Sports équestres : rencontre avec Usman Khan, le cavalier pakistanais au destin tragique, en lice pour les Jeux olympiques de Paris 2024
Le premier cheval pakistanais en lice pour les JO de Tokyo en 2021 décède avant la compétition, et son successeur connaît également le même sort. Rencontre avec son cavalier. Par Nathalie Lamoureux Publié le 12/05/2024 à 12h00 Le concours complet est un triathlon équestre où le cavalier et sa monture enchaînent successivement trois épreuves : dressage, cross-country et obstacle. © The New York Times-REDUX-REA / JED JACOBSOHN/NYT-REDUX-REA Temps de lecture : 3 min Ajouter à mes favoris Google News Commenter Partager Usman Khan se prépare aux JO de Tokyo en 2021. Dans le monde du sport équestre, l'histoire d'Usman Khan, cavalier pakistanais, interpelle. Son premier cheval en lice pour se qualifier pour les Jeux olympiques de Tokyo en 2021 décède tragiquement en septembre 2020. « Quand je suis allé nourrir le cheval dans mes écuries à Melbourne, où je réside, je l'ai trouvé allongé par terre. Du sang coulait de ses naseaux. Je me suis approché, il semblait somnolent. Il était mort. L'autopsie a révélé qu'il a succombé à une crise cardiaque. » LE POINT DU SOIR Tous les soirs à partir de 18h Recevez l’information analysée et décryptée par la rédaction du Point. En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité. Une crise cardiaque peut se produire à n'importe quel moment, pendant les courses, lorsque les chevaux subissent une pression extrême au niveau du cœur, ou lorsqu'ils se reposent. « Mon vétérinaire m'a dit que si j'avais pris l'avion pour Tokyo, il aurait pu mourir dans l'avion aussi, et que j'avais eu de la chance de ne pas être sur lui au galop. Cela aurait été tragique pour nous deux. » Le cheval s'appelait Azad Cachemire, du nom d'une région montagneuse et boisée du Pakistan, un point chaud cerné de zones de tensions où s'est joué, voici un bon siècle et demi, le grand jeu entre Britanniques et Russes. Un nom qui lui a valu quelques pressions indiennes pour en changer. À lire aussi Comment améliorer l'harmonie avec son cheval ? Le rêve olympique brisé d'Usman Khan Grâce à ses économies accumulées en tant que chef de projet informatique en Australie, au sein de la société qu'il a fondée, et avec l'aide de son père, cavalier d'obstacle et colonel de l'armée fortuné, Usman trouve in extremis un autre cheval, auquel il donne le nom de Kasheer. Le 16 mai 2021, lors du Naracoorte Horse Trials, un événement prestigieux du concours complet équestre de qualification aux JO, l'épreuve de dressage positionne Usman et Kasheer à la troisième place. Le duo brille également lors du saut d'obstacles, ne commettant qu'une seule faute. Ainsi, le couple pakistanais se retrouve en deuxième position avant d'aborder le cross-country, marquant la meilleure performance jamais réalisée par le Pakistan après deux phases lors d'un tournoi de qualification, dans les 73 ans d'histoire du pays. Cependant, lors du cross-country, le couple chute à quelques mètres de la ligne d'arrivée après avoir franchi le dernier obstacle. Usman perd connaissance. « Quand j'ai repris conscience, j'ai demandé où était mon cheval. Il était mort sur le coup. J'étais dévasté. » Usman garde encore des séquelles de cet accident tragique. « J'ai passé beaucoup de temps en rééducation, donc ma mémoire n'est pas toujours bonne, je dis des choses dont je ne me souviens pas toujours. » Son rêve olympique s'éteint brutalement. Usman Khan, en costume de cavalier, lors d'une visite presse à l'ambassade du Pakistan en avril 2024. Un dernier espoir subsiste… On ne peut pas dire que ce cavalier ait la baraka avec ses chevaux. Pourtant, le quadra reste déterminé à décrocher une sélection pour les JO de Paris. Son nouveau compagnon équin, qu'il a acquis auprès de Pierre Defrance, son entraîneur et coach de deux médaillés d'or, basé à Orléans, s'appelle Eden Du Veret. Usman lui a donné un surnom : « Mirage ». Il affirme n'avoir aucune prétention à décrocher une médaille, mais seulement le fervent désir de représenter son pays. À lire aussi Un refuge pour les animaux de ferme maltraités Bien qu'il soit qualifié pour les JO de Paris, il n'a pas encore été officiellement sélectionné. Actuellement, il occupe la troisième position du groupe F (Afrique et Moyen-Orient) derrière le Maroc et l'Afrique du Sud. « Étant donné que le nombre de points est désormais arrêté, il faudrait qu'il se passe quelque chose du côté des deux duos marocains et sud-africains », explique Pierre Defrance, son coach. Une éventuelle défection du Maroc ou de l'Afrique du Sud, par exemple, pourrait changer la donne. Cependant, ses chances d'être sélectionné sont quasi nulles. Il ne peut compter que sur son grigri. « J'ai deux choses dans ma poche : le nom de mon Dieu écrit en caractères arabes et mes dernières volontés. » Espérons que, d'ici là, il n'aura pas d'autres mauvaises fortunes. Sinon, on pourrait presque croire à l'existence du mauvais œil.
