Lyon, démonstrateur d’auto-partage et d’amélioration de l’expérience client
En août 2020, Vincent Bolloré avait du mettre fin à son service Bluely d’autopartage à Lyon proposé avec ses propres véhicules électriques et lancé depuis 7 ans. Cet échec patent ne décourage pas d’autres opérateurs. Vulog, société niçoise créée en 2007, lance son propre service à Lyon sous la marque Leo&Go. Elle met à disposition 300 véhicules, des Toyota Yaris et Peugeot e-208. C’est une première pour cette société qui conçoit des logiciels et une plateforme technologique d’auto-partage AiMA (Artificial Intelligence Mobility Applied) qu’elle commercialise usuellement en marque blanche auprès d’opérateurs tiers. Un démonstrateur pour améliorer l’expérience client Le service Leo&Go est présenté comme un démonstrateur par Vulog et doit permettre par la suite d’améliorer l’expérience client. « Leo&Go a été créé pour répondre à la ville de Lyon et ne se développera pas dans d’autres villes de France » présente Grégory Ducongé, PDG de Vulog. « C’est un formidable terrain d’expérimentation pour les clients et futurs clients de Vulog« « Cependant c’est un formidable terrain d’expérimentation pour les clients et futurs clients de Vulog. Nous visons un développement exponentiel qui, s’il démarre à 300 véhicules, a vocation à évoluer d’ici 18 mois » annonce-t-il. Les voitures Leo&Go sont accessibles 24h/24 et 7j/7 en libre-service et « free-floating ». Le service Leo&Go est accessible au grand public et aux entreprises en accès instantané via l’application mobile dans le périmètre de la ZFE (Zone à Faibles Émissions de la Métropole), à Lyon et Villeurbanne puis sur les autres communes du périmètre d’ici quelques mois. L’ambition est de préparer le futur de l’auto-partage grâce aux technologies. « Demain, nous souhaitons pousser un cran plus loin l’expérience utilisateur. Lyon est pour cela un démonstrateur grandeur nature pour préparer le futur de la mobilité avec la demande prédictive, la réduction de la sinistralité, la recharge intelligente ou la conduite autonome » décrit Vincent Frey, responsable de Leo&Go.
Entre 115 et 120 000 Réunionnais touchés par l’illettrisme, soit environ 23%
Malgré les dispositifs mis en place, l’illettrisme touche encore 23% des Réunionnais. Il n’y a pas d’étude récente, mais selon les derniers chiffres connus, entre 115 et 120 000 Réunionnais sont illettrés. La problématique est la même dans l’ensemble des Outre-mers, avec environ 20% d’illettrés en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane, et jusqu’à 40% à Mayotte. Au niveau national, la France compte 7% d’illettrés. La définition de l’illettrisme Il faut distinguer l’illettrisme de l’analphabétisme. Une personne est illettrée quand elle n’a pas une maîtrise suffisante de la lecture et de l’écriture pour être autonome dans les situations simples de la vie courante, et cela malgré le fait qu’elle ait été à l’école. Une personne analphabète n’a jamais été l’école et ne sait pas lire et écrire. Dans le monde, il y a aujourd’hui 14% d’analphabètes. En France, en revanche, grâce à l’école obligatoire, il y a moins d’1% d’analphabètes, mais environ 7% d’illettrés. Les jeunes sont aussi concernés A La Réunion, l’illettrisme ne concerne pas seulement les personnes les plus âgées. L’année dernière, plus de 25% des jeunes qui ont participé aux Journées Défense et Citoyenneté avaient des difficultés de lecture, alors que la moyenne nationale est aux alentours de 9%. Une différence entre les hommes et les femmes Les femmes sont presque deux fois moins illettrées à la Réunion : 16%, contre 30% d’hommes. L'écart est de 14 points, alors qu’il est seulement de trois points dans l’Hexagone. A la Réunion, les femmes font de plus longues études et sont plus diplômées que les hommes. Pour autant, ça ne leur permet pas d’accéder d’avantage à un emploi : notamment parce qu’avec des études plus courtes; souvent dans les filières professionnelles, les garçons trouvent plus facilement du travail. L’illectronisme s’ajoute à l'illettrisme Aujourd’hui, la difficulté à maîtriser les outils numériques s’ajoute à l'illettrisme. Il y a même un mot pour ça : l’illectronisme. De nombreuses personnes âgées ne savent pas se servir d’un ordinateur. Le problème s’est encore amplifié avec la crise Covid, car une série de démarches sont devenues possibles uniquement sur internet. C’est un peu la double peine pour ceux qui ont du mal à lire et à écrire et qui, en plus, ne maîtrisent pas les outils numériques.
