Des robots dans les entrepôts, des drones dans les airs et peut-être un jour des humanoïdes travaillant aux côtés des humains. Une décennie après le rachat du roboticien Kiva Systems , Amazon croit plus que jamais dans l’automatisation. C’est le message martelé lors de la deuxième édition de l’événement « Delivering The Future », dans lequel le géant mondial de l’e-commerce dévoilait ses dernières innovations et une partie de sa feuille de route technologique.
Le lieu choisi pour cette présentation occupe une place à part parmi les plus de 175 entrepôts logistiques d’Amazon à travers le monde . Situé en banlieue sud de Seattle, à trente minutes du siège de l’entreprise, l’entrepôt BFI1 cumule les fonctions de centre de préparation de commandes et de site d’expérimentation de nouvelles technologies en situation réelle pour Amazon Robotics, une filiale née de l’acquisition de Kiva en 2012.
750.000 robots installés en dix ans
Depuis, l’automatisation occupe une place prépondérante dans la stratégie du groupe fondé par Jeff Bezos. Avec 750.000 robots installés dans ses entrepôts en moins de dix ans, Amazon Robotics est aujourd’hui un des premiers constructeurs de machines pour la logistique au monde.
La plupart d’entre elles, dérivées des travaux initiaux de Kiva, sont des robots mobiles chargés de déplacer et d’amener aux préparateurs de commandes les grandes armoires contenant les produits à expédier – à charge pour l’opérateur de prendre le bon produit dans la bonne case de l’armoire, et de le placer dans le colis.
Le système va connaître une amélioration notable avec une nouvelle solution robotique, Sequoia, tout juste dévoilée à Seattle. Avec elle, les cases en tissus des armoires sont remplacées par de grands bacs de plastique où différents objets peuvent être placés pêle-mêle. Le bac est amené directement à l’opérateur, qui n’a plus qu’à saisir l’objet à expédier avant que la caisse ne reparte.
Selon Amazon, qui a déjà implanté Sequoia dans un entrepôt au Texas, le système se montre 75 % plus rapide pour le stockage initial des produits et 25 % plus rapide lors de l’expédition. Pour Tye Brady, « chief technologist » d’Amazon, « c’est un changement fondamental dans notre façon de répondre aux commandes, car Sequoia est à la fois plus efficace et plus ergonomique. »
Le choix d’utiliser des bacs de plastique ouvre aussi la porte à une automatisation accrue. L’an dernier, Amazon avait présenté un bras robotique développé en interne, Sparrow, capable d’identifier et de saisir un objet à l’intérieur d’une caisse. « Sparrow est directement lié à Sequoia, car il va nous aider à compléter les bacs qui repartent au stockage », indique Scott Dresser, vice-président d’Amazon Robotics.
Humanoïdes en approche
Dans un futur plus ou moins proche, la tâche de déplacer ces bacs pourrait même être confiée… à des robots humanoïdes. Au sein de l’entrepôt BFI1, une zone a été aménagée pour tester Digit, un robot bipède de 1,75 m conçu par la start-up Agility Robotics , dans laquelle Amazon a investi. Son travail : prendre des bacs vides et les ranger dans des armoires. Simple, mais spectaculaire, car aujourd’hui les robots bipèdes comme Digit ne sont jamais utilisés dans un environnement de travail.
« Les bacs ont des caractéristiques très utiles pour former les robots, car leur forme est simple et standardisée. C’est bien plus simple à manipuler que des objets de taille et forme différentes », explique Damion Shelton, PDG d’Agility, qui est en train de construire une usine de robots dans l’Oregon.
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