Monthly Archives: February 2021

L’étonnant parcours de Ngozi Okonjo-Iweala, la nouvelle patronne de l’OMC

Personne ne peut la manquer. Dans une réunion internationale, on l'aperçoit toujours vêtue d'un ensemble traditionnel en coton imprimé aux couleurs vives. A soixante-six ans, Ngozi Okonjo-Iweala prend les rênes de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pour un mandat de quatre ans. Sa nomination, elle la doit à la défaite présidentielle de Donald Trump. L'ex-président des Etats-Unis était le seul à défendre une autre candidate , la ministre du Commerce sud-coréenne, Yoo Myung-Hee. Joe Biden, son vainqueur, s'est rendu à l'avis des autres pays membres pour la soutenir. Non seulement l'OMC sera dirigée pour la première fois par une femme , mais c'est aussi la première fois qu'une personnalité africaine accède à la tête d'une organisation internationale. Cela aurait pu arriver plus tôt. En 2012, précisément, lorsqu'elle se porte candidate à la présidence de la Banque mondiale . A l'époque, elle dispose de soutiens aussi prestigieux que ceux de « The Economist », du « Financial Times » et du « Monde ». Las, la coutume voulant qu'un Américain préside aux destinées de l'institution multilatérale prévaut. Et c'est le candidat de Washington, Jim Yong Kim , d'origine sud-coréenne, qui est élu. « Une défaite ? Vous voulez dire une immense victoire ! » lâche-t-elle alors au quotidien « Le Monde ». « Les Africains ont réussi l'immense pari de disputer un poste qui ne l'avait jamais été ! » revendique-t-elle. Ngozi Okonjo-Iweala est une femme de caractère. Et tenace. Son parcours a de quoi impressionner. Un père omniprésent Elle naît le 13 juin 1954 au Nigéria dans le delta du Niger. Plus précisément dans le petit royaume d'Ogwashi-Ukwu que son père dirige. Cette fonction royale, exercée par sa famille depuis 1867, consiste à veiller au bien-être de toute la population et donc à l'état de l'électricité, des routes, à l'éducation… Et de régler les différends entre les habitants. La guerre du Biafra, qui éclate en 1967, sera pour elle un épisode douloureux. « Ce qui m'a le plus affectée, c'est de voir tant d'enfants mourir du kwashiorkor [malnutrition, NDLR] », confie-t-elle encore. « Comme mon père était brigadier dans l'armée du Biafra, nous faisions la cuisine pour les soldats avec ma mère. Mais nous ne pouvions rester quelque part trop longtemps. » Trois choses à savoir sur Ngozi Okonjo-Iweala Lorsque sa petite soeur de trois ans souffre d'une grave crise de paludisme, elle l'emmène au centre médical le plus proche, à la demande de sa mère, à 5 kilomètres de là. A pied. « J'avais douze ans, je l'ai accrochée sur mon dos et nous sommes parties. » A son arrivée au dispensaire, fermé, une foule s'agglutine devant une fenêtre. « Quand je l'ai vue, j'ai remis ma soeur sur mon dos, j'ai fendu la foule jusqu'à la fenêtre et j'ai grimpé. C'est comme ça que nous avons vu le médecin ! » Et sauvé sa soeur par une injection de chloroquine. Identité africaine affirmée De ses années difficiles où elle manque de tout, Ngozi Okonjo-Iweala garde une philosophie que lui transmet son père : peu importent les objets qui lui manquent, tant qu'elle garde la tête sur les épaules. Les biens matériels peuvent se récupérer rapidement. L'autre enseignement qu'elle garde de son père tient à son identité de femme africaine. Quand, à dix-neuf ans, elle quitte le Nigéria pour aller étudier aux Etats-Unis, il la prévient qu'elle risque d'être confrontée à des discriminations. Sous son gant de velours, il y a une main de fer et une forte volonté. « Si ta couleur ou ton genre gênent les autres, ce n'est pas ton problème, c'est le leur. Ne te laisse pas impressionner. Au contraire, tires-en de la force », raconte-t-elle encore au quotidien « La Croix ». Dans sa carrière, il lui est arrivé d'entrer dans une pièce et d'entendre dire « où est le chef ? ». Inconcevable, pour certains, qu'une femme noire dirige la réunion. Une carrière ministérielle Aux Etats-Unis, elle cumule les plus hauts diplômes d'économie dans les prestigieuses universités : Harvard, en 1976, et Massachusetts Institute of Technology (MIT), en 1981. L'année suivante, elle entre à la Banque mondiale. Elle est chargée de suivre, au Nigéria, l'avancée des projets financés par l'institution multilatérale. Un job qui n'est pas de tout repos. L'institution est honnie dans le pays, en raison des mesures d'ajustement