« La grande tâche inachevée du monde moderne est de transformer la mort d’une réalité de l’existence en problème à résoudre », déclarait en 2011 l’entrepreneur américain Peter Thiel dans le livre 100 Plus de Sonia Arrison. Une phrase qui pouvait paraître quelque peu farfelue à l’époque mais qui ne surprend plus personne depuis longtemps. Tout au long des années 2000 à 2010, l’ancien fondateur de Paypal et les géants de la Silicon Valley qui ont fondé Google, eBay, Tesla ou même Facebook, ont dépensé leurs milliards afin de transformer la recherche biomédicale.

Depuis une vingtaine d’années, donc, une flopée de nouveaux outils – puces, logiciels, bracelets, algorithmes et j’en passe – ont été proposés au commun des mortels dans l’objectif de comprendre et améliorer ce que ces entrepreneurs considèrent comme la machine la plus complexe qui soit : le corps humain.
Pourtant, c’est justement cette enveloppe organique, imparfaite par nature, sujette aux maladies du corps et de l’esprit, qui ressemble à la fameuse frontière à dépasser pour atteindre le « doux » repos de l’immortalité. Une nouvelle quête qui s’offre aux géants de la tech, en somme, dans laquelle l’essor de l’intelligence artificielle (IA) a clairement un rôle à jouer : plutôt que de se guérir de la mort… pourquoi ne pas plutôt la rendre facultative ?

L’empire du milieu prend les devants
C’est en tout cas ce que cette technologie, et ses développeurs, ambitionnent de faire en conservant une version numérique de notre conscience bien après la disparition de nos corps physiques. Vous l’aurez compris, l’idée ici est de créer des avatars, les fameux deadbots (contraction de « mort » et « robot » en français), qui émuleraient parfaitement nos souvenirs, notre personnalité et notre manière d’interagir avec celles et ceux qui nous entourent. Tant pour atteindre une certaine forme d’immortalité numérique, longtemps cantonnée aux fables littéraires et aux récits du 7ème art, que pour rendre possible une communication post-mortem avec les vivants pour mieux faciliter – ou ralentir, ça sera selon… – le processus de deuil.

Lire l’article complet sur : www.influencia.net