« Le e-commerce je suis en train de l’apprendre. Il faut avoir l’humilité en tant que marque de dire que l’on apprend un métier » dit-il. Il faut toutefois reconnaître que cet apprentissage est déjà bien entamé et que c’est la vente via les propres sites de L’Oréal qui doit monter en puissance ainsi que les relations avec les distributeurs. Différents canaux de vente en ligne sont en cours d’optimisation. Et le dirigeant souligne le besoin d’un meilleur usage de la donnée entre les marques et les distributeurs sur internet et d’augmenter le nombre de produits dans le panier moyen.
“12% des ventes de l’hygiène beauté pour L’Oréal en France sont faites sur internet”
« 12% des ventes de l’hygiène beauté pour L’Oréal en France sont faites sur internet » précise le dirigeant. Il a pris la parole à l’occasion de l’événement Brand New Day organisé par la Fevad (Fédération de la vente à distance) à Paris le 26 juin. Dans ces ventes, le Drive ou click-to-store est majoritaire ainsi que les sites des distributeurs qu’ils soient spécialistes tels que Sephora, Marionnaud ou Nocibé ou généralistes comme Amazon, ou les sites de Drive de Leclerc, Carrefour et Auchan.
Les sites de e-commerce en propre de L’Oréal sont assez anecdotiques en termes de chiffre d’affaires, relève le DG. Avec ses sites en propre, « l’ambition était d’avoir une relation avec nos consommateurs » pointe-t-il. « Quand vous êtes une marque, il est assez frustrant de ne pas avoir accès à vos consommateurs. Vous ne connaissez pas leurs habitudes d’achat alors nous faisons beaucoup d’études sur le produit et sur nos marques » présente-t-il.Apprendre à composer des paniers de vente mixtes
« Ces sites nous permettent d’avoir cette relation avec le consommateur. Ils nous permettent d’apprendre. Ils nous permettent d’apprendre la mixité des paniers. Ce qui est quelque chose d’évident pour la majorité des e-commerçants et qui nous permettent derrière de mieux travailler avec nos retailers et e-retailers » dit-il.
“Les marques doivent démontrer aux distributeurs la valeur qu’elles peuvent apporter avec la data”
La collaboration avec les distributeurs autour de la donnée apparaît comme clé pour Geoffroy Blanc. On est loin de la maturité dans ce domaine estime-t-il. Il prêche pour la création de valeur grâce à un travail commun entre marques et distributeurs, autour de cette donnée. Il souligne que les marques disposent de données et qu’elles doivent démontrer leur valeur ajoutée auprès des distributeurs, une valeur qu’elles peuvent avoir en termes de redirection ou en promotion vraiment ciblée, et ce qu’il est possible de mettre en œuvre pour les e-commerçants. « Cette maturité existe dans d’autres pays. En France, on n’y est pas encore. Il y a une partie culturelle. La France est un pays où les marques et les distributeurs se sont beaucoup opposés. Il faut que l’on arrive à passer un peu au-delà » espère-t-il.
Dans les ventes sur internet, Geoffroy Blanc fait face au défi de vendre des produits à petit prix. Il gère les marques de masse que l’on retrouve principalement en supermarchés et hyper marchés, telles que L’Oréal Paris, Maybelline ou Garnier. « Ce sont des produits assez accessibles, donc à bas prix, dons nous avons déjà un enjeu en matière de e-commerce lorsqu’on vend du gel douche ou du shampoing à 3 € 50, c’est celui du panier » reconnaît-il.
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