Monthly Archives: May 2024

Quand l’IA analyse la voix pour décrypter nos émotions

Si la voix est le reflet de l'âme, elle est aussi celui de nos émotions. Et elle n'aura peut-être bientôt plus de secret pour l'intelligence artificielle. Le cabinet Axys a ainsi développé une IA susceptible d'identifier l'état émotionnel d'une personne grâce à l'analyse de sa voix. Le logiciel devrait être présenté en avant-première à l'occasion du prochain Salon VivaTech . Axys a développé cette application à partir de Smart Report, son logiciel de rédaction de comptes rendus et de synthèse de réunions développé en interne sur la base de deux intelligences artificielles du marché : Whisper pour la reconnaissance vocale et ChatGPT pour la synthèse. LIRE AUSSI : CHRONIQUE - « IA Washing » ou le retour redouté du Turc mécanique Droit d'auteur : OpenAI et Microsoft poursuivis par huit journaux américains Pour développer cette brique supplémentaire liée aux émotions, Axys s'est appuyé sur les compétences du Laboratoire interdisciplinaire des sciences du numérique (LISN) de l'université Paris-Saclay, qui fait autorité en la matière. L'algorithme a été entraîné grâce à l'apprentissage supervisé dans lequel l'être humain guide l'intelligence artificielle. Tonalité plus ou moins positive « Nous avons utilisé un corpus de 470 conversations téléphoniques provenant d'un centre d'appels spécialisé dans l'aide aux salariés ayant un problème à l'occasion d'un voyage d'affaires. Nous avons fait une sélection de celles dégageant le plus d'énergie », précise Jean-Marc Guidicelli, directeur associé d'Axys. Toutes ces conversations, préalablement anonymisées, ont ainsi été annotées par des spécialistes qui ont décrit l'évolution de l'état émotionnel de chaque interlocuteur (colère, calme, joie, tristesse, nervosité, surprise…) avant d'être soumise à l'IA afin qu'elle s'entraîne. LIRE AUSSI : INTERVIEW - Yann LeCun : « Dans l'IA, il n'y aura pas la victoire d'une entreprise sur une autre » « Chacun d'entre nous ayant sa propre perception des émotions, les conversations ont été annotées par plusieurs personnes. Nous avons ensuite réalisé une moyenne », précise Jean-Marc Guidicelli. Pour offrir davantage de facilité de lecture, les conversations sont présentées sous forme d'un graphe avec deux courbes. L'une indiquant les variations de l'intensité de la voix et l'autre sa tonalité plus ou moins positive. Milliers d'heures d'enregistrement Une démonstration effectuée sur le sketch « le licenciement » joué par les deux humoristes Omar et Fred est assez saisissante. La retranscription en temps réel est non seulement précise, mais le logiciel décrypte bien l'évolution de l'état émotionnel de chacun des deux personnages et la façon dont le stress et la tension montent. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Bourse : la Big Tech fait tanguer Wall Street Aloen met de l'intelligence artificielle dans les centres d'appels Pour cette IA à laquelle il n'a pas encore donné de nom, Axys a identifié un premier cas d'usage avec le marché des centres d'appels qui possèdent des centaines, voire des milliers d'heures d'enregistrement. « Ce genre d'outil permet de repérer automatiquement les moments où le client passe du stress à la satisfaction. L'être humain prend ensuite pour analyser ce qui dans le comportement de l'opérateur a permis ce changement », explique Jean-Marc Guidicelli. Le cabinet compte toutefois sur sa présence sur le Salon pour identifier d'autres marchés potentiels comme le monde de l'automobile. « Nous restons très ouverts, même si je pense qu'il faudra rester prudents avec ce genre de technologie et rester dans le domaine de l'aide à la décision. On peut en effet imaginer des systèmes qui cherchent, grâce à l'analyse des émotions, à influencer. Il y a des limites à ne pas dépasser et l'éthique doit veiller à ce que l'être humain garde le dernier mot », explique Jean-Marc Guidicelli.

