Ce petit rappel pour dire qu’aujourd’hui, début mars 2018, la France et cette fois-ci l’Allemagne sont bien seules. Les périls sont historiques. Extérieurs : les empires chinois et américains se rient de l’Europe, ils se moquent de ces petites contrées qui s’acharnent à vouloir faire route ensemble sous le principe d’un pays-une voix malgré toutes leurs évidentes différences. Eux, en tiennent aux nations et au retour du rapport de force, ils s’arment militairement et, c’est nouveau, commercialement, comme Donald Trump pour qui la guerre protectionniste « est facile à gagner ». Intérieurs : pour la première fois depuis 1958, un pays va sortir de l’Union, l’amie d’hier, la Grande-Bretagne. Le projet européen est si délité qu’il est rejeté par les peuples. Les scrutins montrent les uns après les autres que l’état d’esprit s’est inversé, l’union ne fait plus la force mais la faiblesse.
La France, avec un président proeuropéen affirmé, croit qu’une relance est indispensable et urgente. Elle a fait des propositions en matière de défense, de sécurité, d’immigration, un budget de la zone euro, une agence pour l’innovation et des listes transnationales pour l’élection au parlement de 2019. L’Allemagne s’est dotée d’un gouvernement de coalition et d’une chancelière qui entendent aussi relancer l’Europe. La composante sociale-démocrate est pleinement d’accord avec la stratégie française, sinon avec toutes les propositions.
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