynote, led primarily by CEO Sundar Pichai: AI is now underpinning nearly every product at Google, and the company only plans to accelerate that shift. “In the era of Gemini we think we can make a dramatic amount of improvements to search,” Reid said in an interview with WIRED ahead of the event, referring to the flagship generative AI model launched late last year. “People’s time is valuable, right? They deal with hard things. If you have an opportunity with technology to help people get answers to their questions, to take more of the work out of it, why wouldn’t we want to go after that?” Google's new search features make it possible to use video and voice to make complex queries. COURTESY OF GOOGLE It’s as though Google took the index cards for the screenplay it’s been writing for the past 25 years and tossed them into the air to see where the cards might fall. Also: The screenplay was written by AI. These changes to Google Search have been long in the making. Last year the company carved out a section of its Search Labs, which lets users try experimental new features, for something called Search Generative Experience. The big question since has been whether, or when, those features would become a permanent part of Google Search. The answer is, well, now. Google's search overhaul comes at a time when critics are becoming increasingly vocal about what feels to some like a degraded search experience, and for the first time in a long time, the company is feeling the heat of competition, from the massive mashup between Microsoft and OpenAI. Smaller startups like Perplexity, You.com, and Brave have also been riding the generative AI wave and getting attention, if not significant mindshare yet, for the way they’ve rejiggered the whole concept of search. Automatic Answers Google says it has made a customized version of its Gemini AI model for these new Search features, though it declined to share any information about the size of this model, its speeds, or the guardrails it has put in place around the technology. This search-specific spin on Gemini will power at least a few different elements of the new Google Search. AI Overviews, which Google has already been experimenting with in its labs, is likely the most significant. AI-generated summaries will now appear at the top of search results. One example from WIRED’s testing: In response to the query “Where is the best place for me to see the northern lights?” Google will, instead of listing web pages, tell you in authoritative text that the best places to see the northern lights, aka the aurora borealis, are in the Arctic Circle in places with minimal light pollution. It will also offer a link to NordicVisitor.com. But then the AI continues yapping on below that, saying “Other places to see the northern lights include Russia and Canada’s northwest territories.” FEATURED VIDEO Bridgerton Cast Answer The Web's Most Searched Questions MOST POPULAR BUSINESS Inside the Cult of the Haskell Programmer SHEON HAN GEAR An Innovative EV Motor Used by Lamborghini, McLaren, and Ferrari Is Being Mass-Produced by Mercedes BEN OLIVER GEAR They Bought Tablets in Prison—and Found a Broken Promise GABRIELLE CAPLAN GEAR It’s International Masturbation Month! Here Are 9 Great Sex Toy Deals JAINA GREY ADVERTISEMENT Reid says that AI Overviews like this won’t show up for every search result, even if the feature is now becoming more prevalent. It’s reserved for more complex questions. Every time a person searches, Google is attempting to make an algorithmic value judgment behind the scenes as to whether it should serve up AI-generated answers or a conventional blue link to click. “If you search for Walmart.com, you really just want to go to Walmart.com,” Reid says. “But if you have an extremely customized question, that’s where we’re going to bring this.” AI Overviews are rolling out this week to all Google search users in the US. The feature will come to more countries by the end of the year, Reid said, which means more than a billion people will see AI Overviews in their search results. They will appear across all platforms—the web, mobile, and as part of the search engine experience in browsers, such as when people search through Google on Safari. Another update coming to search is a function for planning ahead. You can, for example, ask Google to meal-plan for you, or to find a pilates studio nearby that’s offering a class with an introductory discount. In the Googley-eyed future of search, an AI agent can round up a few studios nearby, summarize reviews of them, and plot out the time it would take someone to walk there. This is one of Google’s most obvious advantages over upstart search