By |2024-05-14T13:24:45+00:00May 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Inclusive Brains, le « Neuralink marseillais » qui utilise l’IA pour commander le cerveau

Dans quelques jours, Nathalie portera fièrement la flamme olympique dans les rues de Marseille. Ce n'est toutefois pas son bras qui tiendra la torche, mais un exosquelette, car Nathalie est polyhandicapée. Grâce à un système utilisant l'IA, relié à son cerveau par des électrodes, elle pourra ainsi contrôler ses mouvements. Derrière cette prouesse se cache le projet d'interface neurale Prometheus, développé par Inclusive Brains. La start-up marseillaise, sorte de mini-Neuralink français, a conçu une technologie non invasive (c'est-à-dire hors du cerveau, à la différence de Neuralink, le projet d'Elon Musk), où l'IA permet de transformer les ondes électriques du cerveau en commandes concrètes. Des claviers contrôlés par la pensée La jeune pousse, fondée en 2022 par Olivier Oullier, neuroscientifique, enseignant et ancien président d'Emotiv, et Paul Barbaste, vient de franchir une nouvelle étape en signant un partenariat avec Allianz Trade, leader de l'assurance crédit. Concrètement, Allianz Trade a participé au financement du projet Prometheus (évalué à 300.000 euros dont la moitié venant d'Inclusive Brains). Mais surtout, le groupe apporte un soutien financier, logistique et stratégique de plus long terme - sans que les termes ne soient communiqués. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Six questions sur Neuralink, la start-up d'Elon Musk qui veut révolutionner le cerveau humain CHRONIQUE - Des émotions dans les handitechs L'objectif d'Inclusive Brains est de permettre aux personnes handicapées ayant perdu l'usage de leurs membres de pouvoir contrôler un ordinateur par la pensée, les mouvements des yeux ou les muscles du visage, et ainsi d'avoir accès à un emploi notamment. Le modèle Prometheus sera ainsi en open source. Mais surtout, par la suite, le but est d'utiliser cette technologie à plus grande échelle, auprès de tous. « C'est l'exemple de la télécommande, qui a été développée au départ pour les personnes en situation de handicap et qui est désormais un objet du quotidien », explique Olivier Oullier. Il imagine notamment des claviers contrôlés par la pensée ou des outils pour améliorer la sécurité au travail. Charge mentale L'équipe d'Inclusive Brains veut, par exemple, déterminer la charge mentale ou le stress des collaborateurs, ce qui peut être crucial dans certaines professions. Il a d'ailleurs effectué de premiers tests avec des enregistrements de cerveaux de chirurgiens orthopédiques pendant des opérations, ou encore le suivi d'indicateurs de stress pour des patients ayant subi une chirurgie dentaire pour Biotech Dental. LIRE AUSSI : IA : le cerveau bientôt aux manettes des machines ? « Aujourd'hui l'IA générative permet de comprendre parfaitement le langage humain mais si une personne ne peut pas taper sur un clavier ou parler, elle ne peut pas être utilisée. C'est pourquoi on entraîne des modèles d'IA avec toutes sortes de données neurophysiologiques. Demain, on n'utilisera plus seulement des capteurs sur le cerveau, on analysera aussi la manière dont les gens tapent sur un clavier, leur fréquence cardiaque avec une montre connectée, la dilatation des pupilles avec une caméra, etc. pour déterminer leur état d'esprit, reprend le spécialiste. Et, l'IA permet que l'ensemble des données soient intelligibles et exploitables. » La start-up, sélectionnée pour participer au prochain sommet Choose France, n'en est qu'à ses débuts mais espère parvenir à son premier million de chiffre d'affaires dès 2025.