structurel imposées dans les années 1980 pour lutter contre la récession. Mais son travail est si apprécié qu'elle gravit les échelons jusqu'à devenir secrétaire du conseil d'administration de la Banque mondiale, à la demande du président d'alors, James Wolfensohn . Le sexisme reste omniprésent. Le surnom gagné dans sa jeunesse de « Okonjo Wahala » - « l'emmerdeuse » en yoruba lui colle à la peau. Mais l'intéressée ne se démonte pas : « je le prends comme une marque de respect. Pour moi, cela veut dire 'Tu n'as pas intérêt à te mettre sur le chemin de cette femme' », confiait-elle, en juin dernier, à « Ecofin Hebdo » . Lutte contre la corruption Avec son expérience, le président Olusegun Obasanjo lui enjoint de revenir au pays en 2003. Il la nomme ministre des Finances. Trois années durant, elle s'impose comme une gestionnaire rigoureuse. Elle met en place les meilleures conditions pour libérer le potentiel économique du pays. L'une de ses priorités est la lutte contre la corruption. Elle livre à la justice les dignitaires convaincus de corruption, et privatise de nombreuses entreprises publiques. Elle fait publier les recettes de l'industrie pétrolière ainsi que les sommes versées aux collectivités locales pour réduire les risques de détournement. Elle s'offre même un très beau succès : elle parvient à effacer 18 milliards de dollars de dette, sur un total de 30 milliards dus par le Nigéria aux créanciers du Club de Paris. La ministre réussit aussi le tour de force de faire reculer de 23 % à 11 % le taux d'inflation du pays et à multiplier par trois le produit intérieur brut (PIB) nigérian. Elle obtient aussi la première notation souveraine de crédit de son pays par les agences Fitch et Standard & Poor's. Retour à la Banque mondiale Malgré ses succès, Ngozi Okonjo-Iweala dérange et le président Obasanjo la rétrograde des Finances aux Affaires étrangères. Elle démissionne deux mois plus tard. A nouveau disponible, elle opère son retour à la Banque mondiale, rappelée en 2007 par le président de la Banque de l'époque, Robert Zoellick . Il la nomme directrice générale. La voilà propulsée numéro deux d'une organisation internationale. C'est la première femme africaine à occuper un tel poste. Elle va y rester jusqu'en 2011, date à laquelle un autre président du Nigéria, Goodluck Jonathan, lui demande de reprendre le portefeuille ministériel des Finances. Tout le monde veut travailler avec elle. Je ne pourrais pas être plus fier de travailler pour elle. Elle saute le pas, malgré les menaces de mort, et revient aux commandes, encore plus déterminée que lors de son premier passage. Pour beaucoup de fonctionnaires et d'hommes d'affaires qui ont un accès illégal aux finances publiques, son retour signifie la mort de la poule aux oeufs d'or. En instaurant avec le soutien de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) un système d'authentification biométrique pour la fonction publique, elle élimine en trois ans quelque 60.000 fonctionnaires fictifs à qui l'Etat payait chaque mois un salaire… L'économie réalisée se chiffre en milliards de dollars. Sa mère est enlevée contre sa démission L'année suivante, elle réduit de moitié les subventions au carburant, qui coûtent 8 milliards de dollars par an au gouvernement et dont une bonne partie est détournée. Le prix de l'essence double à la pompe. C'est l'étincelle qui met le feu aux poudres. Sa mère de quatre-vingt-trois ans est enlevée. « Durant les trois premiers jours, leur seule demande était ma démission. Mon père m'a demandé de ne pas démissionner. Le président m'a demandé de ne pas démissionner. A la fin, tout le monde s'est mis à sa recherche et les ravisseurs l'ont libérée », raconte-t-elle. Ngozi Okonjo-Iweala. Populaire Dans une autre version rapportée à l'hebdomadaire « Le Point », en mars 2014, Ngozi Okonjo-Iweala raconte des faits plus rocambolesques assurant que sa mère s'est débarrassée de ses liens et s'est enfuie au nez et à la barbe de ses ravisseurs jusqu'à un arrêt de bus qui l'a ramenée chez elle. Si beaucoup saluent son parcours exemplaire, l'ex-ministre nigériane n'a pas que des laudateurs. « Ministre, elle a peut-être adopté quelques réformes sur la transparence, mais près de 1 milliard de dollars disparaissaient chaque mois des caisses de l'Etat quand elle dirigeait les finances », explique Sarah Chayes, auteur de « Thieves of State », un essai sur la corruption à grande échelle.

