HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Nike, Adidas et Gucci leaders du Web 3, (Étude Brand3index)

By |November 20th, 2023|Categories: Scoop.it|

Certaines y sont allées tête baissée, d’autres avancent à pas comptés et les dernières tâtonnent sans trop y croire. Le Web3 attise la curiosité des marques. Cette version décentralisée d’Internet basée sur la blockchain, la technologie derrière de nombreuses cryptomonnaies, est présentée depuis plusieurs années comme la technologie du futur. Le succès plus que timide du métaverse et les expériences plutôt décevantes testées jusqu’à aujourd’hui ont calmé les ardeurs de certains technophiles. Malgré cela, le marché du Web3 est dans un moment paradoxal. La valeur des NFTs a baissé en 2023 et pourtant, toutes les semaines, de nouvelles marques se lancent sur ce nouveau levier marketing. La toute dernière étude trimestrielle de Brand3index le prouve une nouvelle fois. Une analyse complète Pour ce rapport, cette entreprise de « business intelligence », qui accompagne les entreprises dans la mise en place de leur feuille de route « innovation » et dans l’atteinte de leur ROI, a évalué pas moins de 92 programmes actifs, lancés par 58 marques dans 8 industries, sur les blockchains Polygon et Ethereum. En terme de collecte de données, ses analystes ont utilisé des informations accessibles au public provenant de sources Web2 telles que l’audience Web, les requêtes de recherche, l’analyse du contenu numérique, l’écoute sociale mais aussi des datas Web3 (on-chain) de plus de 300.000 programmes NFT. Ces informations sont collectées et traitées quotidiennement à l’aide d’APIs, de web scraping et analysées via des techniques d’intelligence artificielle. Une fois tout ce travail effectué, Brand3index a mesuré la maturité et la performance des marques sur la base de plus de 100 points de données regroupés en 3 piliers. Readiness, Performance & Shares Value Leur « Readiness » analyse leur niveau de préparation à entrer dans le Web3. Ces structures ont-elles une équipe dédiée et une culture de l’innovation ? Disposent-elles de l’infrastructure technique nécessaire et ont-elles dégagé un budget suffisant pour financer leurs projets ? Brand3index examine aussi la performance des activations NFT des marques sur l’ensemble du funnel de la notoriété, à l’engagement et l’action. La « Shared Value » évalue, quant à elle, la capacité des marques à partager la valeur de leurs actions sur le Web3 avec leurs clients. « Cette analyse nous a permis de constater une corrélation claire entre le niveau de préparation des entreprises (Readiness) et la performance opérationnelle des programmes NFT, juge Karim Eid, le co-fondateur de Brand3index. Plus une marque a investi dans son organisation (Implication du top management, équipe dédiée au Web3, alignement des valeurs de marque avec le Web3), plus la performance des activations NFT est élevée. » Nike et Adidas en tête Les deux marques leaders de ce classement sont Nike et Adidas avec un score de 130 (sur 200), suivi par Gucci (127). Dans le haut du palmarès, on retrouve des grandes griffes mondiales telles que Starbucks (5ème), Lacoste (8ème), Porsche (14ème), Louis Vuitton (17ème) et Mastercard (19ème) mais aussi des marques moins connues qui ont réussi à intégrer les spécificités du web3 comme Reddit (5ème), CULTandRAIN (12ème), Kiki World (16ème), SOL3MATES (27ème) et WineBottleClub (29ème). Les industries les plus représentées dans le haut de ce classement sont la mode, les loisirs et le luxe mais de nombreux autres secteurs figurent dans le top 20 comme le retail (Starbucks), les