Manifestations pro-palestiniennes : les étudiants ont raison !
Les étudiants ont également montré la bonne direction sur des questions nationales, comme la lutte contre la guerre en Algérie en France dans les années 1950, le combat pour les droits civiques aux Etats-Unis dans les années 1960, ou la liberté d'expression et la dénonciation de la corruption en Chine en 1989. Aujourd'hui, les étudiants nous poussent à nouveau à poser « quelques questions fondamentales ». Le gouvernement israélien devait-il tuer autant de civils palestiniens pour combattre le Hamas après le massacre du 7 octobre ? Les Américains n'avaient-ils aucun moyen de peser sur les décisions de Tel Aviv alors qu'ils lui fournissent informations, armes et milliards de dollars ? Joe Biden a-t-il été aveuglé par ses liens anciens avec Israël ? Comment arrêter la colonisation de la Cisjordanie qui se poursuit malgré les engagements répétés d'Israël ? Que peuvent, que doivent faire les Européens ? Quelle est la voie pour une solution à deux Etats ? Inacceptable antisémitisme Mais si les étudiants ont raison de poser la question de fond, celle de la légitimité de l'opération israélienne telle qu'elle est menée à Gaza, ils ne peuvent pas tout justifier au nom de la solidarité avec les Palestiniens. Il est normal de débattre de la légitimité d'une occupation d'université. Il faut se résoudre à ce que certains discutent des mots même si c'est douloureux - « terrorisme » pour le massacre du 7 octobre, « génocide » pour l'offensive de Tsahal à Gaza. LIRE AUSSI : CHRONIQUE - Antisémitisme : le retour des années 1930 Il est en revanche inacceptable de laisser refleurir l'antisémitisme, comme on l'a apparemment vu à Sciences Po ou à Columbia . Comme tout racisme, il constitue une négation radicale de la notion de justice et il est contraire au premier article de la Déclaration des droits de l'homme. L'antisémitisme a en outre deux spécificités qui rendent la vigilance encore plus nécessaire. Il a des racines très anciennes (les villes allemandes où il y a eu le plus de pogroms pendant l'épidémie de peste noire au XIVe siècle furent aussi celles où il y a eu le plus de violences contre les Juifs dans les années 1920 puis de votes pour les nazis). Et il a conduit à l'un des plus effroyables moments de l'Histoire. Pro-palestinien, oui si on veut. Anti-Netanyahou, pourquoi pas ou évidemment. Anti-juif, non et non. Jean-Marc Vittori
Anthropic lance son concurrent de ChatGPT en Europe
Claude a beau avoir un nom français, il n'était pas disponible pour le grand public dans l'Hexagone jusqu'ici. C'est désormais chose faite pour ce concurrent de ChatGPT. Après un lancement en juillet aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, suivi d'un déploiement dans plusieurs pays d'Amérique latine et d'Afrique, l'assistant générateur de textes d'Anthropic est disponible gratuitement dans l'Union européenne, en français, en allemand, en espagnol, en italien, en néerlandais et en russe. Ses réponses ont récolté des scores supérieurs à 80 % dans ces langues au MMLU, un test évaluant les capacités des modèles dans différents dialectes. Depuis le début de l'année, les développeurs européens pouvaient déjà intégrer les modèles d'Anthropic dans leurs applications, mais les internautes lambda n'y avaient pas accès. L'annonce fait suite au lancement d'une application sur iPhone au début du mois, une offre qui vise à mieux concurrencer OpenAI. L'entreprise dirigée par Sam Altman a pris une longueur d'avance en dévoilant ChatGPT en novembre 2022, séduisant aujourd'hui plus de 100 millions d'utilisateurs hebdomadaires. Saturant l'espace médiatique, la société californienne a de nouveau coupé l'herbe sous le pied d'Anthropic lundi en annonçant une version de son assistant dialoguant à l'oral , capable de traduire en direct dans plusieurs langues, d'aider à résoudre des problèmes de maths… Scores supérieurs à GPT-4 Face à ce rouleau compresseur, Anthropic souligne qu'Opus, la déclinaison la plus intelligente