Les temples de la mode s’ouvrent à la seconde main. Nés magasins de nouveautés, ils se convertissent à l’occasion. Coup sur coup, les Galeries Lafayette et le Printemps inaugurent des espaces dédiés au « vintage » dans leur fief du boulevard Haussmann à Paris.

Comme un symbole, au Printemps, c’est dans un grand espace qui a connu les défilés de Paul Poiret et de Pierre Cardin, au septième étage du bâtiment femme, que s’étendront à partir du 22 septembre les 1.300 mètres carrés où seront exposés les vêtements et accessoires de mode qui ont un vécu. Les bureaux de la direction ont été déménagés, les faux plafonds démontés. Une verrière a été rendue à la lumière ainsi qu’une coupole, la seconde de l’immeuble, qui avait été condamnée pendant la Seconde guerre mondiale.

Achats et ventes
Le département « (Re) store » des Galeries Lafayette jouxte lui la coupole principale, au troisième étage, sur 600 mètres carrés. Il s’inscrit dans la démarche « Go for Good » qui labellise depuis trois ans les marques qui s’engagent dans le développement durable.

Le Printemps voit plus grand, mais lance aujourd’hui seulement sa propre étiquette « Unis vers le beau responsable ». Tout un programme.

Opinion | La seconde main, étape clé vers une nouvelle société de consommation

Les Galeries Lafayette se délestent à nouveau de grands magasins en province

Les Galeries donnent la main à sept partenaires spécialistes : Monogram qui vend des pièces de luxe monogrammées, Relique pour une sélection inspirée des années soixante-dix, Personal Seller, Entremains, Petit Chineuse, Crush On, la plateforme qui rassemble 1.000 commerçants spécialistes de l’occasion et Culture Vintage, connu pour ses fripes japonaises. Entremains et Personal Seller prennent des rendez-vous pour l’achat de produits.

La seconde main s’inscrit aussi dans un circuit de consommation fermé au Printemps. Des experts vérifient d’abord l’authenticité des produits que proposent les clients. Une fois le prix fixé, celui-ci se voit créditer la somme sur son compte Printemps. Il ne peut ensuite la dépenser que dans les magasins ou les sites Internet de l’enseigne.

Upcycling
Chez le concurrent des Galeries, l’espace seconde main est divisé en deux : d’un côté, sous la verrière agrémentée d’une coupole de papillons argentés du designer Charles Kaisin, dans une décoration brute qui laisse apparaître les poutrelles et les briques, une sélection de vêtements et accessoires. « Il y aura 1.300 produits apportés par des particuliers mais aussi par 400 marques partenaires qui se sont elles aussi lancées dans la démarche de la seconde main » détaille la directrice de l’offre du grand magasin, Karen Vernet.

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