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Cybersécurité : « L’IA est plus utile pour se défendre que pour attaquer », assure le patron de Mandiant (Google).

L'IA est plus utile pour se défendre. Chez Mandiant, nos clients nous demandent d'éprouver leurs systèmes pour y trouver les failles. Lorsqu'ils ont de vieux systèmes anti-virus, nous savons comment les contourner. Mais si ce sont des technologiques qui apprennent ce que doit être le fonctionnement normal du système informatique et reconnaissent les opérations non conformes, nos équipes n'arrivent plus à s'infiltrer. En revanche, l'IA donne l'avantage aux attaquants dans les campagnes d'influence, c'est-à-dire les campagnes qui manipulent les coeurs et les esprits dans un pays, par exemple avec de fausses vidéos deepfake. A mon avis, il est beaucoup plus difficile de se défendre contre ça que de protéger un réseau informatique.

By |2024-04-11T22:19:50+00:00April 11th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Quelles sont les 4 tendances dans l’hôtellerie selon Accor ? –

Tendance n°1 : un nouveau lien avec les voyageurs et les salariés « Rester enfermé dans son resort, c’est fini », a lancé le Directeur général Accor Europe & Afrique du Nord. Désormais, 36% des voyageurs souhaitent se connecter davantage dans les cultures et les communautés locales qu’ils visitent en vacances (étude European Travel Trends 2024 d’Accor). Cela demande de repenser ce qu’est un hôtel, mais aussi de changer la manière dont sont recrutés les employés. Pendant le Covid, Accor a perdu près de 80% de ses salariés. « Certains sont revenus, d’autres ont découvert d’autres métiers. Désormais, nous ne recrutons plus en fonction des études, mais en fonction de leur motivation, de leur passion », explique-t-il. Certains d’entre eux ne travaillent que 3 jours par semaine dans un hôtel, en complément d’un autre job. Cette demande de flexibilité est nouvelle et les établissements ont dû s’adapter. Depuis 2022, le groupe organise des journées de recrutement sans CV. Les candidats ont quelques minutes ou quelques heures pour faire leur preuve et décrocher un contrat. Une manière de s’ouvrir à des profils plus variés. Tendance n°2 : les hôtels deviennent de vrais lieux de vie Selon Patrick Mendes, les hôtels sont devenus des hubs centraux dans les quartiers. Les clients n’y viennent plus seulement pour dormir, mais pour boire un verre au bar ou manger au restaurant. 17% d’entre eux choisissent un établissement pour son ambiance (étude European Travel Trends 2024 d’Accor). Dans ce sens, il observe une croissance des hôtels boutiques, qui mettent l’ambiance et la décoration en premier plan. Il en est de même dans la restauration avec le succès de groupe tel que Big Mama ou Paris Society. Chaque restaurant propose la même qualité d’expérience tout en étant unique. Le bleisure, mix d’un séjour business et loisir, a pris selon lui de l’importance depuis la crise sanitaire. Les voyageurs d’affaires choisissent davantage des établissements où leur famille pourra les rejoindre. Cela veut dire que les hôtels sont moins étiquetés « affaires » ou « loisirs ». Ils doivent proposés tous les services nécessaires aux deux typologies de clients. Les cafés se doivent de proposer un bon Wi-Fi pour laisser la possibilité aux clients de venir travailler 2h. C’est le succès des établissements The Hoxton selon Patrick Mendes. Ils changent totalement de typologies de clients en fonction de l’heure de la journée car ils ont su créer différentes ambiances et services. Tendance n°3 : le restaurant devient le cœur de l’hôtel Le Directeur général Accor Europe & Afrique observe que désormais, de plus en plus de restaurants connus s’installent dans les hôtels. C’est le cas du restaurant Frenchie à l’hôtel Regina à Biarritz et du restaurant Morimoto au Mondrian de Bordeaux. Le restaurant et le bar sont désormais des points d’entrée dans l’hôtel. « Dans certains établissements, on entre directement dans l’un ou l’autre et la réception est presque cachée, presque secondaire », a-t-il détaillé. A l’approche des Jeux olympiques, Patrick Mendes a invité les professionnels du secteur à organiser des évènements afin d’attirer un public non client de l’hôtel. Tendance n°4 : le développement durable Sept voyageurs sur dix (71 %) affirment que la durabilité est importante pour leurs décisions de voyage (étude European Travel Trends 2024 d’Accor). Pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs et réduire leur impact sur l’environnement, les hôteliers ont éliminé l’usage du plastique à usage unique, réduisent le gaspillage et leur impact carbone, note Patrick Mendes. De nouvelles solutions voient le jour comme celle de FullSoon qui utilise l’intelligence artificielle afin de réduire le gaspillage. En prenant plusieurs données en compte, la jeune société est capable de déterminer le nombre de couverts à une date donnée. Orbisk et Winnow proposent quant à eux un système d’analyse des assiettes afin de savoir quels plats ont eu du succès ou non. Toutes ces tendances forment ce que Patrick Mendes nomme « l’hôtellerie augmentée 

