Vivendi est entré en « négociations préliminaires » avec le chinois Tencent en vue de lui céder une participation de 10 % dans sa filiale Universal Music Group (UMG). D’ici à un an, le groupe chinois propriétaire de WeChat pourrait même doubler sa mise pour s’emparer de 20 % du capital d’un numéro un mondial de la musique valorisé 30 milliards d’euros.
L’ annonce a été saluée par les investisseurs . A la Bourse de Paris, le titre Vivendi prenait ainsi 3,96 % à la clotûre, à 24,93 euros. « On ne connaît pas tous les détails, mais le marché intégrait une valorisation de 25 milliards d’euros pour UMG dans le cours de Vivendi, explique Thomas Singlehurst, analyste chez Citigroup. Vivendi prévoyait de vendre jusqu’à un peu moins de 50 % du capital, soit un peu plus, mais c’est un bon début et incontestablement un point marqué par Vincent Bolloré [qui contrôle Vivendi, NDLR] contre les sceptiques. »
Financer un rachat d’actions ?
Selon l’accord passé entre les deux groupes, Tencent dispose d’une option d’un an pour acheter 10 % supplémentaires du capital aux mêmes conditions. Cette opération est soumise à une « due diligence » (audit approfondi de comptes) d’UMG et à la finalisation de la documentation juridique, précise Vivendi, qui ajoute qu’il « poursuit par ailleurs le processus de cession d’une participation minoritaire supplémentaire d’UMG à d’autres partenaires potentiels ».
UMG est le numéro un mondial du marché de la musique devant Sony Music Entertainment et Warner Music, avec entre autres les artistes Lady Gaga, Taylor Swift, Drake et Kendrick Lamar. Il dispose sans doute du plus grand catalogue de musique américaine et l’ironie de cette prise de participation par un acteur chinois en pleine guerre commerciale entre Washington et Pékin n’échappe pas à certains observateurs. « Il est très possible que ce contexte explique pourquoi Tencent ne prend que 10 % à 20 % d’UMG et pas un peu moins de 50 % car il n’était pas sûr que l’administration Trump laisse faire, dit un banquier d’affaires. Le groupe français espère compléter sa vente en trouvant un autre investisseur comme un groupe d’investissement américain tel KKR. »
Sourced through Scoop.it from: www.lesechos.fr
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