Régulièrement montré du doigt dans les accidents de la route, l’usage du téléphone portable pourrait aussi aider les automobilistes à être plus prudents. Et même à réduire leur facture d’assurance. C’est du moins la promesse que font la plateforme de covoiturage française BlaBlaCar et L’olivier Assurance, en dévoilant ce mardi une nouvelle offre d’assurance auto « connectée », sur un marché français qui en compte très peu.

Le principe de cette nouvelle offre, ouverte même à ceux qui ne font pas partie des 20 millions de Français inscrits sur BlaBlaCar, est simple. Les automobilistes se voient proposer une assurance moins chère s’ils acceptent que leur téléphone portable analyse leur comportement au volant, via une application.

Pas de boîtiers dans la voiture
Baptisée « BlaBlaCar Coach », celle-ci encourage une conduite prudente et « éco-responsable », en établissant des scores et en prodiguant des conseils.

Jusque-là, les quelques acteurs s’étant frottés dans l’Hexagone à l’assurance personnalisée en fonction de la conduite ont souvent misé sur des « boîtiers » à installer dans les voitures.

Mais aux yeux de L’olivier – filiale de l’assureur britannique en ligne Admiral – et BlaBlaCar, ces outils posent un problème de coût et de commodité pour les clients. « On est les premiers en France à ne pas mettre de boîtiers », se félicite Gwénaël Moy, responsable de l’assurance chez BlaBlaCar.

Mesure des accélérations et freinages
Misant sur la technologie embarquée dans les téléphones portables, l’application de BlaBlaCar peut par exemple « mesurer les accélérations, les freinages brusques et permet aussi de voir quelle est l’utilisation du téléphone pendant la conduite, ce qui est un élément très important », poursuit le professionnel.

La technologie a été développée avec le réassureur Swiss Re. Pour BlaBlaCar, ce partenariat avec L’olivier acte la fin de la collaboration avec l’assureur AXA.

Pas question à ce stade d’ajuster le tarif de l’assurance, si l’analyse de la conduite révèle par la suite que le conducteur est casse-cou ou au contraire exemplaire. Malgré tout, le système serait d’entrée de jeu gagnant pour l’assuré comme pour l’assureur. « Quand quelqu’un télécharge l’application et l’utilise, il adopte tout de suite un meilleur comportement », soutient Gwénaël Moy.

« Aujourd’hui, les gens adorent analyser leur sommeil. De la même façon, ils aiment bien avoir une analyse de leur conduite, assure Pascal Gonzalvez, directeur général de L’olivier. A terme, on aimerait qu’un membre BlaBlaCar sur dix ait cette assurance ».

Lire l’article complet sur : www.lesechos.fr