By |2024-05-14T13:23:59+00:00May 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Sports équestres : rencontre avec Usman Khan, le cavalier pakistanais au destin tragique, en lice pour les Jeux olympiques de Paris 2024

Le premier cheval pakistanais en lice pour les JO de Tokyo en 2021 décède avant la compétition, et son successeur connaît également le même sort. Rencontre avec son cavalier. Par Nathalie Lamoureux Publié le 12/05/2024 à 12h00 Le concours complet est un triathlon équestre où le cavalier et sa monture enchaînent successivement trois épreuves : dressage, cross-country et obstacle. © The New York Times-REDUX-REA / JED JACOBSOHN/NYT-REDUX-REA Temps de lecture : 3 min Ajouter à mes favoris Google News Commenter Partager Usman Khan se prépare aux JO de Tokyo en 2021. Dans le monde du sport équestre, l'histoire d'Usman Khan, cavalier pakistanais, interpelle. Son premier cheval en lice pour se qualifier pour les Jeux olympiques de Tokyo en 2021 décède tragiquement en septembre 2020. « Quand je suis allé nourrir le cheval dans mes écuries à Melbourne, où je réside, je l'ai trouvé allongé par terre. Du sang coulait de ses naseaux. Je me suis approché, il semblait somnolent. Il était mort. L'autopsie a révélé qu'il a succombé à une crise cardiaque. » LE POINT DU SOIR Tous les soirs à partir de 18h Recevez l’information analysée et décryptée par la rédaction du Point. En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité. Une crise cardiaque peut se produire à n'importe quel moment, pendant les courses, lorsque les chevaux subissent une pression extrême au niveau du cœur, ou lorsqu'ils se reposent. « Mon vétérinaire m'a dit que si j'avais pris l'avion pour Tokyo, il aurait pu mourir dans l'avion aussi, et que j'avais eu de la chance de ne pas être sur lui au galop. Cela aurait été tragique pour nous deux. » Le cheval s'appelait Azad Cachemire, du nom d'une région montagneuse et boisée du Pakistan, un point chaud cerné de zones de tensions où s'est joué, voici un bon siècle et demi, le grand jeu entre Britanniques et Russes. Un nom qui lui a valu quelques pressions indiennes pour en changer. À lire aussi Comment améliorer l'harmonie avec son cheval ? Le rêve olympique brisé d'Usman Khan Grâce à ses économies accumulées en tant que chef de projet informatique en Australie, au sein de la société qu'il a fondée, et avec l'aide de son père, cavalier d'obstacle et colonel de l'armée fortuné, Usman trouve in extremis un autre cheval, auquel il donne le nom de Kasheer. Le 16 mai 2021, lors du Naracoorte Horse Trials, un événement prestigieux du concours complet équestre de qualification aux JO, l'épreuve de dressage positionne Usman et Kasheer à la troisième place. Le duo brille également lors du saut d'obstacles, ne commettant qu'une seule faute. Ainsi, le couple pakistanais se retrouve en deuxième position avant d'aborder le cross-country, marquant la meilleure performance jamais réalisée par le Pakistan après deux phases lors d'un tournoi de qualification, dans les 73 ans d'histoire du pays. Cependant, lors du cross-country, le couple chute à quelques mètres de la ligne d'arrivée après avoir franchi le dernier obstacle. Usman perd connaissance. « Quand j'ai repris conscience, j'ai demandé où était mon cheval. Il était mort sur le coup. J'étais dévasté. » Usman garde encore des séquelles de cet accident tragique. « J'ai passé beaucoup de temps en rééducation, donc ma mémoire n'est pas toujours bonne, je dis des choses dont je ne me souviens pas toujours. » Son rêve olympique s'éteint brutalement. Usman Khan, en costume de cavalier, lors d'une visite presse à l'ambassade du Pakistan en avril 2024. Un dernier espoir subsiste… On ne peut pas dire que ce cavalier ait la baraka avec ses chevaux. Pourtant, le quadra reste déterminé à décrocher une sélection pour les JO de Paris. Son nouveau compagnon équin, qu'il a acquis auprès de Pierre Defrance, son entraîneur et coach de deux médaillés d'or, basé à Orléans, s'appelle Eden Du Veret. Usman lui a donné un surnom : « Mirage ». Il affirme n'avoir aucune prétention à décrocher une médaille, mais seulement le fervent désir de représenter son pays. À lire aussi Un refuge pour les animaux de ferme maltraités Bien qu'il soit qualifié pour les JO de Paris, il n'a pas encore été officiellement sélectionné. Actuellement, il occupe la troisième position du groupe F (Afrique et Moyen-Orient) derrière le Maroc et l'Afrique du Sud. « Étant donné que le nombre de points est désormais arrêté, il faudrait qu'il se passe quelque chose du côté des deux duos marocains et sud-africains », explique Pierre Defrance, son coach. Une éventuelle défection du Maroc ou de l'Afrique du Sud, par exemple, pourrait changer la donne. Cependant, ses chances d'être sélectionné sont quasi nulles. Il ne peut compter que sur son grigri. « J'ai deux choses dans ma poche : le nom de mon Dieu écrit en caractères arabes et mes dernières volontés. » Espérons que, d'ici là, il n'aura pas d'autres mauvaises fortunes. Sinon, on pourrait presque croire à l'existence du mauvais œil.