By |2021-02-16T21:40:44+00:00February 16th, 2021|Scoop.it|0 Comments

Usbek & Rica – La ville de Vendôme vend son nom à LVMH contre des emplois

Vendredi 5 février, dans un post Facebook, Laurent Brillard, le maire (UDI) de la ville a confirmé l’approbation par le Conseil Municipal des termes du contrat de cession de la marque « Vendôme » à la société Louis Vuitton Malletier SA : « Ce contrat accorde uniquement à la société l’utilisation du nom “Vendôme” pour toute création de collection ou de produits liés à la joaillerie de luxe. (LVMH utilisait déjà depuis 2018 la marque « Vendôme » pour des produits de maroquinerie, ndlr). Il n’est pas question dans cette cession de marque que le groupe LVMH s’approprie le nom de notre ville dans sa globalité mais bien pour ses seules créations de bijoux. Je tiens à rappeler que le nom « Vendôme » est utilisé partout dans le monde, sans qu’aucune autorisation ne soit nécessaire, pour bien d’autres catégories de produits et de services comme pour les cosmétiques, l’hôtellerie, l’immobilier… » « Cession définitive » En échange, la ville de Vendôme va toucher 10 000 euros et bénéficier dans les prochains mois de nouvelles créations d’emplois sur la commune par LVMH, qui a déjà installé dans la ville et ses alentours plusieurs ateliers. À terme, un millier d’emplois devraient être créés par l’entreprise. « Nous poursuivons un partenariat gagnant pour notre ville, dans la poursuite des investissements déjà réalisés par le groupe LVMH », ajoute le maire Laurent Brillard dans son message.