boissons (Bud Light), la beauté (NYX et Kiki World), l’automobile (Porsche), les services financiers (Mastercard) et l’aviation (Etihad et AirBaltic). Certains exemples sont particulièrement intéressants à analyser. Les Web3 natives se multiplient Après de nombreuses experimentations Web3 (métaverse, creation de communautés…) et l’acquisition du studio RTFKT fin 2021, Nike a lancé au début de cette année la plateforme .Swoosh qui regroupe toutes les initiatives de la marque en Web3 parmi lesquelles .Swoosh ID (communauté), AF1 Tinaj (une paire de sneakers et son double digital) ou le poster Our Force1. Gucci utilise, pour sa part, le Web3 comme un levier pour recruter une nouvelle cible de gamers et de GenZ avec notamment des opérations phygitales (The Koda Pendant) ou des aventures immersives (10KTF). Pour redynamiser son programme de fidélité aux Etats-Unis, Starbucks a lancé Odyssey, une extension Web3 de son programme CRM qui permet de gamifier l’experience utilisateur et de collecter des points ouvrant accès à des NFTs échangeables sur le marché. Lacoste propose, pour sa part, à sa communauté de concevoir (avec la direction artistique de la marque) certains nouveaux modèles qui seront produits et commercialisés. Kiki World, qui est la première marque de cosmétique native Web3, suit un modèle similaire. Différents angles d’attaque « Nous avons constaté deux approches différentes des marques matures sur le Web3, résume Karim Eid. Certaines marques telles que Starbucks (CRM) ou Prada (Vente événementielles) se sont concentrées dans l’utilisation du Web3 sur un seul objectif. D’autres comme que Gucci ou Nike on lancé plusieurs programmes NFT, pour atteindre de multiples objectifs, tel que le recrutement de nouveaux clients, la fidélisation, ou la certification produit (double numérique). Enfin, nous constatons que les deux marques les plus matures de notre classement (Nike et Adidas) ont commencé par une diversification des programmes pour progressivement se recentrer sur une plateforme unique (ALTS pour Adidas et Swoosh pour Nike) afin de capitaliser sur les communautés recrutées à chaque opération. » Des pure players du Web3 commencent également à poindre le bout de leur nez dont Royal.io qui permet aux musiciens de percevoir des royalties sur leurs ventes futures, Cult & Rain et Sol3mates qui vendent des sneakers certifiés via NFT ou Wine Bottle Club et Blockbar qui permettent d’acheter et de garder en cave chez le producteur des bouteilles de grande qualité. Dans quelle case figurez-vous? Dans son étude, Brand3index a catégorisé les marques en quatre grands ensembles. Les leaders sont ceux qui ont mis en place une organisation spécifique pour adresser les enjeux du Web3 et qui l’ont intégré comme un nouveau levier marketing dans leur mix. On trouve parmi elles, Nike, Adidas, Gucci, Starbucks et Reddit. Les « prêts au succès » sont les marques qui ont beaucoup investi dans l’adaptation de leur organisation au web3 mais dont les premières activations menées n’ont pas rencontré le succès escompté. On retrouve dans cette catégorie Lufthansa et Mugler/L’Oréal. Les « opportunistes » sont des sociétés peu prêtes, mais qui ont eu la chance de générer de bonnes performances en termes d’activation. Il s’agit principalement de programmes lancés en 2022 durant l’euphorie NFT (2022) tel que Macy’s, Bose, Hyundai ou Nickoledeon. Les « expérimentaux » suivent une approche test&learn en grandeur nature ou d’un effet FOMO (Fear Of Missing Out). On compte parmi eux Paris Opéra, Acura, Havaianas, Clarins ou Dom Perignon.Et vous, vous vous classez dans quelle catégorie ?

