La blockchain ne sert pas qu’à fabriquer du bitcoin. Grâce à cette technologie, des start-up espèrent bousculer la vente de fonds communs de placement, pour la rendre plus fiable, plus rapide et moins chère. Pionnières en 2017, Iznes et FundsDLT ont toujours pour ambition d’utiliser ce registre de stockage décentralisé pour court-circuiter, en partie du moins, les intermédiaires traditionnels (dépositaires…) des sociétés de gestion.

« C’est le moment de vérité estime Pierre Monteillard, fondateur du cabinet Taycoff. Iznes est déjà en production avec des volumes modestes et FundsDLT doit bientôt démarrer. Elles doivent maintenant démontrer au marché, à une plus grande échelle, qu’ils peuvent tenir leur promesse. » Allfunds, le premier grossiste de fonds en Europe , s’est lui aussi lancé dans l’aventure l’an dernier.

Agréments au Luxembourg
FundsDLT s’apprête à sortir du bois. « Nous attendons ces prochaines semaines l’obtention de notre agrément au Luxembourg comme entreprise d’investissement et agent de transfert [équivalent local de teneur du passif des fonds, NDLR], pour lancer notre activité en juillet, déclare Olivier Portenseigne, directeur général de la fintech, basée au Grand-Duché. Cette année, nous allons commencer par quatre premiers clients sur différents marchés européens et envisageons d’ouvrir une succursale à Paris. »

Longtemps resté au stade de l’expérimentation, dans le giron de la Bourse de Luxembourg, FundsDLT est devenu une société au printemps 2020, à la faveur d’une levée de capital auprès des gérants d’actifs Natixis IM et Credit Suisse AM et de la chambre de compensation Clearstream. « Nous visons 1.000 milliards d’euros d’actifs sous administration sur des fonds de type Ucits mais aussi alternatifs », affirme le patron de FundsDLT.

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