Saint-Pierre : un jardin de plantes médicinales à Grand-Bois
Dix bénéficiaires du RSA ont été recrutés pour transformer un terrain vague de 600 mètres carrés situé sur le front de mer de Grand-Bois en un jardin de plantes endémiques et médicinales. Ce chantier d'insertion lancé par l'association Bétel Marron a été inauguré ce dimanche 5 septembre. HA avec PC et LM • Publié le 5 septembre 2021 à 17h26 Le front de mer de Grand-Bois, à Saint-Pierre, disposera prochainement d'un jardin de plantes endémiques et médicinales. Le projet est mené par l'association Bétel Marron qui a inauguré ce dimanche 5 septembre un chantier d'insertion sur un terrain en friche de 600 mètres carrés. Le chantier d'insertion lancé sur le front de mer de Grand-Bois a été inauguré ce dimanche 5 septembre • ©Page Facebook Association Bétel Marron Un "travail pédagogique inter-générationnel" Dix bénéficiaires du RSA ont été recrutés dans le cadre de la signature d'un contrat aidé PEC (Parcours Emplois Compétences) pour mener à bien ce projet soutenu par le Conseil départemental et la municipalité de Saint-Pierre qui a mis le terrain à disposition de l'association. Il s'agira de réintroduire des espèces autrefois cultivées couramment. "A côté de la réalisation de cet espace, il y aura aussi un travail qui sera fait avec les anciens et les associations du quartier, mais aussi avec les écoles", explique l'un des meneurs du projet qui parle d'un "travail pédagogique inter-générationnel". L’association Bétel Marron disposera pendant 11 mois de ces dix contrats PEC pour mener à bien la création de ce jardin médicinal. Transformer le front de mer de Grands-Bois avec des habitants de Grands-Bois, c’est l’objectif de ce chantier d’insertion • ©Page Facebook Association Bétel Marron Embellir le front de mer de Grand-Bois Une réalisation qui sera donc à la fois un jardin pédagogique pour les associations et les écoles, un espace de transmission du patrimoine végétal réunionnais et un moyen d’insertion pour des demandeurs d’emplois. Les agents du chantier d’insertion s’occuperont également de l’entretien des arbres plantés par l’association sur le front de mer. "[Ce projet] profite aux jeunes de Grand-Bois, aux personnes de Grand-Bois, celles qui sont un peu éloignés du système et qui vont ainsi pouvoir remettre le pied à l'étrier", salue Sabrina Tionohoué, conseillère départementale.
La fintech Revolut se mue en agence de voyages
Revolut repousse les frontières de la banque. La star européenne des fintech, qui compte plus de 16 millions de clients dans le monde , va lancer dans les tout prochains jours en France une nouvelle fonctionnalité, Stays, permettant de réserver des chambres d'hôtel, des appartements ou des gîtes directement depuis son application. Ce produit, disponible au Royaume-Uni depuis fin juillet, et qui sera distribué dans le reste de l'Europe puis aux Etats-Unis, représente la première incursion de la fintech britannique hors de l'univers bancaire. Il illustre surtout ses ambitions de devenir une « super app », sur le modèle des chinois Tencent et Alibaba, dont la palette de services n'a cessé de s'élargir au fil des ans, les rendant incontournables pour leurs clients. Stays sera disponible pour tous les clients de la néobanque et donnera accès à un choix d'environ 700.000 lieux de résidence. La recherche, la réservation et le paiement se feront directement depuis l'application Revolut, sans avoir à sortir du système. Et la start-up garantit à ses clients jusqu'à 10 % de « cashback » sur le montant de leurs réservations. Source de profits Pour la fintech créée en 2015, et déjà valorisée 33 milliards de dollars , c'est en quelque sorte un retour aux sources. Revolut a construit son succès en lançant des cartes de paiement gratuites qui permettaient de payer sans frais un peu partout en Europe. Elle a depuis étoffé son offre avec des comptes courants, du transfert d'argent, de l'épargne ou encore de l'assurance.