engines, which don’t have anything close to the troves of reviews, mapping data, or other knowledge that Google has, and may not be able to tap into APIs for real-time or local information so easily. The most jarring changes that Google has been exploring in its Search Labs is an “AI-organized” results page. This at first glance looks to eschew the blue-links search experience entirely. One example provided by Reid: A search for where to go for an anniversary dinner in the greater Dallas area would return a page with a few “chips” or buttons at the top to refine the results. Those might include categories like Dine-In, Takeout, and Open Now. Below that might be a sponsored result—Google’s gonna ad—and then a grouping of what Google judges to be “anniversary-worthy restaurants” or “romantic steakhouses.” That might be followed by some suggested questions to tweak the search even more, like, “Is Dallas a romantic city?” AI-organized search is still being rolled out, but it will start appearing in the US in English “in the coming weeks.” So will an enhanced video search option, like Google Lens on steroids, where you can point your phone’s camera at an object like a broken record player and ask how to fix it. PLAY/PAUSE BUTTON Google says its search app will soon be able to answer complex, multistep queries. COURTESY OF GOOGLE If all these new AI features sound confusing, you might have missed Google’s latest galaxy-brain ambitions for what was once a humble text box. Reid makes clear that she thinks most consumers assume Google Search is just one thing, where in fact it’s many things to different people, who all search in different ways. “That’s one of the reasons why we’re excited about working on some of the AI-organized results pages,” she said. “Like, how do you make sense of space? The fact that you want lots of different content is great. But is it as easy as it can be yet in terms of browsing through and consuming the information?” MOST POPULAR BUSINESS Inside the Cult of the Haskell Programmer SHEON HAN GEAR An Innovative EV Motor Used by Lamborghini, McLaren, and Ferrari Is Being Mass-Produced by Mercedes BEN OLIVER GEAR They Bought Tablets in Prison—and Found a Broken Promise GABRIELLE CAPLAN GEAR It’s International Masturbation Month! Here Are 9 Great Sex Toy Deals JAINA GREY ADVERTISEMENT But by generating AI Overviews—and by determining when those overviews should appear—Google is essentially deciding what is a complex question and what is not, and then making a judgment on what kind of web content should inform its AI-generated summary. Sure, it’s a new era of search where search does the work for you; it’s also a search bot that has the potential to algorithmically favor one kind of result over others. “One of the biggest changes to happen in search with these AI models is that the AI actually creates a kind of informed opinion,” says Jim Yu, the executive chairman of BrightEdge, a search engine optimization firm that has been closely monitoring web traffic for more than 17 years. “The paradigm of search for the last 20 years has been that the search engine pulls a lot of information and gives you the links. Now the search engine does all the searches for you and summarizes the results and gives you a formative opinion.” Doing that raises the stakes for Google’s search results. When algorithms are deciding that what a person needs is one coagulated answer, instead of coughing up several links for them to then click through and read, errors are more consequential. Gemini has not been immune to hallucinations—instances where the AI shares blatantly wrong or made-up information. Last year a writer for The Atlantic asked Google to name an African country beginning with the letter “K,” and the search engine responded with a snippet of text—originally generated by ChatGPT—that none of the countries in Africa begin with the letter K, clearly overlooking Kenya. Google’s AI image-generation tool was very publicly criticized earlier this year when it depicted some historical figures, such as George Washington, as Black. Google temporarily paused that tool. New World Order Google’s reimagined version of AI search shoves the famous “10 blue links” it used to provide on results pages further into the rearview. First ads and info boxes began to take priority at the top of Google’s pages; now, AI-generated overviews and categories will take up a good chunk of search real estate. And web publishers and content creators are nervous about these changes—rightfully. The research firm Gartner predicted earlier this year that by 2026, traditional search engine volume will drop by 25 percent, as a more “agent”-led search approach, in