By |2024-05-14T13:20:49+00:00May 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Manifestations pro-palestiniennes : les étudiants ont raison !

Les étudiants ont également montré la bonne direction sur des questions nationales, comme la lutte contre la guerre en Algérie en France dans les années 1950, le combat pour les droits civiques aux Etats-Unis dans les années 1960, ou la liberté d'expression et la dénonciation de la corruption en Chine en 1989. Aujourd'hui, les étudiants nous poussent à nouveau à poser « quelques questions fondamentales ». Le gouvernement israélien devait-il tuer autant de civils palestiniens pour combattre le Hamas après le massacre du 7 octobre ? Les Américains n'avaient-ils aucun moyen de peser sur les décisions de Tel Aviv alors qu'ils lui fournissent informations, armes et milliards de dollars ? Joe Biden a-t-il été aveuglé par ses liens anciens avec Israël ? Comment arrêter la colonisation de la Cisjordanie qui se poursuit malgré les engagements répétés d'Israël ? Que peuvent, que doivent faire les Européens ? Quelle est la voie pour une solution à deux Etats ? Inacceptable antisémitisme Mais si les étudiants ont raison de poser la question de fond, celle de la légitimité de l'opération israélienne telle qu'elle est menée à Gaza, ils ne peuvent pas tout justifier au nom de la solidarité avec les Palestiniens. Il est normal de débattre de la légitimité d'une occupation d'université. Il faut se résoudre à ce que certains discutent des mots même si c'est douloureux - « terrorisme » pour le massacre du 7 octobre, « génocide » pour l'offensive de Tsahal à Gaza. LIRE AUSSI : CHRONIQUE - Antisémitisme : le retour des années 1930 Il est en revanche inacceptable de laisser refleurir l'antisémitisme, comme on l'a apparemment vu à Sciences Po ou à Columbia . Comme tout racisme, il constitue une négation radicale de la notion de justice et il est contraire au premier article de la Déclaration des droits de l'homme. L'antisémitisme a en outre deux spécificités qui rendent la vigilance encore plus nécessaire. Il a des racines très anciennes (les villes allemandes où il y a eu le plus de pogroms pendant l'épidémie de peste noire au XIVe siècle furent aussi celles où il y a eu le plus de violences contre les Juifs dans les années 1920 puis de votes pour les nazis). Et il a conduit à l'un des plus effroyables moments de l'Histoire. Pro-palestinien, oui si on veut. Anti-Netanyahou, pourquoi pas ou évidemment. Anti-juif, non et non. Jean-Marc Vittori

By |2024-05-14T12:44:49+00:00May 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Anthropic lance son concurrent de ChatGPT en Europe

