Amazon retains crown as world’s most valuable brand
Amazon has been crowned the world’s most valuable brand for the third year in a row, according to the Kantar BrandZ 2021 Top 100 ranking. The success of the ecommerce giant comes amid a record year of growth for brands on the ranking. Overall, the top 100 brands grew four and a half times higher than in a typical year and collectively are now worth $7trn, more than the GDPs of France and Germany combined. This growth has been prompted in part by increased optimism about a possible end to the pandemic, as well as steps taken by the US government to boost the nation’s economic prospects post-lockdown. When it comes to the ranking, Amazon has a brand value of $683.9bn, up 64% compared to 2020. Apple follows in second place ($611bn, up 74%), with Google claiming third place ($458bn, up 42%) from now fourth placed Microsoft ($410.3bn, up 26%). Chinese tech giant Tencent is in fifth place ($240.9bn, up 60%), followed by Facebook ($226.7bn, up 54%), Alibaba ($197bn, up 29%), Visa ($191.3bn, up 2%), McDonald’s ($154.9bn, up 20%) and Mastercard ($112.9bn, up 4%). Global head of research at BrandZ Martin Guerrieria describes both Amazon and Apple’s growth figures as “genuinely astounding”. “It’s the first time that we’ve had two brands that are worth more than half a trillion dollars, which is actually pretty scary when you think about the amount that they’re actually worth,” Guerrieria adds. Looking at the wider top 10, only two brands – Visa and Mastercard – were in single-digit growth. The 2021 BrandZ Top 10 most valuable brands. It is testament to the strength of these brands that they were able to bounce back after lockdown measures were lifted quicker than, for instance, Wall Street. The report highlights how brands were able to regain their positions of strength within 15 weeks of the first lockdown in March 2020, twice as fast as mainstream stock market indices. “We had to check those numbers five times, because we just couldn’t believe it at first,” Guerrieria explains. “It’s quite amazing, the resilience of these brands.” Flying high For the first time this year, Chinese brands outnumber their European counterparts, with US and Chinese companies now accounting for 88% of the top 100. Furthermore, the domination of tech and its influence on retail, leisure and media continues unabated. “I think we’ve now reached the point where technology is playing a role in practically all of the brand value growth that we’re seeing, whether you’re a grocery retailer or car manufacturer,” says Guerrieria. That’s reflected in the two brands that enjoyed the greatest value increase on the ranking. Tesla boasted a remarkable 200% uptick, while TikTok continued its meteoric rise with a 150% increase. The electric car brand’s figures were the best since Blackberry, back in 2009.
Après la tempête le marché des cryptos rebondit
Mardi, le bitcoin a chuté de 12 % sous la barre des 30.000 dollars pour la première fois depuis janvier. Il a rebondi ensuite après un plus bas en séance à 28.824 dollars. La leader des cryptos cède près de la moitié de sa valeur depuis son record en avril à 64.829 dollars. Le bitcoin gagne 2 % mercredi à 33.650 dollars. Une remontée qui peut s'expliquer en partie par des rachats de positions spéculatives à la baisse et des paris sur le rebond du marché. L'indice Bloomberg Galaxy du marché des cryptos progresse de 4 % en début de soirée mercredi. Les 10 premières cryptos progressent de 1 % à 6 %. Depuis son sommet début mai, la capitalisation mondiale du marché des cryptos a chuté de 1.000 milliards de dollars à 1.360 milliards de dollars, selon coinmarketcap. Le bitcoin représente 47 % du marché et l'ether 17 %. « Mort au rat » 81 % des gérants estiment que le bitcoin est une bulle selon la dernière enquête mensuelle de Bank of America-Merrill Lynch. 224 gestionnaires (667 milliards de dollars de capitaux) avaient été interrogés début juin. 10 % des firmes d'investissement interrogées par JP Morgan ont commencé à investir sur les cryptos. Mais 40 % des investisseurs l'ont fait à titre personnel. Une société de gestion sur trois est d'accord avec Warren Buffett quand il qualifie le bitcoin de poison et « mort au rat ». 42 % ne voient pas les cryptos disparaître et pour 9 % elles constituent une classe d'actif à part entière. Une large majorité anticipe un durcissement de la régulation du fait des fraudes récurrentes. La séance chahutée de mardi a fait chuter 260.000 traders dont les comptes ont été clôturés à cause de leurs pertes trop importantes. Ils ont perdu gros sur le bitcoin, puis l'ether, dogecoin, et ripple. Fin février, la correction du nouvel an chinois avait emporté 500.000 spéculateurs . HODL 60 % des bitcoins vendus en mai et juin ont entraîné des pertes pour les vendeurs car ces bitcoins avaient acquis à un cours élevé en mars et avril, selon les calculs du site PlanBTC. com. Près de 5,3 millions de bitcoins ont été achetés à un cours supérieur au niveau actuel. Les investisseurs de long terme dont le coût de revient est inférieur à 20.000 dollars par bitcoin affichent des profits confortables et sont en mesure d'accumuler encore des bitcoins. Depuis le plus haut du bitcoin au-dessus de 64.000 dollars, les investisseurs de long terme ont continué d'acheter des bitcoins. Ces achats ont contribué à freiner la baisse et limiter l'ampleur du repli des cours selon la société Glassnode. 30 % des bitcoins qu'ils ont achetés depuis la mi-avril sont toutefois dans le rouge (pertes).
Nigéria : un projet de monnaie numérique en gestation | CIO MAG
Première puissance économique d’Afrique, le Nigéria pourrait lancer d’ici fin 2021, un projet pilote de monnaie numérique. C’est l’annonce qu’a faite vendredi, le Directeur des technologies de l’information de la Banque centrale du Nigéria, Rakiya Mohammed, lors d’un briefing virtuel avec les banquiers. (CIO Mag) – Alors qu’en février, le géant d’Afrique interdisait à ses banques et institutions financières de traiter ou de faciliter les transactions en crypto-monnaies vers et depuis l’Afrique, le pays travaillait déjà à la création d’une monnaie numérique. Un projet vieux de deux ans pour s’arrimer à la tendance internationale. En effet, la Russie, la Chine et la Grande Bretagne prévoient le lancement de leurs propres monnaies numériques de Banque centrale. Pendant ce temps, l’Europe et les Etats-Unis traitent de la règlementation des actifs numériques et de leurs fournisseurs. « Nous sommes tous conscients qu’environ 80% des Banques centrales dans le monde explorent la possibilité d’émettre de la monnaie numérique de Banque centrale, et le Nigéria ne peut pas être laissé pour compte », rapporte Reuters des propos de Rakiya Mohammed. Pour lui, ce procédé est gage de confiance lors des transactions : « si vous avez une monnaie numérique de Banque centrale soutenue par le gouvernement, les gens peuvent effectuer des transactions en ligne sans craindre aucun problème. » En émettant sa propre monnaie numérique, le Nigéria voudrait acter l’inclusion numérique, faciliter les transferts d’argent de la diaspora nigériane, ainsi que les achats internationaux pour les nationaux. Michaël Tchokpodo
L’institut Les Humains révèle la passivité des 18-24 ans à l’égard de…
Les médias et les spécialistes de tous poils, Jacques Attali en tête, comptent sur eux pour sauver la planète, «ils sont le futur du pays», répètent -ils à longueur de journée à qui veut les entendre… Aucune envie de jouer les mère Teresa Et bien commencez à retrousser vos manches ! Pour l’instant ils ont bien conscience d’être nos bâtons de vieillesse et des sauveurs, mais n’ont aucune envie de jouer les mère Teresa. Ils savent bien que la planète va mal, mais comme ils ne suivent que les infos de leur temps, sur les réseaux, ils pensent que les incendies se déroulent seulement en Australie, que les espèces du monde animal qui disparaissent sont seulement des pandas, et au final se fichent pas mal de manger sain, car ils adorent le Nutella et les Chocapic qui leur rappelle leur enfance. « Ils sont effectivement censés être les plus impliqués », explique Sabine Maréchal Présidente de Les Humains, c’est du moins ce que nous pensons, mais lorsqu’on approfondit on comprend qu’ils ne sont pas armés pour… Ne savent pas et n’ont pas l’impression de pouvoir agir sur la biodiversité à leur niveau. Ce n’est que plus tard qu’ils en prendront réellement conscience, lorsque vers 35 ans pour les urbains, et 30 ans pour les provinciaux, ils seront parents, qu’ils seront écolos ! ». Cible amoureuse de Nike et d’Apple En attendant, cette cible amoureuse de Nike et d’Apple se dit être un pur produit de l’hyperconsommation. Sait que ce n’est pas idéal. Pense que Gretha Thunberg est une exception et plaît à leurs mères. Et estime que c’est aux marques, aux médias et à l’éducation de gérer cette transition. Or, « nous savons bien que c’est en primaire qu’il y a des cours sur l'écologie, et que dans le secondaire, on ne n’en parle plus. Que les journalistes sont peu formés et qu’en dehors de personnalités qui émergent telles Hugo Clément, il n’y a pas de politique commune de l’information. De leur côté, les marques font de grandes déclarations d’intention, plus qu’elles ne s’engagent dans de réels changements », condamne Sabine Maréchal. Greenwashing, c'est quoi madame? « Plus inquiétant encore » confie cette professeure au Celsa, ces jeunes ne font pas la différence entre une campagnes éco-responsable et une autre qui fait du green washing ». La campagne qui les a marqués cette année ? Celle du hamburger moisi de Burger King citée bon nombre de fois. Il faut dire, à leur décharge, qu’ils vivent dans un monde de l’image, et seuls les reportages du type Brut les convainc ou peut les ébranler…
A Saclay, le pôle d’écoles autour de Polytechnique se voit parmi les premiers mondiaux d’ici à 2030
Tous ces rapprochements préfigurent-ils une fusion, ou bien IP Paris n'est-il qu'une simple « juxtaposition de grandes écoles » incompatible avec « un modèle universitaire de recherche », comme l'affirmait l'ex-président de Polytechnique, Jacques Biot, dans une interview au média spécialisé « News Tank » ? « On a une forte approche intégratrice, rétorque Eric Labaye. Mais la suppression des écoles n'est pas notre objectif. Les cycles ingénieurs, qui ont 200 ans d'histoire, sont là pour rester, nous sommes en train de nous assurer de leur compétitivité pour continuer à les développer. » Les ambitions du nouveau patron des grandes écoles L'alliance avec HEC Paris est, elle aussi, « en train de se renforcer », assure-t-il. Et quatre ans après la scission du plateau de Saclay actée par Emmanuel Macron , un autre rapprochement va se faire avec l'Université Paris-Saclay autour de Quantum, un centre de recherche et de formation dans le domaine du quantique. En 2017, Emmanuel Macron avait évoqué une évolution du pôle d'écoles d'ingénieurs « vers un MIT ou une EPFL à la française », deux institutions de renommée mondiale. La comparaison avait fait sourire. Le MIT bénéficie de 1 milliard de projets de la Défense américaine, une subvention qui a crû depuis les années 1950. Rapporté au budget du ministère des Armées, cela représenterait 60 millions d'euros de projets pour le CIEDS contre 10 aujourd'hui, a calculé Eric Labaye. « J'espère juste qu'on ne mettra pas soixante-dix ans pour les atteindre. »
As China Cracks Down on Bitcoin Miners, Stealth Miners and Mystery Hashrate Return – Mining
While on the surface it seems officials from five provinces in China have been cracking down on bitcoin miners, no one is quite sure how much hashrate is moving, which pools are affected, or where these miners will end up. A number of mining pools have seen hashpower percentages decline and Bitcoin’s overall hashrate has regressed as well. On the other hand, as several known pools have lost hashrate, processing power from “unknown” pools has increased a great deal. Pool Percentages Decline, Overall Hashrate Dips Lower There have been reports stemming from officials in provinces like Inner Mongolia, Xinjiang, Qinghai, Yunnan, and Sichuan instructing bitcoin miners to close down shop. The crypto community, in general, assumes that a great deal of hashrate comes from China, but exactly how much hashpower actually resides in the country is still a mystery. Reporting is scarce when it comes to bitcoin mining operations and the most recent studies are outdated. Hashrate distribution shows known pools that have disclosed their identity have seen recent hashpower losses. On June 2, 2021, the Bitcoin (BTC) network hashrate was around 191 exahash per second (EH/s) and today, it’s hovering just above the 100 EH/s zone. The metric has dipped on a few occasions lower than 100 EH/s, but has remained fairly consistent at that level since June 19. Pools that have seen hashrates slide significantly include operations like Okex pool, Binance pool, and Huobi pool. Mystery hash has captured between 8.63 % to 10% of Bitcoin’s overall hashrate on June 22, 2021. Today, “unknown” hashrate has been bouncing between the seventh and the fifth-largest hashers in the world. Interestingly, pools like Antpool, F2pool, Viabtc, Poolin, and Btc.com have seen wild fluctuations in terms of hashrate but remain the top five mining pools worldwide. Antpool and Viabtc, which are considered ‘Chinese pools,’ command the most SHA256 hashrate globally as well, of all the chains using the SHA256 consensus algorithm. On the BTC chain, the top five mining pools today have been the top miners for months on end in 2021, with a few pools changing positions every now and then. The Return of Mystery Miners Since the initial warnings coming first from Inner Mongolia during the first week of March 2021, stealth mining has increased a great deal. Mystery miners — engaged in stealth mining — have been prevalent since the Bitcoin network first launched. Basically, if one was to look at the BTC hashrate distribution today, they would notice 18 pools that disclose their identity. But there’s another chunk of hashrate that is dubbed “unknown” on Btc.com’s hashrate distribution charts and other hashrate aggregation/distribution websites. Since China started cracking down on bitcoin miners, the mystery hashrate — which is the seventh-largest mining pool today — has increased a great deal. Statistics show that stealth mining pools are finding a lot more blocks since March 2021, and unknown hash has increased every month thereafter. Unidentified hashrate started to appear more prominently in November 2020 and into 2021. During the first quarter of 2021, the unknown hashrate has increased. After the China crackdown, stealth hash spiked a great deal percentage-wise. Unknown hashrate commands around 10 EH/s of BTC hashpower today and over 12% of the overall SHA256 hashrate processing blocks on BTC, BCH, and BSV chains. The crypto community understands that mining operations that want to remain unidentified leverage virtual private networks (VPNs) or proxy services to hide their IP addresses. Mystery hash was very prevalent in 2018 and 2019, but subsided a great deal in 2020. In January 2019, mystery hash commanded 22% of the BTC chain and 17% of the BCH chain. At the time, Coin Metrics published a study on the mystery hash phenomenon. Unknown hashrate has nearly doubled in three days. While known mining pools that have been identified have seen hashrate percentage losses. Coinmetrics detailed that between mid-2015 and mid-2017, most miners disclosed their identity through the coinbase parameter to identify themselves with the name of their pool. “However, through 2018, unknown miners picked up,” Coin Metrics said, and stressed stats had shown “a newly-found appreciation for privacy, or the emergence of miners who have something to hide.” But toward the end of 2019 and throughout most of 2020, unknown hashrate was almost nonexistent. That trend has changed a great deal in 2021, and unknown hashrate has returned, coincidentally as Beijing wants to crack down on bitcoin mining and crypto trading in China. There’s likely a reason there’s a new emergence of bitcoin miners this year who have something to hide.
L’énergie solaire pour recharger les voitures électriques – Réunion
Une station de recharge de véhicules électriques a été inaugurée ce vendredi à Saint-Pierre. Sa particularité: elle est uniquement alimentée par l'énergie solaire. Une innovation ambitieuse. Ses promotteurs estiment pouvoir créer 400 bornes disponibles dans toute l'île d'ici deux ans. Loïs Mussard et Laurent Pirotte • Publié le 11 juin 2021 à 19h11, mis à jour le 11 juin 2021 à 19h25 Faire fleurir des stations de recharge pour des véhicules électriques avec pour seule énergie, celle du soleil. L'idée est écologique. Le projet économique. L'ambition régionale. "Sur les 140 bornes gratuites que l'on trouve aujourd'hui à La Réunion, on constate des dysfonctionnements pour 60% d'entre elles" explique David Amiel, l'un des porteurs du projet, déterminé à changer le contexte de l'utilisation des véhicules électriques à La Réunion. Thierry Garcia et David Amiel, les porteurs du projet de stations de recharge de véhicules électriques à partir de l'énergie solaire. Il a fallu un an et demi de travail pour transformer l'idée et bâtir la première d'une longue série de bornes entièrement écologiques. Spécialisés dans l'ingénierie phootovoltaïque, David Amiel et Thierry Garcia ont décidé d'alimenter les unités de recharge uniquement à l'énergie solaire. Après deux constats : la gratuité des bornes ne permet pas leur entretien d'une part, l'électricité distribuée dans les espaces de recharge "classiques" provient du réseau d'EDF et dépend donc de l'électricité thermique à base de charbon. "Nous souhaitons une transition écologique intégrale" précise encore David Amiel, en expliquant "qu'avec un tarif de 4 euros pour une équivalence de 100 kilomètres parcourus en voiture, le prix est inférieur au coût des véhicules thermiques". Le reportage de Laurent Pirotte Première borne solaire inaugurée dans le sud VS Dès le mois de septembre, huit nouvelles stations devraient voir le jour. Un développement qui s'accentuera avec le temps. En deux ans les porteurs de projets ambitionnent de couvrir toutes les villes de La Réunion avec une centaine de stations et pas moins de 400 bornes de recharge.
Usbek & Rica – « Jamais une période n’a autant validé, sous le nouveau prisme écologique, les vieilles valeurs de gauche »
Au cœur des nouveaux clivages gauche/droite, la lutte contre le réchauffement climatique structure désormais antagonismes sociaux, économiques et géopolitiques, sans pour autant qu’émerge une force écologique majoritaire au sein de la gauche française, déplore Mahaut Chaudouët, conseillère politique et féministe. Mahaut Chaudouët - 14 juin 2021 En entrant définitivement dans le champ politique, la question écologique paraît bien partie pour structurer les antagonismes politiques à long terme. Cependant, émerge un paradoxe inédit de cette nouvelle organisation du débat des idées, à l’échelle nationale, européenne ou internationale : alors que les opposants au tournant écologique radical affûtent leur argumentaire, les tenants de l’écologie politique sont incapables d’en faire un instrument véritable de conquête du pouvoir. Revenons au 29 avril dernier. Dans un tweet, Valérie Pécresse, Présidente LR de la région Ile-de-France et candidate au renouveau de son mandat, proclame : « Je refuse que la région tombe aux mains d’une alliance gauche/extrême-gauche, avec des sympathies indigénistes, islamo-gauchistes, décroissantes ». En dénonçant ce triptyque comme un ennemi commun de son camp politique, Valérie Pécresse confirme l’existence de deux phénomène politiques nouveaux. Comme l’éducation, la santé ou la sécurité, l’écologie est devenue un volet programmatique à part entière Partager sur Twitter Partager sur Facebook D’abord, elle entérine l’inscription définitive de la question écologique en politique. Comme l’éducation, la santé ou la sécurité, l’écologie est devenue un volet programmatique à part entière. C’est ainsi que Valérie Pécresse elle-même se dissocie de l’écologie de gauche, supposée « décroissantiste », et se place à l’inverse comme championne de « l’écologie non-punitive ». Ensuite, elle insère la proposition écologique de son adversaire dans un univers sémantique au positionnement idéologique très identifié (« indigénisme », « islamo-gauchisme »), comme si l’écologie « de gauche » formait un pack avec le reste. Sans que son adversaire y parvienne lui-même, Valérie Pécresse met ainsi l’ensemble de la gauche dans un même panier, et ce, à partir d’une intuition plutôt bonne : elle sous-entend l’existence d’un bloc de gauche qui intègrerait à la fois les défenseurs d’une rupture avec un modèle de domination de certains hommes sur les autres, et les défenseurs d’une rupture avec un modèle de domination des hommes sur la nature. Et de discréditer le tout en définissant ce bloc à partir de ses supposées manifestations les plus polémiques. Ainsi, l’enjeu écologique réactive ici les clivages politiques droite-gauche.
Eoliennes : les nouvelles raisons de la colère
C'était joué d'avance. L'imminence des échéances électorales locales, celles des régionales et des départementales, ce dimanche et le 27 juin prochain, a ravivé un de ces inextricables débats dont la France a le secret. La question du développement de l'énergie éolienne, à l'instar de celle du bien-fondé d'interdire le port du voile dans certains lieux ou de limiter la vitesse à 80 km/h sur les routes, fait partie de ces controverses qui ont le don de ne jamais vraiment s'éteindre et de traîner en longueur, traversant les gouvernements successifs. Qu'on en juge. Les premiers blocages remontent au milieu des années 1990, période marquée par le lancement d'Eole 2005. Un programme dont la modestie, avec ses 361 mégawatts de puissance installée répartie sur 55 sites, saute aux yeux comparés aux 38 à 40 gigawatts fixés à l'horizon 2028 par la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE). Il n'en avait pas moins fini, en grande partie, aux oubliettes à cause, notamment, des quelques vents de contestation locale qui s'étaient levés ici et là. Souvent pour des raisons paysagères, mais aussi, on l'a oublié, pour des motifs environnementaux (protection des zones humides, de l'avifaune, etc.) que des associations écologistes ne s'étaient pas privées de défendre. Un coût élevé Près de trente ans plus tard, ces considérations ont toujours cours chez bien des opposants. Pour autant, elles n'ont jamais été les seules. Leurs critiques portent aussi depuis longtemps, et de plus en plus, sur les impacts de l'éolien d'un point de vue strictement économique. La plus « classique » vise ses conséquences réputées délétères sur les activités touristiques, essentielles à certains territoires comme la vallée de la Loire, dont la fréquentation du patrimoine historique aurait gravement à pâtir de la présence de mâts si d'aventure il s'en implantait. Ce plaidoyer, récemment repris par l'animateur de radio et de télévision Stéphane Bern dans les colonnes « Figaro », s'est enrichi au fil du temps et de l'évolution des règles du jeu dans le secteur énergétique. Les détracteurs de l'éolien se privent de moins en moins de dénoncer son coût élevé, qu'ils imputent à l'obligation faite à EDF de racheter ses kilowatts heure à un prix environ deux fois supérieur à ce qu'il est sur le marché mondial. Et de dénoncer le hold-up exercé aux dépens des ménages, usagers et contribuables, à laquelle s'apparente, selon eux, cette situation. Eoliennes en France : « calamité écologique » ou solution d'avenir ? Certains avancent que cette contrainte imposée à l'opérateur historique sous le gouvernement de Lionel Jospin, pour faire émerger une nouvelle filière industrielle dans les énergies renouvelables, n'est pas étrangère à ses difficultés. Pourquoi s'acharner à imiter l'Allemagne quand la France, contrairement à elle et grâce au nucléaire, produit déjà une électricité presque totalement décarbonée et non intermittente, s'insurgent-ils. Opposition des élus A cette critique s'en ajoute une autre. L'obligation de rachat de l'énergie tirée du vent est accusée de faire surtout les beaux jours des investisseurs, notamment des fonds de pension, et des industriels étrangers, allemands en tête, qui trouvent en France un important relais de croissance. Car outre-Rhin le marché est saturé. Tandis que dans l'Hexagone, où le dernier espoir de voir une véritable filière nationale s'imposer réside désormais dans l'éolien off-shore, il resterait encore près de 7.000 mâts à planter, soit un millier de plus que le parc existant. Enfin, à entendre les opposants, l'éolien, qui puise son énergie au coeur des territoires, leur profiterait bien peu en termes d'emplois. Et il laisserait des traces, celles des friches à la réhabilitation lourde et coûteuse, qu'ils doutent fort de voir les opérateurs assumer. On le voit, l'éventail des griefs imputés à l'éolien, quelle qu'en soit la pertinence, s'est considérablement élargi au fil de la montée des ambitions de la France dans ce secteur. Un tir nourri auquel les politiques de premier plan se joignent aujourd'hui plus franchement, alors qu'il y a quelques années, hormis quelques grandes personnalités dont Valéry Giscard d'Estaing, la circonspection était plutôt de mise chez eux. Les ténors de la droite, ceux du Rassemblement national (RN) et du parti Les Républicains (LR), s'affichent sans ambiguïté dans le camp des opposants. Marine Le Pen, candidate RN à la présidentielle, qui ne cesse de promettre un référendum sur l'éolien, muscle de plus en plus ses déclarations sur le sujet. Plusieurs candidats LR aux régionales ont inscrit dans leur programme un moratoire sur les nouveaux projets envisagés dans leur région. Xavier Bertrand, qui brigue sa propre succession à la tête des Hauts-de-France, est hostile à toute nouvelle implantation. Le vent n'a pas tourné contre l'éolien. Mais il pourrait se mettre à souffler moins fort. Les scrutins à venir diront avec quelle ampleur.