HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Action devient l’enseigne préférée des Français

By |April 5th, 2023|Categories: Scoop.it|

La lauréate ne constitue pas une surprise tant l'enseigne alimente le bouche-à-oreille. Action a conquis le rang d'enseigne préférée des Français selon une enquête du cabinet EY Parthenon. Un panel de 9.300 consommateurs ont placé en janvier la chaîne discount devant Leroy Merlin, numéro un en 2022 et troisième cette année, et Decathlon, qui oscille depuis quatre ans entre la première et la deuxième position. Que la pépite du « bazar » venu de Hollande règne sur la distribution en période d'inflation répond à une logique. Face à la hausse des prix, 39 % des sondés indiquent que le pouvoir d'achat guide leurs arbitrages de consommation. « Le taux a grimpé de 9 % en un an », commente Frédéric Fessart, l'un des auteurs de l'étude. Neuf Français sur dix font la chasse aux promotions, aux petits prix, à la seconde main - ou achètent moins. Curiosité « Action ne gagne pas que sur le critère du prix, tempère Guy-Noël Chatelin, lui aussi associé chez EY Parthenon. Les clients plébiscitent la simplicité et la rapidité du parcours en magasin et réalisent des achats plaisir ». Les articles de décoration ou de loisirs créatifs comptent autant que les tarifs imbattables des shampoings et autres gels douche. L'enseigne renouvelle 70 % de son offre chaque semaine, ce qui crée de la curiosité et du trafic sans appel à la publicité. Action tire aussi profit de la croissance de son réseau, qui compte 800 points de vente dix ans après son arrivée en France.

Cryptos : Elon Musk fait exploser le cours du Dogecoin en jouant avec le logo de Twitter

By |April 5th, 2023|Categories: Scoop.it|

Un oiseau bleu qui se transforme en chien de race, et ce sont 4 milliards de dollars investis sur une cryptomonnaie en moins d'une heure. Dans la soirée de lundi à mardi, certains habitués de Twitter ont découvert en ouvrant le réseau social un changement inattendu. Un shiba Inu au regard affable a remplacé comme bouton d'accueil l'historique logo du réseau social représenté par un oiseau bleu. Résultat : le cours du dogecoin , la cryptomonnaie associée à ce logo, a flambé de 30 % et gagné près de 4 milliards de dollars de capitalisation en moins d'une heure, selon Coingecko. Une manoeuvre directement attribuée au patron de Twitter, Elon Musk. Avant de prendre les rênes du réseau social, le milliardaire avait déjà utilisé son audience sur Twitter pour faire à plusieurs reprises la promotion de cette cryptomonnaie créée à l'origine comme une plaisanterie. Et à chaque fois que le fondateur de Tesla et SpaceX se fend d'un tweet sur le Dogecoin, son cours flambe. Le propriétaire de Twitter a d'ailleurs confirmé être à l'origine du changement de logo, en publiant un échange antérieur dans lequel un utilisateur de Twitter l'avait exhorté à faire cette modification, ce à quoi il avait répondu : « Comme promis ».

Hydrogène : la sécurité pointée du doigt en cas d’usage grand public

By |April 5th, 2023|Categories: Scoop.it|

Les projets des industriels européens dans l'hydrogène vert commencent à se concrétiser, il faut donc anticiper les conséquences du mouvement. A ce niveau, l'Inspection générale de l'environnement et du développement durable (Igedd) et le Conseil général de l'économie mettent en garde. « L'ensemble des leviers mis en place par l'Etat pour soutenir le développement de la filière doivent être mobilisés pour accroître la sécurité », demandent ces deux institutions dans un rapport sur le développement de la filière hydrogène en France. La question des parkings et des tunnels Pour ces derniers, les enjeux de sécurité constituent l'angle mort des politiques publiques vis-à-vis de la molécule qui doit décarboner l'industrie et une partie des transports. Or, si les industriels manient sans difficulté l'hydrogène depuis des années, ce n'est pas le cas des particuliers, qui pourraient demain voyager dans un bus à hydrogène, circuler dans des stations-service qui en distribuent ou encore prendre le volant d'un véhicule à hydrogène. LIRE AUSSI : La France se penche sur l'avenir de ses infrastructures gazières Hydrogène : Shell lance à Rotterdam la construction d'un électrolyseur géant En ligne de mire pour la mission, les risques d'explosion de la molécule en milieu confiné. « Le stationnement des véhicules à hydrogène dans un parking couvert ou fermé, et leur circulation dans des tunnels, sont des situations à risques sur lesquelles, malheureusement, la réglementation est aujourd'hui à peu près muette », déplore le rapport. Ce dernier liste une série d'incohérences : formellement rien n'interdit la circulation, le stationnement des véhicules à hydrogène dans les espaces confinés mais, compte tenu des incertitudes, les diverses administrations formulent des préconisations aux concepteurs de parkings « d'éviter tout stationnement de véhicule à hydrogène ». Or ces dernières ne sont pas forcément mises en oeuvre.

