HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Les chips Pringles, érigées en objets de collection numériques grâce aux NFT

By |March 29th, 2021|Categories: Scoop.it|

Pringles, la marque de chips du groupe Kellogs, innove régulièrement avec de nouveaux arômes comme récemment avec un goût de burger inédit. La marque vient de lancer une nouvelle mouture de ses chips mais celle-ci est non comestible car elle est totalement virtuelle. Une édition numérique limitée à 50 exemplaires Baptisée « CryptoCrisp », elle a été fabriquée en édition limitée à 50 exemplaires. Il s’agit d’une animation web. On peut l’acquérir aux enchères sur la plateforme rarible sous la forme d’un fichier animé contre de la cryptomonnaie, en l’occurrence du Weth, une monnaie basée sur la blockchain Ethereum. Le Cryptocrisp de Pringles est ce que l’on appelle un NFT, un Non Fungible Token, c’est-à-dire un bien numérique unique et non remplaçable, protégé par un titre de propriété et enregistré dans la blochchain. Le fichier numérique devient dès lors unique. Et même si l’apparence du fichier est dupliquée, une seule personne pourra revendiquer en posséder l’original.

Le groupe Casino lance une monnaie digitale, le Lugh

By |March 29th, 2021|Categories: Scoop.it|

Le groupe Casino lance une monnaie digitale baptisée Lugh. Cette monnaie aura la même valeur que l’euro, 1 Lugh vaut 1 €. L’objectif de Casino est de préparer le futur du paiement et de la carte de fidélité pour ses clients et de riposter à l’initiative de Facebook qui développe sa propre monnaie digitale. Dans ce projet, Casino passe par sa filiale RelevanC spécialisée dans la donnée, la publicité et le marketing. RelevanC est dirigé par Cyril Bourgeois qui devient Président de Lugh. Lugh est créée comme une société au capital de 10 000 €. Casino s’appuie dans l’aventure sur le savoir faire de la banque Société Générale, de Sceme et du cabinet d’audit PwC. Les échanges de cette monnaie dans l’univers digital se feront via une blockchain de technologie Tezos. La somme émise au lancement est de 500 000 € déposés sur le compte géré chez Société Générale. Réaction à la monnaie digitale de Facebook Avec sa monnaie numérique Lugh, Casino réagit à l’initiative Diem, le nouveau nom depuis décembre dernier de la monnaie virtuelle Libra de Facebook. Pour Casino, il n’est pas question que les Gafa dictent leur loi dans le paiement. Casino évoque comme objectif du projet Lugh la création d’un consortium d’acteurs tournés vers les consommateurs en « B to C » afin de réussir à créer un consensus autour d’un moyen unique de paiement et de fidélité grâce à une technologie partagée, sécurisée et transparente entre des entreprises indépendantes.

Carrefour étend le nombre de magasins capables de traiter les commandes e-commerce

By |March 29th, 2021|Categories: Scoop.it|

Face aux évolutions des modes de consommation de ses clients, Carrefour annonce qu’il aura 2000 points de vente adaptés au e-commerce en France d’ici la fin 2021. Ces magasins proposeront soit du drive accessible en voiture, ou du drive piéton, de la livraison à domicile le lendemain, de la livraison express en une heure, etc. Le distributeur cible les villes de taille moyenne qu’il ne desservait pas jusqu’ici avec l’ensemble de son offre. Un service de livraison à J+1 dans 330 villes Carrefour indique que chaque magasin mettra en place le service le plus adapté à sa zone de chalandise. Ainsi, un service de livraison à J+1 sera proposé dans les magasins Carrefour de 330 villes, et la livraison express dans ceux de 200 villes d’ici la fin de l’année. « La consommation e-commerce est désormais plus diverse, avec des clients à la recherche d’une gamme de services élargie » considère Élodie Perthuisot, directrice e-commerce et transformation digitale de Carrefour. La dirigeante souligne que l’année 2020 a profondément changé les habitudes des consommateurs, en particulier en matière d’e-commerce. « Le drive a longtemps été prédominant, particulièrement pour les familles avec enfants » reconnaît-elle. Désormais, elle souhaite que Carrefour dispose du premier réseau d’e-commerce de France. « Nous profitons de la complémentarité de nos formats et de la force de notre de réseau de magasins de proximité » termine-t-elle. 17 nouveaux magasins livreront à domicile d’ici fin mars D’ici la fin mars, 17 nouveaux magasins assureront la livraison à domicile, ce qui permettra à l’enseigne de pouvoir desservir 69 nouvelles communes. A titre d’exemple, dès cette semaine, le magasin d’Epernay va ouvrir son service de livraison à domicile, « Carrefour livré chez vous », s’inscrivant ainsi dans la stratégie d’expansion territoriale de l’enseigne. Suivront Venettes, St Ma

