Plus de 350 employés du géant américain critiquent, dans une lettre ouverte, la politique environnementale de leur employeur.

L’initiative est courageuse et louable. Plus de 350 salariés d’Amazon ont publié une lettre ouverte dans laquelle ils critiquent la politique environnementale de leur employeur. Réunis au sein d’un comité baptisé « Amazon Employees for Climate Justice » (AECJ), ces collaborateurs prennent le risque d’être licenciés car leur action va à l’encontre du règlement intérieur mis en place par le leader du commerce en ligne.

« En tant que travailleurs d’Amazon, nous sommes responsables non seulement du succès de l’entreprise mais aussi de son impact, souligne Sarah Tracy, une ingénieure spécialisée dans le développement des logiciels. Il est de notre responsabilité morale de nous exprimer et les changements apportés à la politique de communication (du groupe) nous empêchent d’exercer cette responsabilité. Ce n’est pas le moment de faire taire les employés, surtout lorsque le climat représente une menace sans précédent pour l’humanité ».

La répression s’organise
 
Au mois de septembre juste après que plusieurs de ses salariés aient annoncé leur intention de participer à une manifestation en faveur de la lutte pour la protection du climat, le géant américain a modifié son règlement intérieur. Auparavant, les employés devaient recevoir l’approbation par courriel d’un vice-président senior de l’entreprise s’ils souhaitaient parler à la presse. Aujourd’hui, ils doivent obtenir l’accord d’un supérieur après avoir rempli un formulaire sur la page intranet de l’entreprise. Cette requête doit obligatoirement contenir une « justification commerciale » pour être approuvée. Un concept pour le moins nébuleux qui prohibe, de fait, toutes les critiques envers son employeur.

La colère au grand jour
 
Loin de museler les salariés, cette décision les a, au contraire, poussés à révéler leur colère au grand jour. 357 personnes ont déjà publié des commentaires peu flatteurs sur le site Medium. « Les données scientifiques sur le changement climatique sont claires, juge Amelia Graham-McCann, Business Analyst sur la plateforme de vente en ligne. Il est inadmissible qu’Amazon continue à aider l’industrie pétrolière et gazière à extraire des combustibles fossiles tout en essayant de faire taire les employés qui s’expriment ». Michael Sokolov ne dit rien d’autre. « Amazon a un impact important sur l’économie mondiale, reconnaît cet ingénieur. Attendre des employés qu’ils gardent le silence est vraiment excessif et je suis fier de saisir cette occasion pour démontrer mon refus de me conformer  à cette directive ».

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