L’Oréal s’offre Aesop et ses produits tendance pour plus de 2 milliards d’euros

By |April 4th, 2023|Categories: Scoop.it|

C'est une opération qui fera date chez L'Oréal. Le géant français de la beauté a annoncé l'acquisition d'Aesop, la marque de luxe qui agitait le secteur de la cosmétique depuis des mois. Le groupe français va verser 2,5 milliards de dollars au brésilien Natura & Co, le propriétaire de la griffe australienne et d'Avon. Les deux groupes se connaissent : c'est Natura & Co qui avait racheté en 2017 pour un milliard de dollars The Body Shop, jusque-là propriété de L'Oréal. Avec cette opération, Nicolas Hiéronimus réalise sa première grosse opération de croissance externe et imprime sa marque à la direction générale de L'Oréal. Pour le groupe tricolore, qui met quinze fois les bénéfices annuels d'Aesop sur la table, c'est une transaction d'ampleur historique, d'envergure bien supérieure à la normale. Ces dernières années, le groupe avait fait le choix du rachat de marques plus petites, « de niche » mais à fort potentiel qu'il se faisait ensuite fort de développer en les intégrant à la « machine » L'Oréal. « Less is more » « L'Oréal contribuera à accélérer l'énorme potentiel de croissance d'Aesop », notamment en Chine, affirme Nicolas Hieronimus. La marque créée aux antipodes par un coiffeur australien est devenue en trente ans une référence dans le segment haut de gamme de la cosmétique, celui qui propulse L'Oréal en ce moment. Fondé en 1987 à Melbourne, Aesop - prononcé Esope en anglais -, est connue pour ses produits de soins pour la peau, les cheveux et le corps et un positionnement sobre et naturel. Son fondateur, Dennis Paphitis, a su construire une histoire aussi forte qu'une fable avec un concept minimaliste « less is more » précurseur de l'évolution du marché de la cosmétique. LIRE AUSSI : ENQUETE - Natura, la multinationale brésilienne qui défend l'Amazonie Luxe : Audemars Piguet garantit ses montres contre le vol pour rassurer ses clients Ce retour à l'essentiel du produit était en rupture avec les tendances du marché de la beauté - qui proposait alors des shampoings à grand renfort de silicone et autres additifs. Sans surenchère marketing, Aesop est aussi l'une des premières marques de soins à abroger la loi du genre : tous ses produits sont mixtes. La marque premium est en outre une des rares à être aujourd'hui certifiée B Corp. « Aesop tire avantage de tous les courants de consommation ascendants actuels », remarque Nicolas Hieronimus. La marque, disponible dans son propre réseau de magasins mais aussi les boutiques haut de gamme, les espaces beauté et les hôtels de luxe, est aujourd'hui identifiable grâce à « ses formules vegan durables, ses ingrédients naturels, et son service client personnalisé ». Natura & co, qui avait pris le contrôle de la marque en 2013 pour 68 millions de dollars, a renforcé son assise internationale. « Enorme potentiel de croissance » Aesop a réalisé l'an dernier des ventes de 537 millions d'euros. Elle est présente dans environ 400 points de vente (dont 275 boutiques) en Amérique, en Europe, en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Asie, « avec une présence naissante en Chine où le premier magasin a ouvert ses portes en 2022 ». « Ce deal marque une inflexion dans la stratégie d'acquisition de L'Oréal, qui jusque-là aimait cibler des marques à une stade de développement plus précoce », relève une note de Jefferis citée par Bloomberg. LIRE AUSSI : RESULTATS - Année record pour L'Oréal L'Oréal se donne dix ans pour verdir ses produits Avec cette acquisition majeure, L'Oréal entend muscler sa division Luxe (Lancôme, Armani…). « Nous sommes convaincus que Aesop viendra rejoindre le club des marques milliardaires de la division », a commenté Cyril Chapuy, président de la division L'Oréal luxe. L'an dernier, celle-ci a occupé, pour la deuxième année consécutive, la première place au sein des différentes divisions, avec un peu moins du tiers des ventes du groupe (14,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires sur 38 milliards au total), avec une rentabilité en forte hausse. Dans le sillage de l'annonce, le titre L'Oréal a peu réagi sur les marchés.