Tourisme durable : le train à hydrogène français enfin sur les rails

By |March 29th, 2021|Categories: Scoop.it|

Lancé en Allemagne en 2018, le train à hydrogène doit enfin démarrer en France avec la signature d’un contrat pour 12 à 14 rames destinées à quatre régions pionnières, les premiers essais étant prévus en 2023. Ces trains rouleront sur des voies secondaires non électrifiées, où règnent aujourd’hui les motrices diesel, comme entre Lyon et Clermont-Ferrand. Les moteurs à hydrogène présentent un avantage évident pour la transition climatique : ils n’émettent aucun gaz à effet de serre, seulement de la vapeur d’eau et de l’eau condensée. Et le temps presse, si la SNCF veut tenir sa promesse de se débarrasser du matériel diesel d’ici 2035.           Une sorte de précommande a été symboliquement passée le 5 mars par la région Bourgogne-Franche-Comté. Celle-ci veut dans un premier temps faire rouler des trains à hydrogène sur 19 kilomètres entre Auxerre et Laroche-Migennes, dans l’Yonne. L’Auvergne-Rhône-Alpes, le Grand Est et l’Occitanie devraient également passer commande dans quelques jours. Les quatre régions vont profiter d’un contrat-cadre existant pour acheter des rames auprès d’Alstom, via la SNCF. Trois chacune, et deux supplémentaires en option pour le Grand-Est. Des trains « zéro émission » Outre à Auxerre et entre Lyon et Clermont-Ferrand, on devrait ainsi voir circuler des TER à hydrogène en 2024 ou 2025 du côté de Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne). A un peu plus long terme, les Pays de la Loire en veulent pour la transversale Caen-Le-Mans-Tours. Garantis « à zéro émission », ces trains mélangent de l’hydrogène embarqué à bord et de l’oxygène présent dans l’air ambiant, grâce à une pile à combustible installée dans la toiture qui produit l’électricité nécessaire à la traction de la rame. Des batteries permettent en outre de stocker l’énergie récupérée pendant le freinage, qui est réutilisée dans les phases d’accélération. Une autonomie de 400 à 600 kilomètres Alstom a fait circuler des prototypes en Allemagne entre 2018 et 2020, puis l’an dernier aux Pays-Bas et en Autriche. Le groupe français a reçu des commandes fermes pour 41 exemplaires en Allemagne, qui doivent entrer en service commercial à partir de 2022. Le groupe a aussi vendu six rames à une compagnie italienne, en adaptant un modèle produit dans le pays. Sur le même sujet Confinement partiel : la SNCF réduit la voilure Mar 26, 2021 Aéroports : le préfet de Paris autorisé à placer les cas… Mar 25, 2021 Linus Bauer : « En 2024, l’aérien croîtra plus fort… Mar 24, 2021 La chaîne de traction – fabriquée à Tarbes – doit être la même pour les trains français, avec une autonomie de l’ordre de 400 à 600 km. Mais là où les modèles allemands sont monomodes – propulsés uniquement par leurs piles à hydrogène et leurs batteries -, les français seront bimodes, capables également de rouler sous caténaires en traction électrique. Cette option n’a pas totalement convaincu la région Centre-Val-de-Loire, qui veut tester le train allemand à la rentrée entre Tours et Loches (Indre-et-Loire). La SNCF, longtemps réticente, a fini par se convertir à l’hydrogène, désormais considéré comme une bonne option pour remplacer le diesel. Mais les différentes parties prenantes ont mis du temps à s’accorder sur le cahier des charges et surtout sur le financement. Les premières rames vont en effet revenir à 17,3 millions d’euros aux régions – qui financent les trains -, soit un tiers plus cher qu’un train classique. 1 100 TER marchent actuellement au diesel Finalement, l’État signe un chèque de 47 millions, « ce qui couvre tous les surcoûts » selon une source proche du dossier. Alstom et la SNCF ayant aussi mis 16 millions au pot. Au-delà des prototypes, le marché semble prometteur, puisque près de 1 100 TER utilisent actuellement du diesel. Mais il reste à voir si l’on peut utiliser de l’hydrogène gris (fabriqué avec des processus utilisant des énergies fossiles, donc polluants) avant de passer à l’hydrogène vert (issu d’énergies renouvelables – par électrolyse de l’eau – vraiment propre mais nettement plus cher), pour lequel la France n’est pas prête. Le projet pilote d’Auxerre, par exemple, comprend la construction d’une station de production d’hydrogène vert utilisant l’énergie des barrages du Morvan, pour 8,5 millions d’euros. Cette station doit aussi alimenter des bus. Autre difficulté potentielle : le modèle qui doit être adapté à l’hydrogène – appelé Coradia polyvalent par Alstom et Regiolis par la SNCF – est fabriqué par le site alsacien de Reichshoffen. Or, le constructeur français s’est engagé à céder l’usine et le modèle de train à un concurrent pour obtenir le feu vert de Bruxelles à son rachat de Bombardier Transport. D’où la nécessaire mise en place d’un mécanisme associant le futur repreneur.

