Monthly Archives: March 2018

Les données personnelles ne sont ni à prendre ni à vendre

Proposer aux internautes de vendre leurs données est une mauvaise idée. Car une donnée personnelle n'est pas quelque chose que l'on produit, mais qui dévoile qui l'on est. Il n'y a rien de plus précieux. A quelques mois de l'application du Règlement européen de protection des données personnelles (RGPD), voilà que se développe l'idée que...

By |2018-03-26T21:12:37+00:00March 26th, 2018|Scoop.it|0 Comments

Commerce en ligne : le revers de la médaille

Destruction d'emplois Si l’e-commerce est une activité florissante, ses effets sur la société sont pour le moins contrastés. Sur le volet de l’emploi, il mène à des destructions particulièrement visibles dans le domaine du commerce physique traditionnel. Bien sûr, l’innovation est synonyme de destruction créatrice, mais le commerce en ligne est loin de remplacer la totalité des emplois qu’il supprime. On estime qu’un vendeur en ligne mobilise environ quatre fois moins de personnel qu’un vendeur physique. Les emplois créés sont souvent qualifiés, notamment du fait de la robotisation qui s’accroît dans les entrepôts. Les personnes les moins qualifiées se retrouvent donc exclues de ces nouvelles opportunités. Une exclusion qui touche aussi les centres-villes, où le petit commerce disparaît progressivement. On peut également critiquer le consumérisme à outrance exacerbé par certaines plates-formes, qui n’hésitent pas à exploiter la pulsion d’achat de consommateurs passant toujours plus de temps sur leurs écrans. Optimisation fiscale Les performances du secteur de la vente en ligne sont bien évidemment liées aux services rendus au consommateur, inutile de le nier. Mais ce n’est pas tout. La fiscalité pesant sur ces derniers est lourde et foisonnante, principalement basée sur le foncier, une charge à laquelle échappe l’e-commerce, qui opère depuis un nombre limité d’entrepôts. Certains acteurs profitent de l’absence d’harmonisation fiscale au niveau européen pour localiser leurs profits dans des pays à l’imposition très avantageuse – comme Amazon au Luxembourg – et ne paient donc quasiment pas d’impôts dans les autres pays où ils opèrent. Dans une telle situation, on imagine bien les difficultés auxquelles fait face le commerce traditionnel pour tenter de rivaliser. Une charge pour l'environnement Contrairement, peut-être, à une idée reçue, l’impact environnemental de l’e-commerce est également problématique. Son développement a conduit à la multiplication des trajets – parfois depuis l’autre bout du monde – et des emballages, du fait du caractère plus fragmenté de l’achat en ligne, du besoin accru de protection des marchandises, et d’une incitation plus forte au retour. Lorsque l’on se déplace soi-même, au contraire, on a tendance à regrouper ses achats et l’on est moins enclin à retourner le produit. Si l’on ajoute à cela la consommation d’énergie de l’utilisation d’Internet, souvent sous-estimée, il n’est pas étonnant qu’une récente étude ait conclu que l’impact écologique d’un produit acheté en ligne est équivalent à celui de vingt-cinq produits achetés en magasin. Un marché oligopolistique La valeur économique créée par l’e-commerce se concentre entre quelques mains. Certes, le secteur est en pleine croissance, certains spécialistes envisagent, par exemple, son maintien à un rythme de croissance de 10 % par an en France pour les années à venir, mais la concentration à l’oeuvre laisse les investisseurs dubitatifs. Ce sont 5 % des acteurs de l’e-commerce qui captent 85 % du chiffre d’affaires dans le pays. La concurrence est féroce et le risque d’éclatement d’une nouvelle bulle financière bien réel, comme le montrent les difficultés rencontrées récemment par le site de vente Sarenza. Il y a fort à craindre que l’e-commerce devienne un marché oligopolistique, du fait des hautes barrières présentes à l’entrée.

