Les détenteurs de cryptos sont plus pessimistes face à l’évolution de l’économie que les autres et voient ces actifs comme une épargne de précaution pour faire face à des coups durs (comme le chômage…). Ils ne les envisagent pas dans le cadre de la préparation de leur retraite mais ils détiennent leurs cryptos assez longtemps (4 à 5 ans). Les investisseurs majoritaires dans la tranche 20-40 ans, sont plus rarement propriétaires de leur logement. Ils investissent aussi sur les actions mais pas sur les autres classes d’actifs comme les obligations et l’or.

Les cryptos ne sont pas considérées par leurs détenteurs « comme des alternatives aux monnaies traditionnelles et à la finance régulée mais plutôt comme des actifs digitaux de niche », constate une étude de la Banque des règlements internationaux.

Contrairement à l’image libertaire véhiculée par certains représentants de la communauté des cryptos, les investisseurs dans ces actifs ne sont pas plus méfiants sur les banques (sécurité, risque de faillite…) que le reste de la population. Plus familiers de la technologie, ils jugent que les services bancaires traditionnels sont moins adaptés à leurs besoins. Ils n’ont pas ces critiques à l’égard de la banque en ligne. 

Les particuliers qui ont recours aux applications de paiement sur mobile ont plus de chances d’acheter ensuite des cryptos. C’était aussi le cas de ceux qui utilisaient PayPal avant même que le groupe annonce en octobre qu’il allait autoriser les paiements en cryptos.

Long terme
Depuis 2016, les Américains investissent plutôt dans une optique de long terme . Ils ont plus d’une chance sur deux de continuer à investir sur cette classe d’actifs année après année en dépit des soubresauts des cours. Ils profitent des baisses pour diminuer leur cours moyen d’achat en achetant des cryptos. Le bitcoin et l’ethereum sont 10 à 15 fois plus volatils que le dollar.

La société Chainalysis estime qu’à l’heure actuelle 73 % des bitcoins sont détenus par des investisseurs de long terme (institutionnels, particuliers…), contre 58 % pour les ethers, un marché plus spéculatif. Les investisseurs conservent leurs bitcoins environ deux fois plus longtemps (près de 3 ans) que l’ethereum (1 an et demi). En 2017, 80 % des Américains prédisaient que le bitcoin resterait la leader des cryptos dans cinq ans selon un sondage de Lendedu. Ils ont vu juste puisque le bitcoin représente aujourd’hui 45 % du marché mondial devant l’ethereum (18,5 %), malgré l’explosion du nombre de cryptos (plus de 10.000 différentes en juin).

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