Selon The Shift Project, le numérique émet aujourd’hui 4 % des gaz tenus pour responsables du dérèglement climatique. Ce secteur dépasserait ainsi l’avion, que Greta Thunberg  refuse de prendre , en termes d’émissions. Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Le coût pour l’environnement des appareils technologiques ou à batterie est lui aussi colossal.
Les smartphones, avant d’atterrir dans la poche de neuf préados (12-14 ans) sur dix – selon une étude Bouygues Telecom -, font quatre fois le tour du monde,  d’après l’Ademe. Leur fabrication nécessite l’assemblage de 70 matériaux, soit deux fois plus que pour les vieux coucous. Ils sont par ailleurs composés d’une cinquantaine de métaux (zinc, chrome, palladium…) dont l’extraction dans les mines conduit bien souvent à « la destruction d’écosystèmes, à la pollution de l’eau, de l’air et des sols », toujours selon l’Ademe.
Les jeunes adultes urbains, enfin, se convertissent peu à peu aux mobilités « douces ». Selon une étude de 6T-Bureau de Recherche sur les trottinettes électriques en free-floating en France, les 25-34 ans sont les usagers les plus représentés (28 %) parmi tous les utilisateurs locaux, c’est-à-dire hors touristes étrangers et visiteurs français. Problème, là encore, ces trottinettes sont loin d’être écolo. Leurs batteries – comme celles des smartphones – comportent notamment du lithium, un métal alcalin rare, souvent produit en Australie, au Chili, en Argentine ou en Chine. Son extraction est notamment très gourmande en eau. Alors, après la grève pour le climat, à quand celle des batteries ?

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