which AI models retrieve and generate more direct answers, takes hold. “Generative AI solutions are becoming substitute answer engines, replacing user queries that previously may have been executed in traditional search engines,” Alan Antin, a vice president analyst at Gartner, said in a statement that accompanied the report. “This will force companies to rethink their marketing channels strategy.” What does that mean for the web? “It’s a change in the world order,” says Yu, of BrightEdge. “We’re at this moment where everything in search is starting to change with AI.” Eight months ago BrightEdge developed something it calls a generative parser, which monitors what happens when searchers interact with AI-generated results on the web. He says over the past month the parser has detected that Google is less frequently asking people if they want an AI-generated answer, which was part of the experimental phase of generative search, and more frequently assuming they do. “We think it shows they have a lot more confidence that you’re going to want to interact with AI in search, rather than prompting you to opt in to an AI-generated result.” MOST POPULAR BUSINESS Inside the Cult of the Haskell Programmer SHEON HAN GEAR An Innovative EV Motor Used by Lamborghini, McLaren, and Ferrari Is Being Mass-Produced by Mercedes BEN OLIVER GEAR They Bought Tablets in Prison—and Found a Broken Promise GABRIELLE CAPLAN GEAR It’s International Masturbation Month! Here Are 9 Great Sex Toy Deals JAINA GREY ADVERTISEMENT Changes to search also have major implications for Google’s advertising business, which makes up the vast majority of the company’s revenue. In a recent quarterly earnings call, Pichai declined to share revenue from its generative AI experiments broadly. But as WIRED’s Paresh Dave pointed out, by offering more direct answers to searchers, “Google could end up with fewer opportunities to show search ads if people spend less time doing additional, more refined searches.” And the kinds of ads shown may have to evolve along with Google’s generative AI tools. Google has said it will prioritize traffic to websites, creators, and merchants even as these changes roll out, but it hasn’t pulled back the curtain to reveal exactly how it plans to do this. When asked in a press briefing ahead of I/O whether Google believes users will still click on links beyond the AI-generated web summary, Reid said that so far Google sees people “actually digging deeper, so they start with the AI overview and then click on additional websites.” In the past, Reid continued, a searcher would have to poke around to eventually land on a website that gave them the info they wanted, but now Google will assemble an answer culled from various websites of its choosing. In the hive mind at the Googleplex, that will still spark exploration. “[People] will just use search more often, and that provides an additional opportunity to send valuable traffic to the web,” Reid said. It’s a rosy vision for the future of search, one where being served bite-size AI-generated answers somehow prompts people to spend more time digging deeper into ideas. Google Search still promises to put the world’s information at our fingertips, but it’s less clear now who is actually tapping the keys.

By |2024-05-14T21:21:05+00:00May 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Neuralink : après sa première implantation dans un cerveau humain, la puce rencontre un dysfonctionnement

C'est un revers pour Neuralink, qui veut permettre un jour aux personnes « greffées » de contrôler des ordinateurs par la pensée. Dans un article posté sur son blog, la start-up d'Elon Musk a indiqué que le dispositif qu'elle a implanté sur son premier patient humain a rencontré des problèmes mécaniques. Dans les semaines qui ont suivi l'opération en janvier sur le patient Noland Arbaugh, certains des fils d'électrodes implantés dans le tissu cérébral ont commencé à se rétracter, a indiqué l'entreprise, ce qui a empêché le dispositif de fonctionner correctement. Le « Wall Street Journal » avait déjà fait état de ce dysfonctionnement. Bras robotiques et fauteuils roulants Neuralink a déclaré avoir compensé cette rétraction par une série de correctifs logiciels, qui ont « produit une amélioration rapide et soutenue qui a maintenant dépassé les performances initiales de Noland ». La société a indiqué qu'elle travaillait actuellement à l'amélioration de la saisie de texte pour l'appareil, ainsi qu'au contrôle du curseur, et qu'elle visait à terme l'utilisation de dispositifs tels que les bras robotiques et les fauteuils roulants. LIRE AUSSI : Inclusive Brains, le « Neuralink marseillais » qui utilise l'IA