Monthly Archives: March 2018

La French Tech à l’heure de ses premiers craquements

La fermeture de la start-up Giroptic, la semaine dernière, l'illustre : malgré des levées de fonds record l'an dernier, la French Tech affronte ses premières bourrasques. Survalorisées, victimes d'un manque de débouchés, certaines pépites pourraient rencontrer bientôt des problèmes réels de financement. Il y aurait plutôt de quoi se réjouir : levées de fonds record pour les start-up avec 2,5 milliards d'euros et un total d'environ 2,8 milliards engrangés pour l' avenir par les fonds de capital-risque français en 2017. Le petit monde des start-up tricolores est en pleine ébullition en ce début d'année ! Il a même permis à la France de talonner le Royaume-Uni pour devenir le premier financeur de start-up en Europe (714 contre 795, selon Dealroom), et on ne compte plus les déclarations d'amour des stars de la planète tech à notre écosystème. A l'image de Tony Fadell, père de l'iPod et fondateur de Nest, qui s'est installé à Paris pour dénicher les pépites qui façonneront le monde de demain. Ou de SAP, qui a annoncé vouloir injecter 2 milliards d'euros dans les cinq prochaines années, et vient de racheter la jeune pousse hexagonale Recast.ai pour plusieurs dizaines de millions, malgré seulement douze mois d'existence. Dernier exemple en date de cette « love parade », le niveau d'investissement des fonds étrangers qui n'a jamais été aussi élevé, avec leur participation dans 52 opérations en 2017, soit une hausse de 62 % par rapport à l'année précédente, selon Chausson Finance.. Pourtant, la belle mécanique pourrait s'enrayer à moyen terme. C'est bel et bien le message lancé par Jean-David Chamboredon, coprésident de France Digitale et du fonds ISAI, sur LinkedIn en janvier dernier et relayé par d'autres investisseurs depuis. Selon lui, les « VC » français ont bien « les moyens d'être offensifs sur les trois ou quatre prochaines années », mais il pronostique « un retournement d'une violence plus forte pour l'écosystème French Tech que pour ses homologues étrangers » en cas de tempête sur les Bourses mondiales. Une prophétie qui pourrait s'accélérer en fonction des ondes de choc du mini-krach du 6 février dernier et qui fait redouter un retour de l'inflation et la fin de l'argent facile. Jean-David Chamboredon dessine trois effets directs : le recul des fonds étrangers, le tarissement des investissements émanant des grands groupes, et l'impossibilité de bpifrance de compenser ces trous d'air. La French Tech commence déjà à émettre des signaux faibles qui illustrent ces craintes. Certains fonds sont désormais contraints de reculer lors de tours de table car incapables de suivre la valorisation proposée par les grands groupes ou leurs homologues étrangers aux jeunes entrepreneurs.

By |2018-03-12T23:37:11+00:00March 12th, 2018|Scoop.it|0 Comments

A San Francisco, des passants défonçent des voitures autonomes

Pourtant, à San Francisco, certains habitants expriment leur hostilité à ces voitures sans conducteur. Un rapport du California Departement of Motor Vehicles publié par The Lost Angeles Times explique qu’un tiers des accidents impliquant des voitures autonomes ont été déclenchés volontairement par des humains. Comme le rapporte le Guardian, le premier incident cette année remonte au 10 janvier dernier. Dans le mythique quartier de Mission à San Francisco, un piéton s’est rué sur un véhicule autonome GM Cruise alors que celui-ci attendait que des passants traversent la route. Selon le Guardian, l'individu « hurlait sur la voiture en donnant des coups à répétition dans son pare-chocs ». Au cours d'un autre incident qui s’est déroulé le 28 janvier à quelques pâtés de maisons du premier, un chauffeur de taxi est descendu de son véhicule pour frapper la vitre passager du même modèle de voiture. Dans les deux cas, aucune plainte n’a été déposée.