By |2021-02-15T20:49:28+00:00February 15th, 2021|Scoop.it|0 Comments

Comment RunCov, le nouveau test Covid très prometteur, est né à La Réunion 

"Les petits laboratoires de La Réunion peuvent aussi faire de grandes choses", se réjouit Éric Jeuffrault, directeur régional du Cirad à La Réunion. Conçu dans les laboratoires de l’île, ce nouveau test Covid très prometteur est pour lui "un exemple d’intelligence collective à La Réunion". Une prouesse péi RunCov est une prouesse scientifique qui revient aux chercheurs du Cirad, le Centre de Coopération International pour le Développement en Recherches Agronomiques, associés à ceux de l’Université, du CHU et du Muséum d'Histoire Naturelle de La Réunion. Depuis le confinement en mars dernier, ils avaient monté une "task force" pour faire avancer la recherche et lutter ensemble contre le Covid-19. Depuis quelques semaines, avec RunCov, les chercheurs réunionnais ont effectué un grand pas dans la détection du coronavirus. Regardez le reportage de Réunion La 1ère : Des scientifiques réunionnais ont mis au point un test plus rapide et plus pratique, le RunCov   Plus rapide et plus pratique Plus rapide et plus pratique que le RT-PCR, RunCov est admis parmi les tests Covid disponibles par le ministère de la Santé. Comme pour le test PCR classique, le prélèvement est nasal. L’échantillon est ensuite déposé dans des tubes, et quelques manipulations plus tard, il est enfermé dans une machine. "A partir de 5 minutes, nous avons des signaux qui peuvent sortir pour les patients très contaminés, explique Isabelle Robene, chercheuse au Cirad Réunion. Ensuite, nous attendons 25 minutes pour dire qu’un échantillon est négatif s’il n’y a pas eu de signal". Alors que le RT PCR nécessite une manipulation en laboratoire et un résultat sous plusieurs heures, le RunCov prendra 25 minutes maximum. Il est également sensible au variant britannique. Un atout pour ce test Covid au vue du contexte sanitaire dans l’île, puisque les trois variants britannique, sud-africain et brésilien ont été détectés. Des premiers vols expérimentaux avec RunCov Expérimenté au CHU, RunCov, sera bientôt expérimenté dans les aéroports. "Nous sommes en relation avec les compagnies aériennes pour étudier comment utiliser le dépistage RunCov pour que seuls les passagers réellement négatifs puissent monter dans l’avion", explique Éric Jeuffrault, directeur régional du Cirad à La Réunion. Ce test permettrait aux compagnies aériennes de sécuriser leurs vols. Actuellement, les passagers qui veulent embarquer doivent présenter un test PCR de moins de 72 heures. Ils peuvent donc être contaminés pendant ce laps de temps avant d’embarquer dans un avion. "Les premiers vols expérimentaux avec RunCov pourraient se mettre en place d’ici trois semaines", explique Éric Jeuffrault, directeur régional du Cirad à La Réunion. Les liaisons entre Mayotte et La Réunion pourraient être concernées. 

By |2021-02-15T12:34:10+00:00February 15th, 2021|Scoop.it|0 Comments

Les passeports seychellois et mauriciens permettent de se rendre dans plus

Dans la région, Les Seychelles sont en tête du classement avec 151 destinations. L'archipel est talonné par l'île Maurice et 146 accords.  Madagascar devance les Comores avec respectivement 55 et 53 possibilités de voyages pour leurs ressortissants d'entrer dans des pays sans avoir à demander un visa.  Cette exemption de visa offre aux ressortissants des deux pays signataires de séjourner dans le pays sans avoir à besoin d'une autorisation particulière. Elle est variable en fonction de la provenance des voyageurs en dehors de l'Union européenne. En France, par exemple plusieurs conditions peuvent intervenir. La durée est variable : 6 mois renouvelable une fois : Bénin, Burkina Faso, Maurice  6 mois renouvelable deux fois : Tunisie 9 mois (non renouvelable) : Cap Vert, République du Congo (Brazzaville) 9 mois renouvelable une fois : Gabon 12 mois (non renouvelable) : Monténégro, Serbie, Géorgie, Bosnie-Herzégovine 12 mois renouvelable une fois : Inde Niveau de diplôme : Diplôme au moins équivalent au Master : Cap Vert, République du Congo (Brazzaville), Inde Diplôme au moins équivalent à la licence professionnelle ou au Master : Bénin, Burkina Faso, Gabon, Tunisie, Géorgie, Maurice, Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Serbie Pays d’obtention du diplôme : Diplôme obtenu dans un établissement français habilité au plan national : Bénin, Cap Vert, République du Congo (Brazzaville), Gabon Diplôme obtenu dans un établissement français habilité au plan national ou dans un établissement du pays d'origine dans le cadre d'une convention de délivrance de diplômes en partenariat international : Burkina Faso, Inde, Maurice, Tunisie, Géorgie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Serbie

By |2021-02-15T12:33:38+00:00February 15th, 2021|Scoop.it|0 Comments

La reconnaissance d’image établit le prix de reprise d’un sac à main de luxe

Rebag, l’enseigne de revente de produits de luxe, sacs à main en tête, lance Clair AI, une technologie de reconnaissance visuelle de sac à main et d’évaluation du prix. 15 000 références reconnues avec une précision de 91% Le logiciel de reconnaissance d’image identifie 50 marques.  Actuellement, il peut reconnaître 15 000 références existantes et les identifier avec une précision de 91%. Le logiciel Clair AI fait jusqu’à cinq prédictions pour le sac à main classé selon la probabilité la plus élevée, et l’utilisateur peut ensuite sélectionner celle qui correspond à son sac. Le logiciel utilise du Machine Learning et a été entraîné à partir de 6 ans d’historiques et de millions de photos collectées par Rebag. Une boutique Rebag Ce logiciel doit simplifier l’expérience de revente sur le site Rebag.com et via les 7 boutiques de l’enseigne. Clair est l’acronyme pour « Comprehensive Luxury Appraisal Index for Resale » ce qui signifie « Indice complet d’évaluation du luxe pour la revente ». Les utilisateurs peuvent télécharger l’application de Rebag sur leur smartphone, fonctionnant sous iOS ou Android, ou se rendre sur Rebag.com.  Banalisation de l’évaluation du prix d’un sac de luxe Après avoir scanné le sac à main sur un fond neutre via l’appareil photo du téléphone, Clair AI identifiera dans la foulée la marque, le modèle et le style du sac, et proposera le prix que Rebag est prêt à payer pour cet article. « N’importe qui peut numériser et accéder instantanément à la valeur de revente d’un sac à main, sans aucune connaissance préalable » considère Charles Gorra , fondateur et PDG de Rebag. « Avec Clair AI, nous poursuivons sur notre promesse de toujours offrir une transparence et une simplicité totales aux revendeurs » déclare-t-il. Il pense même que l’état d’esprit des clientes va se tourner vers l’investissement plutôt que la seule consommation. On peut scanner un sac à tout moment, que ce soit en boutique ou dans une fête avec des amis. Le logiciel peut également reconnaître un sac à main en photo sur une page web, sur les réseaux sociaux, à la télévision ou sur une page de publicité imprimée dans un magazine. Les clientes  n’ont pas besoin de posséder le sac pour découvrir sa valeur de revente. Paiement dans les 2 à 3 jours par Rebag Après avoir reçu leur devis, les clientes peuvent accepter l’offre de Rebag, générer une étiquette d’expédition gratuite et envoyer leur article par la poste. Conformément au processus de ré-emballage, les vendeurs seront payés dans les 2 à 3 jours ouvrables suivant la réception des articles. Il est également possible de recevoir un paiement instantané en personne en déposant les produits dans l’un des 7 magasins Rebag à New York, Miami et Los Angeles. Clair AI n’est actuellement disponible que pour les sacs à main bien que Rebag achète d’autres catégories de produits, notamment des montres, des bijoux et des accessoires.

By |2021-02-15T12:33:03+00:00February 15th, 2021|Scoop.it|0 Comments

Laura Boulet, DGA de l’Union des Marques : “ toutes les entreprises doivent être activistes. La question est : comment ? “

La principale conclusion de la précédente édition était l’affirmation que toutes les entreprises doivent être activistes. La question est : comment ? C’est ce point d’ancrage qui nous a permis d’avancer toute l’année avec les 40 grandes entreprises signataires du programme FAIRe, au prisme d’un volet sociétal et d’un autre axé sur les enjeux environnementaux, le tout permettant d’améliorer tout le cycle de vie des communications : comment envisager de manière responsable les supports, contenus, diffusions, et relations avec les publics et partenaires?  L’un des fils rouges de 2020 était de faire en sorte que le contenu des communications soit, au-delà d’une stratégie produit, l’occasion de passer au public un message plus fort, via un renouvellement des modèles de représentations tendant vers des postures plus éco-responsables. Il est évident que plus les consommateurs sont exposés à des images véhiculant des comportements éco-responsables, plus leurs habitudes iront dans ce sens.  En 2021, l’idée sera donc d’accélérer le mouvement. Nous souhaitons principalement avancer sur :  La mesure d’impact environnemental des communications via des référentiels de mesure en travaillant sur l’ensemble des supports  Le renforcement de notre outil sur la lutte contre les stéréotypes au-delà de l’égalité des genres en le renforçant sur les sujets de la diversité, la représentation du handicap et l’inclusion. 

By |2021-02-15T12:32:05+00:00February 15th, 2021|Scoop.it|0 Comments

Nivea preps DTC site to capitalise on ecommerce surge

Beiersdorf, the parent company behind skincare giant Nivea, is preparing to launch a direct-to-consumer (DTC) site later this year to capitalise on the surge in ecommerce driven by Covid-19. The group, which also owns brands including Eucerin and Coppertone, has seen extensive growth in ecommerce sales during the pandemic, Beiersdorf marketing director for Northern Europe, Patrick Albrecht tells Marketing Week. The planned cross-brand online store would, initially at least, offer simple DTC sales of Beiersdorf brands, rather than any more complex subscription offers. “Subscription might come at a later stage, we just want to get it up and running. There is a massive amount of logistics in the background,” says Albrecht. He explains the shift in consumer behaviour triggered by the coronavirus crisis has already resulted in Beiersdorf moving much of its advertising spend away from TV and commuter-targeted out-of-home activity. “We now do a lot of what we call proximity out-of-home, in front of a Tesco or Sainsbury’s,” Albrecht explains. “And of course a lot more digital, a lot more social and a lot more communication on retailer websites.

By |2021-02-15T12:31:27+00:00February 15th, 2021|Scoop.it|0 Comments

Le Danemark et la Suède vont lancer un passeport numérique vaccinal

Alors qu’en France, la mise en place d’un futur passeport vaccinal fait débat, au Danemark et en Suède cela ne serait plus qu’une question de mois. La liste des usages ouverts par ce type de passeport n’a pas été encore définitivement définie.  Le passeport vaccinal deviendra-t-il obligatoire pour voyager ou bien encore se rendre au restaurant ? Au Danemark, alors que la population subit un nouveau semi-confinement depuis mi-décembre, le gouvernement souhaite mettre en place un passeport vaccinal d’ici 3 ou 4 mois. Baptisé « coronapas », ce document permettra à ses détenteurs d’avoir accès aux restaurants, aux commerces ou bien encore à des salles de spectacles. Délivré aux personnes vaccinées, testées négatives au coronavirus ou bien encore ayant déjà développé des anticorps contre le virus, ce « coronapas » fonctionnera via une application mobile.  En Suède, le gouvernement a également annoncé le développement futur de passeports vaccinaux électroniques afin de faciliter les voyages à l’étranger et l’accès à certaines infrastructures (restaurants, salles de spectacles…). L’objectif est de développer ce passeport avant le mois de juin. Il permettra ainsi de prouver sa vaccination contre le coronavirus. Les deux pays ont assuré qu’ils veilleraient à rendre ces certificats compatibles avec les projets internationaux discutés à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et au sein de l’UE

By |2021-02-15T12:30:42+00:00February 15th, 2021|Scoop.it|0 Comments

Ngozi Okonjo-Iweala, première femme à la tête de l’OMC –

Diplômée de Harvard et du MIT La désignation de Ngozi Okonjo-Iweala, 66 ans, première femme et première représentante africaine à la tête de l’institution, semble naturelle au regard de son parcours. Fille d’une professeure de sociologie et d’un prof d’économie, elle a grandi avec sa grand-mère jusqu’à ses 9 ans, alors que ses parents finissaient leurs études. «J’ai fait tout ce qu’une fille de village ferait, aller chercher de l’eau, aller à la ferme avec ma grand-mère et réaliser toutes les tâches possibles. J’ai vu ce que signifiait la pauvreté», assure-t-elle. Mais sa trajectoire sociale se dissocie ensuite du commun des Nigérians. A 19 ans, elle arrive à Harvard, en sort avec un diplôme en économie, valide en 1981 son doctorat en développement économique régional dans le tout aussi prestigieux MIT. L’année d’après, à 28 ans, elle entre à la Banque mondiale. Une institution dans laquelle elle travaillera un quart de siècle, devenant de 2007 à 2011 son numéro 2. Plus récemment, en tant que présidente du conseil d’administration de Gavi Alliance, elle avait pris en charge l’accès et le financement de la vaccination contre le Covid-19 en Afrique – un projet qu’elle ne pourra donc mener à son terme. A lire aussi : A Bali, l’OMC cherche à sortir de l’impasse Europe 2 déc. 2013 Ngozi Okonjo-Iweala a délaissé plusieurs fois les institutions internationales pour s’occuper de son pays natal, en tant que ministre des Finances de 2003 à 2006 sous la présidence d’Olusegun Obasanjo, puis de 2011 à 2015 sous Goodluck Jonathan – mandature qui verra le Nigeria devenir la première puissance économique d’Afrique, devant l’Afrique du Sud. En 2012, elle porte par exemple la réforme du président Goodman de ne plus subventionner le prix du carburant à la pompe, rapidement multiplié par deux. Si les économistes libéraux saluent cette «réforme nécessaire», un mouvement social d’ampleur, Occupy Nigeria, s’ébroue en janvier 2012, avec des manifestations et des grèves, qui ont entraîné plusieurs morts et des centaines de blessés. Lors de son mandat, elle séduira malgré tous certains grands médias occidentaux puisque le Time la classe parmi les 100 personnes les plus influentes au monde en 2014 et Fortune parmi les 50 plus grands leaders de la planète l’année suivante.

