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2024, une année en or pour les pyramides de Ponzi

Quand les marchés financiers sont très bien orientés comme en 2024, la méfiance des investisseurs est moindre face aux escrocs, marchands de rêve des fortunes rapides. Les rendements anormaux, comme sur les cryptos depuis l'élection de Trump, deviennent normaux et donc peu inquiétants. Parmi les plus célèbres arnaques, la pyramide de Ponzi popularisée par Bernard Madoff en 2008, consiste à promettre des rendements réguliers, significatifs et garantis 100 % sans risque. Les investisseurs croient placer leur argent sur les actifs les plus divers (actions, cryptos, matières premières, animaux) alors qu'il ne fait que transiter de compte à compte et pour finir sa course dans les poches du ou des escrocs. Pour délivrer des rendements aux clients, ils piochent dans les comptes d'autres investisseurs pour donner l'illusion d'investissements réels. Un jeu de vases communicants qui a encore fait des victimes en 2024. Aux Etats-Unis, les pyramides de Ponzi ont ainsi bondi de 50 % par rapport à 2023 pour atteindre 3 milliards de dollars de pertes potentielles pour les particuliers, selon les données des deux régulateurs, la Securities and Exchange Commission (SEC) et la Commodity Futures Trading Commission (CFTC). Plus de la moitié de ce montant (1,7 milliard de dollars) est attribuable à une seule fraude sur les cryptos, réalisée par la société HyperFund. La très forte volatilité de cette classe d'actifs facilite les arnaques. Encouragés et manipulés par les influenceurs, les investisseurs des cryptos et du bitcoin ont davantage le goût du risque que les autres. Ils sont parfois récompensés ou sanctionnés au-delà de leurs attentes. Ainsi, Francier Obando Pinillo, pasteur de son état, promettait à ses « brebis égarées » un rendement mensuel garanti de 35 % sur les cryptos. Comme souvent dans les Ponzi, l'escroc ciblait des membres de sa communauté, les Hispaniques de sa paroisse en l'occurrence. Ils ne concevaient pas que cette figure respectée puisse être un nouveau Madoff qui les trahirait sans état d'âme. LIRE AUSSI : Une pyramide de Ponzi secoue la City Arnaque : un ancien de Harvard dépouille des camarades « Mère Teresa » sous les verrous Les dégâts globaux sont restés inférieurs aux grandes années des Ponzi (2008, 2022). Quand les marchés plongent, les investisseurs retirent leur argent des fonds. Ils ont parfois de très mauvaises surprises. Leurs économies se sont évaporées alors que leurs gérants ou conseillers financiers ont pris la fuite. Sous une nouvelle identité, certains changent simplement d'Etat pour continuer à perpétrer leurs fraudes. Johanna Michely Garcia, qui avait cru intelligent de se faire appeler « Mère Teresa », de par sa capacité selon elle à sortir ses investisseurs de la pauvreté, les a en réalité ruinés (191 millions de dollars évaporés). Comme dans tous les Ponzi, la justice américaine a appliqué la tolérance zéro en la condamnant en décembre à vingt ans de prison. Pour y échapper, Alan John Hanke a, lui, tenté de fuir des Etats-Unis depuis la Floride. Il a réservé une croisière, croyant à tort qu'il serait moins contrôlé qu'en prenant l'avion. Visé par un mandat d'arrêt, il a été arrêté avant d'avoir pu rejoindre des cieux plus cléments. Il risque une lourde peine avec neuf chefs d'accusation, dont fraude et blanchiment. Un président américain victime d'une pyramide de Ponzi Ulysses Grant, le 18e président des Etats-Unis, réfléchissait aux moyens de faire fructifier son épargne après son passage à la Maison-Blanche. A la fin du XIXe siècle, les anciens présidents ne bénéficiaient pas d'une retraite (elle fut instaurée en 1953). Sur les conseils de son fils, il plaça 50.000 dollars (1,5 million de dollars d'aujourd'hui) dans une société censée investir dans les actifs en vogue du moment (chemins de fer, mines…). Un rendement mensuel de 2 % à 3 % lui était assuré. Mais son gérant, Ferdinand Ward, était un escroc précurseur de Charles Ponzi. Il arnaqua aussi le magnat de l'immobilier Vanderbilt avant de prendre la fuite. Il ne resta à la famille Grant, que 210 dollars sur leurs 50.000 investis. Ferdinand Ward fut condamné à dix ans de prison. Comme Madoff plus d'un siècle plus tard, il n'afficha aucun regret authentique.

By |2024-12-28T10:41:51+00:00December 28th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Crise énergétique : le yo-yo des prix de l’électricité sème la discorde en Europe