NFT : à performance exceptionnelle, risques exceptionnels
Depuis le début de la pandémie en mars 2020, ils enregistrent une longue phase de hausse ponctuée de trous d'air ponctuels. Auparavant, ils connaissaient des envolées de durée limitée, de 3 mois (2017) à 5 mois (2019). Ils sont devenus un des segments les plus dynamiques et spéculatifs du marché mondial des cryptos. Leur engouement profite à l'ether (3.934 dollars ou 3.315 euros) et de manière croissante à une autre crypto, Solana (148 dollars ou 125 euros). Son cours a été multiplié par près de 4 en quatre semaines. Elle a grimpé au 7e rang mondial des cryptos et pèse 42 milliards de dollars. Les NFT sont en particulier très populaires auprès de ceux qui ont fait fortune dans les cryptos. Ils y réinvestissent une partie de leur argent. Sur Twitter, Mike Novogratz, le patron d'un grand hedge fund sur les cryptos, a publié une photo d'un « vrai » tableau avec ce commentaire en forme d'excuse auprès de ses abonnés : « Ce n'est pas une NFT mais j'aime Garry Simmons (NDLR : un artiste américain ) ». Envolée spéculative En six mois, les cours des NFT, toutes catégories confondues (art, jeux, sport…), ont quasiment été multipliés par 5, alors que celui de bitcoin a stagné et celui de l'ether a été multiplié par plus de 2. Face aux NFT, les cryptos traditionnelles prennent un coup de vieux . Elles paraissent presque trop ennuyeuses et trop sages à certains spéculateurs en quête de profits rapides et d'adrénaline. Depuis leur création, les ventes de CryptoPunks (10.000 personnages numériques) ont dépassé le milliard de dollars (1,2 milliard) devant les fichiers vidéo des meilleurs paniers de basket de la NBA et les oeuvres d'art numériques d'Art Blocks créées par des algorithmes qui totalisent pour chacune de ces 2 catégories 700 millions de dollars, selon CryptoSlam. Hollywood Les CryptoPunks, des personnages numériques (homme, femme, zombie, singe, extraterrestre), plus ou moins rares et déclinés selon leurs attributs (couleur de cheveux, barbe, coiffure, lunettes…), sont un segment historique important du marché des NFT. Pourquoi Visa achète un NFT « punk » à 150.000 dollars Marché de l'art : les NFT prometteurs mais encore fragiles Ils figurent en tête des volumes et ont représenté 6 des 15 NFT les plus chères de l'histoire avec des prix de vente de 4 à 12 millions de dollars. Les CryptoPunks vont même faire leur entrée à Hollywood grâce à la Universal Talent Agency qui s'occupe désormais de leurs intérêts (film, télé, licences, droits à l'image…). 6 % à 44 % par mois Entre juin 2017 et mai 2021, les CryptoPunks ont rapporté entre 6 et 44 % chaque mois et 17 % en moyenne, selon une étude (1). Leur rendement a été multiplié par 7,5 depuis la crise du COVID qui a marqué une phase d'engouement spéculatif mondial pour ces actifs. Les NFT connaissent un engouement spéculatif mondial Les ventes de NFT explosent à 2,5 milliards de dollars au premier semestre En règle générale, le cours des NFT progresse quand les places boursières montent, un signe de l'appétit pour le risque des investisseurs et spéculateurs. Il évolue en sens inverse de celui de l'or, une valeur refuge. L'investissement dans les NFT est très rentable mais aussi très spéculatif et risqué. Leur volatilité est 13 fois supérieure à celle d'une action. Effet rareté Le prix des différents personnages dépend de leur rareté. Les plus rares sont les zombies, singes et extraterrestres. Le CryptoPunk n°7804, vendu pour 7,5 millions de dollars représentait un extraterrestre avec une casquette qui fume une pipe. Les figurines qui ont certaines caractéristiques (bandana, cheveux crépus et filandreux…) trouvent plus difficilement preneur et leur prix s'en ressent (décote). Les casquettes de pilote, bonnets font à l'inverse bondir leur cours. Près de la moitié des acheteurs revendent leurs CryptoPunks dans les 6 mois et 40 % les gardent plus d'un an. 15 % sont des investisseurs-collectionneurs de très long terme (détention d'au moins 3 ans et demi). Certains n'envisagent pas vendre leurs figurines, qui sont pour eux comme des tableaux de grands maîtres . Justin Sun, un entrepreneur des cryptos, fondateur du réseau TRON, a comparé son achat d'un des « Ethers Rock » pour 500.000 dollars à un achat de Picasso.