Pourquoi la publicité en ligne ne sera plus jamais la même en France

By |March 29th, 2021|Categories: Scoop.it|

Le 1er avril prochain sera une date clé dans la publicité en ligne. Pas parce que la toile révélera ses meilleurs calembours, mais parce qu’à compter de cette date, tous les sites internet devront permettre aux internautes de refuser tous les cookies publicitaires. Il ne sera plus possible de n’afficher qu’un « tout accepter » sur les écrans de recueil de consentement utilisateur. Pour rappel, les cookies sont des traceurs stockés sur le serveur des internautes (que ce soit sur un ordinateur, un smartphone, une tablette ou un objet connecté) qui permettent de suivre leur comportement et de diffuser des publicités personnalisées. Autre mesure prévue par la CNIL : les sites devront donner une information complète sur tous les cookies utilisés, sur les objectifs du traçage, l’identité du responsable et sur l’ensemble de ses droits. Même si la directive européenne dite e-privacy de 2002 et la loi informatique et libertés du 6 janvier 1978 l’imposaient, peu de sociétés respectaient ces mesures. Or il s’agit d’une atteinte à la vie privée. En décembre 2020, la CNIL a d’ailleurs condamné Google et Amazon à une amende de 135 millions d’euros pour leur usage illégal des « cookies ».

Vestiaire Collective : le luxe d’occasion est la nouvelle mode à…

By |March 29th, 2021|Categories: Scoop.it|

Vestiaire Collective  a pris son envol au début du mois de mars en devenant la dernière licorne française en date. Fondé en 2009, le site qui propose en ligne plus de 3 millions d'articles de luxe d’occasion vient de finaliser une levée de fonds de 178 millions d’euros auprès du groupe Kering et de la société d’investissement américaine Tiger Global Management.   Il ne faut plus dire « faire du neuf avec du vieux » mais plutôt « faire de l'argent avec de la seconde main ». Le groupe Kering et  la société d’investissement américaine Tiger Global ne sont pas restés insensibles à cet argument de poids. Et viennent ainsi  rejoignent la liste d’actionnaires historiques de cette jeune pousse qui comprend notamment Bpifrance, Condé Nast, Eurazeo et plusieurs fonds dont Fidelity International, Korelya Capital, Luxury Tech Fund et Vitruvian Partners. Réunir un tel parterre de financiers n’est pas le fruit du hasard. Vestiaire Collective coche en effet toutes les cases nécessaires pour bâtir un business florissant de nos jours.     Une reprise rapide et brutale   Le marché du luxe a été frappé de plein fouet par la pandémie mais son recul ne sera que de courte durée. Le cabinet Bain & Company estime ainsi que les ventes mondiales de biens de luxe ont diminué l’an dernier de 23% à taux de change constant, passant de 281 à 217 milliards d’euros. Cette année devrait être marquée par une nette reprise comprise entre 10% et 19% qui devrait se poursuivre à moyen terme. En 2025, le chiffre d’affaires total du secteur pourrait se situer dans une fourchette comprise entre 320 et 330 milliards d’euros. La Chine devrait devenir au milieu de la décennie actuelle le premier marché planétaire du luxe. Et pour cause : les ventes de biens de luxe ont explosé de 48% l’année dernière en république populaire pour atteindre le montant impressionnant de 43 milliards d’euros.   « Une tendance réelle et profonde »   L’autre atout de Vestiaire Collective, qui compte 11 millions d'utilisateurs, est de surfer sur la vague qui ne cesse de s'amplifier de la protection de l’environnement et de la lutte contre le gaspillage. François-Henri Pinault ne s’en est d’ailleurs pas caché lorsqu’il a justifié sa décision d’investir dans cette plateforme qui semble pourtant être une concurrente directe de ses marques de luxe comme Gucci, Saint Laurent, Balenciaga et Botega Veneta. « Le luxe de seconde main est désormais une tendance réelle et profonde, en particulier parmi les jeunes consommateurs, reconnaît le PDG de Kering. Plutôt que de l’ignorer, nous voulons au contraire saisir cette opportunité pour continuer à améliorer les services proposés à nos clients et orienter l’avenir de notre secteur vers des pratiques plus innovantes et plus durables. Cela s’inscrit de manière naturelle dans notre culture entrepreneuriale, notre stratégie pionnière en matière de développement durable et notre vision moderne du Luxe ». La griffe Alexander McQueen qu’il possède fait figure de pionnière dans ce domaine.

