Pour y avoir contribué, les salariés de Carrefour doivent se réjouir autant que leur PDG, Alexandre Bompard, des bons résultats annuels annoncés jeudi 18 février, qui, selon lui, marquent « un virage » et donnent une « visibilité si importante pour les investisseurs ». Le groupe de distribution alimentaire a ainsi évoqué « une performance commerciale record en 2020 », sa meilleure « depuis au moins vingt ans », avec un chiffre d’affaires global en hausse de 7,8 %, à 78,6 milliards d’euros, et de 3,6 % en France.

Dans l’Hexagone, tous les modèles ont progressé : les supermarchés (+ 6,8 %), les magasins de proximité (+ 8,3 %), et même les hypermarchés (+ 1 %), qui connaissent un « retour à la croissance ». Au cours d’une année marquée par la pandémie de Covid-19 et ses confinements, les magasins alimentaires ont été quasiment les seuls à rester ouverts continûment. Carrefour, comme ses concurrents, a bénéficié du report des besoins de nourriture des ménages.

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Ces résultats, Sylvain Macé, délégué syndical CFDT chez Carrefour en France, les attendait avec impatience, car les négociations salariales annuelles se déroulent en ce moment. Le groupe a rappelé, jeudi, avoir versé 128 millions d’euros « de primes exceptionnelles et avantages assimilés aux collaborateurs de terrain en 2020 ».

Ambiance électrique
Cependant, les dirigeants se livrent à un grand écart. « Ils doivent expliquer aux marchés financiers que ça va bien et aux salariés que ça va mal », ironise le syndicaliste. Pour les hypermarchés, la direction a proposé une revalorisation des salaires de 0,3 %, avant de la porter à 0,5 %, assortie d’une prime de 117 euros, conditionnée à la présence.

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