pour commander le cerveau Implants cérébraux : Synchron, le rival de Neuralink, lance son premier test à grande échelle Des spécialistes des implants cérébraux ont déclaré à Bloomberg que les complications pouvaient provenir du fait que les fils se connectent à un dispositif qui se trouve dans l'os du crâne, plutôt qu'à la surface du tissu cérébral. « Une chose que les ingénieurs et les scientifiques ne comprennent pas, c'est à quel point le cerveau bouge dans l'espace intracrânien », a déclaré Eric Leuthardt, neurochirurgien à la faculté de médecine de l'université de Washington à St Louis. « Le simple fait de hocher la tête ou de la bouger brusquement peut entraîner des perturbations de plusieurs millimètres. » Davantage de sujets humains Traditionnellement, les chirurgiens placent les implants cérébraux directement sur le tissu cérébral lui-même, où ils se déplacent « comme un bateau sur l'eau », a déclaré Matt Angle, directeur général de la société rivale d'implants cérébraux Paradromics. Avoir des fils qui se rétractent « n'est pas normal pour un implant cérébral », a-t-il ajouté. Avant d'implanter le dispositif chez Noland Arbaugh, un patient tétraplégique, Neuralink l'a testé de manière approfondie sur des animaux. L'un des problèmes potentiels est que le cerveau des animaux étant plus petit, les électrodes ne se déplacent pas autant que chez l'homme, a expliqué Eric Leuthardt. Ce communiqué est publié alors que Neuralink cherche à implanter son dispositif sur un plus grand nombre de sujets humains. Tout dysfonctionnement pourrait entraîner des retards dans le processus d'approbation de la Food and Drug Administration. La start-up d'Elon Musk a indiqué mercredi avoir réparé le problème qui a momentanément réduit la capacité de son premier patient à bouger le curseur de la souris par la pensée.

By |2024-05-14T13:50:22+00:00May 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Avec AlphaFold 3, Google DeepMind continue à percer les mystères du vivant

Les algorithmes les plus avancés d'intelligence artificielle ne servent pas seulement à générer du texte, animer des chatbots ou fabriquer des images. Ils peuvent aussi transformer et accélérer en profondeur la recherche scientifique. C'est la conviction de Demis Hassabis, cofondateur et patron de Google DeepMind et d'Isomorphic Labs, dont le dernier modèle, AlphaFold 3, vient d'avoir les honneurs d'une publication dans la prestigieuse revue « Nature », le mercredi 8 mai. A la différence de ChatGPT et de ses concurrents, AlphaFold 3 ne sera jamais utilisé par des centaines de millions d'utilisateurs. Mais, pour des milliers de chercheurs en biologie à travers le monde, il pourrait représenter une révolution majeure dans la compréhension du vivant et des règles qui le régissent. De la protéine à l'ADN A l'intérieur de chaque plante, animal ou humain, se trouvent des milliards de systèmes moléculaires faits de protéines, d'ADN et d'autres composants constitués de longues chaînes d'acides aminés. Leurs interactions, à travers des millions de types de combinaisons possibles, sont au coeur de l'activité des cellules. Une complexité phénoménale, qu'AlphaFold 3 est conçu pour rendre visible : le modèle est capable de prédire avec précision la structure et les interactions de toutes les molécules du vivant et l'illustrer par une représentation 3D. Avec la précédente version d'AlphaFold , les chercheurs de DeepMind avaient déjà mis au point un outil de prédiction de la structure 3D des protéines à partir de leur séquence d'acides animées. Accessible à la communauté scientifique sur une plateforme développée en partenariat avec le Laboratoire européen de biologie moléculaire (EMBL), AlphaFold 2 a déjà permis de visualiser 6 millions de structures de protéines, et été cité plus de 20.000 fois dans des publications scientifiques, selon les chiffres communiqués par DeepMind. LIRE AUSSI : Biologie moléculaire : la révolution AlphaFold AlphaFold 3 va encore plus loin, en permettant de prédire comment les protéines interagissent, y compris avec les brins d'ADN et d'ARN et avec des molécules plus petites, appelées « ligands », essentielles pour certaines fonctions biologiques. Les auteurs de l'article de « Nature » estiment que cette nouvelle version améliore d'au moins 50 % la précision des prévisions par rapport aux méthodes existantes, et se révèle deux fois plus performante pour certaines interactions. Mais ce n'est bien sûr qu'une première étape : une fois que le système a prédit les interactions « in silico » (par l'informatique), il faut valider les résultats « in vitro » (en laboratoire), et ensuite, dans le cas de la recherche pharmaceutique, par des essais cliniques.

