Le groupe au losange a annoncé vendredi une perte nette de 8 milliards d’euros l’an passé, sur fond de chute des ventes liée à la pandémie de Covid-19 et des difficultés de Nissan. Il a toutefois connu un net rebond au second semestre, de bon augure pour la nouvelle stratégie du groupe.

Une perte historique : engagé dans une vaste restructuration, Renault a annoncé avoir enregistré un déficit net 8 milliards d’euros l’an dernier. Un résultat dans le rouge écarlate, qui fait suite à une première perte nette de 141 millions en 2019. Les temps sont durs pour le Losange, qui n’était pas prêt à affronter une tempête exceptionnelle comme le Covid.

La contre-performance du constructeur automobile français est essentiellement imputable à la baisse de ses ventes sur fond d’épidémie . Ses volumes ont plongé de 21,3 %, à 2,95 millions de véhicules, qui ont entraîné une baisse du chiffre d’affaires de 21,7 %, à 43,5 milliards d’euros. A cela s’ajoutent les difficultés de Nissan, qui plombe son actionnaire français de 5 milliards d’euros.

Coup de volant stratégique
Il y a toutefois un motif d’espoir : le redressement observé au second semestre, avec un chiffre d’affaires en recul de « seulement » 8,9 % et 660 millions d’euros de perte nette. « La résurrection du groupe a démarré », a déclaré le nouveau directeur général Luca de Meo, lors de la réunion avec les analystes. Le dirigeant italien, qui a pris ses fonctions en juillet dernier, a présenté son plan stratégique le 14 janvier , tournant résolument le dos à la course au volume engagée sous la houlette de son prédécesseur Carlos Ghosn.

Les premiers résultats de coup de volant stratégique de retour vers la valeur, se sont déjà fait sentir au deuxième semestre de 2020. « Nous avons amélioré les prix de 5,5 points au troisième trimestre et de 6,2 points au quatrième », a expliqué Luca de Meo. Le Losange a décidé de se recentrer sur les modèles et les pays les plus rémunérateurs, et de cesser de « pousser » les ventes à tout prix. « Nous avons par exemple délibérément amputé nos parts de marché de deux points au Brésil », a indiqué le dirigeant.

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