Depuis quelques mois, l'Europe est confrontée à des variations de prix de l'électricité de plus en plus erratiques, sources de tensions croissantes. Extrêmes, ces fluctuations touchent plusieurs pays du continent où elles ravivent des nationalismes énergétiques et mettent à rude épreuve la solidarité européenne. La flambée des prix a d'abord touché la Grèce, la Roumanie, ou encore la Bulgarie et la Hongrie, en raison de températures estivales élevées, de pannes d'infrastructures électriques et de la réduction des réserves hydrauliques due à la sécheresse causée par le changement climatique. L'Ukraine, devenue très dépendante de l'énergie importée d'autres pays européens - une bonne partie de ses infrastructures ayant été détruites par la Russie - est aussi pointée du doigt. S'il est encore souvent lié aux centrales électriques au gaz et donc exposé à de fortes fluctuations du cours des énergies fossiles, le prix de l'électricité sur les marchés de gros en Europe est aussi de plus en plus dépendant des conditions météorologiques. LIRE AUSSI : Guerre en Ukraine : la Grèce tire la sonnette d'alarme face à l'explosion des prix de l'électricité En cause : la production d'énergie renouvelable à partir du soleil et du vent, que l'UE pousse pour se débarrasser des énergies fossiles, rend les prix de l'électricité très volatils. Lorsque le soleil brille et que le vent souffle, la production d'électricité est élevée, ce qui peut entraîner une surproduction et des prix bas, voire négatifs. Inversement, sans soleil ni vent, la production chute, créant un déficit d'offre qui fait grimper les prix… La météo dicte les prix Le cas de la Norvège, qui a longtemps bénéficié de prix de l'électricité les plus bas au monde grâce à l'abondance de centrales hydroélectriques, est sans doute le plus emblématique. Les tarifs dans la région d'Oslo ont récemment atteint leur plus haut niveau depuis décembre 2022, avant de chuter de 65 % le lendemain, en partie en raison d'une baisse de la production éolienne sur le continent combinée à une demande élevée due à des températures basses. La poussée a engendré des tensions avec le Danemark concernant deux câbles électriques sous-marins, au point que la Norvège envisage de ne pas les renouveler en 2026 pour limiter les exportations et contrôler les prix domestiques. Même chose pour les interconnexions avec le Royaume-Uni et l'Allemagne, bien que l'UE interdise de réduire les flux de manière prolongée. « La Norvège décidera de ce qu'elle doit faire en fonction des intérêts norvégiens », a soutenu le Premier ministre du pays Jonas Gahr Store. Tensions électriques entre la Suède et l'Allemagne La situation est aussi très tendue entre la Suède et l'Allemagne où le 12 décembre les prix ont atteint une valeur douze fois supérieure à la moyenne des semaines précédentes, faute de vent et de soleil. Du fait des interconnexions transfrontalières, ces variations se sont en partie répercutées sur le prix payé par le consommateur suédois. Résultat, Stockholm, qui était l'an dernier le deuxième exportateur net d'électricité en Europe derrière la France, exige que l'Allemagne instaure des zones de tarification variables sur son territoire, afin de lisser les variations, ce que Berlin refuse. L'Allemagne produit environ 60 % de son électricité à partir des énergies renouvelables mais les installations sont situées dans le nord du pays alors que l'industrie se trouve plutôt dans le Sud. « Nous sommes en train de construire des lignes haute tension supplémentaires. Lorsque cela sera fait, le problème sera moins important », a expliqué le porte-parole du gouvernement allemand. LIRE AUSSI : L'Allemagne a passé le cap de 50 % d'électricité verte consommée L'Allemagne lance enfin le chantier titanesque de sa première autoroute électrique Pas convaincu, Stockholm menace désormais de ne pas autoriser un nouveau câble de connexion de 700 MW avec l'Allemagne, si Berlin ne réorganise pas son marché. « Il n'est pas juste que les Suédois paient des prix allemands pour des décisions allemandes », a jugé Ebba Busch, la ministre suédoise de l'Energie. Berlin n'est néanmoins pas le seul responsable. Si les habitants de Göteborg ont récemment payé 190 fois plus pour leur électricité que ceux de Luleå, ville située plus au Nord, c'est à cause de liens de transmission électrique insuffisants au sein du pays, empêchant une répartition équilibrée de l'électricité produite majoritairement dans le nord de la Suède. Outre-Rhin, le sujet est devenu un angle d'attaque de l'opposition conservatrice, alors que des élections anticipées auront lieu le 23 février. « Votre politique énergétique fait grincer des dents l'ensemble de l'Union européenne, qui est aujourd'hui très en colère contre l'Allemagne », a martelé Friedrich Merz, le leader des conservateurs, à l'encontre du chancelier Olaf Scholz. Le « pacte pour une industrie propre » Ironie du sort, ces conflits éclatent alors que l'Europe, qui cherche la parade face à ces défis complexes, n'a jamais autant prôné la nécessité d'une « union de l'énergie », qui impliquerait une intégration totale des marchés nationaux de l'énergie et permettrait des prix plus stables. Bruxelles a déjà réformé son marché de l'électricité, pour encourager les contrats à prix fixe avec les producteurs d'énergie et protéger les consommateurs des fluctuations du marché. LIRE AUSSI : Crise énergétique : les Européens en quête de solutions pour réduire les coûts L'Union européenne finalise la réforme du marché de l'électricité Mais ce n'est pas suffisant. « Le marché intérieur de l'énergie ne fonctionne pas correctement, a reconnu Dan Jorgensen, le nouveau commissaire européen à l'énergie, à l'issue d'une récente réunion des ministres de l'énergie à Bruxelles. Nous ferons beaucoup de choses dans le cadre du pacte pour une industrie propre. » Projet phare de la nouvelle Commission, qui doit être dévoilé fin février, il doit créer les conditions propices aux entreprises pour atteindre les objectifs verts de l'UE avec, notamment, pour « pierre angulaire », un « plan visant à faire baisser les prix de l'énergie », a promis Dan Jorgensen. L'UE prévoit aussi d'investir 584 milliards dans la modernisation de ses réseaux électriques dans les dix ans, pour s'assurer qu'ils puissent transporter une plus grande part d'énergie renouvelable. Le temps presse car des pans entiers de l'industrie européenne pourraient être fragilisés, à l'heure où la compétitivité est pourtant devenue la priorité absolue de l'UE.

By |2024-12-28T10:40:57+00:00December 28th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Yuval Noah Harari : « Musk a soutenu Trump pour dominer l’IA »

Renommé pour ses réflexions sur l'évolution de l'humanité (« Sapiens »), l'historien Yuval Noah Harari, de passage à Paris pour présenter son dernier ouvrage, « Nexus », livre un récit historique de la façon dont les révolutions de l'information ont transformé nos sociétés « de la Bible aux intelligences artificielles [IA] ». Selon lui, l'IA constitue une rupture technologique fondamentale pour notre [...]

By |2024-12-28T10:30:13+00:00December 28th, 2024|Scoop.it|0 Comments

« Ingénieur en Suisse chez Nespresso, j’ai une qualité de vie qui me semble inaccessible en France »

« Un bon équilibre vie professionnelle-vie personnelle, des perspectives de carrière intéressantes, un cadre de vie agréable, un niveau de vie et des salaires plus élevés. Voilà ce que j'imagine trouver en Suisse quand je m'y installe en 2019. A ce moment-là, j'effectue mon stage de fin d'études dans une usine de Nespresso, une entreprise suisse qui dénombre plus de 14.000 salariés à travers le monde et qui appartient au groupe suisse Nestlé. C'est à Orbe, une petite ville dans le canton francophone de Vaud, à 20 kilomètres de la frontière avec la France, que je suis envoyé. Le site historique du groupe où sont fabriquées les fameuses capsules en aluminium. Une fois mon stage terminé, je suis officiellement titulaire d'un double diplôme à l'Ecole nationale supérieure de mécanique et des microtechniques de Besançon et à la Burgundy School of Business, une école de commerce basée à Dijon. Je suis recruté dans la foulée chez Nespresso en tant qu'ingénieur qualité. Cette fois-ci, j'exerce dans une usine à Romont, dans le canton de Fribourg, pas loin de la France. Un rythme plus matinal Bien que la France ne soit qu'à deux pas et que j'exerce dans un territoire francophone, je ressens dès mes premiers jours en Suisse une différence dans la culture de travail. Ici, la notion de mérite est plus marquée et les salariés ont plus de marge de manoeuvre, de liberté pour exercer leurs fonctions. Ce qui me frappe aussi, c'est que tous les salariés badgent en arrivant et en partant du travail, même les cadres. Au départ, je trouve ça un peu curieux. En France, les cadres ne sont pas assujettis à ces contraintes. Mais au fur et à mesure, je comprends que cela a un intérêt : cela permet de ne pas s'attarder au travail comme on pourrait le faire dans l'Hexagone. LIRE AUSSI : Age, rémunération… : portrait des frontaliers qui travaillent en Suisse Des soignants du Doubs de plus en plus nombreux à travailler en Suisse, selon l'Insee Autre différence : le rythme est plus matinal. Les magasins ouvrent à 7 h 30 en moyenne, contre 9 heures en France. Au travail, je commence à 7 h 30, pour finir vers 17 heures ou 18 heures. Je me plais avec ce rythme, qui me permet d'avoir facilement des activités le soir, chose qui serait moins envisageable avec un poste équivalent en France. Le midi, je déjeune au restaurant d'entreprise à prix très raisonnable. Moins de hiérarchie Ici, le management est assez horizontal et moins hiérarchique que ce que j'ai connu durant mes expériences françaises. Que l'on soit opérateur ou à la tête d'une usine, tout le monde est accessible et peut exprimer son opinion. D'ailleurs, on porte tous la même tenue avec un pantalon et un polo. Même le directeur d'usine ! On essaye d'impliquer dans la prise de décision les personnes qui seront concernées par celle-ci. Le management est basé sur l'échange, l'écoute et la consultation plutôt que sur la prise de décision individuelle. Tout peut être dit, on ne cherche pas à éviter le conflit. En revanche, on essaie d'amener les choses de la manière la plus neutre et factuelle possible. Les échanges se font dans le calme, on essaie au maximum de ne pas tomber dans l'émotion. Epargner davantage Quand on pense à la Suisse, on pense aussi à la ponctualité, à la rigueur et à la précision. Après cinq ans dans le pays, je ne peux que confirmer ! Et cela vaut aussi bien dans les sphères professionnelles que personnelles. En France, la Suisse est réputée pour ses salaires élevés. En m'installant ici, je m'attendais à augmenter mon niveau de vie. Ce fut le cas. Dans les cantons où un salaire minimum a été mis en place, celui-ci est minimum de 19,75 francs suisses bruts par heure (d'après le portail des autorités suisse, NDLR), soit environ 21,05 euros, versus 11,88 euros bruts en France. Effectivement, certaines dépenses du quotidien sont plus importantes (les loyers, abonnement téléphonique, …) mais dans l'ensemble, j'ai gagné en pouvoir d'achat et cela me permet d'épargner des sommes plus importantes qu'en France. Un environnement sain et paisible Depuis mon arrivée chez Nespresso, j'ai exercé cinq postes différents à Orbe et à Romont en un peu plus de cinq ans. Une évolution qui s'inscrit sur une période dans laquelle j'ai développé mes compétences et suis monté en grade. Dans mon entourage en France, j'ai vu peu de gens qui avaient ce genre de parcours. Je considère que c'est une opportunité qui, bien que ce ne soit pas la norme, a été rendue possible grâce à cet environnement de vie et cette entreprise. LIRE AUSSI : Travail, salaire, cadre de vie… « Ce que j'ai gagné en m'installant en Suisse à 25 ans » Ici, le taux de chômage est bas (4,7 % de la population active au 3e trimestre 2024, contre 7,2 % en France métropolitaine, NDLR). Si jamais je me retrouve à devoir quitter Nestlé, je ne suis pas préoccupé car compte tenu de la conjoncture actuelle du marché suisse, je devrais pouvoir retrouver un emploi sans trop de difficulté. Originaire de Toulouse, le seuls points noirs que je vois ici sont peut-être le climat plus frais que mon Sud-ouest natal, et le fait que les commerces ferment tôt, notamment le samedi. Mais c'est aussi ce qui permet aux employés de ces secteurs d'avoir un bon équilibre vie pro-vie perso... Je me projette en Suisse où je trouve un environnement sain et paisible, que ce soit sur le plan professionnel ou personnel. On se sent en sécurité et confiant pour l'avenir. Les Suisses se distinguent par leur calme et leur respect. Ici, je bénéficie d'une qualité de vie globale qui me semble inaccessible en France. »

By |2024-12-28T10:19:25+00:00December 28th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Gouvernement Bayrou : Eric Lombard, un banquier de gauche à Bercy