La marque Actimel de Danone insère son offre dans le jeu vidéo Fortnite et cible la Génération Z

By |April 4th, 2023|Categories: Scoop.it|

Afin d’incarner sa promesse de soutenir les défenses immunitaires des Français, la marque de produits laitiers Actimel du groupe Danone s’insère dans le jeu vidéo Fortnite en proposant aux joueurs de renforcer leurs défenses dans leur jeu favori. C’est la génération Z qui est ainsi ciblée par la marque. Le story telling est né de la similitude avec les potions de Fortnite Dans Fortnite, les joueurs en difficulté peuvent choisir de renforcer leurs défenses avec de petites potions de bouclier, les « Shield Potions ». La forme de ces potions fait écho aux petites bouteilles iconiques de la marque Actimel. Une similitude qui est le point de départ du story telling de l’opération imaginée et conçue par l’agence Wunderman Thompson France pour Actimel « L’Immunity Station by Actimel ». L’agence Wunderman Thompson France s’est associé à Apfel, le développeur de Zombie Hunter, une des maps créatives de Fortnite. Apfel est également créateur de Winter vs Summer, autre grand succès du jeu. L’agence et Apfel ont créé un gigantesque vaisseau « L’Immunity Station by Actimel ». Crashé au centre de la map, celui-ci a pour mission de donner un petit coup de pouce aux joueurs pour faire face à l’ennemi grâce à des potions de boucliers à découvrir au pied du vaisseau. En plus de l’effet bouclier habituel, ces potions assurent aux joueurs un bonus d’immunité supplémentaire de 30 secondes. C’est un petit plus qui devrait faire la différence quand les hordes de zombies leur tomberont dessus. Un vaisseau Actimel est crashé au centre de la map et donne accès à des boucliers Une opération qui dure 1 mois dans le jeu Fortnite L’Immunity Station by Actimel est disponible en exclusivité sur la map Zombie Hunter jusqu’au 4 mai 2023. L’opération sera amplifiée par une série de films digitaux déployés sur l’écosystème de la marque, ainsi qu’en paid media. Les influenceurs créeront également plusieurs contenus tout au long de l’opération pour les partager avec leurs communautés et faire tester l’expérience à un maximum de joueurs.

Le PMU vend l’intégralité des NFT de son jeu web3 Stables

By |April 4th, 2023|Categories: Scoop.it|

Le PMU franchit une nouvelle étape de son entrée dans l’univers Web3. L’intégralité de ses 6 666 premiers NFT Stables a été vendue entre le 27 et le 30 mars. Désormais, Stables va préparer l’animation de son fantasy game en s’appuyant sur sa communauté de joueurs. Avec le lancement de la marque Stables le 9 janvier 2023, PMU annonce avoir constitué une communauté importante et engagée de 30 000 membres. Un nouveau mode de jeu pour de nouveaux joueurs Stables est un nouveau mode de jeu qui vise à séduire de nouveaux joueurs. Il s’agit de NFT hippiques liés aux performances de chevaux réels, qui cible un nouveau segment de marché, totalement différent de l’univers des paris. Depuis le lancement communautaire avec la mise en ligne de son site internet le 9 janvier qui permettait de s’inscrire sur la liste d’attente (« whitelist »), Stables a recruté 30 000 membres actifs dont 60% à l’international. Stables a mis en vente ses 6 666 NFT au prix unitaire de 99 € ou un prix équivalent en XTZ, la crypto-monnaie de la blockchain Tezos, employée pour délivrer le service. Tezos a été choisi pour son positionnement sur la moindre consommation d’énergie. La vente s’est déroulée en deux étapes. Tout d’abord auprès de sa communauté durant 48 heures puis à destination du grand public. En 2 minutes, il y a eu 1 500 NFT vendus puis  la Whitelist a enregistré la vente de plus de 5 000 NFT, ce qui était le seuil clé de réussite fixé au préalable par les équipes de Stables. Le PMU va organiser des courses de chevaux dans le métavers Lire la suite Le jeu sera lancé courant avril 2023 Ensuite, les souscriptions du grand public ont permis d’épuiser totalement le stock de NFT proposés pour cette première émission. D’ici moins d’une semaine, l’ensemble des détenteurs de NFT pourront découvrir l’identité et les attributs de leur cheval numérique. Stables se prépare afin de lancer son « fantasy game » courant avril 2023.  « Stables marque une nouvelle page du projet d’entreprise du PMU » revendique Emmanuelle Malecaze-Doublet, DG du PMU. « Stables associe la puissance du Web3 à l’univers hippique. Stables a réussi à toucher des acheteurs du monde entier » se félicite la dirigeante. La DG y voit l’intérêt pour cette innovation du PMU et pour l’approche gamifiée, par étape proposée. « La communauté engagée de plus de 30 000 membres sera dès demain associée au développement du jeu » annonce-t-elle. La dirigeante entend toutefois rester humble compte tenu du chemin qui reste encore à parcourir tout en se réjouissant des nouveaux clients qui ont rejoint cette offre.  