de sa troisième génération de modèle sorti en mars, est la plus performante du marché . Cette version payante a obtenu des scores supérieurs à GPT-4 sur plusieurs évaluations, comme la génération de code informatique, la résolution de problèmes mathématiques et le raisonnement sur des QCM scientifiques de niveau master. La start-up de San Francisco accélère sa commercialisation après une levée de fonds de 7,3 milliards de dollars l'année dernière, dont 4 milliards auprès d'Amazon et 2 milliards auprès de Google . De quoi faire grimper sa valorisation à 18 milliards de dollars, faisant d'elle la deuxième start-up d'intelligence artificielle la mieux valorisée au monde, derrière OpenAI, dont la valorisation est plus de quatre fois supérieure. Sept anciens d'OpenAI L'entreprise a été fondée en 2021 par sept anciens salariés d'OpenAI, dont Dario Amodei, un physicien qui a piloté le développement de GPT-2 et 3, et sa soeur cadette, Daniela Amodei, qui s'est occupé de la sécurité chez la fintech Stripe puis chez OpenAI. Persuadés que les risques posés par les systèmes d'IA sont importants, ils militent pour créer une « IA plus sûre et contrôlable ». La société met en avant sa méthode d'entraînement des modèles, qui suivent des principes établis dans une Constitution, ainsi que ses efforts de recherche pour comprendre le fonctionnement interne des réseaux de neurones.
Étude Brandwatch dévoile les priorités des marketeurs en 2024
Des consommateurs de plus en plus critiques, des marchés en pleine révolution, des datas à ne plus savoir qu’en faire, une IA capable de faire à leur place un nombre accru de tâches… La vie des marketeurs ne ressemble pas franchement à un long fleuve tranquille. Pour tenter de comprendre les compétences et les outils qui pourraient les aider à se démarquer Brandwatch a interrogé plus de 300 experts en marketing. De pire en pire Le premier constat que dressent ces spécialistes est la détérioration constante de l’environnement dans lequel ils travaillent. La concurrence accrue entre les marques et la multiplication des plateformes pour diffuser les messages provoquent un phénomène de saturation et engendrent un effet négatif sur la qualité des contenus proposés. Plus de la moitié des sondés (56%) considère que ces deux phénomènes sont les plus gros problèmes auxquels ils doivent faire face aujourd’hui. Les limitations budgétaires sont un défi quotidien pour 51% des marketeurs interrogés. Ce chiffre a progressé de 2% en un an. Des freins qui évoluent Si en 2023, le manque de temps (57%), l’absence de données pertinentes (43 %) et les mauvaises priorités dictées en interne (36%) étaient considérées comme les principaux obstacles face à la compréhension des consommateurs, cette année, les plus grands freins mis en avant sont la mauvaise communication en interne (28%), juste devant l’évolution constante des comportements des clients (27%) et la fragmentation des données (24%). Et pour cause… « Beaucoup souhaitent mieux maîtriser et mieux comprendre les datas qu’ils recueillent, constate Mélanie Corroleur, la directrice du marketing terrain pour l’Europe du sud de Brandwatch. La multiplication des outils fait que les marketeurs sont aujourd’hui submergés par une quantité énorme de données et ils souhaiteraient disposer de moyens qui leur permettent d’aller à l’essentiel ». La moitié de son temps à faire du tri Plus de la moitié d’entre eux (51%) passent en moyenne entre un cinquième et la moitié de leur temps à nettoyer les données qu’ils reçoivent au lieu d’en extraire des insights. Il n’est donc pas étonnant que presque toutes les technologies recherchées concernent la capture et l’analyse de données ainsi que l’automatisation des contenus. Les outils les plus plébiscités sont ceux qui permettent d’étudier le marché et les consommateurs (34%), devant les outils d’analyse des données (32%) et de benchmarking des concurrents (32%). L’IA ne remplacera pas l’homme Les datas ne sont toutefois pas la seule priorité des marketeurs. Plus de la moitié des sondés (56%) jugent que les outils de gestion des réseaux sociaux ont été un de leurs investissements technologiques les plus critiques, juste devant les outils de création et de gestion du contenu (54%). La grande nouveauté de cette année est, sans aucun doute, l’arrivée de l’intelligence artificielle générative. « L’IA, tout le monde en a beaucoup parlé et toutes ces discussions ont pu créer un certain sentiment de lassitude, mais il ne fait aucun doute que cette nouvelle technologie est là pour durer et qu’il va falloir faire avec, nous résume Mélanie Corroleur. Les marketeurs sont excités par ce nouvel outil même s’ils ont bien conscience qu’ils doivent encore parvenir à l’apprivoiser. Une chose est certaine et je tiens à insister sur ce fait : l’IA ne va pas remplacer l’humain. Elle va juste l’aider à faire certaines choses plus rapidement et à détecter des signaux qui ne sont pas forcément visibles à l’œil nu. L’humain est et restera nécessaire pour apporter un contexte et une vision stratégique aux éléments qui seront repérés par l’intelligence artificielle. » Vous voilà rassurés ? Pas si sûr que ça…
JO de Paris 2024 : un message d’« alerte extrêmement grave » envoyé sur les smartphones des Parisiens
« Alerte extrêmement grave » : c'est l'intitulé du message envoyé sur les téléphones de nombreux Parisiens lundi à 20 heures par le ministère de l'Intérieur, qui assume avoir voulu « informer largement » de l'ouverture d'une plateforme en ligne pour accéder au périmètre olympique pendant les JO. L'alerte, envoyée par le dispositif FR-Alert qui sert à prévenir le grand public en cas d'urgence, s'accompagnait d'une forte sonnerie. « IMPORTANT : message du ministère de l'Intérieur relatif au périmètre de sécurité de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques du 18 au 26 juillet inclus », pouvait-on lire dans ce message incitant les « riverains, salariés, commerçants, clients d'hôtels ou de restaurants » à se connecter à la plateforme « pass-jeux » pour obtenir un QR code. Des usagers surpris « C'est une alerte envoyée dans les périmètres de sécurité et leurs abords pour informer largement de l'ouverture de la plateforme », a-t-on assumé au ministère de l'Intérieur. « Ce n'est pas un test. C'est une information », a poursuivi la Place Beauvau, ajoutant : « À événement exceptionnel dispositif exceptionnel ».
Apple dévoile une nouvelle gamme d’iPads et leurs accessoires
Apple veut de nouveau faire rêver ses utilisateurs avec ses tablettes. Le géant californien a publié des résultats mitigés la semaine dernière, avec un chiffre d'affaires qui recule encore, pour la cinquième fois en un an et demi. Pour se sortir de cette ornière, le groupe dirigé par Tim Cook vient de lancer une nouvelle gamme d'iPad, avec des accessoires assortis. Les tablettes d'Apple se déclinent en deux modèles : iPad Air et iPad Pro. Ces deux modèles seront désormais disponibles en deux tailles, avec un écran de 28 ou de 33 centimètres. Le premier sera doté d'une puce M2, conçue par Apple, tandis que le second contiendra une puce de dernière génération M4, qui n'est pas encore disponible sur Mac. Les deux modèles d'iPad Air coûteront respectivement 599 dollars pour le plus petit et 799 dollars pour le plus grand. Les iPad Pro, qui sont destinés à un public de professionnels (designers, vidéastes et artistes notamment) coûteront entre 999 dollars et 1.299 dollars. Avec ces nouvelles tablettes, Apple espère ressusciter cette gamme, qui a souffert ces derniers mois d'un manque de mise à jour. Première mention de l'IA Pour la première fois, les dirigeants d'Apple ont mentionné l'intelligence artificielle dans leur présentation. Avec ses puces dernières génération, l'iPad est un « engin incroyablement puissant pour l'IA » , affirme John Ternus, responsable du hardware chez Apple. Comme à son habitude, le groupe californien a dévoilé ces nouveaux produits lors d'une présentation léchée, alternant publicités et détails techniques.