Veepee s’associe à Café Joyeux et soutient l’emploi inclusif

By |November 20th, 2023|Categories: Scoop.it|

Proposer une gamme de café et de thé diverse et soutenir l'emploi inclusif. Voici l'objectif de Veepee, entreprise de commerce électronique, et Café Joyeux, la famille de cafés-restaurants, qui s'associent en proposant une opération solidaire. L'entreprise dans le domaine de la restauration rapide est engagée depuis 2017 pour former en milieu ordinaire des personnes en situation de handicap mental et cognitif (trisomie 21, autisme...). Avec 15 cafés-restaurants ouverts dans plusieurs pays européens, ce sont déjà 154 équipiers qui ont été recrutés. Une opération à but solidaire Veepee renforce son soutien en faveur de l'insertion des personnes en situation de handicap en proposant dès le 20 novembre à ses 30 millions de membres français une offre inédite de la marque Café Joyeux. C'est ce que rappelle Jacques-Antoine Granjon, P.-D.G. fondateur de Veepee : "Plus qu'une simple vente, cette collaboration avec Café Joyeux, dont nous admirons la mission au sein de Veepee, reflète notre engagement envers l'inclusion, l'égalité des chances et notre désir de créer un environnement de travail toujours plus diversifié et accueillant pour tous." Un engagement fort Veepee a mis en place depuis plusieurs années des opérations visant à favoriser l'inclusion et l'égalité au sein de son entreprise, en luttant contre la discrimination. Ces actions sont définies par l'organisation des journées "DuoDays", proposant à des personnes en situation de handicap la découverte de métiers de préparation de commandes et de logistique. De plus, il collabore avec des établissements ou services d'aide par le travail (ESAT) pour certaines tâches d'entretien, de manutention et de préparation de commande. D'autres actions ont été réalisées comme la publication d'offres d'emploi sur "Hello handicap", le salon 100 % digital dédié au recrutement des talents en situation de handicap. À l'occasion de la semaine européenne pour l'emploi des personnes handicapées (SEEPH), les membres amateurs de boissons chaudes pourront acheter des bons d'achat d'une valeur de 40 euros, à dépenser sur le site internet de Café Joyeux. "La performance technologique comme la puissance de Veepee vont contribuer grâce à cette opération solidaire au recrutement et à la formation de nos équipiers en situation de handicap mental ou cognitif dans nos cafés Joyeux." a expliqué Yann Bucaille-Lanrezac, fondateur de Café Joyeux.

Sam Altman rejoint Microsoft, le chaos à OpenAI secoue le secteur de l’IA

By |November 20th, 2023|Categories: Scoop.it|

Sam Altman va-t-il revenir à OpenAI ? Cette question a obsédé le monde de la tech depuis le limogeage surprise, vendredi soir, du directeur général de la start-up devenue un leader de l’intelligence artificielle (IA) grâce à son service ChatGPT. Mais l’hypothèse d’un retour triomphal a brusquement été abandonnée : lundi 20 novembre matin (dimanche soir aux Etats-Unis), l’entreprise a nommé un nouveau directeur général, renforçant une crise qui secoue tout le secteur. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Pourquoi Sam Altman, star de l’intelligence artificielle, a été débarqué d’OpenAI Ajouter à vos sélections Dans la foulée, Satya Nadella, le directeur général de Microsoft, premier partenaire d’OpenAI, a annoncé que Sam Altman était embauché par Microsoft pour y diriger une nouvelle équipe de recherche en IA. Il sera rejoint par Greg Brockman, autre cofondateur, qui avait démissionné à la suite de son éviction. Ce dernier a déjà annoncé lundi matin l’arrivée de plusieurs autres chercheurs en IA de premier plan chez OpenAI : Jakub Pachocki, un des dirigeants de l’équipe chargée du modèle de traitement du langage GPT4, Szymon Sidor, ingénieur arrivé en 2016 et Aleksander Madry, en charge d’une équipe de recherche sur les risques liés à l’IA. Selon The Information, des « dizaines » d’employés auraient signifié lundi en interne leur intention de partir. « Nous avons appris comment donner aux fondateurs de start-ups et aux innovateurs de l’espace, afin qu’ils créent de entités et des cultures indépendantes au sein de Microsoft, comme GitHub, Mojang Studios ou LinkedIn », a tweeté M. Nadella, se voulant accueillant et rassurant envers les transfuges d’OpenAI. Le nouveau dirigeant de la maison-mère de ChatGPT est Emmett Shear, qui jusqu’en mars était directeur général du service de streaming vidéo Twitch. Cette filiale spécialisée au départ dans la retransmission de jeux vidéo en direct est née de Justin.tv, une plate-forme de vidéo créée en 2007 autour d’une émission centrée sur la vie d’un internaute, Justin Kan, et lancée par ses amis, dont Emmett Shear.

