Marques propres

L’accord entre Carrefour et Tesco permettra « d’améliorer l’assortiment et la qualité des produits à des prix encore plus bas au bénéfice des clients », ont assuré les deux entreprises dans un communiqué. Un analyste de Jefferies, cité par Bloomberg, estime que le partenariat générera environ 430 millions d’euros d’économies sur un total d’achats aux alentours de 90 milliards d’euros. Une somme qui baissera le montant des étiquettes. Le volume d’activité cumulé de Carrefour et de Tesco se monte à 146 milliards.

Pour Carrefour, dont l’assortiment comporte environ 25 % de produits à marques propres, travailler avec son partenaire anglais permettra de monter à 33 %. Tesco a lancé 2.850 nouveaux produits sous son nom et son offre est constituée à 50 % de marques de distributeurs.

Il s’agit du troisième partenariat d’ampleur signé par l’enseigne française en six mois, après ceux  avec le géant chinois Tencent et l’Américain Google pour développer l’e-commerce de l’enseigne . Casino a pour sa part acheté la technologie de préparation de commandes à l’anglais Ocado pour sa filiale Monoprix.

Deux groupes « complémentaires »

Selon Alexandre Bompard, cité dans le communiqué , cet accord « allie l’expertise d’achat de deux leaders mondiaux de la distribution, complémentaires dans leurs géographies et partageant des stratégies communes ». Pour sa part, le directeur général du groupe Tesco, Dave Lewis, estime qu’« en travaillant ensemble et en tirant le meilleur parti de nos expertises produits respectives et de nos capacités de ‘sourcing’, nous serons en mesure de servir encore mieux nos clients, en améliorant davantage le choix, la qualité et la valeur de notre offre ».

Marché difficile

« C’est un mouvement défensif », décryptait lundi Charles Allen, un analyste de Bloomberg Intelligence. Outre-Manche, le marché est difficile. En pesant sur le cours de la livre sterling, les incertitudes liées au Brexit ont réduit le pouvoir d’achat des ménages, qui ont dû faire des arbitrages dans leurs dépenses. Ce qui a fait les beaux jours des hard discounters allemands Aldi et Lidl. « L’alliance Tesco-Carrefour, si elle fonctionne, devrait être négative pour Sainsbury-Asda, juge David McCarthy, responsable mondial de la recherche commerce de détail chez HSBC. Si Tesco parvient à améliorer dès maintenant ses conditions d’approvisionnement, cela veut dire qu’il y aura moins à gagner de la fusion Sainsbury-Asda ».

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