la mise à disposition d’infrastructures et de terminaux ne suffit pas. Elle peut être une condition nécessaire mais ne sera aucunement suffisante à la réussite d’un projet d’entreprise de commerce en ligne ! En effet, même avec le boom du paiement mobile, les entreprises du e-commerce sont assez vite confrontées à la délicate problématique de la confiance (celle de l’acheteur envers le vendeur). Dans ce cas, l’existence d’une boutique traditionnelle (qui devient en fait un showroom) et la présence de vendeurs en chair et en os (qui se différencient des avatarsdes sites web marchands) sont des atouts majeurs pour les consommateurs congolais.

 

Nous pourrions citer d’autres exemples, comme ceux des enseignes GIA Markets et Brazza shop, dans la distribution, ou encore Nourishka dans le secteur des produits de beauté. Ces entreprises, basées physiquement à Brazzaville, qui est la ville la plus peuplée du pays, proposent directement leurs produits en boutique ou via des applications mobiles ou encore sur les réseaux sociaux (Facebook ou Instagram notamment suite à la disparition annoncée de Google+) pour atteindre un maximum de consommateurs.

 

Malgré ces succès notables, le développement du commerce en ligne se heurte encore et toujours à de nombreux obstacles liés aux contenus et aux contenants de ce type de commerce. Nous ne reviendrons pas sur les infrastructures réseau insuffisantes en l’état (même si les travaux actuels avec notamment l’installation de la fibre optique entre le Gabon et le Congo semblent de bon augure). Insistons surtout sur les difficultés opérationnelles liées aux phases de livraison (quelle adresse ?) et de stockage des produits (comment ? où ?). Insistons aussi sur le recours trop systématique à l’argent liquide (cash) qui n’est ni souhaitable pour l’acheteur, ni pour le livreur, et qui pourrait être remplacé et sécurisé par le paiement mobile via une technologie robuste comme MoMo, par exemple.

 

Finalement, au Congo-Brazzaville comme ailleurs, la progression future du « lèche-vitrine en ligne » reposera essentiellement sur deux piliers. Tout d’abord, la confiance dans la sécurité des systèmes de paiements (qu’ils soient dématérialisés avant la livraison, ou prévus en cash à la livraison) puis la confiance dans le bon produit qui devra être livré au bon endroit, au bon moment et en bon état !

 

 

Des initiatives à encourager

 

Aujourd’hui, la plupart des acteurs de la vie économique congolaise sont, semble-t-il, mobilisés pour lever ces obstacles et avancer dans le développement de l’e-commerce. C’est le cas des opérateurs téléphoniques (MTN Momo, Airtel) qui travaillent de concert sur un portefeuille électronique pour favoriser le paiement via le téléphone en sécurisant les paiements. C’est le cas aussi d’acteurs majeurs de l’économie comme La Société des postes et de l’épargne du Congo (SOPECO).

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