Évoquée depuis des années, l’introduction en Bourse d’Uber n’a jamais été aussi proche. Selon le  « Wall Street Journal » , Goldman Sachs et Morgan Stanley ont effectué un travail préliminaire en vue d’une opération et proposé une valorisation de 120 milliards de dollars pour la société américaine. Soit près du double de la valorisation d’Uber (72 milliards de dollars) la plus récente, en août, lors du dernier tour de table, qui avait vu  Toyota entrer au capital . C’est plus que les valeurs combinées des constructeurs General Motors, Ford et Fiat-Chrysler.

Ce travail ne signifie pas que l’introduction en Bourse aura lieu, ni que la valorisation choisie sera réellement celle-ci. Il s’agit de documents visant à se positionner vis-à-vis des investisseurs. C’est souvent l’étape qui précède le moment où la société engage des banques pour travailler sur l’introduction en Bourse.

Retournement de marché ?

Les documents de Goldman Sachs et Morgan Stanley parleraient d’une arrivée à Wall Street dans le courant de l’année 2019. Le  patron d’Uber, Dara Khosrowshahi , avait évoqué, lui, la deuxième moitié de l’année 2019.

Un accord lie la société à son principal investisseur, Softbank : si elle ne parvient pas à s’introduire sur le marché avant la fin de l’année prochaine, elle devra permettre à certains investisseurs (ceux qui ont mis un ticket d’au moins 100 millions de dollars et ceux qui ont investi depuis cinq ans au moins) de revendre leurs actions sur le marché secondaire.

Selon le « Wall Street Journal », une introduction en Bourse anticipée pourrait aussi avoir lieu afin de prévenir un retournement des marchés.

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