By |2024-05-14T13:48:13+00:00May 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments

La fin des voitures diesel et à essence fracture l’Europe politique

Après la politique agricole, un autre pan du grand « plan vert » de l'Union européenne se trouve menacé par la foudre. L'interdiction de vendre des voitures essence ou diesel en 2035, fixée dans la loi européenne par un règlement publié en avril 2023, s'est transformée en sujet de campagne des élections européennes. Elle est remise en cause par une coalition d'opposants à la voiture électrique penchant à droite et au-delà. Côté politique, les deux groupes d'extrême droite que sont les Conservateurs et réformistes européens (Reconquête, Fratelli d'Italia, les Espagnols de Vox, PiS polonais) et Identité et démocratie (RN, AFD en Allemagne, Ligue en Italie) poussent pour prolonger les voitures thermiques. Le PPE ne veut pas se dédire Reléguant sur le bas-côté la lutte contre le réchauffement climatique, les premiers martèlent que « le moteur à combustion est un témoignage de la créativité européenne » et devrait rester « viable pendant encore des années ». Les seconds pointent un des défauts de la voiture électrique - son prix encore très élevé - pour brocarder une « mesure discriminatoire et d'exclusion sociale ». LIRE AUSSI : Voiture électrique : à Bruxelles, la Cour des comptes tire à nouveau la sonnette d'alarme ZOOM - Automobile : vers un pic de la consommation d'essence et de diesel en 2025 Dans la roue des populistes, de puissants membres du Parti populaire européen (PPE, droite, premier groupe sortant au parlement) veulent aussi revenir sur l'interdiction du moteur thermique en 2035. Le parti a pourtant oeuvré en faveur de la fin du thermique sous la mandature de la présidente de la Commission européenne issue de ses rangs, qu'il a installé à la tête de sa liste aux européennes, Ursula von der Leyen . A bord du PPE, le duo allemand CDU-CSU voudrait annuler 2035 pour continuer à bénéficier de la « technologie de pointe allemande du moteur à combustion ». En France, la tête de liste LR, François-Xavier Bellamy, a pilonné une « contrainte dangereuse », « grave contresens industriel, social et écologique ». CDU, CSU et LR n'ont toutefois pas réussi à pousser le PPE à se dédire, moins d'un an après la publication de la mesure au journal officiel européen. L'abandon de 2035 ne figure pas dans le programme du parti. Contexte économique morose Centristes, gauche et écologistes défendent au contraire mordicus l'échéance. Donner un coup de frein sur l'électrique, a insisté lundi dernier le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, « c'est être pieds et poings liés » avec « les pays producteurs de pétrole » d'une part et « les grands constructeurs étrangers totalement engagés dans les véhicules électriques ». LIRE AUSSI : Ursula von der Leyen, du « joker » de 2019 à la figure incontournable de 2024 Xi Jinping en Hongrie, un pays clé pour les intérêts chinois Du côté des soutiens, on retrouve également les pays d'Europe de l'Est qui reçoivent les investissements des groupes chinois visant le Vieux Continent. La Hongrie de Viktor Orban en tête. Le débat politique vient se calquer sur un contexte économique morose pour les voitures électriques. Après la fin brutale du bonus à l'achat en Allemagne, fin 2023, les ventes patinent en Europe. Jadis enthousiastes, les marchés financiers regardent désormais avec méfiance la montée en puissance de cette technologie zéro émission. Celle-ci émousse la rentabilité des constructeurs, la faute aux lourds investissements nécessaires. Des constructeurs pris à contrepied Les groupes automobiles et leurs plus gros sous-traitants sont pris à contre-pied par la montée de l'opposition politique aux voitures à batterie. Ces dernières années, ils ont investi des milliards d'euros pour construire de concevoir des plateformes automobiles électriques, adapter leurs usines et construire des gigafactories de batteries. Ils ont besoin maintenant de faire tourner leurs lignes de production.