Xavier Niel réunit un casting 5 étoiles pour défendre une IA open source à la française

By |November 20th, 2023|Categories: Scoop.it|

Scaleway, la filiale cloud d’Iliad, avait mis les petits plats dans les grands pour sa conférence ai-PULSE. Initié par Xavier Niel, l’événement, qui a eu lieu ce vendredi matin à Station F, temple de la Startup Nation tricolore dont le milliardaire est à l’origine, réunissait plusieurs acteurs de premier plan. Aux côtés du fondateur d’Iliad, se tenaient Rodolphe Saadé, le patron de CMA CGM, et Eric Schmidt, l’ex-PDG de Google. De quoi donner de la consistance aux ambitions prônées par ce trio de choc et improbable. «La dernière fois que j'étais là, c'était pour lancer Station F en 2017», n’a d’ailleurs pas hésité à déclarer le père de l’incubateur parisien pour rappeler l’importance de cette journée. Cette conférence a démarré en douceur, avec un angle très technique, lorsque Damien Lucas, le patron de Scaleway, est monté sur scène pour rappeler les différents partenariats noués par la filiale d’Iliad dans l’IA. Il n’a ainsi pas manqué d’évoquer la récente alliance avec Meta et Hugging Face pour lancer un programme d’accompagnement de startups à Station F autour de l’IA open source, ni celle avec Nvidia pour se doter de la plus forte puissance de calcul en Europe. Les synergies envisagées avec Free Pro et les partenariats avec les principales startups tricolores d’IA générative, comme Hugging Face, Mistral AI et Poolside, ainsi que Quandela pour faire la liaison avec la révolution de l’informatique quantique, ont également été mises en avant, histoire de montrer que Scaleway n’était plus la belle endormie du groupe Iliad. Le patron de Nvidia favorable à une IA souveraine pour chaque région du monde Après cette mise en bouche, Jensen Huang, le patron de Nvidia, était attendu sur scène. Mais ce dernier, retenu à San Francisco en raison du forum de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (Apec), a finalement honoré l’invitation de Xavier Niel à distance, en étant en duplex de la Californie. L’intervention du fondateur de ce spécialiste des micro-processeurs et des cartes graphiques, qui a su se rendre incontournable dans l’IA générative, fait particulièrement attendue. Après un «Je t’aime l’IA» lancé dans la langue de Molière, Jensen Huang a estimé que la France et l’Europe occupaient une place majeure sur la scène mondiale de l’IA. Partisan de l’open source, il a notamment cité Hugging Face en exemple à suivre. «L’Europe a toujours eu une forte expertise en matière d'IA. Nous avons près de 4 000 startups d'IA avec lesquelles nous travaillons en Europe et 400 d'entre elles sont en France. C'est un domaine qui se développe à une cadence très élevée», a-t-il ajouté. Les régulateurs français auront sûrement apprécié quand il s’est prononcé en faveur de la création d’une IA souveraine dans chaque région du monde. Un positionnement loin d’être anodin alors que l’AI Act est actuellement au cœur des tractations à Bruxelles. Eric Schmidt tacle Bruxelles La discussion autour de la régulation de l’IA s’est poursuivie dans la foulée avec Eric Schmidt, Xavier Niel et Rodolphe Saadé. L’ancien patron de Google est apparu particulièrement