Un Français sur deux se dit inquiet quant à la montée en puissance de l’IA générative dans sa vie personnelle, contre une moyenne de 29 % dans le monde. De fait, l’Hexagone affiche le plus grand pessimisme de cette étude. « Il y a une vraie inquiétude sur la protection et la confidentialité des données », explique Aparna Bharadwaj, directrice associée chez BCG. Peu évoquent l’impact environnemental.

Les irréductibles Gaulois ne sont pas les seuls à partager cette inquiétude. Alors qu’on les imaginerait volontiers plus pro-tech, ayant l’essentiel des entreprises du secteur sur leur sol, les Américains (40 %) sont également globalement inquiets. Tout comme les Britanniques, les Australiens, les Allemands, entre autres.

Les Chinois, Indonésiens et Saoudiens plus optimistes
A l’inverse, les Chinois, Indonésiens, Thaïlandais, Saoudiens ou encore Mexicains et Indiens se disent très optimistes concernant l’IA générative – et inversement peu inquiets. « Il y a une vraie dichotomie entre les pays émergents et les pays occidentaux, reprend la spécialiste. Ces différences sont à lier avec la structure démographique des pays – les jeunes sont plus enclins à utiliser l’IA – mais aussi l’accès aux infrastructures : ceux qui ont moins accès à des centres de santé ou des écoles, etc. voient l’IA comme une chance d’accélérer la résolution de certains problèmes. »

Et le pessimisme des Français se retrouve aussi dans la sphère professionnelle : 31 % des travailleurs (employés, cadres…) se disent préoccupés par l’usage de l’IA générative au travail, soit deux fois plus que la moyenne internationale (15 %). Même si la majorité des Français reste quand même enthousiaste (58 %).

Plus précisément, il existe une segmentation importante selon les professions. Dans le monde, 19 % des sondés en moyenne se déclarent inquiets pour leur métier, avec l’essor de l’IA. Mais cette perception varie fortement : les médecins, enseignants, employés des services à la personne (baby-sitter…) et même les managers sont relativement confiants alors qu’à l’inverse, les professionnels du marketing et de la finance, notamment, craignent plus d’être remplacés par des robots. « Ceux qui ont le plus de contacts humains sont globalement moins inquiets », résume Jessica Apotheker, responsable marketing au BCG.

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