Jean-François Rial nommé président l’Office du tourisme de Paris

By |March 25th, 2021|Categories: Scoop.it|

Dans une interview exclusive, Jean-François Rial explique à L’Echo touristique ses ambitions pour Paris, alors qu’il prend la présidence de l’Office du tourisme et des congrès de la ville Lumière. La vision du PDG du groupe Voyageurs du Monde repose sur quatre piliers : une meilleure répartition des flux, l’écologie, la concertation et surtout « mettre du beau partout ». Au cours de sa séance du 24 mars 2021, le conseil d’administration de l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris (OTCP) a élu Jean-François Rial président de l’association. Et ce, sur proposition de la maire de Paris Anne Hidalgo, et de Frédéric Hocquard, adjoint au maire en charge du tourisme et de la vie nocturne. Le PDG de Voyageurs du Monde succède ainsi à Pierre Schapira. Il nous a accordé sa toute première interview dans ses nouvelles fonctions, animé par de nouvelles ambitions : mettre de l’écologie et du beau partout à Paris, et travailler avec toute l’Ile-de-France. L’Echo touristique : Cette nomination est une surprise… Vous êtes déjà PDG de Voyageurs du Monde, vice-président du Seto, et impliqué dans la ferme écologique de votre fils. Pourquoi accepter, en plus, le poste de président de l’OTCP ? Jean-François Rial : Mon activité au sein de Voyageurs du Monde m’occupe à plus de 150%. Celle du Seto va diminuer avec la fin progressive de la crise. La présidence du Conseil d’administration de l’OTCP reste un poste non-exécutif, que j’accepte avec une grande fierté. La directrice générale Corinne Menegaux est très compétente, elle dirigera l’Office du tourisme au quotidien, dans toutes ses dimensions. Je vais essayer d’orienter les équipes de l’OT dans les directions qui me tiennent à cœur. Je dis bien essayer, puisque j’ignore si je vais réussir dans ce monde institutionnel nouveau pour moi. Mais je ne pourrai rien faire seul. Paris étant le phare du tourisme français, il me faut la confiance et l’appui de la Ville, du département, de l’Etat, des régions… Dans le cadre de cette coordination, nous avons proposé à, Luc Carvounas de devenir vice-président de l’OT. Cela m’intéresse, parce que je vais tenter d’étendre mes convictions profondes du voyage – développées chez Voyageurs Monde – au monde institutionnel. Sans certitude de succès. Chez Voyageurs du Monde, j’ai tous les leviers. Là, je ne les aurai pas tous, et ne serai pas dans l’opérationnel. Comment va s’articuler votre mandat avec Corinne Menegaux ? Jean-François Rial : Un président propose, fixe les orientations stratégiques et communique. Un directeur général réalise les choses. Avant d’accepter le poste, j’ai partagé avec Corinne ce que je comptais faire, elle est en phase avec mes objectifs. L’harmonie devra être totale pour être efficaces. Je succède à Pierre Schapira… qui m’a d’ailleurs marié à la mairie du 2e arrondissement en 2007 (rires). Cet élu de la Ville a effectué plusieurs mandats, il apprécie qu’un professionnel lui succède, et la passation se fait en harmonie. D’ailleurs, il restera dans le bureau. Je vais avoir besoin de lui, de son expérience. Quelles sont ces « directions » qui correspondent à vos « convictions profondes » ? Jean-François Rial : Nous avions déjà rédigé avec Jean-François Martins, qui était alors adjoint au tourisme de la maire de Paris, le rapport « Pour un tourisme à impact positif » sur Terra Nova (en 2019, NDLR). J’avais beaucoup apprécié ce travail conjoint avec le brillant intellectuel qu’est Jean-François Martins. Aujourd’hui, il y a quatre directions vers lesquelles je souhaite aller. Le premier objectif, c’est de répartir le mieux possible les flux de voyageurs à Paris, sur des sites différents. A la fois intra-muros mais aussi sur toute l’Ile-de-France. C’est pourquoi je souhaite travailler avec les élus de toute la région. Il faut avoir moins de touristes à la tour Eiffel, la butte Montmartre ou au Louvre, et en attirer davantage dans les 19e et 13e arrondissements par exemple, et sur des sites franciliens. Il faut continuer à augmenter les flux mais empêcher le surtourisme.