By |2021-02-15T12:30:36+00:00February 15th, 2021|Scoop.it|0 Comments

Usbek & Rica – « La notion de résilience infantilise les populations et déresponsabilise l’État »

La notion de résilience vient de la géologie, où elle s’applique aux organismes vivants. On dit de ces derniers qu’ils ont une capacité d’adaptation, dans différents contextes, face à des menaces extérieures et à des milieux hostiles. Cette notion a ensuite été introduite en France dans les années 1990 par les psychologues et les psychiatres : dans ce cadre, elle renvoie à la capacité d’un individu à surmonter un choc, une épreuve (par exemple un deuil). Sauf qu’à partir du début des années 2000, la résilience a été transposée au champ de la sécurité nationale. Elle a été valorisée par un certain nombre d’États comme le Royaume-Uni, les États-Unis ou la France, comme l’une des clés de réaction à un attentat ou à une crise grave. Elle vise à décrire la manière dont une société rebondit ou réagit après une attaque terroriste, après une guerre ou à la suite d’un événement critique. « Cette focalisation sur la notion de résilience rend les populations responsables des erreurs, des défaillances ou des crises qu’elles subissent et des échecs de l’État en matière de sécurité » Vanessa Codaccioni, spécialiste de la justice pénale et de la répression, autrice de "La société de vigilance" Partager sur Twitter Partager sur Facebook Or cette notion, comme j’essaye de le montrer dans le livre, s’inscrit dans le cadre de la gouvernance néolibérale puisqu’elle renvoie à la responsabilité de chacun dans le domaine de la sécurité. Être résilient ou résiliente, c’est être responsable de sa propre sécurité : prendre des précautions, se préparer. Ce n’est pas l’État lui-même qui doit être résilient mais le citoyen. Et ce de deux manières : avant la crise, et après la crise. Avant la crise, il doit se préparer, se sensibiliser, apprendre – d’où les exercices de sécurité anti-fusillades dans les écoles, par exemple. Après la crise, il doit surmonter l’épreuve, réagir, rebondir. Et, si possible, s’engager dans des réserves de police comme celle que souhaite créer Gérald Darmanin. Le bon citoyen est celui qui participe à ce genre de dispositifs. Cette focalisation sur la notion de résilience rend les populations responsables des erreurs, des défaillances ou des crises qu’elles subissent et des échecs de l’État en matière de sécurité, à la fois climatique, sanitaire ou physique. Quelques exemples, parmi d’autres : si un confinement est décrété, c’est parce que la population ne respecte pas les gestes barrières ; si un couvre-feu est décrété, c’est parce qu’il y un « effet apéro ». Appliquée à la sécurité, la notion de résilience est particulièrement dangereuse dans la mesure où elle responsabilise, culpabilise, infantilise les populations tout en déresponsabilisant l’État. L’autre piège de la notion de résilience, c’est qu’elle nous prépare toujours à la « catastrophe d’après » : on nous apprend qu’il y aura sans cesse d’autres problèmes, que l’on vivra dans un monde dangereux, catastrophique, et qu’il n’y a rien à faire pour que cela change. Cela permet de gouverner par la peur et de faire en sorte que les individus se replient sur eux-mêmes.

By |2021-02-15T12:29:38+00:00February 15th, 2021|Scoop.it|0 Comments