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« Il faut changer cet état d’esprit colonial » : à Casablanca, la révolte des banques africaines

Comme un dernier bastion défiant le millier de financiers venus des quatre coins de l'Afrique. Point de repère de la « skyline » de Casablanca, la BMCI, filiale flambant neuve de BNP Paribas, se dresse face à l'hôtel Hyatt où les champions de la finance africaine se sont donné rendez-vous les 9 et 10 décembre pour le sommet annuel de l'AFIS (Africa Financial Summit). Cette année encore, ils sont venus célébrer la libération du continent des banques occidentales. « Eux aussi leur tour viendra », est persuadé un participant. L'homme d'affaires Moulay Hafid Elalamy vient de clôturer, quelques jours plus tôt, le rachat de la filiale de la Société Générale pour 745 millions d'euros, et les rumeurs vont bon train sur les autres « occasions » françaises à venir. La BMCI, elle, a vendu l'an dernier sa gestion d'actifs et sa participation dans les paiements. « Beaucoup de rente » Galvanisée dès le coup d'envoi du sommet, l'assistance applaudit le scénario d'ouverture déroulé sur écran XXL : avec vue plongeante sur la Grande Arche de La Défense, le cinquième conglomérat bancaire européen, sciemment dénommé la « Compagnie Générale », se fait racheter par la « First Eco Bank of Africa » née de la fusion de trois champions bancaires africains à l'issue d'une « vague de consolidation sans précédent ». Les leaders de la finance africaine ont des ambitions dévorantes et veulent y croire. La compétition fait rage pour les actifs occidentaux. Outre le Maroc, Société Générale a finalisé la cession au burkinabé Coris Bank de ses actifs au Tchad. Au Mozambique, c'est le holding rival Vista qui l'a emporté. Le nigérian Access Bank a finalisé la reprise des filiales du britannique Standard Chartered en Angola et en Sierra Leone, et est donné vainqueur pour le Botswana, l'Ouganda et la Zambie officiellement en vente. « Les institutions internationales, depuis plus de cent ans, se sont habituées à croître dans des périodes où il y avait beaucoup de gras, beaucoup de rente. Ces conditions ont changé, elles n'ont pas vu la nécessité d'avoir un impact direct sur les populations. C'est une opportunité pour les banques africaines », se félicite Roosevelt Ogbonna, le patron d'Access Bank. LIRE AUSSI : ENQUETE - Les banques françaises désertent l'Afrique Mais des ambitions aux actes, il y a un pas. Les Etats africains ne sont pas prêts à laisser partir ces actifs stratégiques simplement au plus offrant. Le Congo a écarté Vista, choisi par Société Générale, pour préempter sa filiale et la céder au gabonais BGFI. La Mauritanie aurait rejeté l'offre de Coris Bank, l'une des principales du pays, et ferait son propre tour de table. Au Cameroun, la vente serait en pause, l'Etat cherchant à reprendre la main sur la seconde banque du pays. Au Sénégal, les pouvoirs publics chercheraient à racheter l'entité de la banque française, n° 1 du secteur. Au Bénin, l'Etat a directement négocié le rachat des actifs avec ceux du Togo. « Ces actifs sont de taille marginale pour des groupes comme Société Générale, mais à l'échelle des Etats, ils sont systémiques. Cela crée des frictions », réagit un financier. Le plus sensible reste potentiellement à venir. Tous les yeux sont tournés vers la Côte d'Ivoire, le plus gros actif restant de Société Générale en Afrique, et première banque du pays. Officiellement, à la différence de la Tunisie et du Ghana, il n'y aurait pas de processus, mais à l'AFIS, la rumeur voulait qu'Abidjan tente de rallier des investisseurs, à la manière de son opération sur la filiale de BNP Paribas en 2023. Il ne suffit pas de planter un drapeau, il faut apporter de la valeur. Mohamed El Kettani, directeur général d'Attijariwafa Bank « Acheter une banque, c'est facile. Et encore, on a vu des régulateurs retirer leur accord au dernier moment, dit un banquier. Ensuite, le plus dur commence : il faut engager des questions difficiles avec le management, fermer des entités non rentables… et rembourser. » « Tout le monde veut que des champions africains émergent, mais dans la finance, il y a des 'sapeurs' », avertit un autre, en référence aux jeunes flambeurs qui se mettent en scène sur les réseaux, habillés des dernières marques de mode occidentales. Pilier de la finance africaine, le marocain Attijariwafa Bank, issu en 1904 de l'ancienne Compagnie française de crédit et de banque, avertit : « Il ne suffit pas de planter un drapeau, il faut apporter de la valeur », prévient Mohamed El-Kettani, le directeur général du groupe présent dans plus de 20 pays. « La sortie des grandes banques internationales fait porter une responsabilité extrêmement forte sur le secteur bancaire africain, mais aussi les gouvernements et les régulateurs », dit-il. En l'absence de système de paiements transfrontaliers cohérent sur les 42 monnaies du continent, avec des cadres macroéconomiques divergents - du plus stable au plus volatile -, les défis sont nombreux. Dernier gros acteur bancaire français après la vente de la filiale de Société Générale, la BMCI, filiale de BNP Paribas, fait face au sommet de l'Africa Financial Summit.Anne Drif « Tous les capitaux réunis des banques africaines représentent moins de 1 % de ceux des banques américaines ou chinoises. On n'a pas assez de capital pour financer les projets », rappelle Jeremy Awori, PDG du togolais Ecobank. Il faut le chercher ailleurs. C'est tout l'enjeu, selon Kamal Mokdad, directeur général du marocain BCP : 85 % des échanges africains se font avec le reste du monde, plus qu'entre pays du continent. Or la plupart des banques africaines n'ont pas accès aux correspondants bancaires étrangers. « Pour remplacer Standard Chartered, vous ne pouvez pas faire ça seulement de la côte ivoirienne ou de Gambie, et dire 'salut'. Ils avaient peut-être une petite présence dans un pays africain, mais ce n'est pas là que ça se passait : la banque se faisait à Londres, Dubaï, Hong Kong, New York », dit Roosevelt Ogbonna, PDG d'Access Bank, qui veut s'implanter aux Etats-Unis fin 2025, en plus de trois hubs actuels dont Paris. Attijariwafa, lui, s'est implanté en Chine il y a deux ans LIRE AUSSI : TRIBUNE - Afrique : le grand désengagement des banques françaises Mais le plus gros défi est intra-africain. Ini Ebong, directeur de la First Bank of Nigeria, pointe les « régulateurs trop nationalistes dans les contrôles », tandis qu'Amine Bouabid, CEO de Bank of Africa, estime que « les banques centrales doivent donner plus de marges de manoeuvre ». « Tous ces chefs d'Etats avec qui j'ai discuté parlent de prendre le destin de l'Afrique en main, dit Roosevelt Ogbonna. Mais à qui ces Etats vont-ils confier leurs réserves ? Pas à des banques africaines, mais à des banques comme JP Morgan. Et ils nous demandent de faire des miracles ! Il faut d'abord changer cet état d'esprit colonial, qui associe la sécurité aux banques étrangères. » Et le dirigeant de relater son échange avec l'agence de notation Fitch : « Pourquoi suis-je différent de JP Morgan ? leur ai-je demandé. Vous devez me convaincre, parce qu'on a fait les mêmes écoles, je les ai battus en classe. Et nous avons ici bâti le même business bancaire. » Même chose sur les superviseurs. « Je ne suis pas sûr qu'ils demandent la même chose à Citi, à JP Morgan ou Standard Chartered quand il s'agit de reconnaître une licence bancaire », regrette-il.

