Lancer sa start-up de e-commerce est à la mode en Afrique même s’il faut s’armer de beaucoup de patience avant de réussir. Un rapport relativise l’immédiateté du retour sur investissement des entrepreneurs et met en lumière le Nigéria qui semble prendre la main sur ce point. Une enquête menée entre 2015 et 2017. 
 
Avec un rythme soutenu de lancements, le e-commerce en Afrique est très dynamique. Pourtant si les initiatives ne manquent pas, moins de 30% d’entre elles sont rentables en raison des défis innombrables auxquels elles font face et de leurs perspectives de développement rapide assez faibles. Tels sont deux des nombreux enseignements révélés par Afri-Shopping : Exploring the African E-commerce Startup Ecosystem report 2017, réalisé par le portail d’informations, African Disrupt. « C’est très à la mode de démarrer des start-up permettant à des plateformes de se développer sur tout un tas de niches à travers le continent », confirme Tom Jackson co fondateur de Disrupt Africa « Notamment grâce au système de distribution en ligne qui ouvre des grandes opportunités commerciales ».
 
Une enquête qui repose sur la collecte de données auprès de diverses jeunes sociétés et sur plusieurs années, donne une photographie exacte de ce que signifie vouloir investir dans le monde technologique en Afrique, certes stimulant et excitant mais aussi très challengeant. Ce rapport mené entre 2015 et 2017 passe, en effet, au crible les résultats de 264 jeunes entreprises issues de 12 secteurs clés du e-commerce et réparties sur 23 pays du continent. Démontrant ainsi que miser dans de telles structures est souvent incompatible avec un retour sur investissement rapide. Ce qui peut effrayer plus d’un partenaire financier. Résultat, 2016 a enregistré une baisse assez sévère de créations de structures. Une tendance qui semble s’inverser en 2017, mais avec un financement très mal réparti puisqu’il se concentre à 90% dans 5 pays.
 
 
Moins de 30% des start-up sont aujourd’hui rentables
 
Parmi ceux-ci, arrivent en tête le Nigéria qui totalise à lui seul 40 % des start-up digitales, l’Afrique du Sud qui rivalise en termes de levée de fonds avec le Nigéria, puis le Kenya. « En révélant la prédominance du Nigeria -chiffres à l’appui- dans le paysage du e-commerce africain est une des découvertes les plus passionnantes de ce rapport », se réjouit Gabriella Mulligan, co-fondatrice de Disrupt Africa « Car d’une part, il démontre pour la première fois que ce pays doit cette place à ses entrepreneurs. Et d’autre part, qu’il est en train de bien mieux réussir que l’Afrique du Sud et le Kenya, pays qui jusqu’à présent, selon les affirmations des acteurs du secteur technologique local, étaient donnés comme les plus dynamiques. Or, selon nous, le Nigéria va tellement bien réussir, qu’il va prendre le lead en Afrique à l’échelle de ce qui se passe pour certains dans les marchés occidentaux ».

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