Le train à hydrogène d’Alstom fait ses premiers tours de roue en France
Ce n'est pas le modèle de train déjà commandé par plusieurs régions françaises, mais c'est le volet français d'une tournée de démonstration européenne du train à hydrogène d'Alstom, le seul modèle au monde à rouler pour l'instant. Après l'Allemagne, la Suède, l'Autriche, les Pays-Bas et juste avant la Pologne, le iLint d'Alstom a effectué ce lundi quelques tours de roues en présence du ministre des transports, Jean-Baptiste Djebbari, sur le site d'essais ferroviaires du constructeur, près de Valenciennes. L'occasion de montrer les vertus du train à hydrogène aux représentants des régions qui n'ont pas encore passé commande. L'Allemagne premier gros client Ce modèle de train régional léger qui vient d'effectuer un test grandeur nature (plus de 200.000 km en conditions réelles) dans le Land de Basse-Saxe en Allemagne, sur le réseau de l'opérateur local, préfigure la commande de 41 exemplaires du modèle d'Alstom en version hydrogène, qui feront leurs vrais débuts commerciaux au royaume de Siemens à compter de février prochain. Le deuxième acheteur étant la Lombardie, qui attend des rames voisines (14 unités dont des options) pour la région de Milan. L'intérêt de ces trains décarbonés, imaginés à partir de 2014, est de remplacer des rames diesel sur des lignes régionales, qui seraient très coûteuses à électrifier. Ils sont équipés d'un réservoir d'hydrogène et d'une pile à combustible sur le toit, qui crée ainsi sa propre électricité après mélange avec l'oxygène contenu dans l'air.
Poly Network Hacked for More Than $600 Million — Hacker Trolls Project Saying ‘It Could Have Been a Billion’ –
This week, the blockchain analysis and intelligence company Ciphertrace published a report that shows $474 million was lost to defi-related hacks and fraud. The findings highlight how defi hacks have hit record highs but the Poly Network hack on Tuesday takes the cake. Around 9:00 a.m. (EDT) the Poly Network’s official Twitter account tweeted about the massive hack. “We are sorry to announce that Poly Network was attacked,” the Twitter account said and explained that the hacker was able to access funds on various chains. The Poly Network project originally stems from the Neo project which leverages three different blockchain networks. This means the Poly Network hacker was able to obtain funds stemming from the Polygon, Ethereum, and Binance Smart Chain (BSC) protocols. The assets stolen include a great number of tokens including ETH, DAI, UNI, SHIB, FEI, BUSD, BTCB, ETHB, BNB, USDT, and more. A great number of people assessed the situation on Twitter and although tedious it is estimated that more than $600 million in tokens were stolen. Hacker Says It Could Have Been More Sushiswap “super-coder” Mudit Gupta claimed that the issue was not a “defi or smart contract hack but a traditional key compromise combined with irresponsible design decisions taken by Poly Network.” The company Tether Limited has frozen the USDT on the Ethereum chain which equates to roughly $33 million. The team behind the Poly Network project has also written a letter asking the hacker to cooperate with the team. “We want to establish communication with you and urge you to return the hacked funds,” the letter reads. However, it doesn’t seem like the hacker is willing to cooperate with the Poly Network project. Some transaction messages that allegedly stem from the hacker and can be read on etherscan.io, detail how the hacker is now trolling the project with a few statements. “It would have been a billion hack if I had moved [the] remaining sh**coins. Did I just save the project? Not so interested in money, now considering returning some tokens or just leaving them here.” The hacker’s message continued: What if I make a new token and let the DAO decide where the tokens go?