By |2024-12-17T08:59:19+00:00December 17th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Scission de Vivendi : les trois grands défis qui attendent Canal+

Premier jour du reste de sa vie pour Canal+. Le groupe démarre ce lundi sa cotation en solo à Londres, loin de l'ex-maison mère Vivendi qui s'est divisée en quatre entités. Désormais en direct face aux investisseurs, l'entreprise devra convaincre sur sa capacité d'expansion, tout en rassurant sur le marché français où Canal+ tire encore 60 % de ses revenus, mais où elle n'est pas encore à l'équilibre. Tour d'horizon de ses défis. 1. Recruter plus d'abonnés La croissance du groupe pour 2024 sera stable par rapport à 2023, mais, dès 2025, une légère décroissance devrait se faire sentir, avec la fin de la chaîne C8 et la perte du contrat de distribution avec Disney. « Des changements pas forcément mauvais pour le compte de résultat », fait remarquer Jean-Michel Salvador, analyste chez Alphavalue, qui précise que l'enjeu de 2026 sera de retrouver la croissance. « Aujourd'hui, les investisseurs sont un peu circonspects, ils ne savent pas si elle sera vraiment là. » LIRE AUSSI : CHRONIQUE - Canal+ au pays des géants Après la scission du groupe, la nouvelle vie de Vivendi Canal+ doit donc recruter davantage d'abonnés. Une piste serait de renforcer sa stratégie de porte d'entrée de la télévision, souffle François Godard, analyste chez Enders, « en élargissant par exemple son offre TV+ à 2 euros, en y intégrant TF1 + ou M6 +. » En somme, amplifier son modèle de super-agrégateur de contenus, comme il le fait avec Netflix, Max ou BeIN Sports pour les offres premium. Le problème avec le développement de ce modèle est la baisse observée ces dernières années du revenu moyen par client pour Canal+… au profit de la rémunération de ses partenaires. Enders estime à 60 % la part de l'abonnement donnée aux streamers. C'est donc ce modèle de super-agrégateurs qui sera mis sur le gril des investisseurs. 2. Améliorer sa marge Les investisseurs regarderont si la hausse du nombre d'abonnés va de pair avec une augmentation du résultat et une amélioration de la marge. Après une légère progression ces dernières années, cette dernière est passée de 7,8 % au premier semestre 2023 à 7,4 % sur la même période de 2024… Loin des 8 % de 2015, année d'arrivée de Maxime Saada à la tête de l'entreprise. Un niveau jamais retrouvé. LES CHIFFRES CLÉS +234 % La hausse du nombre d'abonnés entre 2015 et 2023. +10 % Celle du chiffre d'affaires sur la même période. L'enjeu sera de savoir comment la direction entend compresser le coût des contenus. Car la tendance est à la hausse. Ils représentaient 58,5 % des ventes en 2021, puis 60 % en 2023. Et s'ils suivent la tendance amorcée au cours de ce premier semestre, ils pourraient atteindre 63 % des ventes en 2024, selon une note d'AlphaValue. Une stratégie d'agrégations qui coûte visiblement cher à Canal, et qui pourrait au détour d'une renégociation mettre le groupe dans une situation de dépendance. Un acteur incontournable de son offre agrégée, Netflix par exemple, pourrait renégocier à la hausse les conditions, taillant un peu plus dans la marge de Canal+. « L'affaire Disney montre qu'il n'est pas évident de gérer les coûts avec les tiers », ajoute Jean-Michel Salvador. 3. Intégrer MultiChoice 2,8 milliards d'euros de chiffre d'affaires, 15 millions d'abonnés, MultiChoice est le plus gros opérateur de télévision du continent africain et l'intégrer sera pour Canal+ l'un des défis majeurs de 2025. D'autant que MultiChoice sort d'années difficiles, avec 1,8 million d'abonnés perdus sur les douze derniers mois. LIRE AUSSI : Canal+ quitte la TNT : 4 questions sur un big bang Maxime Saada, le monsieur + de Canal Mais les prochaines années du géant africain devraient être meilleures, anticipe François Godard. Ainsi, si Canal+ réussit son rachat en avril prochain (il en détient aujourd'hui 45 %), le groupe français dominera le marché africain francophone mais aussi anglophone et lusophone, où MultiChoice est implanté. Il pourrait y avoir des synergies sur les droits du foot, peut-être les programmes, et surtout la technologie. Tout cela à condition que Canal+ parvienne à racheter la totalité des actions. Les négociations sont en cours avec les autorités sud-africaines. « Surtout, pour la direction, l'enjeu sera d'avoir des partenaires sud-africains qui investissent dans la maison mère à Londres. S'ils restent au niveau des entités locales, les dividendes pourraient rester dans MultiChoice et ne pas remonter jusqu'à Canal+. La Bourse ne valorisera alors pas le cours de Canal+ autant qu'espéré », estime Jean-Michel Salvador d'AlphaValue. Canal+ va plus loin avec Apple Apple TV + était déjà disponible à l'abonnement sur MyCanal. Le 12 décembre, Canal+ a annoncé que ses abonnés bénéficient désormais de 30 % de réduction sur l'abonnement Apple Music.

By |2024-12-17T08:57:49+00:00December 17th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Trains grande vitesse : top départ de la liaison directe entre Paris et Berlin