Quel modèle durable pour le tourisme d’affaires dans un monde bas carbone et de plus en plus numérisé ?

By |March 31st, 2023|Categories: Scoop.it|

Alors qu’un nouveau chapitre du rapport du GIEC vient d’être publié sur les conséquences du changement climatique et que les acteurs du tourisme d’affaires viennent à peine de sortir de la crise de la Covid-19, comment réussir à concilier durabilité, tourisme d’affaires et développement économique local ? Si les flux touristiques saisonniers sont de moins en moins acceptés par les locaux et que les investissements à réaliser pour numériser les contenus sont colossaux avec des modèles économiques encore incertains, il est nécessaire de prendre le temps de la réflexion pour construire l’avenir du tourisme d’affaires. Le format hybride, pour une empreinte carbone réduite et une augmentation des participations En 2022, le marché du tourisme d’affaires a redémarré et les perspectives de croissance restent robustes à moyen terme. Selon un rapport du Global Business Travel Association publié en 2021, le tourisme d’affaires devrait même retrouver son niveau d’avant-Covid en 2024. En supprimant les contraintes géographiques et temporelles, la numérisation des événements permet une participation plus nombreuse et diversifiée. L’étude Meeting & Event Barometer du German National Tourist Board montrait effectivement qu’en 2021 en Allemagne, 327 millions de personnes avaient participé à des événements en ligne, soit le double de l’année précédente où les restrictions Covid étaient pourtant plus fortes. Même si la consommation de contenus en ligne n’est évidemment pas neutre sur le plan environnemental (deux heures de streaming vidéo génèrent 110 grammes de CO2eq, soit autant que 50 kilomètres en TGV) en réduisant les déplacements, les événements professionnels hybrides contribuent en proportion à aider les entreprises à atteindre leurs engagements en matière de réduction d’émissions carbones. Selon une autre enquête de Global Business Travel Association, cette transformation des usages est bien en cours : 54% des entreprises prévoient de réduire leur nombre de voyages et 43% d’allonger la durée des déplacements afin d’en réduire l’impact carbone et de maximiser leur rentabilité. L’hybridation du tourisme d’affaires fait émerger de nouveaux formats interactifs à condition d’investissements massifs  Les conférences, salons et congrès classiques se transforment et s’étoffent afin de laisser place à des dispositifs interactifs, tels que des intervenants en distanciel, des tables rondes et échanges entre participants disséminés aux quatre coins du globe ou des rediffusions de conférences sur Internet. Les organisateurs et leurs prestataires diversifient l’offre en multi-canalisant les contenus et les interactions. Il font toutefois face à une difficulté majeure puisque les événements doivent déployer des outils de relation client et d’animation collective afin que le format numérique transforme sans annuler les échanges informels particulièrement recherchés par les touristes d’affaires. L’hybridation pousse aussi à réinventer les modèles économiques autour de l’hyper-flexibilité. Cependant, les organisateurs et assureurs doivent trouver un juste milieu. L’hyper-flexibilité des salles fragilise, par exemple, les business plans et rend difficilement viable les polices d’assurances.