By |2024-04-11T08:05:51+00:00April 11th, 2024|Scoop.it|0 Comments

BlaBlaCar, l’adolescent enfin rentable de la French Tech

En 2006, Frédéric Mazzella, Nicolas Brusson et Francis Nappez cofondaient BlaBlaCar, une plateforme de covoiturage qui a marqué l'histoire de la French Tech . Dix-huit ans plus tard, Nicolas Brusson est encore au volant et s'amuse à comparer sa start-up à un adolescent en phase de « post-puberté » qui n'a plus besoin de l'argent de poche des investisseurs pour poursuivre sa route. « Nous sommes entrés dans l'ère de la croissance profitable », commente le dirigeant et business angel actif. En 2023, BlaBlaCar a réalisé 253 millions d'euros de chiffre d'affaires, en hausse de 29 % sur un an. La société dit avoir atteint la rentabilité depuis 24 mois, sans donner davantage de détails financiers. Le rebond est spectaculaire pour une entreprise qui enregistrait 130 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2019, puis a subi un net ralentissement avec la pandémie de Covid-19, synonyme de chute du nombre de déplacements dans le monde. 80 millions de passagers en 2023 Mais c'est l'avantage des plateformes : elles s'adaptent à l'offre et à la demande et peuvent accélérer vite quand l'horizon s'éclaircit. En 2023, 80 millions de personnes sont montées à bord des voitures ou bus de BlaBlaCar (+23 %). Plus surprenant : le Brésil est devenu son premier marché pour le covoiturage en termes de trajets, devant la France ! LIRE AUSSI : BlaBlaCar a doublé ses revenus en 2022 Frédéric Mazzella livre les secrets du succès de BlaBlaCar Dans l'Hexagone, une activité a notamment décollé en 2023 : le covoiturage domicile travail. Un élan qui s'explique en particulier par le plan covoiturage du gouvernement, qui donne des ailes à tous les acteurs de ce secteur (Karos, Ecov, etc.) dont les clients sont les collectivités locales. La dynamique devrait se poursuivre. « Nous devrions réaliser 10 millions de trajets en 2024 » , estime Nicolas Brusson. Grâce à sa bonne santé financière, BlaBlaCar dispose de nouveaux outils pour se développer. La licorne annonce avoir obtenu une facilité de crédit de 100 millions d'euros auprès de grandes banques (BNP Paribas, Société Générale, Citibank, JP Morgan, HSBC, etc.). Consolider ses positions L'objectif : faire des acquisitions pour consolider ses positions. « Cela fait deux ans que nous avons des cibles en tête », rappelle Nicolas Brusson, sans préciser lesquelles. La chute des valorisations dans la tech devrait aider à faire de meilleures affaires. BlaBlaCar est habitué aux opérations de M&A : la licorne a avalé Ouibus, Busfor ou encore Klaxit ces dernières années. LIRE AUSSI : BlaBlaCar rachète Klaxit pour développer le covoiturage courte distance Train, autocars, covoiturage… vers un été record pour les transports longue distance BlablaCar, qui compte 800 salariés, n'est pas le seul poids lourd de la French Tech à utiliser l'arme du crédit. Mirakl a réalisé un montage du même montant en 2023 pour faire des acquisitions. « C'est un produit très flexible et non dilutif. Cela se prête bien à de la croissance inorganique », glisse Nicolas Brusson. Autre avantage : ce type de facilité permet de faire un achat en cash, et non par échange de titres. Il faudra tout de même être prudent car c'est bien connu : un ado avec trop d'argent en poche peut, parfois, faire des dépenses déraisonnables.

