C’est le plus vieux voyagiste du monde, mais aussi l’un des plus grands, qui disparaît.  Thomas Cook, s’est déclaré en faillite , très tôt lundi, après avoir échoué au cours du week-end  à trouver les fonds nécessaires pour assurer sa survie . Une faillite qui ouvre potentiellement une belle pagaille : il faut désormais rapatrier les 600.000 vacanciers qui lui avaient fait confiance et sont éparpillés dans le monde entier. Rien que pour les 150.000 Britanniques, l’autorité de l’aviation civile a aussitôt déclenché, outre Manche, le plus vaste plan de rapatriement jamais lancé par le Royaume-Uni en temps de paix.

Le voyagiste britannique né il y a 178 ans était plombé par une  dette colossale (1,7 milliard de livres), affaibli par la concurrence des sites Web de voyages à bas prix et affecté par la frilosité des touristes britanniques inquiets du Brexit. Il enchaînait depuis un an les avertissements sur résultats. Il avait cru trouver une bouffée d’oxygène en juillet avec un accord entre son actionnaire à 18%, le chinois Fosun (par ailleurs maison-mère du Club Med), mais aussi ses banques et ses créanciers sur un plan de sauvetage à 900 millions de livres  prévoyant un échange de dette contre actions. Mais les créanciers lui ont demandé la semaine dernière de trouver 200 millions de livres (227 millions d’euros) de financement supplémentaire pour que ce plan de sauvetage soit validé. En vain.

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