en forme, n’hésitant pas à tacler à la gorge les velléités des autorités européennes pour encadrer le secteur de l’IA. Car si la France possède les meilleures écoles dans les sciences et les mathématiques, il estime que les lois de l’UE constituent un frein d’ampleur pour capter ces talents à la sortie de leurs études. «C’est un problème de régulation, pas d’innovation», a-t-il ainsi tranché devant un parterre d’entrepreneurs et de dirigeants de la tech. Et comme Jensen Huang avant lui, l’ancien dirigeant de la firme de Mountain View n’a pas hésité à déclarer sa flamme pour l’open source, assurant même qu’une approche ouverte était vitale pour toutes les entreprises du numérique. Terme clé de la conférence, l’open source s’est retrouvé au cœur de la présentation de Kyutai, le laboratoire d’IA initié par Iliad. Doté d’une enveloppe de 300 millions d’euros, cette nouvelle structure scientifique mise sur l’open source et l’open science pour que ses travaux puissent bénéficier à l’ensemble de l’écosystème européen de l’IA. Et pour cause, Xavier Niel et Rodolphe Saadé ont présenté Kyutai comme une initiative de «bien commun», de manière à prendre le contrepied de l’approche mercantile des géants américains. «Agir d’une manière différente des Gafam va nous permettre d’attirer des chercheurs», a estimé le propriétaire d’Iliad. Emmanuel Macron : «Nous devons faire de l’open source une force française» Après la vision des entrepreneurs, c’est celle du gouvernement qui s’est invitée dans la conférence. Et que ce soit Jean-Noël Barrot, qui avait le déplacement pour l’occasion, ou Emmanuel Macron, les deux ont tenu un discours passionné en faveur d’une approche open source de l’IA. «Je crois fortement à l’open source et nous devons en faire une force française», a ainsi lancé le président de la République dans un message vidéo diffusé durant la conférence. «C’est important pour stimuler l’innovation et démocratiser l’usage de l’IA», avait déclaré Jean-Noël Barrot quelques minutes plus tôt. «Nous avons perdu des batailles dans le numérique, mais nous n’avons pas perdu la guerre», avait-il également assuré. Mais pour gagner les futures batailles digitales, et notamment celle de l’IA générative, l’Europe devra trouver le bon équilibre entre innovation et régulation. Or les inquiétudes sont nombreuses dans les rangs des entrepreneurs français quant à l’AI Act, un texte qu’ils craignent d’avoir pour effet d’empêcher le développement d’innovations majeures sur le Vieux Continent. «L'AI Act, dans la version qui en est sortie du Parlement européen, impose aux développeurs de modèles d'intelligence artificielle générative des obligations si lourdes qu'ils seront contraints de fuir l'Europe pour pouvoir développer ces modèles. C'est évidemment quelque chose que nous voulons éviter à tout prix», avait d’ailleurs déclaré Jean-Noël Barrot auprès de Maddyness il y a tout juste un mois. Dans ce contexte, Emmanuel Macron a fait part de son souhait de «réguler les usages, plutôt que les technologies en tant que telles» dans son message vidéo. Si les négociations sur l’AI Act battent le plein entre les États membres de l’UE, Bruxelles espère parvenir à un accord final avant la fin de l’année.

Back to the future? What’s next for the Body Shop brand

By |November 18th, 2023|Categories: Scoop.it|

The Body Shop has a strong brand and the best sustainability perceptions of any UK cosmetics brand, according to Brand Finance. Its new private equity owners should continue to build on this to drive growth going forward. By Niamh Carroll 14 Nov 2023 The Body Shop has been sold to private equity owners for £207m. In 2017, it was sold for $1bn, meaning the sale is a considerable markdown in value for the brand. However, there is considerable potential for its new owners in the brand’s legacy and continued reputation of sustainability. Indeed, it holds the best sustainability perceptions of any UK cosmetics brand in the UK, according to Brand Finance. Private equity group Aurelius has agreed to buy The Body Shop today (14 November). It had been owned by Brazilian cosmetics company Natura, which also owns Avon. Natura bought the brand from L’Oréal in 2017. PUBLICITÉ Building on its founding principles may be a way for The Body Shop to generate growth, notes Brand Finance. The brand was founded by Anita Roddick in the UK in 1976 and pioneered ethical and sustainable cosmetics at an affordable price point. The Body Shop does have a strong reputation for sustainability to this day, particularly in its home market of the UK. In Brand Finance’s 2023 Sustainability Perceptions Index, it scored 6.01, this was 35% above industry average and was the highest score for any cosmetics brand in the UK. The company has also been B-Corp certified since 2019. ‘Nothing good ever came easy’: Can marketers marry profit growth with sustainability? In the same piece of research, Brand Finance looked at consumer’s sustainability perceptions and how they contribute to the value of a brand. For example, it found that 26.9% of Tesla’s brand value is associated with a reputation for sustainability. For the cosmetics industry, an average of 10% of a brand’s value is driven by its sustainability credentials. With The Body Shop achieving the highest sustainability perception score of any brand in the UK cosmetics industry, it is well-positioned. Brand Finance senior strategy and sustainability analyst Sofia Liszka notes that consumers are now much more knowledgeable about the cosmetics industry that they once were. “Brands now have to do much more to be seen as sustainability leaders,” she says, adding that taking risks is essential to really make waves in the area. “The Body Shop’s reputation remains strong, but perhaps under new ownership, it should aim to revive Anita Roddick’s pioneering spirit,” she adds. Priced out? One avenue for growth for The Body Shop may be to dial-up its already-strong sustainability credentials. GlobalData analyst Tash Van Boxel diagnoses the brand’s sluggish performance in the last few years as being down to its price proposition. The Body Shop did well during the pandemic, when consumers sought to treat themselves with cosmetics, she notes, adding that its market share peaked in 2020 at 1.4%. It has not been able to sustain this momentum in subsequent years during the cost of living crisis, she notes. “The Body Shop’s recent struggle has been driven by consumers trading down to more affordable retailers, casting aside sustainability and ethical claims in favour of value for money and lower price points,” Van Boxel says. According to GlobalData, The Body Shop’s market share dropped to 0.8% last year, and is expected to remain flat this year. The Body Shop’s value perceptions are significantly above that of other high street cosmetics brands, such as Lush, L’Occitane en Provence and Clarins, according to YouGov Brand Index. Over the past year it averaged a score of 7.3, versus 0.5 for Lush, 0.1 for Clarins and -0.9 for L’Occitane. Its index score, which is an overall measure of brand health, is also higher than any of those three rivals. However, on value, The Body Shop is outperformed by the likes of Boots and Superdrug, according to Brand Index. It has also seen its value perceptions drop from an average of 8.0 last year. “Aurelius should focus on widening the appeal of The Body Shop brand via partnerships or concessions with other retailers such as John Lewis & Partners. This will enable the retailer to reach a more varied audience and ensure that it can take advantage of the ongoing demand in the sector,” advises GlobalData’s Van Boxel. Aurelius is a company with experience in acquiring brands from corporate entities, with a view to revitalising them. Last year, it acquired footwear retailer Footasylum from JD Sports. The group said today that it sees a distinct opportunity for The Body Shop in a growing beauty category, despite the challenges of the retail environment. “We are delighted to be undertaking this acquisition of an iconic British brand, which pioneered the cruelty-free and natural ingredient movement in the health and beauty market,” says partner Tristan Nagler

Les taxis volants de Volocopter et Joby survolent New York –

By |November 18th, 2023|Categories: Scoop.it|

Joby et Volocopter ont fait voler leurs eVTOL à New York devant la presse et le maire de la ville. Ces drones électriques à décollage et atterrissage verticaux devraient transporter leurs premiers passagers depuis l’aéroport JFK vers Manhattan d’ici 2025.  Volocopter a annoncé avoir effectué son premier test de vol à l’héliport de Downtown Manhattan (DMH) à New York City (NYC) avec deux personnes à bord. « Volocopter a maintenant effectué avec succès et en toute sécurité des vols au cœur de deux des centres métropolitains les plus fréquentés du monde, New York et Singapour », a déclaré la société à travers un communiqué. En parallèle, un autre acteur spécialisé dans les eVTOL, Joby, a également fait voler son taxi volant devant la presse et le maire de la ville. Développer ce type de mobilité dans la ville L’objectif de ces tests? Réussir à relier l’aéroport JFK et l’héliport de Downtown Manhattan avec des passagers à bord d’ici 2025. Pour la mégalopole, développer ce type de mobilité électrique devrait lui permettre de réduire la pollution sonore, réduire ses émissions et décongestionner certains grands axes routiers. Dans son communiqué, Joby affirme avoir mesuré le bruit de son avion avec la NASA en 2022, confirmant qu’il enregistrait l’équivalent de 45,2 décibels pondérés A (dBA) lorsqu’il volait à une altitude de 1640 pieds (500 mètres). La jeune pousse américaine promet d’offrir des trajets pour 4 passagers, contre 2 à ce jour pour Volocopter

Près de 900.000 «SUV» concernés par la votation de la Mairie de Paris lancée par Anne Hidalgo

By |November 18th, 2023|Categories: Scoop.it|

Après les scooters à essence, voilà le tour des SUV. La Mairie de Paris a annoncé cette semaine qu'elle allait soumettre au vote des Parisiens une hausse « significative » des tarifs de stationnement pour les 4 x 4 urbains. Sont concernés les voitures particulières essence, diesel ou hybride de plus de 1,6 tonne, mais aussi les électriques de plus de 2 tonnes. Paris suit donc l'exemple de Lyon, qui alourdit à partir de 2024 le stationnement des gros modèles. « Accidentogènes, lourds, encombrants et polluants, les véhicules SUV sont identifiés par de multiples acteurs institutionnels comme une cause de nombreux problèmes au sein de l'espace public », justifie la mairie dans un communiqué. D'après les données compilées à la demande des « Echos » par la société AAA Data, cela toucherait près de 16 % des véhicules d'Ile-de-France, soit 892.336 voitures très précisément. Il ne s'agit pas seulement de SUV à proprement parler, loin de là. En effet, comme les « sport utility vehicles » ne répondent à aucune définition réglementaire, la Mairie de Paris s'est alignée sur les autres réglementations existantes. Qui elles-mêmes ne se fondent que sur le poids du véhicule. Les règles du malus En l'occurrence, Paris s'aligne sur le malus au poids, durci cet automne par le gouvernement dans le cadre du projet de loi de finances 2024. Ce texte encore en examen entend abaisser le tonnage du malus de 1,8 à 1,6 tonne pour les véhicules thermiques (avec une franchise de 200 kg pour les hybrides que ne retient pas la Mairie de Paris) à partir de l'année prochaine. Mais un très grand nombre de berlines et de vans familiaux excèdent ces plafonds de poids. Résultat, sur les 892.336 véhicules franciliens touchés, pas moins de 438.860 ne répondent pas à la définition du SUV tel que l'entend AAA Data, qui comprend aussi des critères de hauteur. Soit près de la moitié des voitures ciblées. Pour rappel, Anne Hidalgo a expliqué que sa proposition ne concernerait pas les artisans, par exemple.

Worldline, le champion européen des paiements dans la tourmente

By |November 18th, 2023|Categories: Scoop.it|

Pannes à répétition, profit warning, audit du superviseur allemand qui l'oblige à se séparer de certains clients, effondrement en Bourse, etune possible sortie du CAC 40 d'ici quelques semaines… C'est une série noire comme on en voit peu que traverse le champion français des paiements Worldline depuis la fin octobre. Des déboires liés en grande partie à la croissance fulgurante de l'ex-filiale d'Atos, réalisée au moyen de nombreuses acquisitions au fil des ans, estiment les spécialistes. « Worldline est un acteur majeur des paiements européens qui est présent dans plusieurs pays et fait un travail important et difficile pour assurer une souveraineté européenne. Il fait actuellement face à certaines difficultés opérationnelles, mais la gestion des flux de paiement est par nature très compliquée, d'autant plus lorsqu'on a un ensemble de solutions appliqué à un patchwork de marchés européens », explique aux « Echos » Hervé Sitruk, le président de France Payments Forum. Audit du régulateur allemand La série noire a commencé par une panne majeure sur l'une de ses plateformes le 21 octobre, qui a frappé de grands distributeurs dont Carrefour, Auchan et Monoprix. C'est ensuite l'annonce de ses résultats, le 25 octobre , qui a fait l'effet d'une douche froide sur les investisseurs. Worldline a non seulement revu ses objectifs à la baisse, mais expliqué qu'il avait dû se séparer de certains clients en Allemagne en raison de risques de cybercriminalité à la suite d'un audit de la BaFin, le superviseur financier allemand. Un manque à gagner qui représente 130 millions d'euros de chiffre d'affaires sur douze mois. Le groupe a par ailleurs annoncé un plan d'économie. Chute de 60 % en Bourse La sanction a été immédiate. Le groupe a plongé de près de 60 % à Paris, soit la plus forte chute en une journée d'une entreprise du CAC 40 ces vingt dernières années. Si son cours s'est légèrement repris depuis, la valorisation de Worldline est tombée en moins d'un mois de plus de 7 milliards d'euros à 4 milliards. Alors que le groupe faisait son possible pour rassurer les investisseurs et ses clients, une seconde panne est survenue le 7 novembre. Un incident malvenu au moment où Worldline est en train de monter une coentreprise avec Crédit Agricole pour servir tous les commerçants de la banque verte. LIRE AUSSI : Crédit Agricole et Worldline nouent une alliance stratégique dans les paiements Gilles Grapinet (Worldline) : « Les marchés semblent oublier les fondamentaux de l'entreprise » Pour les connaisseurs du secteur, Worldline paie les conséquences d'une croissance fulgurante qui l'a poussé à racheter de nombreuses sociétés de paiement en Europe, dont Ingenico, sans parvenir à réellement les intégrer. « Ils ont beaucoup empilé les plateformes et maintenu toutes ces infrastructures en parallèle, c'est très lourd, explique un spécialiste des paiements. Il y a certainement eu de la surchauffe. Cela requiert maintenant un grand plan d'optimisation et c'est ce que Worldline est en train de faire. » Toutefois, cet expert estime que la sanction en Bourse est démesurée pour une société qui a de belles perspectives de croissance dans un secteur où la digitalisation des paiements n'est pas près de s'arrêter. Un autre connaisseur du secteur juge au contraire que la sanction n'est pas étonnante : l'annonce de la perte des clients allemands en même temps que la révision de ses objectifs n'est pas le signe d'une grande maîtrise, pointe-t-il.

Les grandes promesses de la livraison en vélo-cargo

By |November 18th, 2023|Categories: Scoop.it|

Niché à la lisière du périphérique parisien, CAP 18 est une zone industrielle défraîchie qui abrite des PME, des artisans et des entrepôts logistiques. C'est là que Cargonautes (ex-Olvo) a élu domicile dans un site de 750 mètres carrés. Ce dernier abrite un espace de déchargement, une zone de stockage avec des chambres froides et une autre consacrée à la préparation de commandes, dernière étape avant l'expédition des marchandises chez les clients. Lorsqu'ils entament leur tournée dans la capitale et en petite couronne, les livreurs de Cargonautes peuvent croiser sur leur chemin leurs confrères de DHL, l'un des géants mondiaux de la logistique, implanté lui aussi à CAP 18. La seule différence est que les employés de Cargonautes font exclusivement des livraisons avec des vélos-cargos alors que le véhicule par défaut de DHL est la camionnette. La capacité des engins de Cargonautes est loin d'être négligeable : ils peuvent transporter 400 litres de charge utile, voire 1.100 litres avec une grande remorque attachée à l'arrière du vélo. « Lors de nos plus grosses journées, nous faisons entre 600 à 700 livraisons », explique Paul Roudaut, le gérant de Cargonautes et président de la Fédération professionnelle de cyclologistique, lors de la visite des lieux. L'entreprise, qui a la forme d'une coopérative, livre principalement des boissons et des produits alimentaires et d'épicerie. Mais pas seulement. Mercredi 27 septembre, des matelas de 160 × 200 cm étaient stockés à l'entrepôt en prévision d'une livraison. En moyenne, un salarié de Cargonautes réalise entre « 3 à 5 tournées » par jour pour une distance d'environ 80 kilomètres. Il est aidé par Cyke, un logiciel développé en interne qui lui donne des informations sur les points de livraison. L'objectif est d'optimiser au mieux la tournée et de garantir le respect de la chaîne du froid. Une renaissance La cyclologistique est une histoire presque aussi ancienne que celle de la petite reine. A la fin du XIXe siècle, les rues de Paris grouillaient déjà de vélos munis d'une caisse à l'avant. Des courses annuelles étaient même organisées, à l'image du critérium des porteurs de journaux qui débuta en 1926 et se déroulait sur un circuit de 27 kilomètres autour de Paris. L'événement suscitait un vif engouement du public et de la presse sportive.

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