By |2024-05-14T13:28:05+00:00May 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Grande distribution : la réinvention ou le déclin

Ce n'est pas Isabelle Martins qui lui donnera tort. Le passage en « location-gérance », son hypermarché l'a effectué le 1er avril 2022. La période de 15 mois pendant laquelle le nouveau gérant était tenu de maintenir en l'état les règles du jeu au Carrefour d'Anglet est donc révolue. Isabelle Martins est catégorique : sa rémunération mensuelle a baissé de 200 euros. Une chute qui, compte tenu des garde-fous mis en place par Carrefour, ne devait pas avoir lieu. « Mais cela implique de s'entendre avec la nouvelle direction sur le calcul du différentiel avec le salaire précédent », explique cette salariée, qui égrène la liste des avantages perdus en cours de route. Le volume de congés payés est en baisse, de même que la majoration de la paie le dimanche, tandis que sont réapparus les jours de carence en cas d'arrêt maladie. LIRE AUSSI : OPINION | Consommation : s'inspirer des distributeurs indépendants DECRYPTAGE | Pourquoi Carrefour et Auchan jouent leur avenir sur leurs marques distributeurs Anglet et Maubeuge ne sont que deux exemples parmi une liste qui ne cesse de s'allonger : chez Carrefour, la location-gérance et la franchise ont le vent en poupe. Fin 2023, 78 % des supermarchés de la marque étaient passés sous l'un de ces deux régimes fondés sur l'autonomie de gestion des magasins. C'était le cas de 35 % des hypermarchés. Clément Genelot, analyste chez Bryan Garnier, avoue s'attendre à ce que « cette proportion atteigne, à terme, 60 % pour les hypermarchés ». Depuis longtemps majoritaire dans les supérettes de quartier, la franchise est en expansion parmi les moyennes surfaces, tandis que la location-gérance s'impose peu à peu pour les hypermarchés. Alexandre Bompard, le PDG du groupe, en a fait un axe stratégique. Pour la première fois en 2023, la moitié du chiffre d'affaires hexagonal a émané de magasins fonctionnant sous l'un de ces deux régimes. De quoi inquiéter la CFDT qui, en mars, a attaqué le groupe en justice . Les critiques notent que cela a permis à la CFDT, loin derrière Force ouvrière chez Carrefour, de gagner subitement en visibilité. Les arguments du syndicat n'en sont pas moins solides : les 23.000 ex-salariés de Carrefour ayant connu cette transformation subissent un préjudice financier situé entre 2.000 et 2.300 euros par an, indique-t-il, perdant le bénéfice des accords de participation au résultat et d'intéressement. Pour Sylvain Macé, secrétaire national à la Fédération des services CFDT, il y a là un « détournement de la législation sociale », une forme de restructuration qui ne dit pas son nom. Ni plan social ni plan de départ volontaire : l'avenir des salariés est confié au repreneur, tandis que « les salariés Carrefour redoutent qu'il leur arrive la même chose ». Gagner en flexibilité ou régresser L'ensemble de la profession va suivre de près ce procès très médiatique. Car un véritable changement de modèle économique se dessine : en France, le système dit « intégré », par lequel un groupe centralise au maximum ses activités, est à la traîne face à la flexibilité et l'agilité des réseaux d'indépendants . Ce sont ces derniers, incarnés par Leclerc, Intermarché et Système U , qui ont connu ces dernières années la plus forte croissance, au point d'accaparer à eux trois 51 % des parts de marché. Face à cette dynamique, Auchan ne cache plus sa volonté d'autonomiser une partie de ses magasins. Quant à Casino , criblé de dettes, il a été partiellement racheté par Intermarché et Auchan . Ce qui semble confirmer indirectement l'inéluctable alternative