By |2024-04-11T08:05:26+00:00April 11th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Vers une agriculture plus intensive ? Le projet de loi décrypté

Maximisation de la production Conscient que l'agriculture française a perdu du terrain ces dernières années et que les importations ont progressé de manière importante sur certains segments - l'élevage et le maraîchage, par exemple -, le gouvernement est en mode reconquête. Pour les syndicats agricoles qui ont en grande partie inspiré la loi - le gouvernement ne s'en cache pas puisqu'il revendique d'avoir « été à l'écoute du terrain » -, cette souveraineté s'entend comme une maximisation de la production agricole, destinée à la fois à la consommation interne et aux exportations. Une vision qui a sous-tendu de manière constante le développement d'une agriculture productiviste pendant toute la seconde moitié du XXe siècle. LIRE AUSSI : Comment la France voit fondre sa souveraineté alimentaire DECRYPTAGE - Comment d'une loi le gouvernement espère relancer l'agriculture française « Dans cette définition, il n'est pas question de sécurité alimentaire ou d'autonomie de l'agriculture française, comme cela s'entend habituellement avec le terme de 'souveraineté' », analyse Aurélie Catallo, chercheuse à l'Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales) et spécialiste des questions agricoles. Pour elle, cette expression « ne traite pas les vrais enjeux, comme notre dépendance aux engrais, par exemple. C'est une définition éminemment politique ». Décision du juge Au ministère de l'Agriculture, on insiste surtout sur le fait que « l'écrire dans la loi, c'est en faire un élément structurant des politiques publiques ». A priori, nul ne saurait s'en plaindre, de même que le fait de déclarer l'agriculture « d'intérêt général majeur ». « C'est une façon de reprioriser les enjeux agricoles et ça peut venir en appui d'une décision du juge administratif. A long terme, cela peut être significatif », détaille le cabinet du ministre de l'Agriculture. Sous ses airs très consensuels, cette expression fait craindre à certains que des décisions de justice ne viennent sous-estimer les impacts environnementaux de certains projets agricoles, comme l'extension d'un bâtiment d'élevage par exemple, jugés prioritaires sur une éventuelle pollution des eaux au regard de la souveraineté alimentaire. Une crainte balayée par l'avocat Arnaud Gossement, spécialiste du droit de l'environnement : « on est dans le symbolique, c'est un message purement politique qui n'aura pas d'autres conséquences que de frustrer un peu plus le monde agricole. Ce qui est le plus visé, c'est la dérogation pour espèce protégée. Cette dérogation est difficile à obtenir, si vous dites que c'est d'intérêt général majeur, ça peut accélérer ». Par ailleurs, fait remarquer le juriste, l'environnement a une place de choix dans notre hiérarchie des normes : la Charte de l'environnement a valeur constitutionnelle depuis qu'elle a été intégrée au bloc de constitutionnalité. Pas de logique punitive Avec ce projet de loi, le gouvernement a surtout voulu montrer qu'il était un « facilitateur » : « il s'agit d'accompagner, d'expliquer, mais pas d'être dans une logique punitive », insiste le cabinet de Marc Fesneau. D'où la révision du régime de sanctions pour certaines atteintes à l'environnement (dégradation d'un habitat naturel, par exemple), qui passera du pénal à l'administratif. D'où aussi la volonté d'accélérer les procédures de recours avec une « présomption d'urgence » en cas de contentieux autour de la construction d'une réserve d'eau, par exemple. LIRE AUSSI : INTERVIEW - « On ne peut plus installer des agriculteurs à l'aveugle », prévient Marc Fesneau Crise agricole : l'exécutif sur le qui-vive, à deux mois des élections européennes Là encore, les avis divergent : contournement du juge pour certains, pur effet d'annonces pour d'autres. « On peut toujours écrire dans la loi que tout doit être réglé dans dix mois ou un an, si vous n'avez pas de greffier et pas de personnel dans les tribunaux, ça n'avancera pas plus vite », regrette Arnaud Gossement, qui parle d'expérience.

