C’est la fin du compte à rebours. Peu après deux heures du matin, dans la nuit de vendredi à samedi a eu lieu le très attendu « halving » du bitcoin, c’est-à-dire la division par deux de la rémunération des « mineurs », les acteurs qui valident, à l’aide de puissants ordinateurs, les blocs qui sécurisent les transactions de la cryptomonnaie. Désormais, ce ne sont plus 900 bitcoins qui seront ainsi émis par jour, mais 450 en moyenne.

En général annonciatrice d’une hausse du cours à terme, l’opération n’a pour l’heure pas fait bouger le bitcoin, qui reste autour de 63.700 dollars ce samedi matin.

Le protocole qui régit la reine des cryptomonnaies est en effet une mécanique de précision. Tous les quatre ans approximativement, ou plus exactement tous les 210.000 blocs validés sur sa blockchain, cette opération est automatique. Et sa mise en place remonte à la création du bitcoin en 2009.
Le concepteur de la cryptomonnaie – caché sous le mystérieux pseudonyme de Satoshi Nakamoto – a décidé qu’il n’y aurait, à terme, pas plus de 21 millions de bitcoins en circulation. Pour préserver sa rareté et donc sa valeur, il a opté pour ce procédé qui permet de ralentir les nouvelles émissions au fur et à mesure que le nombre de bitcoins en circulation augmente. Si, aujourd’hui, plus de 90 % des bitcoins potentiels ont déjà été créés, le volume total ne devrait être atteint qu’en 2140.

Un ralentissement programmé des émissions de bitcoin
Car, concrètement, les bitcoins sont émis pour récompenser les mineurs qui participent à la validation des blocs – l’enregistrement des transactions dans la cryptomonnaie. Un bloc regroupe un ensemble de transactions, mais comprend également l’empreinte du bloc précédent, et du suivant, formant ainsi une chaîne de blocs – une blockchain – continue et immuable. A chaque nouveau bloc émis, une course informatique est lancée entre les mineurs pour résoudre des équations cryptographiques très complexes.

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