qu'affrontent les groupes intégrés : gagner en flexibilité ou régresser. Le directeur des ressources humaines (DRH) de Carrefour, Jérôme Nanty, rappelle qu'en 2018, « tout le monde pensait que l'hypermarché était malade » et que par conséquent, « on n'échapperait pas à des fermetures de magasins ». La location-gérance a permis de « lutter à armes égales dans un métier ultraconcurrentiel » et, in fine, « de sauver des magasins », plaide-t-il. Un point de vue partagé par l'avocat Martin Le Péchon, spécialiste de la franchise : « en redonnant du dynamisme à des magasins qui ne sont plus très performants, cela peut permettre la survie d'un point de vente ». Le modèle Leclerc a fait plonger les acquis sociaux dans la grande distribution. Rémi Linares Délégué syndical CFDT pour Carrefour Market Jérôme Nanty l'assure : tout a été fait pour réduire l'impact pour les salariés Carrefour. En plus d'un accord assurant un maintien du statu quo pendant 15 mois, une « clause sociale » préserve l'essentiel. Couverture santé, tickets-restaurant, remise de 10 % sur les achats en magasin, et surtout, rémunération intacte - ce qui inclut les 13e ou 14e mois. Une notion d'où sont exclus intéressement et participation, reconnaît le DRH de la maison. Tout en contestant le chiffre de 2.300 euros avancé par la CFDT. Il n'empêche : les nouveaux collaborateurs de l'entité passée sous un statut plus indépendant ne bénéficieront pas de ces avantages. Or, explique Clément Genelot, « les coûts salariaux représentent chez Carrefour et Auchan environ 12 % du chiffre d'affaires, contre 9 % à 10 % chez Leclerc et Intermarché ». L'épaisseur du trait ? Peut-être, mais chaque trait compte car, ajoute l'analyste, « dans cette industrie extrêmement mature où la croissance est faible et les marges sont serrées, il est capital de faire attention à chaque ligne de coût ». « Le modèle Leclerc a fait plonger les acquis sociaux dans la grande distribution », résume Rémi Linares, délégué syndical CFDT pour Carrefour Market. Baguette magique En Belgique, où le douloureux passage des magasins Delhaize sous statut de franchisés a tenu le pays en haleine en 2023, Pierre-Alexandre Billiet dresse le même constat. Le directeur général de la plateforme Gondola pour la distribution constate que « la grande distribution alimentaire cherche à compresser tous ses coûts car elle a vu ses marges diminuer de moitié en sept ans ». Mais il ajoute que le passage sous statut de franchisé présente un autre avantage : « avec un patron plus impliqué, la dynamique d'équipe peut aussi s'améliorer ». D'ailleurs, si la frustration était généralisée il y a un an chez Delhaize, elle a reflué : « ils ne sont plus que 2 % à 3 % des salariés à se dire franchement insatisfaits », assure cet économiste qui constate que « la productivité des magasins augmente au minimum de 2 % à 3 %, ce qui est substantiel dans une industrie où la rentabilité nette est de 1,8 % à 2 % par magasin ». LIRE AUSSI : Chez Carrefour, dans les secrets des sauveteurs d'hypermarchés C'est la fin d'une époque : la France ne crée plus de centres commerciaux En France, le locataire gérant d'un hypermarché abonde. « L'organisation chez Carrefour est devenue trop lourde, l'initiative est étouffée alors que la location-gérance ou la franchise permettent de réinsuffler un esprit d'entreprise et de favoriser la promotion des gens issus du carrelage plutôt que de grandes écoles », assure ce gérant pour qui « les salariés, du jour au lendemain, retrouvent un interlocuteur impliqué personnellement, gérant ses stocks au plus près et proposant une offre plus adaptée aux goûts de la clientèle locale ». Les directeurs de