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Qu’est-ce que la Cedeao, divisée après le coup d’État au Niger ?

L’ACTU EN UN MOT. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest regroupe 15 membres, dont le Niger où les militaires ont pris le pouvoir. La Cedeao menace d’intervenir. Par Clément Machecourt Publié le 03/08/2023 à 06h00 Temps de lecture : 3 min Tandis que la France rapatrie ses ressortissants et assure qu'elle ne compte intervenir militairement contre les putschistes qui ont pris le pouvoir au Niger, la Cedeao hausse le ton. Derrière cet acronyme qui désigne la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, 15 pays se sont engagés sur plusieurs principes fondamentaux : égalité et interdépendance des États membres, solidarité, maintien de la paix, droit de l'homme… L'organisation se retrouve en première ligne pour gérer la crise. Après avoir pris des mesures de rétorsion économiques et de blocus, certains de ces membres pourraient intervenir militairement pour remettre au pouvoir le président nigérien démocratiquement élu, Mohamed Bazoum. PUBLICITÉ À LIRE AUSSINiger : à Niamey, un sentiment anti-France bien ancré Promouvoir l'intégration économique Créée le 28 mai 1975, la Cedeao a pour pays fondateurs le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, la Sierra Leone, le Sénégal et le Togo. Le Cap-Vert rejoint la communauté en 1977, tandis que la Mauritanie la quitte en 2000, avant d'en devenir membre associé en 2017. Le siège de la Cedeao est à Abuja, la capitale du Nigeria, où siège une commission composée d'un président, actuellement le Gambien Omar Alieu Touray, assisté d'une vice-présidente et de cinq départements. L'objectif premier est de « promouvoir l'intégration économique dans la région », indique sur son site la Cedeao. Les projets phares sont la libre circulation des personnes – près de 300 millions d'habitants – entre les États et la création d'une monnaie commune, l'eco, dont la mise en service est sans cesse reportée. Le processus économique se double d'un aspect politique, avec le « règlement pacifique des différends entre les États membres » ou encore la « promotion et la protection des droits de l'homme et des peuples ». Intervention militaire ? Après avoir condamné le coup d'État militaire au Niger, la Cedeao a mis en place toute une batterie de mesure de rétorsion le 30 juillet. Fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la Cedeao et du Niger, zone d'exclusion, suspension des transactions commerciales… Bref, un véritable blocus économique pour faire plier les putschistes et ramener Mohamed Bazoum au pouvoir. À LIRE AUSSINiger : « Les djihadistes doivent se frotter les mains » Les États membres se sont engagés également à « prendre toutes les mesures nécessaires, au cas où les exigences de la Conférence ne seraient pas satisfaites dans un délai d'une semaine, pour assurer le rétablissement de l'ordre constitutionnel en République du Niger. Lesdites mesures peuvent inclure l'usage de la force ». La Cedeao possède une « Force en attente », anciennement appelée Ecomog. PUBLICITÉ Ces soldats, surnommés les « casques blancs », ont été jusqu'à 20 000 entre 1990 et 1998 lors de leur premier déploiement au Liberia, selon France 24. Ils interviennent en Sierra Leone, plongée alors en pleine guerre civile (1997-2000), en Guinée-Bissau (1998-1999 et 2012), de nouveau au Liberia (2003) et en Côte d'Ivoire (2003-2004). La Force se relève incapable, en revanche, en 2012, de stopper l'offensive djihadiste au Mali, avant l'intervention de la France. PUBLICITÉ Principal pays fournisseur des troupes de la Force en attente, le Nigeria est le pays le plus vindicatif vis-à-vis des putschistes nigériens. Cependant, la Cedeao n'avance pas unie. Le Mali et le Burkina Faso, secoués récemment par des coups d'État militaires, ont apporté leur soutien aux putschistes, en affirmant que « toute intervention militaire contre le Niger s'assimilerait à une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali ».

By |2023-08-03T13:18:44+00:00August 3rd, 2023|Scoop.it|0 Comments

Hopium : la spectaculaire descente aux enfers de la starlette du Mondial de l’auto

'étau se resserre sur Hopium. La start-up fondée sur le pari du pilote automobile Olivier Lombard - fabriquer et vendre une berline carburant à l'hydrogène -, a annoncé vendredi son placement en redressement judiciaire , dernière étape de difficultés qui vont crescendo depuis quelques mois. Cette descente aux enfers est d'autant plus spectaculaire que la société avait été une des vedettes du Mondial de l'auto en octobre dernier, avec son vaste stand en face de celui de Peugeot, où trônait en majesté son concept-car Hopium Machina. Ses dirigeants avaient même décroché le dernier jour une commande de 10.000 exemplaires de leur berline de la part d'une filiale du Crédit Agricole, pour une valeur théorique de 1,2 milliard d'euros, avec des livraisons à partir de 2025. Des comptes catastrophiques Ce coup d'éclat a très vite fait pschitt. Quelques jours plus tard, la jeune pousse présentait des comptes semestriels très préoccupants, qui se sont révélés catastrophiques sur l'ensemble de l'exercice : sur l'année 2022, Hopium a affiché un chiffre d'affaires nul, une perte nette multipliée par 3 à 24 millions d'euros, et des fonds propres négatifs à hauteur de 20 millions. Ces derniers mois, la direction n'a pas ménagé ses efforts pour tenter de redresser la situation. Un duo composé de deux cadres expérimentés, Sylvain Laurent et Philippe Baudillon, a pris le relais d'Olivier Lombard. Les effectifs ont été réduits de 35 postes dans le cadre d'une rupture conventionnelle collective. LIRE AUSSI : Retour sur terre pour Hopium et sa voiture à hydrogène Hopium délaisse sa voiture à hydrogène et cherche d'autres marchés Surtout, l'entreprise a changé ses priorités pour tenter de dégager des revenus le plus vite possible. La commercialisation de l'Hopium Machina (et la construction de l'usine qui allait avec) a été renvoyée à des jours meilleurs. La société se concentre désormais sur les piles à combustible, avec une technologie propriétaire présentant, selon elle, « des caractéristiques inégalées en termes de puissance, de compacité et de durabilité ». Hopium court les partenaires potentiels, industriels ou financiers, et tente de les convaincre d'investir en vantant les atouts de sa technologie. Sans succès jusqu'ici. La société ne tient debout que grâce aux lignes de financement (convertibles en obligations) consenties par le fonds Atlas, spécialisé dans le financement d'entreprise en difficulté, en septembre dernier. Sursis En plaçant Hopium en redressement judiciaire, le tribunal de commerce lui accorde un sursis de six mois, qui peut éventuellement être prolongé six mois de plus. Les dettes antérieures sont gelées, et l'entreprise dispose d'un délai de grâce pour avancer sa pile à hydrogène jusqu'au stade du prototype. Pour rappel, de nombreux géants industriels travaillent sur les piles à combustible depuis des années, avec des cohortes d'ingénieurs - à commencer par Toyota . Dans l'intervalle, les fins de mois seront assurées par ce qui reste de la ligne de financement Atlas. Un montage qui devrait très fortement diluer les actionnaires actuels. Ceux-ci ont déjà beaucoup perdu : l'action valait 0,74 eu

