Et de trois… D’après la CGT, les hypermarchés Cora sont sur le point d’annoncer, ce vendredi 24 janvier, un troisième plan social en deux ans, portant sur la suppression de 1.077 emplois, après le rejet par une partie des salariés d’avenants à leur contrat de travail dans le cadre d’un pacte social. L’annonce officielle du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) n’a pas encore été faite formellement, mais un accord de méthode a déjà été négocié, a indiqué à l’AFP Julien Aquilina, délégué central CGT chez Cora.

Ce nouveau plan fait suite à une longue négociation visant à modifier les postes de travail et à introduire plus de flexibilité et de polyvalence pour les salariés des secteurs de l’épicerie, du non alimentaire et des caisses. Ce pacte social, signé par les syndicats à l’exception de la CGT et de la CFE-CGC, prévoit un avenant au contrat de travail, refusé par 1.077 salariés, qui seraient dès lors l’objet du PSE, selon la CGT. Les syndicats signataires de ce pacte (CFTC, premier syndicat chez Cora, FO et CFDT) ont négocié des avantages, notamment en primes, pour les salariés en échange de changements de définition de leur poste, de davantage de flexibilité horaire et de polyvalence.

Cora, qui compte quelque 16.500 salariés, a déjà vu fondre ses effectifs de 8.000 emplois depuis 2009. Le groupe familial, non coté en bourse, compte 61 hypermarchés en France, alors que le segment de "l’hyper" est le plus touché par la crise dans la grande distribution. Dans un communiqué, la CGT met en avant les "20 millions d’euros de CICE ou d’exonération de charges sociales par an" ayant bénéficié à Cora depuis 5 ans et conteste que le groupe ait de "réelles difficultés financières". "Il y a eu une baisse de chiffre d’affaires mais Cora est toujours bénéficiaire et préfère servir ses actionnaires", s’indigne Julien Aquilina.

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