By |2024-04-11T08:04:42+00:00April 11th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Shein : le roi de l’« ultra fast fashion » engrange deux fois plus de bénéfices que H&M

La vague de l'« ultra fast fashion » monte. Shein, champion chinois du vêtement « low cost », a dépassé l'an passé les 2 milliards de dollars de bénéfices. L'entreprise tire désormais près de 45 milliards de dollars de revenus de la commercialisation des vêtements et accessoires sur son site d'e-commerce, indique le « Financial Times », qui a eu accès à ces données. En doublant ainsi ses bénéfices nets, l'enseigne sino-singapourienne réalise plus du double des bénéfices du géant suédois H&M (820 millions de dollars de revenus) alors qu'Inditex, propriétaire de Zara, a déclaré des bénéfices de 5,8 milliards de dollars (5,4 milliards d'euros) au cours d'un dernier exercice record. Bon filon et opacité Des prix cassés combinés au renouvellement ultrarapide des collections (plus de 7.000 références par jour) promues par une palanquée d'influenceurs, qui appâte les clients et tout particulièrement la génération Z, dans un contexte de baisse du pouvoir d'achat. Voilà la recette du succès de l'enseigne fondée en Chine en 2008 mais qui n'y vend rien. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Pourquoi définir la fast fashion reste un casse-tête Shein, qui compte plus de 10.300 employés, est en France dans le viseur de la loi dite « anti fast fashion ». Le groupe a transféré son siège à Singapour en 2021. Xu Yangtian, son PDG fondateur, actionnaire à 37 %, semblait alors envisager un changement de citoyenneté afin de contourner les règles chinoises « plus strictes pour les introductions en Bourse à l'étranger ». Vers la Bourse Valorisée à plus de 66 milliards de dollars, l'entreprise a déposé en novembre une demande confidentielle d'introduction sur le New York Stock Exchange, en vue d'une IPO cette année. Shein mise sur une valorisation à 90 milliards de dollars. Le groupe exporte dans 150 pays, principalement aux Etats-Unis, son premier marché, et en Europe où il compte, en moyenne, plus de « 108 millions d'utilisateurs » depuis l'été dernier. LIRE AUSSI : ENQUÊTE - Fast fashion : à Canton, avec les petites mains de Shein E-commerce : Temu, le grand méchant chinois Mais cette arrivée sur les marchés occidentaux reste aujourd'hui soumise à l'approbation des autorités chinoises. « Bien que Shein ait déménagé son siège social, [l'entreprise] continue de gérer la plupart de ses activités depuis le pays, ce qui a conduit le groupe à demander l'approbation des régulateurs locaux », précise le « Financial Times ». Dans le radar… et de Washington La décision de Pékin pour mener à bien sa cotation, IPO envisagée initialement à Wall Street, puis à Londres, devrait être rendue d'ici à quelques semaines. Cela sera un indicateur du positionnement du gouvernement chinois à l'égard des entreprises fondées en Chine ayant opté pour l'étranger. L'avenir boursier de Shein est néanmoins aussi suspendu aux décisions de la SEC, sommée de bloquer l'éventuelle IPO de Shein « jusqu'à ce que l'entreprise vérifie qu'elle n'a pas recours au travail forcé ». L'impact social et environnemental interroge et l'opacité demeure sur ses sous-traitants en Chine, le groupe refusant de communiquer leur nombre.