There’s one true measure of marketing effectiveness: Marketing(t)
Bernard Arnault, the chairman and CEO of LVMH, gets it too. Boy, does he get it! I once watched an interview with him on French TV. Apple had just become the world’s most valuable brand and, just as his interview was about to close, the reporter asked for his thoughts on Apple given its newly won status. The French magnate was effusive in his praise for Steve Jobs and Apple but then paused. The faintest of smiles flickered across his face and Arnault hunched his shoulders and offered up one final observation. He was sure that clients in the far distant future would be drinking Dom Perignon and travelling with Louis Vuitton luggage. But he was less certain that would be the case for the iPhone. The t variable. Arnault was politely but forcefully making his point that LVMH was not just currently one of the biggest companies in the world with one of the best portfolios of brands. LVMH(t) was in an infinitely better place than almost any other organisation, because of the slow-moving nature of the categories it exists in and the almost eternal attraction of the brands it operates within those categories. Apple, for all its current glory, was less attractive if you looked at Apple(t). Occasionally, I am asked which brands impress me at the moment (it’s always at the moment). At the top of my list is Louis Vuitton. Not because it’s owned by Arnault. Not because I used to work for the brand. Not because it’s to my taste. And not because of a current campaign or successful show. I am impressed with Louis Vuitton(t). With the fact that every year for 20 years the brand has grown, and every year any subsequent growth gets harder. And yet every year Louis Vuitton grows again. Adding the t variable adds not just data points but a valuable perspective, which is as sorely missed as it is incredibly important. It’s not fair to say that anyone can build a brand for a year. Most people cannot even do that. But to build a brand and then maintain it – even grow it over many years – is a very different challenge. To create not just a successful brand but a successful brand(t) is a rarer achievement. One in which marketers not only create a strategy and calibrate their tactics for the year, but for the many years ahead. Truly that is where marketing awards should focus. Too often, we are blinded by an immediate, ephemeral success and we miss the harder, more valuable consistency that the t variable points us towards. Indeed, marketing recognition seems biased towards those who can turn around a brand or fix one that is broken, rather than those who simply maintain one’s success. We stare in awe at the guy who will hit 50 home runs this season (and then retire) and ignore Cal Ripken quietly warming up for his 2,000th consecutive game in his 17th uninterrupted season. The same logic applies to marketing management. You can take a snapshot of the people running a brand at any one time and look at their skills, intelligence and approach. But this is just the current marketing capability. The missing perspective of marketing(t) is how long the team has been in place at that brand. How long will they stay there? It’s true that the teams at Diageo, Cadbury, Tesco and Unilever consist of insanely talented marketing people. But they have mostly been in place for a decade or more. And the t makes the ultimate difference. ‘We’ll never think we know everything’: Mars on building its effectiveness culture Not because old people are better than young people. I see that discussion a lot now, especially when people point to the ridiculous lack of people aged 40-plus within advertising agencies. That’s a problem. Not because Gen X is better than Gen Y. That argument makes no sense from either end. The issue with too many young people is that it is statistically less likely that any will have spent enough time on the job and in their role to be really good at it yet. I’m not going to take a 50-year-old over a 25-year-old, I’m going to find out which one has been doing the job longest because all other things being equal, the t variable will be the difference. Marketing is an ephemeral endeavour. Brands are only as good as their last campaign or latest sales results. Perhaps that is an unavoidable aspect of capitalism in the early 21st century. But adding the t variable adds not just data points but a valuable perspective, which is as sorely missed as it is incredibly important.
Les Deadbots finiront-ils par tromper la mort ?