Cryptomonnaies : quel intérêt pour le tourisme ? –

By |March 31st, 2023|Categories: Scoop.it|

Les cryptomonnaies ont fait leur apparition dans le secteur du tourisme il y a quelques années déjà. En 2013, CheapAir a été la première agence de voyage en ligne à proposer le paiement de billets d’avion, de chambres d‘hôtels et de billets de train en bitcoins. Pourtant, le secteur ne semble pas avoir adopté en masse cette nouvelle monnaie qui repose sur la blockchain pour la simple et bonne raison que le grand public lui-même reste encore frileux. Selon un sondage mené par la société Bitstamp, 50% des personnes interrogées (plus de 28 000 personnes) pensent que les cryptomonnaies deviendront mainstream dans les 5 ans. 75% d’entre elles pensent que ce sera le cas dans les 10 ans à venir. Sans mentionner le récent scandale de la faillite de FTX, place de marché centralisée de cryptomonnaies qui a tiré avec elle de nombreuses entreprises vers les abysses, Jean-Baptiste Graftieux, CEO et Eva Gartner, Head of Corporate Development de Bitstamp, sont venus rappeler les avantages que le secteur du tourisme pourrait avoir à s’emparer des cryptomonnaies durant l’évènement Market Hub organisé par Hotel Beds. Selon le CEO, les voyageurs ont plusieurs avantages à utiliser les cryptomonnaies : Ils peuvent voyager partout dans le monde sans avoir à passer part un bureau de change pour échanger leur argent. La transaction est presque instantanée et ne demande que très peu de frais. Elles apportent plus de sûreté car elles ne peuvent pas être hackées comme les banques. Pour les entreprises, Jean-Baptiste Graftieux a avancé d’autres arguments : Le fait de proposer des cryptomonnaies donne plus d’options aux voyageurs et élargit le scope de clients potentiels. Elles permettent de ne pas être dépendant d’une banque, tout en gardant un contrôle sur son argent. Le fait de les proposer donne une image d’une société à la pointe de l’innovation et à l’écoute des nouvelles attentes des consommateurs. Plusieurs champs d’application Comment alors utiliser ces monnaies virtuelles ? Eva Gartner a expliqué qu’il y avait trois champs d’action possible. Le premier concerne le stockage de données et la sécurité. Les données restent contrôlées par les voyageurs qui peuvent décider quand et pour qui ces informations sont visibles. Cette approche décentralisée renforce le niveau de sécurité et rend plus difficile l’accès pour des entités tierces. La vie privée est ainsi davantage respectée. Le deuxième concerne le processus de paiement. Les cryptomonnaies sont universelles et donc simplifient l’achat, tout en réduisant les coûts de mise en œuvre. Comme évoqué plus haut, les transactions sont également instantanées. Le troisième concerne la fidélité. Dans ce champ d’application, ce sont les NFT qui entrent en jeu. Ces certificats numériques écrits sur la blockchain qui permettent d’authentifier un objet numérique peuvent donner des avantages exclusifs à leurs détenteurs en fonction de leur goûts. En proposant d’acquérir un NFT par le biais de cryptomonnaies, la marque peut ainsi créer une communauté et la fidéliser.

Le groupe Disney ferme sa division dédiée au métavers –

By |March 31st, 2023|Categories: Scoop.it|

Dans le cadre du plan de licenciement annoncé en février dernier, le groupe Disney a décidé de supprimer la division chargée de réfléchir au potentiel du métavers.Quelques jours après que Meta ait annoncé à ses employés vouloir investir en priorité dans l’intelligence artificielle et non plus dans le métavers, c’est au tour du groupe Disney de faire machine arrière. Dans le cadre du plan de licenciement de 7 000 personnes annoncé en février dernier, le groupe a décidé de fermer la supprimer la division chargée de réfléchir au potentiel du métavers composée d’une cinquantaine de salariés. Le plan de restructuration de Disney vise à réaliser 5,5 milliards de dollars d’économies. Créée en 2022 par l’ancien Directeur général de l’entreprise, Bob Chapek, cette division avait pour mission de réfléchir à la manière dont le groupe pouvait exploiter le métavers, mais aussi à la manière d’utiliser les technologies pour créer des « histoires interactives ». Une division qui n’a visiblement plus lieu d’être aux yeux du nouveau directeur général Bob Iger.

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