Décembre, pour LVMH, c’est l’heure des foulards et des écharpes, des bouteilles de cognac et des porte-cartes. Pour Jean-Charles Tréhan, son directeur des relations extérieures, s’ouvre le rituel des cadeaux de Noël et des vœux aux journalistes et VIP qui gravitent dans l’orbite du numéro un mondial du luxe : 75 « maisons », dont le joyau Louis Vuitton, Dior, les champagnes, les joailliers Chaumet et, bientôt, Tiffany. Un mois chargé pour cet homme de l’ombre dont l’influence, inversement proportionnelle à sa notoriété, va croissant depuis quelques mois.

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Sur le papier, Jean-Charles Tréhan gère depuis 2017 pour Antoine Arnault (l’un des cinq enfants de Bernard, chargé de l’image et de l’environnement de LVMH et de Berluti) la « réputation » et la communication d’un groupe de luxe, dont les revenus record dépassent 50 milliards d’euros et qui emploie 34 000 personnes en France. Il dépoussière tout. C’est lui qui a aidé à lancer dans la presse la marque Fenty, accompagné la communication des dernières acquisitions de l’entreprise, peaufiné le discours sur « l’écoresponsabilité » de LVMH – détaillée le 23 novembre sur deux pages dans le magazine Elle. Les médias apprécient ce communicant courtois de 46 ans, qui a remporté en 2019 le prix du « dircom préféré » des journalistes…

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Bernard Arnault n’est pas seulement l’un des plus gros annonceurs publicitaires français, c’est aussi, désormais, un patron de presse. Le milliardaire sait les médias traditionnels fragilisés et à la recherche d’actionnaires puissants. Il est venu cet automne à la rescousse de Challenges et possède déjà Radio Classique, Les Echos, Le Parisien. Au printemps, il a rejoint la gouvernance du groupe Lagardère pour contrer les appétits de Vincent Bolloré. La bataille se poursuit.

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