« La grande tâche inachevée du monde moderne est de transformer la mort d’une réalité de l’existence en problème à résoudre », déclarait en 2011 l’entrepreneur américain Peter Thiel dans le livre 100 Plus de Sonia Arrison. Une phrase qui pouvait paraître quelque peu farfelue à l’époque mais qui ne surprend plus personne depuis longtemps. Tout au long des années 2000 à 2010, l’ancien fondateur de Paypal et les géants de la Silicon Valley qui ont fondé Google, eBay, Tesla ou même Facebook, ont dépensé leurs milliards afin de transformer la recherche biomédicale. Depuis une vingtaine d’années, donc, une flopée de nouveaux outils – puces, logiciels, bracelets, algorithmes et j’en passe – ont été proposés au commun des mortels dans l’objectif de comprendre et améliorer ce que ces entrepreneurs considèrent comme la machine la plus complexe qui soit : le corps humain. Pourtant, c’est justement cette enveloppe organique, imparfaite par nature, sujette aux maladies du corps et de l’esprit, qui ressemble à la fameuse frontière à dépasser pour atteindre le « doux » repos de l’immortalité. Une nouvelle quête qui s’offre aux géants de la tech, en somme, dans laquelle l’essor de l’intelligence artificielle (IA) a clairement un rôle à jouer : plutôt que de se guérir de la mort… pourquoi ne pas plutôt la rendre facultative ? L’empire du milieu prend les devants C’est en tout cas ce que cette technologie, et ses développeurs, ambitionnent de faire en conservant une version numérique de notre conscience bien après la disparition de nos corps physiques. Vous l’aurez compris, l’idée ici est de créer des avatars, les fameux deadbots (contraction de « mort » et « robot » en français), qui émuleraient parfaitement nos souvenirs, notre personnalité et notre manière d’interagir avec celles et ceux qui nous entourent. Tant pour atteindre une certaine forme d’immortalité numérique, longtemps cantonnée aux fables littéraires et aux récits du 7ème art, que pour rendre possible une communication post-mortem avec les vivants pour mieux faciliter – ou ralentir, ça sera selon… – le processus de deuil.
Akon City, ou l’énorme arnaque d’un projet immobilier démesuré
En 2020, Akon, la star du rap des années 2000, « lançait » un chantier immobilier hors norme en plein coeur du Sénégal, le pays de ses parents et dans lequel il a grandi : la création d’Akon city. Sans aucune mégalomanie, bien sûr… Il était question d’une mégapole futuriste à mi-chemin entre l’exubérance de Dubaï et le potentiel irréel du Wakanda, ce pays imaginaire à la pointe de la technologie de l’univers Marvel. Un sujet passionnant que nous avions d’ailleurs traité – avec une certaine distance – dans nos colonnes dès l’annonce de la mise en chantier. Alioune Badara Thiam, de son vrai nom, annonçait alors un projet valorisé à six milliards de dollars qui serait le parfait trait d’union « entre luxe et innovation ». Plus concrètement, l’artiste étasunien prévoyait la création de six districts voués à « redéfinir notre manière de vivre en milieu urbain » à quelques encablures de Dakar, la capitale, selon les éléments de langage de l’époque. La première pierre – de cinquante-cinq hectares, tout de même – d’un vaste plan sensé moderniser le pays tout entier. Au programme : l’African Village, une zone résidentielle composée de maisons, de commerces et de restaurants, ponctuée par un luxueux resort, l’Entertainment District, avec ses cinémas, son stade flambant neuf, son centre commercial et son casino. Le Tech district, sorte de Silicon Valley africaine, comprenant une zone dédiée à la santé et à la sécurité des habitants, composée d’un hôpital, d’une clinique, d’une caserne de pompier et d’un commissariat et une autre zone vouée à l’éducation des plus jeunes avec, je vous le donne en mille, des écoles et des établissements d’études supérieures. Et enfin le Senewood disctrict, qui aurait accueilli quatre studios de cinéma, une flopée de bureaux et en point d’orgue, l’ébouriffante Akon Tower culminant à 285 m de hauteur. « Aurait », oui, car le projet, officiellement en construction depuis quatre ans devait se clôturer en 2024… Sauf qu’en l’état, il ressemble à ça. Smack that*… Dès son dévoilement officiel en 2018, Akon City a été saluée comme une entreprise salutaire par le gouvernement sénégalais et ses habitants. Initialement soutenu par le président Macky Sall et adopté par les autorités locales, le projet a captivé l’imagination de la nation. L’acquisition de terrains et le dévoilement de plans 3D hors normes ont rapidement alimenté les espoirs… Force aujourd’hui est de constater que malgré un battage médiatique incessant, le silence qui entoure aujourd’hui cette ambitieuse – irréelle ? – entreprise est plus qu’assourdissant. Vous l’aurez compris, Akon City est au point mort. Si les détails sur l’avancement de la ville sont rares et les sénégalais s’impatientent, une chose est sûre, les poches de l’artiste de cinquante-et-un an sont loin d’être vides, avec une fortune estimée à 80 millions de dollars. Un joli pactole glané grâce à diverses activités liées à sa musique – notamment à ses tournées à guichets fermés et ses albums au sommet des charts – mais également grâce à la création de sa propre crypto-monnaie, la bien nommée Akoin – aucune mégalomanie, on vous répète –. De là à dire que la réussite financière d’Akon a éclipsé ses rêves de smart city… il n’y a qu’un pas. Plus grave encore, le chanteur se retrouve englué dans une bataille juridique qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour son image et enterrer définitivement le projet qu’il porte. Plusieurs documents officiels déposés par Devyne Stephens, son propre partenaire commercial, l’accusent d’avoir pensé son projet immobilier comme une vaste pyramide de Ponzi. La quintessence de l’arlésienne Devyne Stephens, qui a travaillé par le passé avec de nombreuses stars de la musique telles que Jay-Z et les Destiny’s Child, réclame aujourd’hui le gel des avoirs d’Akon à New York jusqu’à ce que le procès de 4 millions de dollars qui l’oppose à l’artiste aboutisse à un verdict. Pour justifier sa demande, M. Stephens affirme que les pratiques commerciales douteuses dont Akon se serait rendu coupable dans le passé nécessitaient des mesures de précaution. L’avocat du plaignant, Jeffrey Movit, a souligné le manque de transparence entourant Akon City, en insistant sur le fait que le chanteur n’a divulgué à ce jour aucune information substantielle sur les investisseurs et les plans de construction. L’avocat affirme donc sans sourciller qu’Akon City n’est rien d’autre qu’une « escroquerie trompeuse », établissant des parallèles avec des systèmes frauduleux notoires. Le porte-parole d’Akon a nié avec véhémence ces allégations, les qualifiant de « sans fondement et sans preuve ». Il insiste sur le fait que la véritable intention d’Akon est de créer des opportunités pour son pays d’origine, le Sénégal. Difficile de lui donner raison, tant le chantier semble plus que jamais abandonné. Malgré quelques bâtiments riquiqui déjà construits ici et là, les derniers partisans d’Akon se demandent aujourd’hui si ce projet visionnaire finira par voir le jour et si la réalité réussira in fine par rattraper la fiction. Verdict ? Comme nous l’avons déjà signifié, Akon City était soutenu dès le départ par le gouvernement sénégalais via la SAPCO, Société d’aménagement et de promotion des côtes et zones touristiques du Sénégal. Quatre ans plus tard, la mégapole tant espérée ne compte qu’une seule maison d’hôtes tout à fait lambda, à des années lumières de l’architecture futuriste initialement promise, « en attendant » les travaux majeurs. Résultat, le site n’est rien d’autre qu’une vaste zone de pâturage pour les animaux. Face à l’absence de développement, le gouvernement sénégalais a averti fin 2023 qu’il romprait le contrat et récupérerait les terres dans les prochains mois, si aucune avancée concrète n’était constatée. On vous spoile, rien n’a bougé. Cela nous conduit logiquement à nous demander quel était réellement l’objectif du chanteur avec Akon City ? Dès le départ, de nombreux observateurs avaient fait remarquer que la simple idée de construire une ville sur trois ans, en partant de zéro et, avec un budget de seulement six milliard de dollars était complètement ubuesque, « surtout lorsqu’on le compare aux budgets des cités olympiques, qui oscillent généralement entre 10 et 20 milliards », comme le rappelait le journaliste Ngiraan Fall dans une chronique pour le Mouv, diffusée il y a quelques semaines. Avant de conclure et de répondre lui-même à la question qui nous taraude : « Mais au-delà de ça, en 2021, Akon avait annoncé que sa ville aurait sa propre monnaie, la « Akoin », sous prétexte que les banques en Afrique posaient un problème ». Seulement voilà, cette monnaie n’existe plus aujourd’hui. « Dès lors, on peut légitimement se demander si Akon City n’était pas, dès le départ, une véritable arnaque visant à soutirer de l’argent à des investisseurs naïfs, plutôt qu’un projet sincère de développement ». On a une petite idée…