Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) affirme ce mercredi 23 septembre dans un avis que la loi sur la biodiversité de 2016 n’a pas permis d’enrayer le "déclin" de la biodiversité. Le CESE  présente un bilan "décevant" et s’inquiète de la situation dans les Outre-mer.
Sarah Vildeuil • Publié le 23 septembre 2020 à 13h04, mis à jour le 23 septembre 2020 à 13h06
La loi sur la biodiversité de 2016 n’a pas permis d’enrayer le "déclin" de la biodiversité et présente un bilan "décevant". C’est le constat ce mercredi 23 septembre du Conseil économique, social et environnemental (CESE) dans un avis. Quatre ans après la promulgation de la loi, portée à l’époque par Barbara Pompili, alors secrétaire d’Etat à la biodiversité et aujourd’hui ministre de la Transition écologique, le CESE estime que "le bilan apparaît pour l’instant décevant".

Des carences dans les Outre-mer
Le Conseil économique, social et environnemental recommande:
l’augmentation de façon significative des moyens humains et financiers pour la protection des mangroves et des récifs coralliens
la mise en œuvre de l’expérimentation prévue par la loi d’un réseau d’aires protégées s’inspirant du réseau Natura 2000
de porter auprès de la Commission européenne une réforme des instruments financiers de soutien aux projets en matière de biodiversité.
Le CESE regrette par exemple qu’il n’y ait pas eu un "contrôle accru faute d’effectifs de police de l’environnement même si la connaissance des zones de mangroves (cartographie, indicateurs) a progressé. Il en va de même des récifs coralliens(…) 
 
À moyens inchangés, il n’est donc pas réaliste que soit atteint l’objectif réaffirmé par le plan biodiversité 2018 d’une « protection de 100 % des récifs coralliens français en 2025 avec un objectif intermédiaire de 75 % en 2021 ». 

Avis du CESE
La richesse des Outre-mer
Le Conseil économique, social et environnemental insiste sur le fait que les Outre-mer concentrent 80% de la biodiversité française. Or celle-ci y est deux fois plus menacée que dans l’Hexagone, avec 40% des espèces considérées comme menacées, contre 22%. 

"Par exemple, sur le nombre de nouvelles espèces découvertes en France, 90 % le sont dans ces territoires.(..) La Guyane comprend un des quinze derniers grands massifs de forêts tropicales préservés des activités humaines et elle a les plus grandes possibilités au monde de préservation des grandes forêts primaires intactes" souligne l’avis. 

Le CESE met aussi en avant la richesse de la Nouvelle-Calédonie suivant les analyses du Muséum national d’Histoire naturelle: " Sur une surface à peine plus grande que la Picardie, on trouve près de 3 000 espèces de plantes, plus de 5 000 d’insectes, une centaine de reptiles, une vingtaine d’espèces d’oiseaux endémiques. À titre de comparaison, l’originalité de cette flore et de cette faune est du même ordre que celle de l’Europe."

Sourced through Scoop.it from: la1ere.francetvinfo.fr