Caroline Renoux, fondatrice du cabinet de recrutement Birdeo : « pour…
Avant la RSE, le développement durable, c’était un sujet d’expert, pour les experts, voire un peu confidentiel. Dans le contexte de l’étude aujourd’hui, c’est un sujet qui a totalement explosé. On le voit notamment sur le téléchargement de l’étude, qui a été téléchargée plus de 1000 fois depuis sa récente mise en ligne. C’est autant que le téléchargement total de notre étude précédente en 2 ans. Le premier fait marquant est que nous sommes passés de professionnels de la RSE quasi-exclusivement généralistes à des profils de spécialistes : un spécialiste climat, un spécialiste diversité, etc…Ce sont des postes nouveaux, qui viennent étoffer les équipes. Le deuxième fait marquant est que pour la 1ère fois, il y a globalement une pénurie de compétence sur le sujet. C’est vraiment nouveau, les entreprises ont du mal à recruter. De ces deux faits, découle le 3è fait marquant : les entreprises font de plus en plus appel à des freelances, pour leurs besoins d’expertises. Les sujets deviennent davantage stratégiques, il y a plus de budget pour recruter des experts. On note également la montée du label B Corp et de la Société à mission. Beaucoup d’entreprises, dont de grandes entreprises réfléchissent à ce label. Enfin on note aussi une petite évolution des salaires à la hausse, pour un secteur qui était traditionnellement plus bas que les autres.
Bénin : la finance digitale s’inspire des habitudes traditionnelles | CIO MAG
Des start-up béninoises donnent un nouvel écho à des pratiques historiquement traditionnelles. Pour impulser l’inclusion financière, elles digitalisent la tontine collaborative, l’épargne version Systèmes financiers décentralisés (SFD), ainsi que les moyens de paiement. Par Michaël Tchokpodo Juché sur sa moto, Kossi A. slalome entre véhicules et les engins à deux roues, dans un faubourg de Cotonou, la capitale économique du Bénin. Son taxi-moto n’effectue pas une course, mais il rejoint le centre de santé le plus proche. La température de sa fille de trois ans est supérieure à 38 °C. « J’ai de la chance, dit-il, j’ai pris ma levée de 20 000 FCFA aujourd’hui. Même si je n’arrive plus à l’utiliser pour payer mes dettes, je pourrai au moins soigner mon enfant. » Sa chance, Kossi l’a provoquée en souscrivant à Tonti+, une tontine digitale, qui utilise un portefeuille mobile money et une application mobile. Elle alimente un porte-monnaie commun, lequel sert à reverser la mise totale des participants au titulaire de la levée rotative, le moment venu. A l’instar du système traditionnel, le modèle économique reste le même. Le gestionnaire de la tontine prélève un pourcentage et, dans son cas, le banquier ambulant prend une part sur 30 jours de cotisation. Au Bénin, la tontine a historiquement été un moyen d’épargne collaboratif. « Elle fonctionne comme un filet social pour les populations », fait remarquer Gilles Kounou, fondateur d’Open SI, une compagnie béninoise qui accompagne les entreprises et les institutions dans leur transformation digitale. L’entreprise a remis la tontine au goût du jour grâce au numérique. Et ce système d’épargne collective pare aux vulnérabilités sociales auxquelles sont exposés les conducteurs de taxi-motos (ils sont estimés à plus de 250 000 au Bénin) et les artisans (évalués à 240 000, selon le recensement national de 2019 des artisans béninois).
GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.
Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.