By |2018-03-12T23:29:25+00:00March 12th, 2018|Scoop.it|0 Comments

Les hypermarchés et la Russie pénalisent encore Auchan

Le distributeur nordiste a divisé par deux son résultat net en 2017. Mais il reste dans le vert, grâce notamment à sa filiale chinoise. « Nos résultats ne sont pas excellents, mais nous nous rassurons en regardant ceux de nos concurrents », glisse discrètement un dirigeant d'Auchan Holding. Le distributeur nordiste a publié vendredi des résultats en forte baisse. L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) du groupe qui comprend, outre les magasins éponymes, la banque Oney et la foncière Immochan a baissé en 2017 de 8 %, à 2,4 milliards d'euros (dont 426 millions apportés par Immochan). L'Ebitda de la branche « retail », l'essentiel de l'activité avec 52 milliards de chiffre d'affaires sur 53, a lui plongé de 12 %, à 1,9 milliard. Le résultat des magasins français chute, lui, de 29 %. Quant au résultat net part du groupe, il est divisé par deux, à 275 millions d'euros, en raison de 173 millions de charges exceptionnelles, liées pour 118 millions à la dépréciation des actifs italiens. Il demeure toutefois largement positif contrairement à celui de Carrefour qui vient de publier un déficit de 531 millions d'euros, en dépréciant de 700 millions sa filiale italienne. Baisse de la pression promotionnelle « Nous sommes en difficulté en France et en Russie », reconnaît Wilhelm Hubner, directeur général d'Auchan Retail. « La crise du pouvoir d'achat a connu une forte dégradation en Russie en 2017 », précise celui qui connaît bien le marché pour avoir longtemps dirigé la filiale russe. L'Europe de l'Est représente 19 % des ventes d'Auchan, qui ne donne pas le détail par pays. L'enseigne recule pour la cinquième année consécutive en France. Les ventes ont perdu 0,6 %, pénalisées par la baisse des hypermarchés aux prises avec la concurrence féroce de Leclerc ou Casino et des spécialistes d'e-commerce, Amazon en tête, dans les rayons non alimentaires. « Nous avons voulu diminuer nos efforts promotionnels et nous sommes allés trop loin dans ce sens », constate le directeur général, au moment où les concurrents ont, au contraire, poussé les feux des prix barrés. Un nouveau concept Wilhelm Hubner confirme attendre une inversion de la tendance des ventes des hypermarchés « au second semestre 2018 ». Il annonce surtout pour 2019 un nouveau concept d'hypermarché. « On dévoilera la grande surface alimentaire de demain au printemps », affirme celui qui refuse de réduire la surface - comme le font Casino et Carrefour - de ses usines à vendre. L'accent sera mis sur les produits frais, les rayons dits à service (boucherie, poissonnerie, etc.), le non-alimentaire, avec des marques propres relancées, mais aussi sur les animations. Les grands magasins pourront aussi servir de plates-formes de préparation de commandes sur Internet. C'est en tout cas ce que prévoit de faire Auchan en Chine avec Alibaba , désormais coactionnaire de la filiale Sun Art. La livraison en une heure des 600 millions de clients situés aux alentours des quelque 500 hypers RT-Mart ou Auchan est la priorité de la société. Celle-ci a vu son chiffre d'affaires progresser légèrement, de 1,9 % en 2017 (signe du poids de l'e-commerce chinois dans l'univers des produits de grande consommation), pour un résultat opérationnel lui en forte progression de 15 %. Le sens de l'histoire de la consommation pousse tout de même le distributeur fondé par Gérard Mulliez à ne plus ouvrir, ou presque, que des magasins de proximité nettement plus petits que les hypermarchés. L'an passé, les supermarchés ont trusté 84 % des 186 ouvertures.

By |2018-03-12T23:23:24+00:00March 12th, 2018|Scoop.it|0 Comments

Netflix sur le point de recruter Barack Obama

L'ancien président des Etats-Unis et la plateforme de streaming sont en discussions pour produire un ensemble d'émissions exclusives. Le projet est encore à l'étape des négociations.Mais une chose est certaine, Netflix et le couple Obama prévoient de collaborer, affirme le New York Times. Dans leurs cartons : un ensemble d'émissions, « haut de gamme » et « à valeur inspirante ». Le nombre d'épisodes n'est pas encore décidé mais ils devraient prendre la forme de récits mettant en scène des personnes dont la vie, le parcours, ou le combat inoculent des valeurs partagées par l'ancien président démocrate des Etats-Unis. « Tout au long de leurs vies, ils ont soutenu et mis en valeur des gens qui luttent pour un monde meilleur », explique Eric Schultz, principal conseiller de l'ex-président. « Ils veulent donc continuer en trouvant de nouvelles façons d'aider ces gens à partager leurs histoires », poursuit le proche du couple. Scénario possible : des débats modérés par Obama et sur des thèmes qui lui sont chers, tels que le système de santé américain, la politique étrangère ou encore le changement climatique. Du côté de Michelle, il s'agirait plutôt d'évoquer des sujets comme la nutrition, dont elle s'était fait le héraut à l'époque où elle était Première dame.

By |2018-03-12T22:59:50+00:00March 12th, 2018|Scoop.it|0 Comments

Google va vendre le guide gastronomique Zagat

Google va céder le guide gastronomique Zagat au site The Infatuation, se désengageant d'un grand nom de l'édition culinaire qu'il n'est pas parvenu à intégrer dans sa stratégie. Le géant d'internet avait acquis Zagat en 2011 pour 151 millions de dollars, montant évoqué à l'époque par plusieurs médias américains mais jamais confirmé officiellement. Interrogé par l'AFP quant au prix d'acquisition, The Infatuation s'est refusé à tout commentaire. "Les marques emblématiques ne sont pas souvent disponibles, et il n'y a pas plus emblématique que Zagat", a commenté Chris Stang, co-fondateur et directeur général de The Infatuation, cité dans un communiqué publié lundi.

By |2018-03-12T22:59:08+00:00March 12th, 2018|Scoop.it|0 Comments

Brands, Consumers Differ on What Makes a Poor Brand Experience

March 9, 2018 What factors into a negative brand experience? It depends on who you ask. Brands are more likely to say it's the inability to trial or test a product or service, while for consumers, a poor interaction with a store associate can contribute to a lackluster experience. In fact, a survey from customer experience management firm InMoment, which polled 2,000 US internet users and 1,000 US brand professionals in December 2017, found that poor customer service can certainly impact a shopping experience—even more so than brands think. Nearly three-quarters (74%) of internet users said that interaction with staff—whether it's a poor attitude or lack of knowledge—can lead to a negative experience. Meanwhile, brands "significantly underestimate the real damage employees can do to their CX," InMoment found. Just 29% of brand professionals said that interaction with staff can contribute to a lackluster experience. Similarly, a significant number of internet users cited the availability of staff to help when needed, the lack of understanding their needs and an impersonal and generic experience as key factors that likely lead to a negative brand experience. And again, fewer brand professionals saw it the same way. In some instances, however, both brands and consumers were somewhat aligned with what can contribute to a poor brand experience. For example, 21% of internet users and 27% of brand professionals said price can be a factor. They were also in agreement when it comes to mobile apps or sites, in-store tech and self-service checkouts not being easy enough to operate—or in some cases unavailable.

By |2018-03-12T22:53:00+00:00March 12th, 2018|Scoop.it|0 Comments

Ce que la portabilité des données va changer dans notre rapport au Web et aux marques

Dès le mois de juin, des boutons d’export et d’import de datas fleuriront sur les sites Internet, et ce, dans de très nombreux secteurs d’activité. Par la suite, les entreprises passeront d’une portabilité à minima à une portabilité poussée qui fera évoluer notre rapport aux marques et services. « Lorsque vous aurez programmé votre trajet en covoiturage, vous pourrez importer en un clic vos informations chez des startups comme Cocolis qui vous permet de transporter le colis d’une personne s’il vous reste de la place dans le coffre », poursuit Olivier Dion. « Proposer à l’utilisateur d’exporter ses datas va permettre de s’interconnecter à une galaxie de services « De même, lorsque vous aurez finalisé vos courses sur un site de la grande distribution, vous pourrez envoyer votre liste à des partenaires tels que Marmiton qui vous proposera des recettes liées à vos achats ou bien vers un coach santé qui vous fera des recommandations sur votre alimentation. Pour les banques, ce sera l’occasion de rendre les relevés de compte plus intelligents. « En cliquant sur la ligne de dépense correspondant à l’achat d’un ordinateur, vous saurez si votre carte bancaire assure ce produit. », continue t-il.

By |2018-03-12T20:36:23+00:00March 12th, 2018|Scoop.it|0 Comments

UP Magazine – « L’intelligence artificielle va bouleverser l’ordre mondial »

Jérôme Pesenti, nouveau Vice-Président du laboratoire d'intelligence artificielle FAIR de Facebook, a remis en octobre 2017 au gouvernement britannique un rapport « Growing the Artificial Intelligence industry in the UK » (« Développer l’industrie de l’intelligence artificielle au Royaume-Uni »), co-écrit avec le Professeur Dame Wendy, professeur d'informatique à l'université de Southampton. Ancien PDG de la startup BenevolentTech, spécialisée dans l'intelligence artificielle en matière de santé, et ancien responsable du très médiatisé programme Watson d'IBM, le français Jérôme Pesenti a rejoint Facebook, aux côtés de l’autre français, Yann LeCun, fondateur du laboratoire FAIR, recruté par Mark Zuckerberg en 2013. L’intelligence artificielle (IA) a fait l’objet de discussions et de publications au Forum économique mondial réuni à Davos [1] en janvier, étant l’une des technologies de la « Quatrième révolution industrielle [2] ». L’IA est prioritaire pour le gouvernement britannique, puisqu’elle est l’un des quatre grands enjeux identifiés dans la toute nouvelle stratégie industrielle britannique : « développer l’intelligence artificielle et une économie fondée sur les données ». Les autres enjeux sont la croissance propre, la mobilité du futur, et la société vieillissante. Objectif de ce rapport : améliorer l’accès aux données, approfondir les compétences, renforcer la recherche, et encourager l’adoption de l’intelligence artificielle avec la nécessité de construire un discours positif autour de l’IA, étant donné que la seule évocation du mot soulève souvent une vague d’inquiétudes. L’effet « Big Brother », d’une « super intelligence artificielle » fait souvent peur, toute-puissante et autonome, aux capacités égalant ou surpassant celles des hommes. Les affirmations largement médiatisées du physicien Stephen Hawking ou du fondateur de Tesla Elon Musk ont alimenté une vision apocalyptique de l’IA, perçue comme une menace globale pour l’être humain. Ces positions trouvent un écho dans la sphère sociale et politique, avec des inquiétudes profondes liées à la perte d’emplois et à la survenue d’un chômage de masse, dont il faudrait anticiper les conséquences dès aujourd’hui. Derrière toutes ces craintes, c’est la peur d’une dépossession qui s’exprime : la machine dépossèderait l’homme de sa suprématie, de ses emplois, voire menacerait sa survie. Ce qui semble terrifiant, c’est au fond l’idée que le monde puisse un jour se passer de l’homme.

By |2018-03-12T08:47:57+00:00March 12th, 2018|Scoop.it|0 Comments

UP Magazine – Métiers du numérique : mais où sont passées les femmes ?

Les étudiantes désertent les écoles d’informatique et les femmes paraissent absentes des entreprises du secteur. En cause, notamment, l’idée reçue selon laquelle les informaticiennes seraient naturellement moins compétentes que les informaticiens. Pourquoi les femmes sont aujourd’hui minoritaires et invisibilisées dans le secteur du numérique alors que de nombreuses pionnières et entrepreneuses ont ouvert la voie dans le développement du logiciel et du jeu vidéo ? Chantal Morley, chercheure au sein du groupe Gender@Telecom à Télécom École de Management, revient sur cette question. En 2016, seulement 33% des emplois du numérique étaient occupés par des femmes (OPIIEC). Et quand on ne prend en compte que les métiers de « cœur » du secteur (ingénieur, technicien ou chef de projet) ce taux tombe à 20%. Pourquoi de telles disparités entre femmes et hommes ? Non, ce n’est pas parce que les femmes sont moins douées pour les métiers techniques, ni parce que leurs goûts les portent vers d’autres domaines. Et ce n’est pas toujours par un choix libre et éclairé que les jeunes filles peuvent choisir leur formation, et les femmes leur carrière. Le poids des stéréotypes est présent, et pèse dans la balance. Ces lieux communs nous confortent dans l’idée que l’informatique est un domaine masculin, où les femmes n’ont pas leur place, ce qui a des conséquences sur nos choix et nos comportements, sans même que nous nous en rendions compte Le groupe de recherche Gender@Telecom, qui réunit plusieurs chercheuses des écoles de l’IMT, s’intéresse à la question de la place des femmes dans le secteur des technologies de l’information et de la communication, et plus spécifiquement dans le secteur du logiciel. Lors d’études et analyses, les chercheuses du groupe ont caractérisé et observé comment s’exprimaient ces stéréotypes. « Nous avons interrogé des professionnels du secteur, des étudiants et des étudiantes, nous leur avons posé des questions précises sur leurs choix, et leurs positions », explique Chantal Morley, chercheure à Télécom École de Management. En analysant le discours des personnes interrogées, les chercheures ont repéré de nombreuses idées reçues. « Les femmes n’aiment pas l’informatique, cela ne leur plaît pas, par exemple… » poursuit la chercheure. « Ce sont des représentations non démontrées, qui ne correspondent pas à la réalité ! » Et ces petites phrases qui véhiculent des idées stéréotypées se retrouvent aussi bien chez les hommes que chez les femmes. « On pourrait penser qu’il n’existe plus ce type de représentations différenciées chez les étudiants et les étudiantes, ce qui est faux » précise Chantal Morley. « Lors d’une étude menée en Suisse, nous nous sommes aperçues que les conseillers d’orientation sont également très imprégnés par ces stéréotypes. » Et, pour les professionnels, ces visions sont même avancées comme des arguments pour justifier certains choix.

By |2018-03-12T08:47:20+00:00March 12th, 2018|Scoop.it|0 Comments