Parmi les surprises du gouvernement Bayrou figure la nomination d' Eric Lombard , le discret patron de la Caisse des Dépôts qui, un temps pressenti à Matignon, aura finalement la charge d'un ministère de l'Economie et des Finances dans sa version élargie, à l'instar de celui piloté par Bruno Le Maire. Fidèle à sa tempérance habituelle, ce banquier de 66 ans, connu pour garder son calme en toutes circonstances, s'en est tenu à un constat clinique lors de la passation de pouvoirs avec l'éphémère ministre de l'Economie, Antoine Armand, lundi soir à Bercy. « La situation politique est difficile, la situation internationale est dangereuse et la conjoncture économique est fragile. Je vais peut-être vous surprendre, mais c'est précisément pour ces raisons que je suis prêt à m'engager, à relever le défi », a-t-il indiqué. Deux mandats à la tête de la CDC Reconduit par Emmanuel Macron pour un second mandat à la tête de la Caisse des Dépôts en janvier 2023 - une première dans l'histoire de cette vénérable institution chargée depuis 1816 de mobiliser l'épargne que les Français placent sur leur Livret A - Eric Lombard risquait d'être empêché d'aller au terme de son mandat, à cause de la limite d'âge fixée à 68 ans. Récemment, certains s'étaient fait l'écho de son ambition politique. S'il était appelé pour devenir ministre, il ne dirait pas «non » confiait-il aux « Echos » dès avril 2022, précisant chercher davantage « l'action que la visibilité ». La dissolution, la censure et le désordre politique ne l'ont visiblement pas découragé. LIRE AUSSI : A Bercy, Eric Lombard hérite de la lourde mission de redresser les finances publiques Déficit : François Bayrou garde le cap, les économistes restent sceptiques Eprouvé aux missions délicates, Eric Lombard qui se dit lui-même « passionné de comptabilité analytique et de la lecture de bilan d'entreprises » - que son grand-père lui a appris à décoder - a passé près de trente ans chez Paribas devenu BNP Paribas. En tant que banquier d'affaires notamment puis en tant que PDG de BNP Paribas Cardif. En 2013, il a pris la direction de l'assureur italien Generali en France, avant de rejoindre la Caisse des Dépôts en 2017. Des fonctions qui, hasard de l'histoire, l'ont amené le 11 septembre 2001, en bas des tours du Wall Trade Center à New York pour y signer le rachat de la banque d'affaires américaine Keefe Bruyette par BNP Paribas. Un changement d'agenda de dernière minute, lui a miraculeusement permis d'échapper au pire. « Le président de la banque Keefe Bruyette m'a appelé pour me dire qu'il devait emmener son fils à l'école, et décaler le rendez-vous à 9 heures », a raconté l'intéressé dans un podcast sur Radio Classique. LIRE AUSSI : Gouvernement Bayrou : la liste des ministres LONG FORMAT - Gouvernement Bayrou : ce qu'il faut savoir Force tranquille, Eric Lombard est « un grand professionnel de la finance, un très bon manager qui s'intéresse depuis longtemps à la chose publique. En 1989, il a pris une année sabbatique chez BNP Paribas pour rejoindre le porte-parolat de Michel Rocard », se rappelle Bernard Spitz, l'ancien président de la Fédération française de l'assurance. Il estime que dans la tempête budgétaire actuelle il est « l'un des rares » à pouvoir rassurer les marchés.

By |2024-12-28T10:13:20+00:00December 28th, 2024|Scoop.it|0 Comments

L’étonnant attachement des Français au cash

La part des paiements en espèces a beau diminuer d'année en année, les Français y restent très attachés, surtout en période de crise . Selon les dernières estimations de la Banque de France, les espèces représentaient encore 19 % des paiements quotidiens cette année, loin derrière les 46 % de paiements par carte avec contact, mais encore devant le sans-contact (14 %) et le paiement mobile (9 %). « L'usage transactionnel des espèces diminue, mais lorsqu'on interroge les Français, ils sont 7 sur 10 à dire qu'ils continuent de les utiliser pour leurs paiements du quotidien », explique Marc Schwartz, le PDG de la Monnaie de Paris. Avec l'IFOP, l'institution a en effet publié le résultat d'un sondage qui montre que 8 Français sur 10 se déclarent attachés aux espèces. « Les espèces sont associées à la liberté individuelle de choix entre les moyens de paiement et à la protection contre l'utilisation des données personnelles, au fait de mieux contrôler ses dépenses, et à leurs caractéristiques d'inclusion sociale face à la fracture numérique, ajoute-t-il. Dans les périodes d'inquiétude, les espèces sont également vues comme une réserve de valeur. » « Cash stuffing » La Monnaie de Paris estime par ailleurs que plus d'un tiers des jeunes pratiquent le « cash stuffing », une méthode de gestion de budget très relayée sur les réseaux sociaux et qui consiste à faire des enveloppes en début de mois pour chaque poste de dépense, afin de mieux les contrôler. LIRE AUSSI : Ces communes qui se mobilisent face à la disparition de leurs distributeurs de billets Cash : la Banque de France va fermer 9 caisses régionales Toutefois, pour se constituer des enveloppes de cash, encore faut-il y avoir accès. La Banque de France, qui surveille l'accès aux espèces, estime celui-ci très bon sur le territoire avec 98,8 % de la population vivant à moins de 15 minutes en voiture d'un distributeur automatique de billets (DAB). Mais face à la fermeture des agences bancaires dans les petites communes, elles sont de plus en plus nombreuses à avoir recours à des opérateurs indépendants comme Euronet, Brink's ou Loomis. Une centaine de ces automates ont ainsi été installés l'an dernier, portant leur nombre total à 679. Important pour les touristes Frédéric Rouet, maire de Villes-sur-Auzon, un village de 1.400 habitants au pied du Mont Ventoux a ainsi choisi d'installer un automate de la société Loomis. « Dans les villages, il y a encore un intérêt important pour les espèces, explique-t-il. On a mis le distributeur au centre du village, aux couleurs du village et nous avons en moyenne 1.500 retraits par mois, avec un pic de 2.400 en juillet et un creux de 800 en février. » Au moment des fêtes de fin d'année, le distributeur sert aussi beaucoup pour les dons, les cadeaux ou les étrennes. Il constitue aussi un point d'étape important pour ce village situé dans une zone très fréquentée par les touristes. « L'été, beaucoup de cyclistes étrangers sont présents et aiment encore payer en espèces, explique-t-il. Une fois qu'ils sont garés, les gens font leurs achats chez nous, alors qu'avant, ils consommaient ailleurs. » Grâce au distributeur, les commerçants ont ainsi pu rétablir un minimum de paiement par carte à 10 euros. Le maire admet que c'est un service qui a un coût puisque le module de 40.000 euros a été payé grâce à une subvention du département pour l'installation du DAB et que la mairie paie 1.000 euros par mois de frais de fonctionnement. Mais « si c'était à refaire, je le referais », affirme-t-il. LIRE AUSSI : Les Allemands paient moins en cash mais s'inquiètent de la disparition des distributeurs BNP Paribas, Crédit Mutuel et SG installent leurs premiers distributeurs de billets communs Pour Jean-Philippe Delbonnel, fondateur de l'institut Quorum, qui a mené avec Loomis une enquête auprès de décideurs des collectivités de 1.000 à 10.000 habitants sur l'accès aux espèces, la question de l'intérêt d'un DAB ne fait pas débat. Près de 90 % des répondants estiment que l'accès aux espèces est essentiel au même titre que d'autres services comme les écoles ou les commerces de proximité. La question la plus épineuse reste celle du financement. « Les maires en reconnaissent l'utilité, explique-t-il. Mais ne sont pas toujours prêts à mettre la main à la poche et ça s'inscrit souvent dans un schéma de cohérence globale d'intercommunalité. »