By |2018-03-26T21:11:43+00:00March 26th, 2018|Scoop.it|0 Comments

Rail : une réforme à haut risque

Le gouvernement a donné le coup d'envoi à une réforme du système ferroviaire qu'il juge indispensable, au vu notamment de l'endettement de la SNCF. Il promet que l'Etat reprendra une partie de cette dette… en échange d'efforts de productivité du côté de l'entreprise publique. Et vise l'extinction du statut de cheminot. La SNCF serait en outre transformée en « société nationale à capitaux publics ». Les syndicats ont décidé d'un mouvement de grève perlée à compter du 3 avril. Le gouvernement veut aller vite La réforme du rail est lancée, et le gouvernement veut aller vite. Le 26 février 2018, Edouard Philippe a dressé les grands axes du « nouveau pacte ferroviaire », en se basant, sur de nombreux points, sur les recommandations du rapport Spinetta qui lui avait été remis dix jours plus tôt. Le Premier ministre a ainsi promis que l'Etat prendrait « sa part » de la dette abyssale de la SNCF ... en échange d'efforts de productivité de l'entreprise publique. La fin du statut de cheminot , qui serait supprimé pour les nouveaux embauchés, est le point le plus périlleux de cette réforme. Edouard Philippe juge également indispensable de repenser l'organisation actuelle de la SNCF, constituée de trois établissements publics, qui seraient remplacés par une « société nationale à capitaux publics ». Autre défi, « faire de la SNCF un groupe plus performant », avec en ligne de mire une amélioration de l'« efficacité industrielle » de l'entreprise publique et une réduction de ses coûts. La direction de la SNCF devra présenter en ce sens au gouvernement un plan stratégique avant l'été . L'objectif étant aussi de préparer le groupe à l'ouverture à la concurrence. La direction de la SNCF a déjà annoncé moins de « lourdeurs bureaucratiques » et des adaptations de l'organisation du travail décidées au niveau local.

By |2018-03-26T21:11:22+00:00March 26th, 2018|Scoop.it|0 Comments

La botte secrète de Bruxelles pour contrôler les géants du Web

Pour lutter contre les contenus illégaux sur Internet, L'Europe envisage de mettre en place des outils de filtrage automatique. Malgré le lobbying intense des Gafa contre ces mesures, la Commission ne croit plus à l'autorégulation. L'affaire fait moins de bruit que les amendes qu'inflige aux Gafa la commissaire à la Concurrence Margrethe Vestager ou que l'offensive lancée pour leur faire payer plus d'impôts. Dans leur vaste entreprise de régulation des pratiques des géants américains du Net, les institutions européennes sont pourtant sur le point de dégainer une nouvelle arme qui constituerait une petite évolution culturelle, technologique et légale : imposer aux plates-formes un filtrage automatique, par des outils de reconnaissance dédiés, de certains des contenus diffusés. Ligne rouge L'idée, longtemps considérée comme une ligne rouge, fait lentement mais sûrement son chemin. Elle a d'abord été introduite en 2016 par la Commission dans sa proposition de réforme de la directive sur le droit d'auteur . Le dispositif imaginé vise ici à pousser YouTube à mieux partager les revenus qu'il tire de la diffusion de musique : des systèmes automatisés de reconnaissance des contenus protégés par le droit d'auteur doivent aider les producteurs et les artistes à mieux faire valoir leur droit en cas de non-respect. Et, par extension, les aider à négocier des licences d'exploitation plus importantes qu'aujourd'hui. Après des mois d'intenses débats, une majorité en faveur de cette approche commence à se dégager au Parlement comme au Conseil.

By |2018-03-26T21:10:31+00:00March 26th, 2018|Scoop.it|0 Comments

Ce qui tue (vraiment) les services publics

Tous ceux qui craignent une « coagulation » à venir des mouvements sociaux se trompent. La coagulation est déjà faite et se constatera bel et bien ce jeudi, avec les grèves et les manifestations auxquelles appellent les syndicats. Agents de la SNCF, fonctionnaires, contrôleurs aériens, enseignants, personnels de santé, étudiants : c'est un ensemble large et hétéroclite qui battra le pavé, avec des convergences qui laissent rêveur. Des cheminots et fonctionnaires qui bénéficient d'un emploi à vie vont côtoyer des étudiants qui n'en ont pas du tout parce que l'actuel tri par l'échec à l'université les envoie par dizaines de milliers au chômage. Dysfonctionnements Le paradoxe est qu'il y a bien un point commun entre la plupart de ceux qui se mobiliseront. Ils appartiennent à des entreprises et des services publics qui dysfonctionnent. Tous les clients de la SNCF -qui vont être pénalisés pendant trois mois par les grèves sans y être pour rien- souffrent des retards de trains et le système ferroviaire coûte très cher à la collectivité sans donner satisfaction à ses clients ; les urgences hospitalières sont encombrées ; les résultats du système éducatif ne sont pas à la hauteur ; les fonctionnaires sont malheureux parce qu'ils ne se sentent ni reconnus ni dans un environnement qui reconnaît leurs talents. Bref, le service rendu n'est pas à la hauteur de l'argent public qui est investi. Manque de courage Les fonctionnaires et assimilés ont raison sur un point. Ils ne sont pas les premiers responsables ce qui leur arrive. C'est souvent l'absence de choix des politiques qui est en cause dans les mauvais résultats des services publics : trains du quotidien délaissés pour gagner dix minutes en TGV ; sureffectifs maintenus dans des administrations de « papiers » qui interdisent d'embaucher dans le régalien et la santé ou d'augmenter les bas salaires (professeurs des écoles) etc. En revanche, la responsabilité syndicale, quand elle cogère le manque de courage et bloque toute réforme apparaît immense quand l'Etat est à sec, n'a plus d'argent.

By |2018-03-26T21:10:03+00:00March 26th, 2018|Scoop.it|0 Comments

Taxation des Gafa : l’Europe fait du Trump

La Commission européenne, soutenue par Paris et Berlin, veut taxer le chiffre d'affaires des géants du numérique. Un impôt temporaire visant à accélérer les travaux pour lutter contre l'évasion fiscale de ces multinationales. Et avoir voix au chapitre face aux Etats-Unis. Donald Trump n'en fait pas mystère : sa décision de taxer l'acier importé aux Etats-Unis ne vise pas seulement à protéger l'industrie sidérurgique, il s'agit de faire pression à l'heure où le président américain entend renégocier une série d'accords commerciaux. Au premier rang desquels l'Alena avec le Mexique et le Canada. Dans sa logique de passer des « deals », Trump a besoin d'une monnaie d'échange. La créativité fiscale française Le projet européen de taxation du chiffre d'affaires des géants du numérique suit un peu la même logique. Face aux Gafa, l'Europe est aujourd'hui démunie. La France a compris qu'une action au niveau national était vaine quand le redressement fiscal de Google a été annulé par la justice l'été dernier. Et au niveau européen, les travaux d'harmonisation de l'impôt sur les bénéfices traînent en longueur. Paris, dont l'expertise est reconnue en matière de créativité fiscale, a dès lors proposé de taxer le chiffre d'affaires des Gafa. La Commission européenne a d'abord renâclé, jugeant le projet trop frustre, quand des réflexions plus ambitieuses sont engagées pour définir la notion « d'établissement numérique stable » (pour mieux les taxer). Bruxelles a finalement repris - et amélioré - la proposition française , poussée par l'Allemagne, l'Espagne ou encore l'Italie, parce que les solutions à l'étude au niveau mondial pour taxer les bénéfices des Gafa nécessiteront encore des années de travaux - l'OCDE a convenu, vendredi, que de forts désaccords persistent.

By |2018-03-26T21:09:46+00:00March 26th, 2018|Scoop.it|0 Comments

EXCLUSIF Bercy veut faire de Paris la capitale des ICO

Le gouvernement veut légiférer dans la loi Pacte sur les levées de fonds en cryptomonnaies. Le cadre réglementaire sera celui proposé par l'AMF, soit un régime d'autorisation optionnelle avec délivrance ou non d'un visa. Partout dans le monde, les gendarmes des marchés financiers ont déclaré la guerre aux ICO. Les « Initial Coin Offerings » sont ces nouveaux modes de financement qui font appel au public, très souvent en cryptomonnaie, à travers la « blockchain ». La France, elle, veut se distinguer. Pragmatique et soucieuse d'accompagner l'innovation technologique, l'AMF (l'Autorité des marchés financiers) a travaillé à la mise en place d'un cadre souple et adapté aux ICO . Ce dernier est très éloigné du cadre contraignant des introductions en Bourse que d'autres régulateurs, comme la SEC (Securities Exchange Commission) aux Etats-Unis, veulent appliquer. Un projet novateur Bercy étudie de très près ce projet novateur. Le gouvernement, qui veut être précurseur sur ce point, prévoit, selon nos informations, de légiférer rapidement sur les ICO. La loi Pacte, discutée au conseil des ministres mi-avril, sera sans doute le véhicule privilégié pour accueillir cette nouvelle réglementation, avant toute modification du code monétaire et financier. « Les propositions de l'AMF constituent une base très solide, mais nous devons encore consulter les parties prenantes, comme les associations », indique une source proche du ministère.

By |2018-03-26T21:09:40+00:00March 26th, 2018|Scoop.it|0 Comments

Le jour où les Gafa braqueront les banques

Nous sommes en 2050. L'argent liquide a disparu, les gens paient désormais leurs achats en magasin avec leur smartphone. Et comme dans beaucoup d'autres domaines, Apple et Google ont raflé la mise. Certains ont même choisi d'implanter sous leur peau une petite puce de Microsoft, qui fait office de portefeuille électronique. Pour les achats en ligne, impossible d'échapper à Amazon et Alibaba tant les facilités de paiement sont attractives. Quant à l'assurance, on l'achète chez Facebook. Il suffit d'écrire sur son « mur » qu'on se sent mal pour se voir proposer une excellente couverture santé ! Tout cela n'est encore que de la fiction évidemment. Mais les fameux « Gafa » et leurs homologues chinois cachent de moins en moins leur jeu. L'usage d'Apple Pay est en train de se diffuser partout dans le monde. Amazon planche sur l'ouverture de comptes bancaires. La filiale financière d'Alibaba pèse déjà plus de 100 milliards de dollars. Lentement mais sûrement, les géants du numérique sont en train d'imposer leur empreinte sur le monde bancaire. Ils n'ont pas attaqué la forteresse de front. Mais, comme dans une stratégie de jeu de go, ils posent leurs pions pour encercler leur adversaire. Dans les services de paiement, dans les prêts, dans les « wallets », dans les offres d'épargne simple, dans les transferts d'argent... Et sans doute demain dans l'ensemble des services financiers, du petit compte courant au gros crédit immobilier.

By |2018-03-26T21:09:25+00:00March 26th, 2018|Scoop.it|0 Comments

Pourquoi les frontières entre banques et Gafa pourraient se brouiller davantage

Le « Wall Street Journal » n'évoque que de simples pourparlers. Mais quand le grand journal américain évoque un possible partenariat entre Amazon et JP Morgan , ce sont toutes les banques de la planète qui s'inquiètent. Les Gafa (Google, Amazon, Facebook, Apple) se tiennent depuis des années à la lisière des services financiers. Le groupe de Jeff Bezos, qui propose déjà des crédits aux PME, va-t-il aller plus loin et montrer la voie aux autres géants de la tech ? Seule certitude, certaines des frontières entre banques et réseaux sociaux commencent à se brouiller.

By |2018-03-26T21:09:03+00:00March 26th, 2018|Scoop.it|0 Comments

Renault dévoile son concept de robot-taxis

Le constructeur tricolore a présenté ce mardi à Genève un concept car de taxi autonome. Il compte lancer une offre commerciale dans ce domaine en 2022. Renault ne veut pas être en reste dans la course aux robots-taxis . Le constructeur tricolore a présenté ce mardi à Genève « un modèle de ce que pourrait être ce type de véhicule, destiné à la mobilité partagée, dans quelques années », selon les termes de Christian Ledoux, chargé de la mobilité au sein de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. Inspiré du film « Lost in Translation » de Sofia Coppola, le concept car EZ-GO se veut ouvert sur la ville, avec ses grandes baies vitrées et ses banquettes ajourées. L'engin a, grosso modo, les dimensions d'une berline -mais sans volant ni pédales, comme il se doit pour un véhicule autonome. « Nous avons aussi imaginé une grande ouverture par l'avant, avec le toit qui se dégage, de sorte à pouvoir y entrer en marchant et à choisir sa place sur une banquette en U, sans avoir à se contorsionner », explique Stéphane Janin, directeur des concept cars du groupe.

By |2018-03-26T21:08:51+00:00March 26th, 2018|Scoop.it|0 Comments