Claude a beau avoir un nom français, il n'était pas disponible pour le grand public dans l'Hexagone jusqu'ici. C'est désormais chose faite pour ce concurrent de ChatGPT. Après un lancement en juillet aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, suivi d'un déploiement dans plusieurs pays d'Amérique latine et d'Afrique, l'assistant générateur de textes d'Anthropic est disponible gratuitement dans l'Union européenne, en français, en allemand, en espagnol, en italien, en néerlandais et en russe. Ses réponses ont récolté des scores supérieurs à 80 % dans ces langues au MMLU, un test évaluant les capacités des modèles dans différents dialectes. Depuis le début de l'année, les développeurs européens pouvaient déjà intégrer les modèles d'Anthropic dans leurs applications, mais les internautes lambda n'y avaient pas accès. L'annonce fait suite au lancement d'une application sur iPhone au début du mois, une offre qui vise à mieux concurrencer OpenAI. L'entreprise dirigée par Sam Altman a pris une longueur d'avance en dévoilant ChatGPT en novembre 2022, séduisant aujourd'hui plus de 100 millions d'utilisateurs hebdomadaires. Saturant l'espace médiatique, la société californienne a de nouveau coupé l'herbe sous le pied d'Anthropic lundi en annonçant une version de son assistant dialoguant à l'oral , capable de traduire en direct dans plusieurs langues, d'aider à résoudre des problèmes de maths… Scores supérieurs à GPT-4 Face à ce rouleau compresseur, Anthropic souligne qu'Opus, la déclinaison la plus intelligente de sa troisième génération de modèle sorti en mars, est la plus performante du marché . Cette version payante a obtenu des scores supérieurs à GPT-4 sur plusieurs évaluations, comme la génération de code informatique, la résolution de problèmes mathématiques et le raisonnement sur des QCM scientifiques de niveau master. La start-up de San Francisco accélère sa commercialisation après une levée de fonds de 7,3 milliards de dollars l'année dernière, dont 4 milliards auprès d'Amazon et 2 milliards auprès de Google . De quoi faire grimper sa valorisation à 18 milliards de dollars, faisant d'elle la deuxième start-up d'intelligence artificielle la mieux valorisée au monde, derrière OpenAI, dont la valorisation est plus de quatre fois supérieure. Sept anciens d'OpenAI L'entreprise a été fondée en 2021 par sept anciens salariés d'OpenAI, dont Dario Amodei, un physicien qui a piloté le développement de GPT-2 et 3, et sa soeur cadette, Daniela Amodei, qui s'est occupé de la sécurité chez la fintech Stripe puis chez OpenAI. Persuadés que les risques posés par les systèmes d'IA sont importants, ils militent pour créer une « IA plus sûre et contrôlable ». La société met en avant sa méthode d'entraînement des modèles, qui suivent des principes établis dans une Constitution, ainsi que ses efforts de recherche pour comprendre le fonctionnement interne des réseaux de neurones.

By |2024-05-14T12:43:32+00:00May 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Étude Brandwatch dévoile les priorités des marketeurs en 2024

Des consommateurs de plus en plus critiques, des marchés en pleine révolution, des datas à ne plus savoir qu’en faire, une IA capable de faire à leur place un nombre accru de tâches… La vie des marketeurs ne ressemble pas franchement à un long fleuve tranquille.  Pour tenter de comprendre les compétences et les outils qui pourraient les aider à se démarquer Brandwatch a interrogé plus de 300 experts en marketing. De pire en pire Le premier constat que dressent ces spécialistes est la détérioration constante de l’environnement dans lequel ils travaillent. La concurrence accrue entre les marques et la multiplication des plateformes pour diffuser les messages provoquent un phénomène de saturation et engendrent un effet négatif sur la qualité des contenus proposés. Plus de la moitié des sondés (56%) considère que ces deux phénomènes sont les plus gros problèmes auxquels ils doivent faire face aujourd’hui. Les limitations budgétaires sont un défi quotidien pour 51% des marketeurs interrogés. Ce chiffre a progressé de 2% en un an. Des freins qui évoluent Si en 2023, le manque de temps (57%), l’absence de données pertinentes (43 %) et les mauvaises priorités dictées en interne (36%) étaient considérées comme les principaux obstacles face à la compréhension des consommateurs, cette année, les plus grands freins mis en avant sont la mauvaise communication en interne (28%), juste devant l’évolution constante des comportements des clients (27%) et la fragmentation des données (24%). Et pour cause… « Beaucoup souhaitent mieux maîtriser et mieux comprendre les datas qu’ils recueillent, constate Mélanie Corroleur, la directrice du marketing terrain pour l’Europe du sud de Brandwatch. La multiplication des outils fait que les marketeurs sont aujourd’hui submergés par une quantité énorme de données et ils souhaiteraient disposer de moyens qui leur permettent d’aller à l’essentiel ». La moitié de son temps à faire du tri Plus de la moitié d’entre eux (51%) passent en moyenne entre un cinquième et la moitié de leur temps à nettoyer les données qu’ils reçoivent au lieu d’en extraire des insights. Il n’est donc pas étonnant que presque toutes les technologies recherchées concernent la capture et l’analyse de données ainsi que l’automatisation des contenus. Les outils les plus plébiscités sont ceux qui permettent d’étudier le marché et les consommateurs (34%), devant les outils d’analyse des données (32%) et de benchmarking des concurrents (32%). L’IA ne remplacera pas l’homme Les datas ne sont toutefois pas la seule priorité des marketeurs. Plus de la moitié des sondés (56%) jugent que les outils de gestion des réseaux sociaux ont été un de leurs investissements technologiques les plus critiques, juste devant les outils de création et de gestion du contenu (54%). La grande nouveauté de cette année est, sans aucun doute, l’arrivée de l’intelligence artificielle générative. « L’IA, tout le monde en a beaucoup parlé et toutes ces discussions ont pu créer un certain sentiment de lassitude, mais il ne fait aucun doute que cette nouvelle technologie est là pour durer et qu’il va falloir faire avec, nous résume Mélanie Corroleur. Les marketeurs sont excités par ce nouvel outil même s’ils ont bien conscience qu’ils doivent encore parvenir à l’apprivoiser. Une chose est certaine et je tiens à insister sur ce fait : l’IA ne va pas remplacer l’humain. Elle va juste l’aider à faire certaines choses plus rapidement et à détecter des signaux qui ne sont pas forcément visibles à l’œil nu. L’humain est et restera nécessaire pour apporter un contexte et une vision stratégique aux éléments qui seront repérés par l’intelligence artificielle. » Vous voilà rassurés ? Pas si sûr que ça…

By |2024-05-14T12:42:52+00:00May 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments

JO de Paris 2024 : un message d’« alerte extrêmement grave » envoyé sur les smartphones des Parisiens

« Alerte extrêmement grave » : c'est l'intitulé du message envoyé sur les téléphones de nombreux Parisiens lundi à 20 heures par le ministère de l'Intérieur, qui assume avoir voulu « informer largement » de l'ouverture d'une plateforme en ligne pour accéder au périmètre olympique pendant les JO. L'alerte, envoyée par le dispositif FR-Alert qui sert à prévenir le grand public en cas d'urgence, s'accompagnait d'une forte sonnerie. « IMPORTANT : message du ministère de l'Intérieur relatif au périmètre de sécurité de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques du 18 au 26 juillet inclus », pouvait-on lire dans ce message incitant les « riverains, salariés, commerçants, clients d'hôtels ou de restaurants » à se connecter à la plateforme « pass-jeux » pour obtenir un QR code. Des usagers surpris « C'est une alerte envoyée dans les périmètres de sécurité et leurs abords pour informer largement de l'ouverture de la plateforme », a-t-on assumé au ministère de l'Intérieur. « Ce n'est pas un test. C'est une information », a poursuivi la Place Beauvau, ajoutant : « À événement exceptionnel dispositif exceptionnel ».

By |2024-05-14T12:20:13+00:00May 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Apple dévoile une nouvelle gamme d’iPads et leurs accessoires

Apple veut de nouveau faire rêver ses utilisateurs avec ses tablettes. Le géant californien a publié des résultats mitigés la semaine dernière, avec un chiffre d'affaires qui recule encore, pour la cinquième fois en un an et demi. Pour se sortir de cette ornière, le groupe dirigé par Tim Cook vient de lancer une nouvelle gamme d'iPad, avec des accessoires assortis. Les tablettes d'Apple se déclinent en deux modèles : iPad Air et iPad Pro. Ces deux modèles seront désormais disponibles en deux tailles, avec un écran de 28 ou de 33 centimètres. Le premier sera doté d'une puce M2, conçue par Apple, tandis que le second contiendra une puce de dernière génération M4, qui n'est pas encore disponible sur Mac. Les deux modèles d'iPad Air coûteront respectivement 599 dollars pour le plus petit et 799 dollars pour le plus grand. Les iPad Pro, qui sont destinés à un public de professionnels (designers, vidéastes et artistes notamment) coûteront entre 999 dollars et 1.299 dollars. Avec ces nouvelles tablettes, Apple espère ressusciter cette gamme, qui a souffert ces derniers mois d'un manque de mise à jour. Première mention de l'IA Pour la première fois, les dirigeants d'Apple ont mentionné l'intelligence artificielle dans leur présentation. Avec ses puces dernières génération, l'iPad est un « engin incroyablement puissant pour l'IA » , affirme John Ternus, responsable du hardware chez Apple. Comme à son habitude, le groupe californien a dévoilé ces nouveaux produits lors d'une présentation léchée, alternant publicités et détails techniques.

By |2024-05-12T06:06:21+00:00May 12th, 2024|Scoop.it|0 Comments

There’s one true measure of marketing effectiveness: Marketing(t)

Bernard Arnault, the chairman and CEO of LVMH, gets it too. Boy, does he get it! I once watched an interview with him on French TV. Apple had just become the world’s most valuable brand and, just as his interview was about to close, the reporter asked for his thoughts on Apple given its newly won status. The French magnate was effusive in his praise for Steve Jobs and Apple but then paused. The faintest of smiles flickered across his face and Arnault hunched his shoulders and offered up one final observation. He was sure that clients in the far distant future would be drinking Dom Perignon and travelling with Louis Vuitton luggage. But he was less certain that would be the case for the iPhone. The t variable. Arnault was politely but forcefully making his point that LVMH was not just currently one of the biggest companies in the world with one of the best portfolios of brands. LVMH(t) was in an infinitely better place than almost any other organisation, because of the slow-moving nature of the categories it exists in and the almost eternal attraction of the brands it operates within those categories. Apple, for all its current glory, was less attractive if you looked at Apple(t). Occasionally, I am asked which brands impress me at the moment (it’s always at the moment). At the top of my list is Louis Vuitton. Not because it’s owned by Arnault. Not because I used to work for the brand. Not because it’s to my taste. And not because of a current campaign or successful show. I am impressed with Louis Vuitton(t). With the fact that every year for 20 years the brand has grown, and every year any subsequent growth gets harder. And yet every year Louis Vuitton grows again. Adding the t variable adds not just data points but a valuable perspective, which is as sorely missed as it is incredibly important. It’s not fair to say that anyone can build a brand for a year. Most people cannot even do that. But to build a brand and then maintain it – even grow it over many years – is a very different challenge. To create not just a successful brand but a successful brand(t) is a rarer achievement. One in which marketers not only create a strategy and calibrate their tactics for the year, but for the many years ahead. Truly that is where marketing awards should focus. Too often, we are blinded by an immediate, ephemeral success and we miss the harder, more valuable consistency that the t variable points us towards. Indeed, marketing recognition seems biased towards those who can turn around a brand or fix one that is broken, rather than those who simply maintain one’s success. We stare in awe at the guy who will hit 50 home runs this season (and then retire) and ignore Cal Ripken quietly warming up for his 2,000th consecutive game in his 17th uninterrupted season. The same logic applies to marketing management. You can take a snapshot of the people running a brand at any one time and look at their skills, intelligence and approach. But this is just the current marketing capability. The missing perspective of marketing(t) is how long the team has been in place at that brand. How long will they stay there? It’s true that the teams at Diageo, Cadbury, Tesco and Unilever consist of insanely talented marketing people. But they have mostly been in place for a decade or more. And the t makes the ultimate difference. ‘We’ll never think we know everything’: Mars on building its effectiveness culture Not because old people are better than young people. I see that discussion a lot now, especially when people point to the ridiculous lack of people aged 40-plus within advertising agencies. That’s a problem. Not because Gen X is better than Gen Y. That argument makes no sense from either end. The issue with too many young people is that it is statistically less likely that any will have spent enough time on the job and in their role to be really good at it yet. I’m not going to take a 50-year-old over a 25-year-old, I’m going to find out which one has been doing the job longest because all other things being equal, the t variable will be the difference. Marketing is an ephemeral endeavour. Brands are only as good as their last campaign or latest sales results. Perhaps that is an unavoidable aspect of capitalism in the early 21st century. But adding the t variable adds not just data points but a valuable perspective, which is as sorely missed as it is incredibly important.

By |2024-05-06T10:25:19+00:00May 6th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Les Deadbots finiront-ils par tromper la mort ?

« La grande tâche inachevée du monde moderne est de transformer la mort d’une réalité de l’existence en problème à résoudre », déclarait en 2011 l’entrepreneur américain Peter Thiel dans le livre 100 Plus de Sonia Arrison. Une phrase qui pouvait paraître quelque peu farfelue à l’époque mais qui ne surprend plus personne depuis longtemps. Tout au long des années 2000 à 2010, l’ancien fondateur de Paypal et les géants de la Silicon Valley qui ont fondé Google, eBay, Tesla ou même Facebook, ont dépensé leurs milliards afin de transformer la recherche biomédicale. Depuis une vingtaine d’années, donc, une flopée de nouveaux outils – puces, logiciels, bracelets, algorithmes et j’en passe – ont été proposés au commun des mortels dans l’objectif de comprendre et améliorer ce que ces entrepreneurs considèrent comme la machine la plus complexe qui soit : le corps humain.   Pourtant, c’est justement cette enveloppe organique, imparfaite par nature, sujette aux maladies du corps et de l’esprit, qui ressemble à la fameuse frontière à dépasser pour atteindre le « doux » repos de l’immortalité. Une nouvelle quête qui s’offre aux géants de la tech, en somme, dans laquelle l’essor de l’intelligence artificielle (IA) a clairement un rôle à jouer : plutôt que de se guérir de la mort… pourquoi ne pas plutôt la rendre facultative ? L’empire du milieu prend les devants C’est en tout cas ce que cette technologie, et ses développeurs, ambitionnent de faire en conservant une version numérique de notre conscience bien après la disparition de nos corps physiques. Vous l’aurez compris, l’idée ici est de créer des avatars, les fameux deadbots (contraction de « mort » et « robot » en français), qui émuleraient parfaitement nos souvenirs, notre personnalité et notre manière d’interagir avec celles et ceux qui nous entourent. Tant pour atteindre une certaine forme d’immortalité numérique, longtemps cantonnée aux fables littéraires et aux récits du 7ème art, que pour rendre possible une communication post-mortem avec les vivants pour mieux faciliter – ou ralentir, ça sera selon… – le processus de deuil.

By |2024-05-06T10:24:50+00:00May 6th, 2024|Scoop.it|0 Comments