By |2024-12-28T10:12:45+00:00December 28th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Ryanair aurait renoncé à desservir Orly

Ryanair fait machine arrière. Après avoir annoncé début décembre qu' elle desservirait l'aéroport d'Orly , la compagnie aérienne irlandaise, à la surprise générale, aurait rétropédalé. Son PDG, le réputé très économe Michael O'Leary, aurait finalement posé son veto ce mardi, selon des informations du Monde. Contactée, Ryanair n'a pas donné suite à nos sollicitations. La compagnie low-cost avait pourtant obtenu deux créneaux d'atterrissage et de décollage pour desservir Bratislava (Slovaquie) et Bergame (Italie) depuis l'aéroport parisien méridional, où Transavia règne en maître. Ces « slots », attribués par l'Association pour la coordination des créneaux horaires (Cohor), auraient été des exceptions dans la stratégie de Ryanair, qui préfère habituellement les aéroports secondaires et les importantes subventions qu'ils lui versent pour l'inciter à les emprunter. Ces deux lignes quotidiennes au départ d'Orly devaient être fonctionnelles à partir du 1er avril 2025. La plus grande redistribution de créneaux depuis 2019 L'attribution de ces nouveaux slots s'inscrivait dans la grande redistribution d'un « pool » de 8.000 créneaux horaires remis en jeu par le Cohor, l'organisme indépendant chargé de l'attribution des créneaux horaires sur les grands aéroports, dans la plus importante opération de ce type depuis la faillite d'Aigle Azur, en 2019. Des créneaux abandonnés par des compagnies ayant fermé des lignes, comme Air Dolomiti, ou n'ayant jamais réussi à les exploiter, comme ceux de l'éphémère compagnie bretonne Céleste, ou bien encore repris par le Cohor faute d'être suffisamment utilisés, comme le prévoit la réglementation européenne. LIRE AUSSI : L'aéroport de Beauvais va investir 190 millions pour se moderniser ZOOM - Métro : la ligne 14 rattache enfin l'aéroport d'Orly au réseau parisien L'arrivée de Ryanair à Orly aurait marqué un tournant important dans la stratégie en France de la première compagnie low cost européenne. Même si elle avait déjà fait au moins une tentative pour obtenir des créneaux à Orly, Ryanair avait toujours jugé les deux grands aéroports parisiens trop chers et trop compliqués, leur préférant celui de Beauvais. Un virage sur l'aile d'autant plus remarquable qu'il serait intervenu après que Ryanair a menacé de fermer la moitié de ses destinations en France , si la taxe sur le transport aérien prévue dans le projet de budget était appliquée.

By |2024-12-28T10:11:13+00:00December 28th, 2024|Scoop.it|0 Comments

La Saint-Jacques de Saint-Brieuc, de la pénurie à l’abondance

Ici, on l'appelle l'or blanc. La baie de Saint-Brieuc est l'un des gisements naturels de coquilles Saint-Jacques les plus importants en Europe. Mais cela n'a pas toujours été le cas. Si la pêche de la coquille est devenue une institution, personne ne s'y intéressait vraiment avant les années 1960. Iroise Mathonnet, qui travaille au comité des pêches des Côtes-d'Armor, est trop jeune pour s'en souvenir mais elle connaît l'histoire. « Au début des années 1960, il y avait à peine une cinquantaine de bateaux qui pêchaient la coquille dans la baie. Mais dix ou quinze ans après, dans les années 1970, on est monté jusqu'à 460 bateaux. » De quoi entraîner une surpêche et une possible extinction des coquilles, devenues incapables de se reproduire suffisamment vite. C'est l'Ifremer, l'institut français de recherche chargé de la surveillance des océans, qui a sonné l'alarme pour empêcher de tarir complètement le gisement. Avec, à la clé, des règles draconiennes : une période de pêche limitée dans l'année entre octobre et avril, deux jours de pêche maximum par semaine et un temps de pêche sur place qui ne doit pas dépasser une heure (c'était quarante-cinq minutes jusqu'à l'an dernier). Un des plus vieux pêcheurs de la baie Par ailleurs, les pêcheurs n'ont pas le droit de commercialiser des coquilles dont le diamètre est inférieur à 10,5 centimètres, ce qui suppose d'adapter le diamètre des dragues, ces anneaux de fer attachés les uns aux autres, qui sont plongés dans la mer pour remonter les mollusques. Autant de contraintes qu'il a fallu faire accepter aux pêcheurs, progressivement et au fil des ans. LIRE AUSSI : La pêche à la coquille Saint-Jacques ravive les tensions franco-britanniques David Desbeaux, le propriétaire du « Balbuzard », un bateau de 16 mètres - l'un des plus grands de la baie -, est l'un d'eux. Son navire est équipé de dragues pour la pêche à la coquille mais aussi de filets pour pêcher le lieu jaune ou la lotte, également présents dans la baie. Il faut être au moins trois pour partir en mer sur « Le Balbuzard », deux pêcheurs pour jeter les dragues à la mer et les relever, un troisième pour conduire le bateau et manoeuvrer les câbles des dragues. Ce matin de décembre, alors qu'il fait encore nuit noire au port de Saint-Quay-Portrieux, à 6 heures du matin, c'est le père de David Desbeaux, Bernard, qui est posté au gouvernail. Il connaît bien ce bateau, construit en 1988, car ce fut le sien avant de revenir à son fils. A 72 ans, Bernard Desbeaux est l'un des plus anciens pêcheurs de la baie de Saint-Brieuc, qu'il sillonne en bateau depuis qu'il est adolescent. David Desbeaux est le propriétaire du « Balbuzard », un bateau de 16 mètres qui est l'un des plus grands de la baie.Juliette Pavy pour « Les Echos » « Mes parents voulaient que je reprenne leur restaurant, mais je préférais passer mes journées en mer, avec les pêcheurs, sans qu'ils n'en sachent rien », dit-il le sourire en coin. Les règles étaient moins strictes à l'époque. Pourtant, il ne viendrait pas à l'idée à ce pêcheur expérimenté de déroger à la réglementation actuelle car il a connu les périodes où guettait la pénurie. « Avant, on passait parfois plus de cinq heures à laisser traîner les dragues dans la mer pour quelques centaines de kilos de coquilles à peine », se souvient-il. La situation est tout autre aujourd'hui. Ce mercredi, il n'a pas fallu plus de deux fois huit minutes de traits - le passage des dragues en fond de mer - pour ramasser 1 tonne et demie de coquilles. Il faut dire que Bernard Desbeaux connaît la zone comme sa poche et sait repérer les meilleurs « spots » de pêche en fonction des vents, de la période de l'année… Un sacré atout, notamment les jours où la météo n'est guère clémente, les vagues impressionnantes et les fonds marins chamboulés par la tempête Darragh. LIRE AUSSI : Côtes-d'Armor : une seconde vie pour les filets de pêches et les coquilles d'huîtres Nul besoin de s'inquiéter du contrôle de la durée de la pêche, qui se fait par avion au-dessus de la baie et auquel les 20 bateaux qui sont sortis ce matin - sur 238 licenciés pour la coquille Saint-Jacques dans la baie - doivent se conformer. Les soixante minutes de pêche sont largement respectées. Le critère de temps n'est plus un sujet. Le volume, en revanche, est dépassé. Car chaque bateau ne peut rapporter au port plus d'une tonne de coquilles. Les sacs d'une trentaine de kilogrammes qui sont débarqués au retour de chaque navire sont dûment étiquetés et pesés pour tracer la quantité exacte de coquilles pêchées par bateau. Le reste, c'est-à-dire les coquilles les plus petites bien qu'elles soient au-dessus du calibrage autorisé, est rejeté à la mer. La baie de Saint-Brieuc est le meilleur exemple en France d'une gestion concertée avec les pêcheurs. Sabine Roux de Bézieux, Présidente de la Fondation de la mer David Desbeaux et Christian Scillard, son salarié, passent ainsi plus de temps en mer à trier leurs coquilles pour les rejeter à la mer et les laisser grandir, qu'à les pêcher. Au passage, on débarque aussi les quelques araignées qui se sont prises dans les dragues. Mais la pêche à la coquille entraîne peu de prises accessoires car la Saint-Jacques est très abondante désormais et recouvre une grande partie des fonds de la baie. David Desbeaux trie les coquilles Saint-Jacques à bord du « Balbuzard » en baie de Saint-Brieuc, le 11 décembre.Juliette Pavy pour « Les Echos » Les efforts ont donc payé. Preuves scientifiques à l'appui. L'Ifremer contrôle en effet scrupuleusement au début de chaque saison, en octobre, la biomasse des coquilles présentes dans la baie. En 2014, la biomasse exploitable s'élevait à 23.000 tonnes de coquilles à Saint-Brieuc, elle est passée à plus de 80.000 tonnes en septembre 2024, un niveau qualifié d'historique. « On a multiplié par plus de 5 la biomasse en dix ans », s'enthousiasme Iroise Mathonnet, qui voit dans ces chiffres une belle récompense du travail mené par le comité des pêches. Celui-ci a beaucoup poussé pour la mise en oeuvre et le respect des règles de cette pêche durable dont les prémisses remontent à la fin des années 1970. Sur ce volume de biomasse disponible, 7.200 tonnes ont été effectivement pêchées pendant la saison précédente. LIRE AUSSI : CHRONIQUE - Pêche : faire ce que l'on dit ! Même les éoliennes, qui tournent dans la baie depuis l'an dernier et qui ont cristallisé comme ailleurs les critiques de certains riverains, n'ont pas entamé l'engagement des pêcheurs. « Les éoliennes ont été installées dans des zones où les eaux sont très dures, les coquilles n'aiment pas ça, elles ne sont pas là-bas », explique Bernard Desbeaux. Les seuls qui pourraient vraiment gâcher la fête sont les calamars, de plus en plus nombreux du fait du réchauffement de la température de la mer. Pour l'instant, la baie a été plutôt épargnée par la présence de ces « nuisibles », mais la pêche aux homards, qui se pratique aussi à Saint-Brieuc, est mauvaise cette année. Certains pêcheurs y voient l'oeuvre de ces poulpes, qui apprécient manifestement les mets les plus raffinés. Le Comité des pêches mesure les tailles de coquilles pour réaliser un suivi de la population et du repeuplement de la baie de Saint-Brieuc.Juliette Pavy pour « Les Echos » Cerise sur le gâteau, la pêcherie de Saint-Brieuc a aussi reçu depuis 2022 le label MSC. Un label décerné par le Marine Stewardship Council, une ONG internationale qui incite les pêcheries, mais aussi les acteurs de la transformation des produits de la mer, à mieux tenir compte des stocks de poissons et de leur durabilité. En France, 14 pêcheries ont déjà été labellisées par le MSC, mais celle de Saint-Brieuc est la seule à avoir ce label en France pour la coquille Saint-Jacques. Les pêcheurs de coquille de la baie de Seine sont, eux, en cours d'évaluation. « L'évaluation d'une pêcherie dure entre douze et dix-huit mois sur la base de plus de 20 critères, notamment le niveau des stocks, l'impact de la pêche sur les écosystèmes et la gestion des pêcheries. L'évaluation se fait en coordination avec l'Ifremer, qui établit le niveau des stocks. Nous évaluons toujours une espèce donnée, sur une zone donnée », détaille Roxanne Dollet, qui travaille pour le MSC en France. LIRE AUSSI : Les armateurs bretons misent sur le label MSC pour relancer le thon en boîte L'intérêt pour la pêcherie de Saint-Brieuc est davantage réputationnel qu'opérationnel car la gestion durable des stocks est déjà une préoccupation ancienne. « Cela permet de voir nos efforts reconnus et de les maintenir dans le temps », explique Iroise Mathonnet. Le MSC vérifie en effet chaque année que les critères d'attribution du label, notamment le niveau des stocks et leur reconstitution, sont toujours respectés. Une habile façon de continuer à faire respecter des règles très contraignantes, notamment vis-à-vis de ceux qui, au regard des stocks actuellement historiques, s'aviseraient de vouloir passer outre.

By |2024-12-28T10:10:44+00:00December 28th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Why most marketers are using AI wrong (and how to fix it)

A year ago, we had perfect jobs at LinkedIn – fascinating work, great pay, and the stability we needed with small children and big mortgages. Then we saw something that made us walk away from all of it. What we saw was the convergence of two revolutions: generative AI and marketing science. For the past year, we’ve been mostly silent about AI. Why? Because we were too busy using it, every minute of every day. We’ve been partnering with the most elite marketing organisations to discover where AI fails, where it excels and – most importantly – what jobs it should do. Today, we’d like to share our ‘three laws of leverage’. These laws separate organisations using AI for strategic advantage from those who are just playing with the newest tactical toy. Think of it as a field guide from marketing’s future. The conductor’s code: amateurs vs experts Imagine yourself sitting down at a Steinway grand piano. What kind of music will you play? Should we expect Bach’s Goldberg Variations, or Chopsticks? If you can only play Chopsticks, is that because the Steinway is broken, or because you’ve never practised the piano? Switch the instrument in this analogy for AI and you’ll find one of the great misconceptions at the heart of the AI conversation: the idea that using AI requires no skill or practice. In fact, the amount of leverage that AI creates is proportional to the skill of its player. We’ve probably logged over 500 hours practising the AI piano, and we’ve gotten pretty good, if we do say so ourselves. But we are mere toddlers compared to our chief technical officer, Brian Watroba, who might as well be Mozart. We can play a single melody; Brian can conduct a symphony. Like a master conductor who knows when to bring in each section of an orchestra, Brian can orchestrate a wide variety of AI models to play music far beyond our reach. Different models at different ‘temperatures’ excel at different tasks. Think of them as sections in your AI orchestra. Conductors mark their score with dynamics – from pianissimo (very soft) to fortissimo (very loud). AI experts mark their code by controlling each model’s ‘temperature’. The temperature determines how creative or conservative the outputs will be. A low temperature produces careful, predictable responses. Ask AI to tell you a bedtime story, and the low-temperature model will say: “Once upon a time, there was a princess in a castle.” If you set the temperature higher, you’ll encourage unexpected leaps, like: “Once upon a time, Cat Stevens flew an avocado to Saturn.” Different models at different temperatures excel at different tasks. Think of them as sections in your AI orchestra. Some are like the brass section, powerful at computational performance and logical reasoning. Others are like the strings, bringing nuance and artistry to writing and creative tasks. Imagine you’re analysing concepts for a new ad campaign or a new product. The brass section can work at a low temperature (0.2) to calculate the financial value of relevant category entry points. Then you can turn to your string section, at a higher temperature (0.6), to brainstorm unconventional ways to win in those specific buying situations. Today, most marketers think ‘AI’ means ‘ChatGPT’. But ChatGPT is just one of many models, and its temperature is pre-set to standardise the outputs. That’s a major limitation. So remember, when someone says “AI can’t do X”, what they’re really saying is “I can’t get AI to do X”. They’re confusing an unskilled player for a broken piano. Three revolutions are converging but only good marketers will benefit The Picasso prophecy: right answers vs right questions In 1968, an interviewer asked Pablo Picasso what he thought about computers. “Computers are useless,” he scoffed. “They can only give you answers.” With all due respect to Pablo, he did a pretty shitty job anticipating the computer revolution. But he did a fantastic job anticipating the AI revolution. Which brings us to our second law: the leverage AI creates is proportional to the combined skill of the marketer and the programmer. Instead of debating what AI should do, most of us are fixated on what AI can do. But we’re missing an essential truth: AI is the dumbest it will ever be, and it’s already as smart as many PhDs. The real challenge isn’t what AI can do – AI can increasingly do anything – it’s what AI should do. As answers become abundant, the competitive edge will belong to the marketers who know how to ask smarter questions than their rivals. Take brand health, for example. We’ve found that synthetic audiences can measure brand awareness with remarkable accuracy – correlations routinely above 0.80. But when we share this data with clients, we hit a more fundamental problem: awareness isn’t actually that useful. AWS has near 100% awareness among tech decision-makers, but that doesn’t tell their marketing team anything about how to drive growth. What matters is mental availability: does AWS come to mind when a startup needs to scale quickly, when an enterprise faces security challenges, or when a business outgrows its current cloud infrastructure? Pure awareness tells you if people know your brand exists. Mental availability tells you if they’ll think of AWS when it matters. Now, without AI, you could maybe field one mental availability study a year, for a single market and category. With AI, you can field 100 studies a year, across 20 different categories and 50 different markets. But first you need to know to ask for mental availability instead of awareness, which means you need to have studied the literature on marketing effectiveness. We are constantly reminded of that scene in the Dark Knight, where the Joker compares himself to a dog chasing a car. “I wouldn’t know what to do with one if I caught it!” AI will make data much easier to catch. But data is only valuable when it drives decisions. The synthetic strategy: hard jobs vs easy jobs Would you like to have a robot mop your floors or visit the Amalfi Coast for you? Would you rather AI write your advertising copy or run your market segmentation? Our last law: the gains from AI are proportional to the difficulty of the marketing task. And no task is riper for AI-generated disruption than… strategy. That’s right, we’re talking about the art and science of segmentation, targeting and positioning (STP). ‘It’s not a slam dunk’: How will AI impact segmentation and targeting? Traditional marketing strategy has always been a costly, time-consuming nightmare. Consultancies charge hundreds of thousands of dollars for months of painstaking work. You need massive customer samples, extensive surveys and complex analyses to identify market segments. Targeting workshops, competitive mapping, endless positioning debates – the process is so unpleasant that most marketers skip strategy altogether and hop right into tactics. If you give AI your hardest jobs – like segmentation, targeting and positioning – the gains can be revolutionary. After six months and £600,000, BCG will hand you a static strategy. And, if your sales teams reject the targeting priorities or your positioning becomes outdated, you’ll do what most marketers do: put the 600-slide deck in a drawer and never think about it again. Now instead of a man-made strategy, imagine a lab-grown strategy, built by an advanced AI system. The lab-grown version won’t just be faster and cheaper to produce – the time and money saved are staggering, but amazingly, that’s not even the main benefit – the real revolution is turning strategy development from an annual event into an ongoing conversation. With AI, you can rapidly test different strategic combinations, experimenting with various segment definitions, target prioritisations and positioning territories until you find the most profitable combination of choices. Then you can take these options to internal stakeholders, incorporate their feedback and generate new variations in real-time. And when market conditions shift, you can evolve your strategy to stay current, with the click of a button. Today, marketers are myopically focused on using AI for easy tasks like writing social posts. But if you give AI your easiest jobs, the efficiency gains will be limited. If you give AI your hardest jobs – like segmentation, targeting and positioning – the gains can be revolutionary. The real bubble is about to burst We love a hot contrarian take more than anyone. But “AI is over-hyped” might be the coldest take in the marketing universe. We’ve spent the last year developing lab-grown marketing strategies for top brands. And let us tell you with extreme confidence that AI isn’t over-hyped. If anything, it’s under-hyped. The bubble isn’t in AI – it’s in AI denial. Most marketers are treating AI like a copywriting assistant instead of a strategic mastermind. That’s the real bubble. And it’s about to burst. If you’re not getting leverage from AI, consider our key principles: Are you approaching it like a conductor, orchestrating different models for different tasks? Are you using AI to chase the wrong data or to make the right decisions? And most importantly, are you deploying AI against marketing’s hardest challenges – like strategy – rather than its easiest tasks? The orchestra awaits. Are you ready to conduct?

By |2024-12-28T10:08:18+00:00December 28th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Tourisme spatial : Accor et Orbite s’associent pour proposer des expériences immersives –

La startup spécialisée dans l’exploration spatiale, Orbite, s’associe au géant hôtelier français pour proposer une nouvelle expérience mêlant hospitalité et voyage spatial. Plus précisément, Orbite prépare les personnes à se rendre dans l’espace en proposant par exemple des simulation d’apesanteur. Dès 2025, la jeune pousse et Accor vont proposer un programme de trois jours à Paris, mais également à Curaçao ou en Antarctique. Ces voyages devraient permettre à un groupe de dix personnes d’apprendre à cuisiner pour manger dans l’espace, visiter la BioFarm Interstellar ou bien encore visiter le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES). Cette expérience exceptionnelle sera vendue à partir de 19 500 dollars…De quoi avoir des étoiles plein les yeux. Selon les organisateurs, il s’agit d’un « mélange holistique d’éducation, de formation, de santé et de bien-être au service d’une expérience d’hospitalité spatiale unique qui redéfinit le luxe sur Terre et dans l’espace ».  Des futurs campus dédiés au Tourisme Spatial Dans le cadre de ce partenariat, les acteurs travaillent également sur la création d’un campus baptisé « Spaceflight Gateway Campus », qui combinera tourisme spatial et hôtellerie de luxe. Ce projet devrait voir le jour d’ici 2027. A terme, Orbite prévoit d’ouvrir des « Spaceflight Gateway Campus » en Floride, puis au Moyen-Orient et en Asie. L’idée est de créer un endroit unique où il est possible de combiner des expériences spatiales de luxe, de la formation et de l’hébergement.

By |2024-12-28T10:05:38+00:00December 28th, 2024|Scoop.it|0 Comments