magasin maison ? « Ils peuvent rester là deux ou trois ans avant d'aller voir ailleurs », assène-t-il. Enfin, les nouveaux patrons « n'ont aucun compte à rendre à des actionnaires », ajoute-t-il. De fait, l'enjeu financier est indéniable. A la CFDT, Sylvain Macé estime qu'il y a là une stratégie permettant de « nettoyer le bilan de la société comme par un coup de baguette magique » puisqu'elle se débarrasse d'actifs très peu rentables ou déficitaires, tout en conservant des revenus de leur part (loyer, redevance, pourcentage du chiffre d'affaires…). L'analyste financier Clément Genelot juge que « la franchise dans les magasins de proximité est devenue une vraie vache à lait pour Carrefour et assure plus de la moitié de la marge du groupe en France ». Jusqu'à l'excès ? Pour l'Association des franchisés Carrefour, cette vision financière peut pousser le groupe dans une logique à courte vue, imposant à ses franchisés des contrats déséquilibrés menaçant de les asphyxier. Son président, Thierry Barbier, estime que Carrefour, focalisé sur sa surface de vente et sa part de marché, « ne se soucie pas de la rentabilité de ses franchisés ». « Ils ne font pas du commerce mais de la finance », fustige-t-il. Les indépendants comme Leclerc ou Intermarché fonctionnent sous un système de coopérative et c'est une différence fondamentale. Philippe Goetzmann Consultant en grande distribution L'accusation fait réagir l'avocat Martin Le Péchon, qui rappelle que « pour un franchiseur, asphyxier le franchisé est un non-sens qui consiste à tuer la poule aux oeufs d'or ». Dans leur grande majorité, les partenariats avec un magasin géré de façon indépendante se doivent d'être gagnant-gagnant. L'inconnue commerciale Sur le fond, toutefois, pas de doute. « La location-gérance permet d'externaliser des coûts et un certain nombre de charges et de contraintes », confirme le consultant en grande distribution Philippe Goetzmann. Pour lui, la question fondamentale reste commerciale. « Depuis deux ans, il n'y a pas de hausse de la part de marché des très grandes surfaces en location-gérance », pointe l'expert, sceptique : « les indépendants comme Leclerc ou Intermarché fonctionnent sous un système de coopérative et c'est une différence fondamentale ». Pour ce dernier, « le principe d'un hypermarché a toujours été de réunir tout le monde sous un même toit, or nous assistons depuis une quinzaine d'années à une fragmentation de la classe moyenne ». Face à cet exercice de plus en plus délicat , « il n'y a pas d'autres solutions que la finesse de l'adaptation à l'environnement local, l'agilité et la précision ». Choses que les indépendants savent faire grâce à une « centrale d'achat à leur service » tandis que les locataires-gérants de groupes intégrés doivent malgré tout « continuer à appliquer le concept de l'entreprise », à l'image d'un « restaurant McDonald's qui ne réinvente aucun sandwich ». LIRE AUSSI : Carrefour recrute l'emblématique patron de Cdiscount chez Casino Tout l'enjeu, pour les grands groupes, sera de faire la démonstration que leur structure centralisée conserve une valeur ajoutée. « Déployer une transformation en profondeur sur tout le territoire, écologique ou numérique par exemple, peut se faire bien plus rapidement », veut croire une source chez Carrefour. « Nous voulons avoir le meilleur des deux mondes », explique Jérôme Nanty. Puiser les bonnes recettes du modèle historiquement concurrent sans renier leur identité : c'est une transition subtile que doivent piloter, en France, les groupes de distribution alimentaire intégrés.

By |2024-05-14T13:26:57+00:00May 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments