L’entrepreneur de 38 ans veut éviter une nouvelle polémique, alors qu’il ne cesse d’en déclencher. Sa société et ses multiples projets dans la mobilité électrique enflamment Wall Street depuis son introduction en Bourse début juin , qui a alimenté un vif débat entre les enthousiastes et les sceptiques. Le jour de sa première cotation, sa capitalisation a atteint les 26 milliards de dollars, soit plus que FiatChrysler, alors que l’entreprise ne produira pas de véhicules… avant l’année prochaine.

Depuis, elle est retombée à 12 milliards de dollars et joue au yoyo. Le 8 septembre, l’action a bondi de 41 % avec l’annonce d’un vaste partenariat stratégique avec General Motors. En échange de 11 % du capital de la jeune pousse, le groupe centenaire va construire son pick-up et fournir ses différents véhicules en batteries et piles à combustible.

Trevor Milton, PDG fondateur de Nikola Motor, poussé à la démission après les accusations de fraude.OLIVIER TOURON / Divergence pour Les Echos Week-end

Deux jours plus tard, cette hausse spectaculaire a été entièrement effacée par la publication d’un rapport d’Hindenburg Research accusant l’entreprise de fraude et de « douzaines de mensonges » sur les performances de ses véhicules et ses avancées technologiques. Le vendeur à découvert, qui mise sur la baisse de l’action, compare Nikola Motor à Theranos, la start-up de tests sanguins qui avait séduit les pharmacies Walgreens et Safeway avant de mettre la clé sous la porte. Des accusations qui viennent cependant de pousser Trevor Milton à la démission.

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