Etape symbolique dans l'Europe du rail. A partir de ce lundi matin, les Parisiens pourront pour la première fois rallier la capitale allemande, via une liaison ferroviaire directe à grande vitesse. Un premier train va quitter la gare de l'Est, à Paris, à 9 h 55, pour arriver, si tout se passe bien, à Berlin à 18 h 03, après un peu plus de huit heures de trajet. En sens inverse, un train grande vitesse partira de Berlin à 11 h 54 pour arriver à Paris à 19 h 54. La nouvelle liaison directe bénéficiera d'un train par jour dans chaque sens et desservira également les gares de Strasbourg, Francfort et Karlsruhe. Elle sera assurée par des ICE, les trains à grande vitesse allemands, et non par les TGV français. Chaque ICE proposera 444 sièges et réservera des sièges à bord à son partenaire français. La coopération entre la SNCF et son alter ego allemand, Deutsche Bahn, prend donc une forme différente de ce qui existe aujourd'hui. Sur des destinations comme Francfort, les deux compagnies nationales alternent chaque jour leurs TGV et ICE au départ de Paris-Est. Une première historique « Pour la première fois de l'histoire ferroviaire entre les deux pays », les deux capitales Paris et Berlin « seront directement reliées de centre-ville à centre-ville, à grande vitesse », a expliqué la SNCF dans un communiqué. « SNCF Voyageurs et Deutsche Bahn envoient un signal fort pour l'intégration de l'Europe par le rail », avait déclaré à l'automne Michael Peterson, le patron de l'activité voyageur grandes lignes de la SNCF allemande. LIRE AUSSI : La SNCF et Deutsche Bahn vont coopérer sur un nouveau train de jour Paris-Berlin Le gain de temps s'avère toutefois modeste. Malgré une correspondance de 14 minutes, il est déjà possible de rallier Paris à Berlin en train grande vitesse en 8H10, même si cet horaire s'avère théorique. LIRE AUSSI : Train : la Deutsche Bahn s'offre le nec plus ultra de l'usine de maintenance La SNCF allemande, la Deutsche Bahn, et SNCF Voyageurs avaient annoncé cette nouvelle liaison directe en mai 2022, et visaient initialement un démarrage fin 2023. En septembre 2024, la date d'inauguration avait été finalement été fixée au 16 décembre. Pourquoi le train ? Pourquoi prendre le train plutôt que l'avion ? La SNCF et la Deutsche Bahn mettent en avant l'argument écologique et soulignent qu'un Paris-Berlin en train émet 2kg de dioxyde de carbone par passager, contre 200 kg pour un voyage en avion. « Nous continuons à miser sur la collaboration afin de permettre des liaisons ferroviaires internationales plus nombreuses et de meilleure qualité. C'est la seule façon pour l'Europe d'atteindre ses objectifs climatiques », jugeait Michael Peterson, à l'automne. LIRE AUSSI : Un tiers de trains en retard : l'Allemagne s'attaque à son vieux réseau ferroviaire Côté prix, SNCF Voyageurs et la Deutsche Bahn, la SNCF allemande, annoncent un prix d'entrée à 59,99 euros en seconde classe et 69,99 euros en première classe. Dans les faits, les prix varieront en fonction du taux de remplissage des trains. Pour un week-end à Berlin du 8 au 11 mai 2025, il fallait compter ce matin sur un billet à 100 euros l'aller et à 80 euros le retour. Un voyage en avion reste à la fois nettement plus rapide et moins cher, avec un premier prix à 89 euros l'aller-retour. Mais il faut ensuite rallier le centre-ville, avec une liaison parfois laborieuse en France, de l'aéroport de Roissy. LIRE AUSSI : Deux mois après son retour, le train de nuit Paris-Berlin fait de nombreux déçus Les trains de nuit Paris-Berlin et Paris-Vienne suspendus pour deux mois et demi En décembre 2023, Paris et Berlin avaient célébré la relance du train de nuit entre les deux capitales mais la liaison opérée par l'autrichien ÖBB avait ensuite suscité pas mal de critiques en matière de qualité. Elle avait été ensuite suspendue plusieurs mois pour travaux, entre les mois d'août et octobre, avant de reprendre dernièrement. Si le train de nuit bénéficie d'un certain engouement de la part des clients, il reste peu rentable pour les compagnies ferroviaires. L'Etat français subventionne largement les lignes relancées : environ 10 millions d'euros par an pour la liaison vers Berlin, pour le tronçon jusqu'à la frontière allemande.