By |2023-08-01T09:00:31+00:00August 1st, 2023|Scoop.it|0 Comments

Sébastien Bazin (Accor) flingue les géants de la tech

A l'occasion du Global Meeting Exchange d'Accor, Sébastien Bazin, patron du groupe, s'est livré à un exercice rappelant la communication de son entreprise au plus fort de la crise pandémique : une défense et illustration des valeurs humaines que charrierait l'industrie de l'hospitalité. Un retour fut donc fait sur les actions qu'Accor entreprit pour accueillir des personnels médicaux en plein confinement, notamment. En revanche, le codicille qu'il y ajouta, en anglais vu l'auditoire international et avant tout américain, fut aussi inédit qu'étonnant et... détonant puisqu'il prit la forme d'une diatribe plutôt violente contre les géants de la tech. "Ne tweetez pas ce que je vais dire, s'il vous plaît", commença le CEO, en s'adressant aux quelque 300 participants, omettant, apparemment, que l'événement était couvert par une quinzaine de médias (selon l'organisation). "Where were you?" "Il y a cette industrie de l'hôtellerie, qui est la deuxième plus grande industrie du monde après celle des technologies de l'information. Et bien sûr, nous nous comparons toujours, y compris en bourse", contextualise Sébastien Bazin. Puis il poursuit en expliquant que trois semaines auparavant, il s'est retrouvé en présence de ces "big CEOs" de "Microsoft, Apple" et consorts. Certains d'entre eux lui parlent alors de l'actualité Chat GPT et des développements de l'AI en général : "Sébastien, vous ne vous rendez pas compte à quel point c'est génial. Cette nouvelle technologie va aider la vie à se développer pour le meilleur en termes d'éducation, d'expérience, etc." "Et ces PDG voulaient me convaincre de la valeur de leur technologie et de la valeur de la taille de leur entreprise", explicite Sébastien Bazin, qui déroule la réponse qu'il leur réserva : "Je suis un adepte de la technologie. Mais laissez-moi vous dire quelque chose : si vraiment vous voulez que je croie que vous allez être ma solution pour demain, je veux juste vous rappeler l'épisode Covid. Vous aviez les plus grandes entreprises, avec la plus grande quantité de cerveaux, la plus grande quantité de ressources financières, des dizaines de milliards sur vos comptes. Et je n'ai vu aucun de vous aider à la résolution de la crise. Où étiez-vous ? Qu'avez-vous fait ? Qu'avez-vous vraiment fourni ? Quel ingénieur ? Quel modèle ("pattern") ? Toute les industries, y compris les plus affaiblies comme nous-mêmes, ont aidé. Nous avons été accessibles, nous avons été généreux, nous avons été authentiques. Nous avons essayé d'aider les infirmières, les médecins, d'isoler, de fournir des employés. C'est ce que nous avons fait, alors que nous étions à genou, sans argent". "Greed" Et de conclure de façon cinglante et, reconnaissons-le, assez efficace : "Vous n'avez rien fait de tel. Alors oui, je pourrais croire que vous pouvez faire quelque chose demain. Mais veuillez d'abord vous excuser pour ce que vous n'avez pas fait". Mais ce n'était pas tout à fait fini, puisque l'un des interlocuteurs de cet échange tendu, qui n'en avait apparemment pas assez reçu, poursuit sur le sujet, alors visiblement très en colère ("pissed") contre Sébastien Bazin : "C'est intéressant ce que vous dites. Mais pouvez-vous nous dire pourquoi c'est ainsi ?" Et le patron d'Accor de ne pas se démonter : "Oui je peux le dire mais vous allez encore plus me détester : c'est facile, ça s'appelle la cupidité ("greed"). Non seulement vous n'avez rien fait, mais c'était au moment où vous avez gagné le plus d'argent de votre vie". L'histoire ne dit pas si une photo de Sébastien Bazin barré d'un "Wanted" circule dans la Silicon Valley. Ce sera peut-être le cas après la publication de cet article.

By |2023-08-01T08:59:45+00:00August 1st, 2023|Scoop.it|0 Comments

La dynastie Rothschild fait ses adieux à la Bourse

Rothschild renoue avec son histoire. La famille déclenche ce lundi l'OPA annoncée sur sa prestigieuse banque d'affaires avant ses adieux définitifs à la Bourse. L'ultime étape du retour de la dynastie à ses racines bicentenaires : en 1982, pour survivre à la nationalisation voulue par le gouvernement socialiste, elle avait été forcée de renoncer à l'usage de son nom et de côtoyer les marchés publics. Après son expropriation par François Mitterrand, se refusant à mettre fin à la longue lignée de banquiers familiaux, David de Rothschild avait fait renaître de ses cendres la maison de haute finance au travers d'une ancienne compagnie ferroviaire, Paris Orléans, cotée en Bourse depuis 1838 et acquise par James de Rothschild, échappant ainsi à l'emprise complète de l'Etat. Le patriarche, qui a oeuvré des décennies à forger les alliances du capitalisme européen, lui a transmis le patronyme dynastique il y a huit ans - sous l'appellation Rothschild & Co -, avant de confier les rênes de la banque à son fils Alexandre en 2018. LIRE AUSSI : RECIT - Rothschild, les secrets d'une renaissance EXCLUSIF - « La nationalisation de la banque m'a contraint à repartir d'une page blanche » Ces adieux à la Bourse signeront le retrait des marchés cotés pour l'ensemble des branches familiales. La maison de son cousin Edmond de Rothschild, la Compagnie Financière, cotée en Suisse depuis 1987, les a devancés de quatre ans en se retirant également de la cote. Ce départ pour les David de Rothschild, associés à la branche anglaise au sein de Concordia (à 5 %), vise à « consolider l'indépendance ». Ils font le constat qu'« aucun des métiers ne requiert de faire appel aux marchés de capitaux », selon la note d'information déposée en vue de l'OPA. Leurs performances « doivent être appréciées sur le long terme », alors que la banque anticipe une chute de 50 % de ses bénéfices cette année. Dans ce contexte, « le statut de société privée apparaît plus pertinent que celui d'une société cotée ». La haute finance ne cultive pas le goût de la publicité. Appui des grandes familles L'offre s'ouvrira donc ce lundi au prix de 38,60 euros par action et durera 35 jours. Dividendes attachés, elle s'élève à 48 euros par action, soit une prime de 36 % par rapport aux moyennes des 180 jours précédents l'annonce du retrait début février. Vendredi, le cours a clôturé à 38,70 euros, valorisant la banque 2,98 milliards d'euros. Le retrait ne sera cependant acté que si le seuil de 90 % des titres est atteint. « A défaut, le groupe restera coté avec le risque d'un titre assez illiquide pour les investisseurs », estiment des observateurs proches du groupe. LIRE AUSSI : FOCUS - Les Rothschild marient leur destin à de grandes familles européennes FOCUS - David de Rothschild orchestre sa succession à la tête de la banque Des actionnaires minoritaires ont certes soulevé la question de valorisation du groupe et par le passé, Vincent Bolloré s'est invité au capital de la banque d'affaires , à l'époque de son incursion chez Lazard, au début des années 2000. Il avait fini par revendre sa participation aux AGF dont le président Jean-Philippe Thierry était censeur du véhicule coté Paris Orléans. Pour éviter ce type d'écueil, la famille dispose de nombreux filets de sécurité. A ce jour, les branches française et anglaise (au travers de Concordia) détiennent déjà avec un concert d'investisseurs 65,8 % du capital et 73,7 % des droits de vote. Financés à hauteur de 450 millions d'euros par des prêts, ils se sont assuré l'appui financier de grandes familles, les Dassault, Peugeot , Wertheimer, propriétaires de Chanel , et les Giuliani - chacune ayant vocation à détenir 5,1 % du capital une fois Rothschild & Co retiré de la Bourse. Ils bénéficient aussi du soutien d'autres alliés proches : d'autres membres de la famille anglaise, les Maurel, le banquier François Henrot, bras droit de David de Rothschild, les Dentressangle ou encore Hubertus von Baumbach (le PDG de la deuxième plus grande société pharmaceutique d'Allemagne, Boehringer Ingelheim). Evolution de la gouvernance Les associés gérants de la maison viendront également apporter leurs titres et leurs intérêts seront regroupés dans une nouvelle entité, Rothschild & Co Partners qui détiendra près de 10 % du capital. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Bourse : comment Rothschild explique sa décote face aux banques américaines Des soutiens qui vont nécessairement conduire à un nouvel équilibre dans la gouvernance. Celle-ci va rester duale. Rothschild & Co Gestion dont la présidence exécutive est détenue par Alexandre de Rothschild va rester le gérant statutaire et le représentant légal du groupe. Mais le conseil de surveillance va être remanié. Les David de Rothschild et leurs cousins d'outre-Manche y auront la majorité des sièges, les quatre grandes familles, Dassault, Peugeot, Wertheimer et Giuliani, comptant chacune un représentant. Toutefois, cette instance aura un « rôle essentiellement consultatif », souligne la note d'information, à l'exception de certaines décisions. A l'issue de cette opération, la famille des David de Rothschild reste ainsi maîtresse à bord de la banque qui porte son nom.

By |2023-08-01T08:33:12+00:00August 1st, 2023|Scoop.it|0 Comments

Jeux : mini-révolution chez Sorare qui va accepter les paiements en euros

Une mini-révolution se prépare chez Sorare. La licorne française, qui édite notamment un jeu de fantasy football basé sur des cartes NFT, va proposer une nouvelle fonctionnalité permettant de payer en devises classiques (euro, dollar, livre sterling). Objectif : élargir sa base en « éliminant l'une de ses principales barrières à l'entrée », en l'occurrence la création d'un portefeuille de cryptomonnaies. Baptisée « Cash Wallet », cette innovation sera disponible dès le début du mois d'août, juste avant la reprise des championnats européens de football. Fruit d'une association avec la fintech Mangopay, plateforme de paiement spécialisée dans les marketplaces, elle prendra la forme d'un portefeuille numérique, « comme pour n'importe quelle place de marché », résume Nicolas Julia, le PDG de Sorare. Une manière pour l'entreprise de partir à la conquête de nouveaux joueurs, dont beaucoup ne souhaitent pas être exposés aux cryptomonnaies. « Au départ, avec des cartes stockées sur la blockchain, la crypto était notre monnaie native, c'était la seule solution. Mais cela devenait une friction pour les fans de sport », reconnaît le jeune dirigeant. « Accélérer notre croissance » En revanche, « nous restons fidèles aux fondamentaux du Web3 et à sa technologie, la propriété numérique, la sécurité garantie par la blockchain, la possibilité d'échange, etc. L'idée, c'est de profiter des bénéfices de cet écosystème sans les craintes associées ». Les utilisateurs qui voudraient continuer à payer en cryptomonnaie - l'ether dans le cas de Sorare - pourront continuer à le faire. Avec une possible exposition à sa volatilité, même si la valeur des cartes reste basée sur la rareté et les performances des joueurs. LIRE AUSSI : Pour le PDG de Sorare, « la France est un paradis pour entreprendre » Sorare déploie une nouvelle offre pour convaincre le régulateur des jeux d'argent L'entreprise fondée en 2018 s'apprête donc à vivre une évolution majeure dans son développement, dans un contexte de turbulences sur le marché des NFT. Une situation qui n'entraîne pas de coup d'arrêt dans le recrutement de nouveaux joueurs, assure Nicolas Julia. « Il y a une crise de confiance (dans les NFT, NDLR). Mais pour nous, c'est naturel de vouloir grandir, et nous avons prévu un ensemble d'initiatives pour accélérer notre croissance. Cette innovation est simplement un prérequis », indique-t-il. Une application mobile, dont les caractéristiques n'ont pas été dévoilées, sera lancée en fin d'année, suivie par une grande campagne marketing. Déjà doté d'une base d'environ 5 millions d'utilisateurs, Sorare pourrait donc l'élargir considérablement, en s'affranchissant de son principal frein technologique. Et ainsi nourrir les ambitions de son patron, qui souhaite en faire un « leader mondial dans le sport ».

By |2023-08-01T08:24:45+00:00August 1st, 2023|Scoop.it|0 Comments

« Barbie » en route vers le milliard de dollars au box-office

Le rose bonbon n'est pas encore passé de mode. « Barbie » rameute encore les foules dans les cinémas du monde entier. Après deux week-ends en salle, le film de Greta Gerwig s'approche déjà du milliard de dollars au box-office, avec 775 millions de dollars de recettes à ce stade au niveau mondial, selon Comscore. Dont 351 millions de dollars rien qu'aux Etats-Unis et au Canada. Une belle performance, sachant que le film a été réalisé avec un budget de 100 millions de dollars. « Barbie » se positionne ainsi comme le troisième film de 2023 le plus rentable du box-office mondial, derrière « Super Mario Bros » et « Les Gardiens de la Galaxie vol.3 ». « Le film a démarré très fort et présente un très bon maintien d'un week-end à l'autre, avec seulement une baisse de 32 % du nombre d'entrées », analyse Eric Marti, directeur général de Comscore France. « Il réunit tous les indicateurs pour devenir un phénomène et dépasser le milliard. » Le blockbuster de Warner Bros avait déjà franchi le record du meilleur démarrage jamais accompli par une réalisatrice indépendante, avec 162 millions de ventes de billets aux Etats-Unis pour son premier week-end. Un bénéfice surprise Le succès ne décroît pas. Le marketing bien léché de Mattel a porté ses fruits. Le phénomène Barbie a même permis au géant américain des jouets de publier un bénéfice surprise au deuxième trimestre, de 0,10 dollar par action. Or les analystes avaient estimé une perte de 0,02 dollar par action. Les ventes nettes de l'entreprise ont malgré tout diminué de 12 % par rapport au deuxième trimestre de 2022.

By |2023-08-01T08:24:12+00:00August 1st, 2023|Scoop.it|0 Comments

Spectaculaire virage stratégique chez Decathlon

Adieu Artengo, l'emblématique marque de tennis de Decathlon. Au revoir Tarmak et ses ballons de basket. C'est l'heure du grand ménage chez Decathlon : le géant français du sport projette de faire disparaître de ses rayons bon nombre de ses marques propres. Sur 49 aujourd'hui, il ne devrait en rester qu'une dizaine d'ici à l'année prochaine. Kipsta deviendrait, par exemple, l'emblème de tous les sports collectifs, Tribord celui des sports d'eau, Inesis l'unique pour les sports de précision (fléchettes, golf, pétanque…). La marque Decathlon ferait partie des marques maintenues, devenant transversale et plus puissante. C'est un virage à 180 degrés pour l'enseigne forte de la galaxie Mulliez : il y a peu, la direction prônait encore les vertus d'une multiplicité de ces « marques passion », malgré la faiblesse de certaines. Choc de simplification Ce grand soir, à l'échelle du discret groupe nordiste, est la marque de la nouvelle directrice générale Barbara Martin Coppola , arrivée en mars 2022 en provenance d'Ikea. Le programme choc de la dirigeante - la première à ne pas être une Mulliez ou un pur produit de la boutique -, a été présenté il y a une dizaine de jours aux salariés via leurs représentants syndicaux. L'intention semble claire : il s'agit de rationaliser à la fois l'organisation, la logistique et la production. Avoir 49 marques signifie 49 interlocuteurs en magasin ou encore 49 communicants. Le client, semble-t-il, ne n'y retrouvait pas, ou plus. Il existe, par exemple, actuellement une dizaine de types de doudounes pour dix sports différents. Une situation qui coûte, au niveau des stocks et de la complexité de gestion. En supprimant les doublons, l'enseigne viserait une baisse de 20 % de l'offre en magasin. Par ailleurs, la manoeuvre pourrait faire plus de place en rayon aux marques internationales, un paramètre sensible chez Decathlon. LIRE AUSSI : La sortie de Russie ne freine pas l'essor de Decathlon « Rationaliser l'organisation reviendra à réduire les équipes, mais cette réorganisation n'est pas chiffrée », ajoute un syndicaliste du groupe, qui se dit inquiet pour l'emploi. De fait, Decathlon a toujours été adepte du « stop-and-go » - le commerce étant tout sauf une science exacte. « La rentabilité va se faire au détriment des conditions de travail, de l'emploi et des rémunérations », s'alarme, de son côté, Sébastien Chauvin, délégué syndical CFDT. Depuis quelques mois, les embauches sont limitées, des CDD non renouvelés. Dans les équipes de conception, des projets de nouveaux produits pour 2024 ont été stoppés. Dans son campus de Villeneuve-d'Ascq, Decathlon abrite aujourd'hui une foule de spécialistes chargés d'inventer les produits maison. « Continuer à offrir le même choix » Interrogée par « Les Echos », la direction de Decathlon confirme qu'un « travail est actuellement mené afin de simplifier la lisibilité et la compréhension de nos offres produits, ce qui passe notamment par nos marques ». Mais l'entreprise affirme que « simplification des offres ne veut pas dire altération du choix », et ajoute qu'elle va « continuer d'offrir le même choix et la même diversité de sports ». S'il n'y a pas péril en la demeure, les ventes ne seraient pas à la hauteur des objectifs, lâche-t-on côté syndical. A la fin de ce premier semestre, celles-ci n'auraient augmenté que de 2 %, contre les 9 % attendus. Et la rentabilité serait inférieure à celle de l'année dernière à la même période. Après son départ fracassant du poste de président du conseil de surveillance en 2018, Matthieu Leclercq, fils du fondateur de Decathlon, a fait baisser sa part dans le capital de la société. L'Association familiale Mulliez (AFM), qui y était majoritaire, est encore montée en puissance. Celle-ci semble avoir aujourd'hui plus d'exigence sur la rentabilité. LIRE AUSSI : Comment Gaël Monfils a choisi Artengo, une marque de Decathlon Le fils du fondateur de Decathlon claque la porte L'enseigne compte 1.751 magasins, dont 325 en France, pour un chiffre d'affaires de 15,4 milliards d'euros en 2022 - dont 4,7 milliards dans l'Hexagone. Sur ses bases tricolores, le groupe voit monter en puissance son challenger, Intersport. Fort de ses 800 magasins et 3,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires, le rival vient de se renforcer de 72 magasins Go Sport et vise les 5 milliards d'euros de ventes en 2025, en mettant toujours en tête de gondole les grandes marques sportives. Surtout, Decathlon, enseigne mondiale, doit encore accélérer sur la vente en ligne - c'est d'ailleurs la grande mission de Barbara Martin Coppola, l'ancienne « chief digital officer » du géant suédois du meuble. Pour cela, il faut dégager des moyens. La part des ventes en ligne représentait 16,8 % du chiffre d'affaires des ventes en 2022, contre 20,8 % en 2021 (année Covid). L'objectif est de rendre le site internet actuel plus désirable et plus ergonomique. Rationalisation du parc Dans ce même esprit, Decathlon confirme la fermeture des magasins de Treillières près de Nantes et de Le Vigen près de Limoges. Des fermetures liées à une insuffisance de performances propres à ces sites, précise l'enseigne, qui continue d'ouvrir des magasins. « Nous adaptons et optimisons notre réseau, nos surfaces et nos formats de magasin en permanence », justifie l'enseigne. Selon nos informations, Decathlon a également entamé depuis deux ans environ une réduction des surfaces de vente de certains de ses magasins, comme à Paris (Rosa Parks, dans le 19e), Mantes-la-Jolie, Blois ou encore Meaux. La réduction peut aller de 500 à 1.500 m2, la surface libérée pouvant, dans certains cas, être relouée à une autre enseigne.

By |2023-07-31T22:23:01+00:00July 31st, 2023|Scoop.it|0 Comments

L’Oréal continue de progresser encore plus vite que le marché de la beauté

Des performances de sprinter. Dans un marché de la beauté en croissance de 10 %, L'Oréal continue comme depuis trois ans à faire mieux que la plupart de ses concurrents et à gagner ainsi des parts de marché. Le numéro un mondial dépasse les 20 milliards d'euros de chiffre d'affaires sur les six premiers mois de l'année et garde un rythme de croissance de 13,3 %, supérieur à celui du marché. La marge d'exploitation du géant de la beauté à 20,7 % est en augmentation de 30 points de base ; et le groupe a amélioré sa rentabilité sur une base déjà élevée. « Nous sommes fiers de cette surperformance dans un marché très dynamique, avec une croissance de 4,9 % en volume et de 8,5 % en valeur », souligne son directeur général Nicolas Hieronimus. Fidèle à sa stratégie, le groupe a cherché à contenir les hausses de prix sur son catalogue historique de produits et à tirer la valeur vers le haut en lançant de nouveaux produits mieux valorisés. La stratégie s'affirme payante. En dépit des tensions sur le pouvoir d'achat, les ventes européennes sont très porteuses, en hausse de 18,2 % (en comparable), alors que l'Asie du Nord commence à profiter du rebond de la Chine, au deuxième trimestre. L'Amérique du Nord aussi performe, en progression de +13 % alors que les marchés émergents représentent « un quart de la croissance ». LIRE AUSSI : DECRYPTAGE- Comment Clarins compte devenir le leader mondial du soin haut de gamme La division grand public, avec ses gammes de prix entre 3 et une petite trentaine d'euros, affiche une croissance historique en hausse de 15 %, à 7,6 milliards d'euros. Elle a été particulièrement performante en Europe. « L'Oréal Paris, Garnier, Maybelline, NYX Professional Makeup, qui sont ses quatre marques mondiales sont toutes en croissance à deux chiffres », se félicite Nicolas Hieronimus. La domination de L'Oréal dans le soin de la peau s'appuie aussi sur la division Beauté dermatologique qui progresse de 29 %, à 3,3 milliards d'euros. Elle devance désormais la branche produits professionnels. Ses marques de soins sont très prescrites aux Etats-Unis. La division « est devenue une fusée sur orbite qui a encore un fort potentiel et elle est la plus profitable. Sa rentabilité exceptionnelle, est en hausse de 70 points de base, à 28,4 % », indique Nicolas Hieronimus. LIRE AUSSI : INTERVIEW « Le potentiel de la dermocosmétique est immense », selon Myriam Cohen-Welgryn, à la tête de la division Beauté dermatologique de L'Oréal. Le luxe a exigé de plus forts investissements qui pèsent sur sa rentabilité. La deuxième division du groupe tire ses profits du maquillage et des parfums ; son chiffre d'affaires progresse de +7,6 %, à 7,2 milliards d'euros. L'Oréal commercialise avec succès les licences mode (Prada, Valentino…) ainsi que des acquisitions tels les parfums Mugler (dont « Angel ») jadis détenus par Clarins. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE- Barbie : grandeur, décadence et réveil d'un mythe L'Oréal, qui ne communique pas de prévisions, concède ne pas voir de signes d'inquiétudes. « La confiance des consommateurs aux Etats-Unis reste élevée alors que l'inflation baisse légèrement. Il y a des difficultés mais le marché de l'emploi reste dynamique ; les gens ne vivent pas dans la crainte de ne pas retrouver un emploi », estime le dirigeant. « Les Etats-Unis sont un marché qui amplifie les succès », se réjouit-il. Parmi les récents succès de L'Oréal outre-Atlantique, une collaboration entre la marque NYX et Barbie, avec un produit épuisé quelque temps seulement après sa commercialisation dans le cadre de la sortie du film à la gloire de cette figurine.

By |2023-07-31T22:19:29+00:00July 31st, 2023|Scoop.it|0 Comments

Les voyageurs Air France peuvent déposer et enregistrer leurs bagages dans le centre de Paris

Voyager avec deux enfants sous le bras, quatre valises et les couches pour le petit dernier peut vite se transformer en parcours du combattant. Pour faciliter la vie des familles ou des personnes voulant tout simplement se rendre à l’aéroport l’esprit et le dos légers, Air France vient de lancer son nouveau service de dépôt et d’enregistrement de bagages dans Paris. Grâce à un partenariat avec la startup Alltheway et le groupe Accor, les voyageurs de la compagnie aérienne peuvent réserver un créneau d’enregistrement de 10 minutes dans l’un des huit lieux partenaires dans la Capitale : les hôtels Novotel Tour Eiffel, Mercure Tour Eiffel, Novotel Les Halles, Mercure Montparnasse et Pullman Bercy ainsi que Paris Expo Porte de Versailles, le Parc des Expositions Villepinte et le Palais des Congrès. Ils récupèrent ensuite leurs bagages sur le tapis de leur aéroport d’arrivée. Tous les vols assurés par Air France au départ de Paris-CDG sont éligibles, à l’exception de ceux vers Tel-Aviv, en Israël. Bientôt, le service sera étendu aux voyages depuis l’aéroport Paris-Orly et aux vols assurés par KLM. A mesure que la startup Alltheway, qui s’occupe de l’acheminement des bagages, se développe, d’autres lieux de dépôt seront proposés. A terme, les voyageurs pourront même profiter du retrait et de la livraison des bagages à leur domicile ou sur leur lieu de séjour.

By |2023-07-31T22:10:26+00:00July 31st, 2023|Scoop.it|0 Comments

Génération Z, génération paradoxe ?

Consommation consciente ou consommation réaliste ? Labellée génération écologiquement et socialement engagée, la Gen Z est aussi dépeinte comme la plus grande consommatrice de fast et ultra fast fashion. Triste marqueur de ce tableau, le succès indéniable de la marque chinoise Shein, 1ère enseigne d’habillement des 15-24 ans en 2022, devant Zara ou H&M. Un succès confirmé par les milliers de personnes présentes à l’ouverture de leur pop-up store parisien en mai 2023, tout comme celui des opérations précédentes à Toulouse, Montpellier ou encore Lyon. On peut également citer le succès fulgurant des vapoteuses “puffs”, un fléau environnemental symptomatique de l’ère du tout jetable.     La consommation de la Gen Z semble donc écartelée entre sa conscience écologique & sociale et son désir consumériste. Un grand écart dont les étudiants avaient bien conscience lors des interviews, confiant une forme de schizophrénie entre leur volonté de bien faire, et le sentiment d’être esclaves de la société de consommation. “Je me sens blâmé de consommer de la fast fashion, mais je ne me sens pas non plus récompensé quand j’essaie de faire un effort, on ne nous donne pas envie de mieux faire”. Ils expliquent que leur génération pratique une forme de rejet, voire de déni des informations, tant ils sont habitués à des nouvelles catastrophiques, mais surtout catastrophistes : “on doit faire tous les efforts que nos parents n’ont pas pu faire, c’est déprimant”.  Ils expliquent la dimension paradoxale de leur consommation par un principe de réalité, et demandent un certain droit à la légèreté. Ils apprennent à mieux faire au fur et à mesure de leur éducation, et de la croissance de leur pouvoir d’achat. Un cheminement qui doit être accompagné par les marques, dans des communications honnêtes qui ne pratiquent pas la surpromesse, mais savent féliciter les avancées à leur juste mesure.     Social media : une autre pratique polluante  Autre symptôme de leur ambivalence : l’usage immodéré du social media. Au-delà de la toxicité reconnue de ces plateformes, leur consommation énergétique est également affolante. Et on peut se demander si cette génération qui a appris à faire le tri des ordures et à limiter ses trajets en avion a bien conscience de l’empreinte carbone du numérique et notamment de Tik Tok : classée application préférée de la Gen Z, cette dernière est également la plus polluante de toutes. De quelques secondes à une poignée de minutes, une attention dite de courte durée La Gen Z souffrirait d’un déficit d’attention, en n’étant capable de se concentrer que sur de très courtes durées. On parle alors des formats populaires en social media, depuis les 7 ou 15 secondes des reels jusqu’aux vidéos de 2 minutes.  Un temps court qui contraste avec le temps long consacré au binge-watching des séries populaires. Et qui semble raconter que c’est peut-être simplement l’intérêt pour le sujet ou l’activité qui détermine la volonté et la capacité à se concentrer. Social media et désocialisation Créés pour permettre à leurs utilisateurs de rester en contact les uns avec les autres, les réseaux sociaux participent en réalité en partie à une désocialisation des usagers, les enfermant dans une approche algorithmique de la société qui n’encourage pas l’empathie. Sans parler de la vampirisation du temps et de l’attention, symptomatiques d’une relation toxique que nous décrivons dans le 2ème épisode de notre série sur  la Gen Z. L’enfermement dans le monde du social media contribue ainsi à un sentiment d’isolement préjudiciable à tous et au bonheur individuel. Or, comme le décrit merveilleusement bien Joe Keohane dans son ouvrage The Power of strangers: the Benefits of Connecting in a Suspicious World, le temps passé à discuter avec de vraies personnes dans la vraie vie, plus particulièrement des étrangers que nous rencontrons par hasard, contribue au contraire à améliorer la capacité d’empathie, le bonheur et le développement cognitif.

By |2023-07-31T10:03:50+00:00July 31st, 2023|Scoop.it|0 Comments