By |2024-04-11T08:04:00+00:00April 11th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Les gains de productivité promis par l’intelligence artificielle mis en doute

Quel sera l'impact de l'intelligence artificielle sur l'économie ? Les chiffres les plus fous et flous circulent, les cours de Bourse s'envolent, la « hype » - ou le battage médiatique en français - étant au plus haut aujourd'hui, rappelant la bulle Internet des années 1999-2000. Les économistes de Goldman Sachs estiment que le développement de l'intelligence artificielle (IA) générative pourrait faire grimper la productivité du travail de l'ordre de 15 % au cours des dix prochaines années aux Etats-Unis. Les consultants de McKinsey, eux, considèrent que l'IA pourrait faire croître le PIB des pays développés de 1,5 % à 3,4 % par an lors de la décennie qui vient. Cathie Wood, fondatrice de la société d'investissement ARK Invest, s'attend, elle, à une « croissance exponentielle » grâce à l'IA. Scepticisme Daron Acemoglu , professeur d'économie au Massachusetts Institute of Technology (MIT) à Boston, ne fait pas partie de ces optimistes. Dans un article présenté la semaine dernière lors d'une conférence à Bruxelles , l'économiste montre que moins de 5 % des tâches des travailleurs américains seront impactées par l'IA. L'économiste turco-américain arrive à la conclusion que la hausse de la productivité induite par l'IA serait de seulement 0,07 % par an sur les dix prochaines années. L'effet potentiel s'annonce donc « très faible » et « bien plus modeste que celui qu'avancent les économistes jusqu'ici », selon ce spécialiste. D'autant que, prévient-il, « ce chiffre est très probablement surestimé », notamment en raison des effets négatifs, tels que la multiplication des attaques informatiques, des fake news et autres manipulations induites par l'IA, qui va engendrer des coûts pour se défendre sans qu'un profit leur soit lié.

By |2024-04-11T08:02:59+00:00April 11th, 2024|Scoop.it|0 Comments

IA : « L’Est Républicain » tire un bilan « prometteur » de ses premiers robots journalistes

Concrètement, une dizaine de secrétaires de rédaction volontaires ont travaillé pendant trois mois avec ChatGPT 3.5 puis ChatGPT 4 (version payante). Il était demandé au départ au robot d'agir comme un secrétaire de rédaction, c'est-à-dire de titrer les papiers, les corriger, les adapter au format ou encore faire des propositions d'attaques en début d'article etc. Et, ce, sur les papiers des correspondants locaux, des journalistes non professionnels couvrant les fêtes locales, les conseils municipaux, des matchs etc. Un gain de temps mais des hallucinations et erreurs Au total, quelque 700 articles ont été corrigés par le robot d'OpenAI, sous supervision humaine. « On observe une fiabilité dans la correction, un gain de temps, qui peut être de quelques minutes par texte », explique le dirigeant. Précision importante dans un contexte où les éditeurs cherchent à se faire rémunérer pour l'utilisation de leurs contenus : les textes n'étaient pas utilisés pour l'entraînement du robot d'OpenAI, avait assuré l'entreprise. LIRE AUSSI : ENQUETE - IA : en immersion avec les robots-journalistes DECRYPTAGE - IA : les médias français explorent toutes les pistes La direction ne peut nier toutefois quelques hallucinations et erreurs, notamment sur les noms des communes, des citations de personnes mal coupées ou modifiées. Mais aussi, des biais comme un ton moralisateur ou la tentation de faire des conclusions. Et même quelques « perles », selon un journaliste de la rédaction. L'un d'entre eux a ainsi demandé à un robot d'IA (qui n'était pas ChatGPT) de lui suggérer une phrase accrocheuse pour présenter un article sur les réseaux sociaux mi février, au sujet d'une Péruvienne qui a coupé le pénis de son compagnon. Et au logiciel de répondre : « Et joyeuse Saint-Valentin à tous ! ». « Mais, le robot a appris au fil des prompts que nous avons fait de plus en plus précis. Il a pris en compte les consignes comme écrire avec la bonne orthographe etc. », relativise Christophe Mahieu. Bilan syndical plus nuancé Toutefois, du côté syndical, le bilan est bien plus nuancé : « l'IA propose des réponses très variables, inadaptées dans un certain nombre de cas. Le point positif est la rapidité d'exécution mais il nécessite plusieurs tâches fastidieuses comme des copiés/collés. Le métier peut perdre de son sens », nuance Eric Barbier, délégué SNJ. En outre, « l'IA uniformise les textes ». LIRE AUSSI : ENQUETE - Intelligence artificielle : la presse cherche une alternative au pillage Ce qu'implique l'accord entre OpenAI et « Le Monde » L'expérimentation a été conduite, avec le cabinet ISAST mandaté par les élus du CE. Car au départ, les syndicats n'avaient pas vu d'un très bon oeil l'annonce de l'« invasion » des robots dans la rédaction et avaient demandé un encadrement. Le cabinet a fait une liste de préconisations telle que sensibiliser les journalistes aux limites de l'IA, faire un suivi d'impact etc. qui a été présentée mercredi. « L'IA n'est pas une baguette magique, mais peut permettre de se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée », conclut Christophe Mahieu. Une charte va aussi être mise en place. Le groupe doit aussi choisir les outils qui seront utilisés pour les prochains tests.

By |2024-04-11T08:02:44+00:00April 11th, 2024|Scoop.it|0 Comments

IA : Google envisage de faire payer pour certaines fonctionnalités liées au « search »

Google envisage de facturer, dans son moteur de recherche, l'accès à certaines fonctionnalités premium embarquant de l'IA générative, révèle ce jeudi le « Financial Times ». Si le projet allait à son terme, ce serait la première fois que Google, dont les produits sont presque tous gratuits et financés par la publicité, segmenterait son moteur de recherche pour en mettre une partie derrière un « paywall ». Jusqu'à présent, la plupart des fonctionnalités IA chez Google étaient proposées gratuitement, comme celle dans Gmail qui permet de répondre plus rapidement à un courriel avec des formules toutes faites, suggérées par la machine. Mais, un an et demi après ChatGPT, les géants de la tech cherchent maintenant le bon business model, alors que la course à l'intelligence artificielle a fait flamber les investissements, que ce soit pour concevoir les modèles d'IA ou pour accéder à la puissance de calcul. Les investisseurs, notamment, veulent savoir quand l'IA sera une source de profit pérenne pour les Gafam et non un poste de dépenses, même si cette technologie de rupture a déjà fait exploser leur valorisation en Bourse. Google, toujours un réflexe Pour Google, l'enjeu est clé. L'année dernière, le géant américain a généré 175 milliards de dollars de revenus avec son moteur de recherche et la publicité afférente - soit plus de la moitié du total. Or l'intelligence artificielle pourrait rebattre les cartes sur ce marché. Les chatbots d'IA progressent de jour en jour et apportent des réponses de plus en précises, grâce à des données plus qualifiées. Le tout de façon interactive, là où Google Search reste une liste statique de liens bleus.

By |2024-04-11T08:02:05+00:00April 11th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Apple cherche à créer des robots personnels

Un robot mobile capable de suivre les utilisateurs chez eux. C'est l'un des projets que les équipes d'Apple explorent dans le domaine de la robotique, d'après un article de Bloomberg publié mercredi. Après avoir renoncé à fabriquer une voiture électrique et autonome, le géant de la Silicon Valley mise sur d'autres pistes d'innovation. Les ingénieurs cherchent aussi à mettre au point un « appareil perfectionné à poser sur un bureau, capable de déplacer un écran » - mais ce projet « a été ajouté et retiré de la feuille de route de l'entreprise au fil des années », d'après les sources anonymes de l'agence de presse. Des tests tenus secrets Les recherches dans la robotique se déroulent au sein de la division d'ingénierie matérielle d'Apple et de son groupe d'IA et d'apprentissage automatique, dirigé par John Giannandrea. Sous le nom de projet Skunk-Works, ces tests de robots autonomes pour les particuliers sont tenus au plus grand secret. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - A la traîne sur l'IA, Apple met les bouchées doubles Sous pression, Apple continue de miser sur la Chine Pour Apple, la quête du « prochain grand projet » est une obsession depuis l'époque de Steve Jobs. Mais il est devenu plus difficile d'imaginer un produit qui pourrait un jour égaler l'iPhone, qui représentait 52 % des 383,3 milliards de dollars de ventes de l'entreprise l'année dernière. Le géant de la Silicon Valley n'a pas sorti un nouvel appareil capable de donner le « la » à tout un secteur depuis la montre Apple Watch. Son casque de réalités mixtes (virtuelle et augmentée), commercialisé depuis cette année, l'Apple Vision Pro, arrive après ses concurrents et vise pour l'instant un public de professionnels.

By |2024-04-11T08:01:48+00:00April 11th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Intelligence artificielle : Amazon tente de prendre Microsoft à revers

Toujours roi du marché de l'informatique en ligne, Amazon ne se laissera pas détrôner par son grand rival Microsoft dopé à l'intelligence artificielle (IA). La preuve : le groupe vient d'investir 4 milliards de dollars dans Anthropic, une start-up spécialiste des grands modèles d'IA générative. Difficile de ne pas y voir une réponse au partenariat à 10 milliards de dollars qui lie Microsoft et OpenAI, le père de ChatGPT, et grâce auquel ce duo a pris de l'avance dans le domaine. Mais les jeux sont loin d'être faits. « Ce n'est que le début de la transformation numérique et de l'intelligence artificielle », relativise lors d'un entretien avec « Les Echos » Mai-Lan Tomsen Bukovec, la vice-présidente d'AWS, arrivée il y a quatorze ans dans l'entreprise, soit seulement quatre ans après sa création. « Aucun autre fournisseur de cloud n'a autant d'expérience que nous auprès de 2 millions de clients », poursuit la dirigeante américano-vietnamienne, venue à Paris cette semaine décliner la stratégie d'AWS devant 10.000 professionnels français. L'IA, l'aiguillon du cloud L'enjeu est de la première importance pour la filiale du géant de l'e-commerce. Première entreprise à avoir connu un succès mondial en louant à d'autres des serveurs informatiques regroupés dans ses centres de données, AWS est maintenant plus durement touché que ses rivaux par un ralentissement inévitable sur ce marché devenu mature. Dans ce contexte, l'IA offrait un relais de croissance bienvenu, les grands modèles étant largement commercialisés via les plateformes de « cloud computing » comme la sienne. Mais AWS en a moins profité que ses concurrents. LIRE AUSSI : IA : l'antitrust français ne veut pas d'un marché dominé par quatre acteurs Sous la barre des 20 %, la croissance du marché est certes loin du rythme de 30 ou 40 % auquel s'était habitué le secteur pendant des années. Mais après une année 2022 au ralenti, « il est clair que la technologie et les services d'IA générative ont eu un effet majeur, contribuant à stimuler davantage les dépenses en matière de cloud », notait dans son dernier rapport le cabinet Synergy Research. Or selon ce dernier, Microsoft a gagné presque 2 points de part de marché en 2023, à 24 %, tandis qu'Amazon a vu la sienne baisser de 33 à 31 %. L'an dernier, le chiffre d'affaires d'AWS n'a progressé « que » de 13 % contre 29 % l'année précédente, à 90 milliards de dollars tout de même, pour 24 milliards de dollars de profit opérationnel. Une situation qui va contraindre AWS à supprimer « plusieurs centaines de postes », notamment dans les ventes et le marketing. Des modèles au choix Pour conjurer la menace, Amazon entend prendre à revers son concurrent. Alors que Microsoft commence tout juste à diversifier ses partenariats au-delà d'OpenAI, AWS assume vouloir donner le choix. Sur sa plateforme, les clients peuvent utiliser les modèles d'Anthropic, bien sûr, mais aussi ceux de Meta, Stable Diffusion et, depuis mercredi, du français Mistral AI. Son service Bedrock, spécialisé dans la fourniture, l'évaluation, l'audit et le contrôle des modèles d'IA, est désormais disponible sur les serveurs d'Amazon installés en France.

By |2024-04-11T08:01:20+00:00April 11th, 2024|Scoop.it|0 Comments