John Lewis shutters eight more stores as it pushes ahead with local format

By |March 24th, 2021|Categories: Scoop.it|

John Lewis has confirmed it will not reopen eight stores once restrictions lift on essential retail on 12 April, as the department store chain adjusts to the biggest change to the high street “for a generation”. The retailer says it has chosen the eight stores for closure as they exist in locations that cannot sustain a large store and don’t “have enough customers” and that were already challenged prior to the pandemic. The closures, which will see 1,465 jobs at risk, include four department stores in Aberdeen, Peterborough, Sheffield and York, as well as four ‘At Home’ shops in Ashford, Basingstoke, Chester and Tunbridge Wells. The “rebalancing” of the John Lewis store estate means that now just 34 stores will reopen once restrictions lift next month. “Today’s announcement is incredibly sad news for our affected partners, for our customers and for the communities we’ve served over many years,” says chairman of the John Lewis Partnership, Dame Sharon White. “The high street is going through its biggest change for a generation and we are changing with it. Customers will still be able to get the trusted service that we are known for – however and wherever they want to shop.” Speaking at its full-year results earlier this month, the retailer explained it wanted to reshape its business after notching up a £517m pre-tax loss in 2020. John Lewis is hoping to tap into the shift to remote working and the promise of localism with the rollout of smaller, service-orientated local outlets.

Automobile : les constructeurs se résignent à la fin accélérée des moteurs thermiques

By |March 23rd, 2021|Categories: Scoop.it|

Le basculement est spectaculaire. Longtemps réticents à adopter la voiture électrique, les constructeurs automobiles ne jurent désormais plus que par la batterie - et semblent avoir résolument décidé d'y croire. Plusieurs d'entre eux voient même le pur lithium ion représenter la majorité, sinon la totalité de leurs ventes à plus ou moins brève échéance. Le premier grand généraliste à dégainer fin janvier a été General Motors qui ne proposera plus que des véhicules 100 % électriques (VE) à compter de 2035. Jusqu'alors, seul le beaucoup plus petit Volvo avait osé un tel calendrier, qu'il vient même de ramener à 2030 . Mi-février, Jaguar Land Rover a annoncé la conversion totale de la marque au félin dès 2025, et une proportion de 60 % de VE dans les ventes de Land Rover en 2030. Ford ne proposera plus que des voitures 100 % électriques en Europe dès 2030 . BMW a de même annoncé la fin des moteurs thermiques pour sa marque Mini en 2030, tout en doublant les prévisions de ventes de voitures à batterie du groupe à cette échéance. Conversion radicale Mais c'est surtout le grand virage de Volkswagen, annoncé la semaine dernière, qui a frappé les esprits. Le géant allemand, qui représente à lui seul un tiers du marché européen avec ses 12 marques (VW, Porsche, Audi, Seat, Skoda, etc.) estime désormais que les VE représenteront 60 % de ses ventes en Europe à la fin de la décennie, et 50 % au niveau mondial. Soit, deux fois plus qu'auparavant. Une conversion pour le moins radicale.

Load More Posts