By |2024-12-17T08:56:58+00:00December 17th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Sciences Po : ce qui va changer pour les admissions en 2025

Luis Vassy avait annoncé mi-octobre « une modification de la procédure d'admission » pour entrer à Sciences Po après le bac. Il faut « qu'au-delà des notes de contrôle continu reçues sur Parcoursup , nous soyons capables de comparer les mérites des étudiants avec un instrument qui les mette tous à égalité », avait annoncé le nouveau directeur de Sciences Po aux « Echos », mi-octobre. « L'inflation à la hausse des notes de contrôle continu altère la capacité à distinguer les dossiers […] », a-t-il encore insisté, ce mercredi matin, lors d'une audition au Sénat. Luis Vassy a fait voter mardi, au conseil de l'Institut, une réforme transitoire qui s'appliquera notamment aux lycéens qui sont aujourd'hui en terminale. Un autre volet de la réforme interviendra ultérieurement pour modifier en profondeur la procédure à partir de 2026. La réforme complète concernera donc des lycéens qui sont actuellement en classe de première. Epreuve écrite du bac de français Pour ceux qui postuleront à Sciences Po dans les prochaines semaines, plusieurs changements sont prévus. Les bulletins de la classe de seconde ne seront plus pris en compte. L'établissement veut « soulager la pression pesant sur les candidats à un âge trop précoce ». La sélection ne se fera plus sur les lettres et écrits personnels qui pesaient pour un tiers de la première phase de la procédure, a ajouté Luis Vassy. Certains de ces écrits étaient soit écrits par des proches - pour ceux qui pouvaient s'appuyer sur leur famille -, soit par ChatGPT. « Utiliser un texte dont on ne savait pas s'il avait été écrit par les étudiants n'avait pas grand sens », a précisé le directeur de Sciences Po devant les sénateurs. LIRE AUSSI : EXCLUSIF - Réforme de l'admission, évolution du bachelor : ce que prépare Luis Vassy pour Sciences Po Dans les notes que l'établissement prendra en compte pour sélectionner les dossiers, celle de l'épreuve écrite du bac de français comptera désormais pour 60 % du total. « Nous avons décidé d'accroître sensiblement le poids de l'écrit du bac de français car c'est le seul [élément] noté de manière homogène sur l'ensemble du territoire national », a justifié Luis Vassy. Accroître le poids de l'oral Les autres notes prises en compte seront celles de l'oral du bac de français et celles du contrôle continu pour l'histoire-géographie et les enseignements de spécialité. A l'avenir, la nouvelle épreuve anticipée de mathématiques pourrait aussi entrer en ligne de compte. Luis Vassy a « salué » la création de cette épreuve qui permettra à Sciences Po de « nous faire sortir de la contrainte du contrôle continu » et de « disposer de données objectives des élèves le plus tôt possible » dans la procédure de sélection. LIRE AUSSI : INTERVIEW - Luis Vassy : à Sciences Po, « nous recrutons les plus compétents, et non pas les plus militants » Sciences Po maintient la décision qui avait été prise par le directeur par intérim, Jean Bassères, d'accroître le poids de l'oral avec un coefficient de 50 %. C'est donc une rupture avec la réforme de 2021 qui avait conduit à un poids de l'oral qui ne pesait que 25 %. « On atteignait un oral dont le poids était finalement assez faible dans la sélection », explique Luis Vassy. « L'évaluation qualitative de la trajectoire scolaire par la lecture de l'ensemble des bulletins de première et de terminale » sera maintenue, selon l'établissement. « Nous continuerons à lire individuellement tous les bulletins des candidats, de manière à les regarder dans la granularité des commentaires des enseignants qui, entre les lignes, peuvent laisser percevoir si la même note [entre deux candidats] caractérise le même niveau de performance », a souligné Luis Vassy.

By |2024-12-17T08:55:23+00:00December 17th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Bagages : United intègre la fonctionnalité Share Item Location d’Apple pour AirTag

United Airlines annonce l’intégration de la fonctionnalité Share Item Location d’Apple à son application mobile. Les passagers pourront ainsi utiliser des AirTags pour connaître la localisation de leurs bagages. Cette fonctionnalité, compatible avec les AirTags et accessoires du réseau Find My d’Apple, permet aux passagers de partager la localisation de leurs bagages avec le service client de la compagnie aérienne. Pour rappel, un AirTag est une balise connectée qui permet de connaître l’emplacement d’un objet. L’objectif pour United est d’accélérer la récupération des bagages retardés et renforcer la satisfaction des voyageurs. Une couche supplémentaire de sécurité et de transparence Avec la mise à jour iOS 18.2*, les utilisateurs d’AirTags peuvent générer un lien « Share Item Location » dans l’application Find My sur leur iPhone, iPad ou Mac. Ce lien permet aux agents du service client de United d’accéder à une carte interactive et mise à jour en temps réel, localisant précisément le bagage égaré. Pour garantir la confidentialité, la localisation partagée est automatiquement désactivée au bout de sept jours ou à la demande du client. Ni Apple ni les fabricants d’accessoires n’ont accès à ces informations, précise United Airlines. Les passagers de la compagnie peuvent depuis plusieurs années suivre leurs bagages en temps réel via l’application de la compagnie. Cependant, la nouvelle fonctionnalité Share Item Location d’Apple ajoute une couche supplémentaire de sécurité et de transparence, afin de faciliter la récupération rapide des bagages en cas d’imprévus. « Il y a un vrai travail de réassurance à effectuer » Selon Nicole Hogg, Directrice du traitement des bagages chez SITA, si les voyageurs utilisent des AirTag, c’est en effet parce qu’ils ne possèdent pas assez d’information. Les consommateurs veulent savoir où se trouvent leurs effets personnels en temps réel, comme c’est le cas sur Amazon. « Il y a un vrai travail de réassurance à effectuer », nous a-t-elle confié. Et d’ajouter : « Au-delà du tracking des bagages, c’est donc l’information qui doit être mieux délivrée ». *Pour utiliser cette fonctionnalité, les passagers doivent disposer d’iOS 18.2 ou version ultérieure et s’assurer que l’application United est à jour.

By |2024-12-17T08:52:18+00:00December 17th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Climat : les quatre leviers qui permettront de décarboner l’agriculture

Comment décarboner l'agriculture tricolore ? Dans le cadre de ses travaux sur la transformation de l'économie française, le Shift Project vient de publier son rapport final sur le sujet, au terme de quatorze mois de recherches menées en concertation avec le monde agricole. Un rapport d'autant plus instructif que, contrairement aux idées reçues sur un secteur en pleine crise, une vaste enquête réalisée en parallèle par le think tank fondé par Jean-Marc Jancovici, publiée ce jeudi, montre plus de plus de 80 % des agriculteurs se disent prêts à engager leur transition - à condition d'être accompagnés et soutenus financièrement. Le monde agricole a tout à gagner à une telle transformation, a insisté, lors de la présentation du rapport, il y a quelques jours, la responsable du projet, Céline Corpel (elle-même agricultrice). « Grâce à la mécanisation, aux engrais azotés, et aux produits phytosanitaires, on a fait exploser les rendements. Mais aujourd'hui, l'agriculture souffre de nombreuses vulnérabilités : face au réchauffement climatique lui-même, mais aussi face à une forte dépendance aux énergies fossiles (via les carburants et les engrais azotés), aux pesticides, ou aux importations d'alimentation animale », a-t-elle rappelé. Equation complexe Alors que l'agriculture génère 18 % des émissions de gaz à effet de serre de la France (74 millions de tonnes équivalent CO2 en 2022, sans compter les émissions indirectes liées notamment à la production des engrais azotés), les chercheurs du Shift Project ont travaillé à un scénario dit « de conciliation », permettant de réduire ces émissions à 48 millions de tonnes (MT) à horizon 2050, conformément à la deuxième stratégie nationale bas carbone ( la troisième SNBC, publiée début novembre, ne fixe pas d'objectifs précis à 2050). LIRE AUSSI : SONDAGE - Une très large majorité d'agriculteurs prêts à prendre le virage de la transition écologique « C'est le scénario qui permet le mieux de concilier les priorités stratégiques de la France (assurer l'autonomie agricole et alimentaire du pays, réduire sa dépendance énergétique, ou encore maintenir les capacités exportatrices de produits agricoles) avec l'objectif de décarbonation », a expliqué Laure Le Quéré, coauteur du rapport. L'équation est particulièrement complexe, car tous ses paramètres interagissent les uns avec les autres. « Si on a moins d'animaux en élevage, on a moins de fumier pour fertiliser les sols, ce qui contraint à utiliser plus d'engrais azotés », poursuit cette ingénieure agronome. Le rapport préconise d'utiliser quatre grands leviers pour décarboner l'agriculture. Les économies d'énergie, l'utilisation d'énergie décarbonée, ou la production de bioénergie (biogaz ou biocarburant), doivent permettre de gagner 7 MT (entre 2020 et 2050). Le moindre recours aux engrais azotés (qui émettent du CO2 lors de leur fabrication et du protoxyde d'azote lors de lors utilisation) réduirait de son côté les émissions de 11 MT. LIRE AUSSI : EN CHIFFRES - Revenu des agriculteurs : le grand plongeon Par exemple, en multipliant par trois les surfaces cultivées de légumineuses, qui fixent naturellement l'azote, en généralisant les cultures à couvert, des cultures intermédiaires permettant de ne pas laisser les sols nus, ou encore en passant à des cultures nécessitant peu d'intrants comme le chanvre. Mais ce sont surtout l'évolution des systèmes d'élevage (-16 MT) et une meilleure exploitation de la capacité des sols à stocker du carbone (-26 MT), qui feront la différence. Représentant 60 % du total du secteur, les émissions liées à l'élevage peuvent être réduites en modifiant l'alimentation des animaux (de sorte à limiter la fermentation entérique qui leur fait éructer du méthane, un autre puissant gaz à effet de serre), en diminuant le cheptel « de façon planifiée et non subie comme aujourd'hui », a souligné Laure Le Quéré, ou encore en privilégiant l'élevage dans des pâturages, en lieu et place d'un élevage intensif. Le problème essentiel, c'est que le coût d'une agriculture décarbonée est plus élevé que celui d'une agriculture carbonée ! Olivier Dauger Chargé des questions climatiques à la FNSEA Enfin, pour que les sols recommencent à stocker du carbone au lieu d'en émettre (10 MT par an actuellement), en plus de généraliser les cultures à couvert, le Shift Project préconise de maintenir le maximum de surfaces en prairies permanentes, de développer l'agroforesterie ou de planter des haies. « Une telle transition ne pourra toutefois pas être engagée sans assurer la viabilité économique des fermes, en leur assurant un revenu suffisant et en les protégeant de la concurrence internationale », a insisté Corentin Biardeau-Noyers, coauteur du rapport. LIRE AUSSI : ANALYSE - La transition écologique, une vraie course d'obstacles pour le monde agricole Invités à débattre du rapport avec Jean-Marc Jancovici à l'issue de sa présentation, les représentants des syndicats agricoles présents n'ont pas dit autre chose. « J'en ai vu des études… ! », a commenté Olivier Dauger, chargé des questions climatiques à la FNSEA, qui a jugé le rapport du Shift Project « excellent ». « Mais le problème essentiel, c'est que le coût d'une agriculture décarbonée est plus élevé que celui d'une agriculture carbonée ! » Mais comment faire payer les consommateurs ? « On touche à un sujet sensible politiquement : l'alimentation », a relevé de son côté Laurence Marandola, de la Confédération paysanne. Il faudra de fait afficher une vision et montrer un réel courage politique pour accompagner les agriculteurs dans leur transition.

By |2024-12-17T08:51:17+00:00December 17th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Climat : à quoi ressemblera une France à + 4 °C ?

A Paris, il y aura les températures moyennes de Montpellier actuellement (14,2 °C) ; dans la moitié sud de la France, celles de l'Andalousie (plus de 18 °C). Voilà ce à quoi il faut s'attendre en 2100 dans une France à + 4 °C (par rapport à l'ère préindustrielle) sous l'effet du réchauffement climatique en cours, selon un rapport publié ce mardi par Météo-France. Au lendemain de la présentation du plan national d'adaptation au réchauffement climatique de la France, l'organisme public est revenu dans ce rapport « pédagogique » sur l'évolution prévisible des températures et des précipitations dans les décennies à venir, et jusqu'à la fin du siècle. Scénario réaliste « Nos simulations ont été établies sur l'hypothèse d'un réchauffement planétaire de + 3 °C en 2100, qui adviendra sans amplification des engagements pris par l'ensemble des pays de la planète en matière de réduction des gaz à effet de serre », a indiqué Jean-Michel Soubeyroux, directeur adjoint de la climatologie de Météo-France, en présentant le rapport. « Car la France se réchauffe plus vite que la moyenne, à l'inverse des océans et des zones tropicales. » « Il s'agit, hélas, d'un scénario réaliste, établi sur des bases scientifiques », poursuit le météorologue. Plus précisément, sans efforts supplémentaires, le réchauffement en France continentale et en Corse serait alors de + 2 °C en 2030, + 2,7 °C en 2050 et + 4 °C en 2100. « Mais tous les territoires ne connaissent pas la même dynamique de réchauffement : il sera amplifié dans le Sud-Est et en montagne, d'environ 0,8 °C, par rapport à ceux plus proches de la Manche comme la Normandie », indique-t-il. De même, il sera plus fort en été qu'en hiver, avec un écart d'environ 1 °C. L'impact du réchauffement sur les précipitations est nettement moins évident, indique Météo-France. En moyenne sur l'année, ses simulations montrent une légère augmentation des pluies sur le quart nord-est, et une légère baisse dans le Sud-Ouest. Disparition des glaciers alpins Sur les précipitations saisonnières en revanche, l'évolution est un peu plus marquée. En hiver, il pleuvra davantage qu'aujourd'hui sur l'ensemble du pays, sauf dans les Alpes et les Pyrénées. « Les précipitations utiles, celles qui ne s'évaporent pas, diminueront toutefois sous l'effet de la hausse des températures », indique le rapport. En été, ce sera l'inverse, sur tout le pays, avec toutefois une incertitude relativement élevée. Disponibles sur le portail public « Drias, les futurs du climat », les données et les cartes détaillées correspondantes sont destinées à aider les acteurs publics, les entreprises et les citoyens à prendre leurs décisions d'investissements (dans des infrastructures ou dans l'immobilier, par exemple). LIRE AUSSI : EN CHIFFRES - Dérèglement climatique : 2024 sera la première année à dépasser 1,5 °C de réchauffement Canicule à Lyon, sécheresse en Bourgogne… comment le réchauffement climatique redessine la France Le rapport publié ce mardi par Météo-France sera complété par un second volet, en janvier, qui présentera l'impact du réchauffement sur les événements extrêmes : vagues de chaleur, tempêtes, inondations, etc. Selon des données publiées par le gouvernement l'an dernier, on sait déjà qu'il est probable d'avoir en 2100 des canicules durant un ou deux mois au bord de la Méditerranée, 40 ou 50 nuits tropicales chaque année dans les villes de la moitié nord de la France, une disparition totale des glaciers alpins ou encore un enneigement limité à dix jours dans les Pyrénées et à vingt-quarante jours dans les Alpe

By |2024-12-17T08:50:12+00:00December 17th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Apple “Intelligence” fait des siennes ! – MacBidouille.com

Le New-York Times et la BBC sont extrêmement fâchés contre Apple Intelligence, qui présente des non-sens, contre-sens ou de l'hallucination pleine et entière avec leur logo et leur nom dans ses résumés de notifications issues de leurs App iOS: Ces hallucinations, non-sens voire contre-sens est la raison pour laquelle je me suis départi de Llama-7B pour le service Minitel MacBidouille, pour utiliser une IA plus solide (et plus chère), Mistral-large. Personne ne veut voir son contenu éditorial massacré! On peut considérer que c'est de la mésinformation, ce qui exposerait alors Apple à des actions en justice dans de nombreux pays, en sus de l'atteinte à l'image de ces marques de médias, mais aussi pour d'autres de la diffamation. C'est très problématique! Avec les technologies de LLM génératifs actuelles dans une empreinte mémoire limitée (sur l'appareil), cela est normal et même attendu. La résolution pourrait venir de résumés de contenus non-privés, non-intimes, via des services cloud d'Apple, avec quand-même des problèmes de droit d'auteur qui pourraient alors se poser. [Article initial] Sur Reddit.com/r/AppleIntelligenceFail par u/eriadeus. Évidemment, Llama-3.2-1B est imparfait, je recommande d'ailleurs Llama-3.2-1B-instruct lorsqu'on désire donner des instructions plutôt que d'en tirer de l'information. Mais Apple Intelligence semble faire carton-plein, notamment sur les résumés de notifications. Traduit cela donne cela: "Ma grand-mère m'a laissé un message vocal me demandant de l'appeler, elle parle Cantonais, ça n'est absolument pas ce qu'elle a dit" Voilà la traduction approximative et caviardée du résumé par Apple "Intelligence": "Bonjour, tu es drôle de toucher ma p****n de mère, OK, au revoir" Le fait est qu'après un temps de téléchargement très long qui peut dépasser les 24 heures, les différentes fonctions semblent plus des versions Alpha que des Bétas utilisables, d'où le subreddit consacré à ses bévues! On ne pourra pas reprocher à Apple Intelligence de manquer de créativité en tou

By |2024-12-16T08:50:15+00:00December 16th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Blockchain Innovation Will Put an AI-Powered Internet Back Into Users’ Hands

THE DOOMERS HAVE it wrong. AI is not going to end the world—but it is going to end the web as we’ve known it. AI is already upending the economic covenant of the internet that’s existed since the advent of search: A few companies (mostly Google) bring demand, and creators bring supply (and get some ad revenue or recognition from it). AI tools are already generating and summarizing content, obviating the need for users to click through to the sites of content providers, and thereby upsetting the balance. AI Lab Newsletter by Will Knight WIRED’s resident AI expert Will Knight takes you to the cutting edge of this fast-changing field and beyond—keeping you informed about where AI and technology are headed. Delivered on Wednesdays. SIGN UP By signing up, you agree to our user agreement (including class action waiver and arbitration provisions), and acknowledge our privacy policy. Meanwhile, an ocean of AI-powered deepfakes and bots will make us question what’s real and will degrade people’s trust in the online world. And as big tech companies—who can afford the most data and compute—continue to invest in AI, they will become even more powerful, further closing off what remains of the open internet. FEATURED VIDEO Computer Scientist Explains One Concept in 5 Levels of Difficulty The march of technology is inevitable. I’m not calling attention to this to cry that the sky is falling or to hold back progress. We need to help individual users gain some control of their digital lives. Thoughtful government regulation could help, but it often slows innovation. Attempting a one-size-fits-all solution can create as many problems as it solves. And, let’s face it, users are not going to retreat from living their lives online. READ MORE This story is from the WIRED World in 2025, our annual trends briefing. Major technology movements often come together—think of the rise of social, cloud, and mobile computing in the 2000s. This time is no different: AI needs blockchain-enabled computing. Why? First, blockchains enforce ownership. Blockchains can make credible commitments involving property, payouts, and power. A decentralized network of computers—not a big company, nor any other centralized intermediary—validates transactions, ensuring that the rules and records cannot be altered without consensus. Smart contracts automate and enforce these ownership rights, creating a system that ensures transparency, security, and trust, giving users full control and ownership of their digital lives. For creators, this means the ability to decide how others—including AI systems—can use their work. Another basic ownership right that blockchains can enforce is identity. If you are who you say you are, you can sign a statement, cryptographically, attesting as much. We could carry our identities around the web without relying on third parties. Onchain identities could also help separate real users from bots and imposters. In the 1990s, no one on the internet knew if you were a dog. Now, people can know for sure if you’re a dog—or a bot. In 2025, I expect to see more “proof of humanity” on the internet, thanks to recent advances in these technologies. In 2025, blockchains will be used to create tamper-resistant records of original digital content, a bulwark against deepfakes. When a video, photo, or audio recording is created, blockchains can provide and store a unique digital fingerprint. Any changes to the content alter that signature, making it easy to detect tampering. Blockchains can also store metadata and verification attestations from trusted sources, further ensuring content authenticity. Finally, in 2025, blockchains will help achieve the original ideals of the internet, fostering a more creative, open, diverse web. Right now, users depend on a few internet giants—the same ones that are investing so heavily in AI (and asking for regulation to keep smaller competitors out). Websites and apps that were once open have added paywalls, restricted or closed their APIs, removed their archives, edited past content without permission, and added intrusive banners and ads. In 2025, blockchain alternatives will offer more choice, open source innovation, and community-controlled options. They will carry the torch of the open internet. Crypto will start taking power away from big tech companies, putting it back in the hands of users.

By |2024-12-14T23:25:45+00:00December 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments