Crypto Blockchain Industries (CBI) a fait ses premiers pas en Bourse fin octobre. Lundi soir, il avait déjà gagné 3.500 %. Mardi, le titre a perdu plus de 30 %, alors que les cryptomonnaies reculaient fortement. La progression de CBI reste néanmoins hors du commun : + 3.000 %. Le groupe, coté sur EuronextGrowth, vaut près de 1 milliard d’euros contre à peine 38,7 millions il y a trois semaines. La société fait d’ores et déjà partie des 10 premières capitalisations boursières de ce marché réservé aux PME et ETI.

Perplexes
Sur les marchés, analystes et traders sont plus que perplexes. Comment, en trois semaines, la société, créée il y a moins d’un an, qui réalise un chiffre d’affaires de seulement 400.000 euros, peut-elle être autant valorisée ? « Il y a de la spéculation, c’est certain. C’est encore plus dingue que lors de la bulle Internet en l’an 2000 », précise un analyste financier spécialisé sur les moyennes et petites valeurs, qui s’inquiète de cette flambée.

Il faut dire que la société fondée par Frédéric Chesnais, repreneur en 2013 d’Atari et PDG de l’éditeur de jeux vidéo jusqu’en avril dernier, surfe sur l’essor des technologies blockchain, et sur celui des NFT, ces jetons numériques qui peuvent être collectionnés ou utilisés dans des jeux vidéo, et que tout le monde s’arrache aujourd’hui .

Crypto Blockchain Industries possède des participations dans trois entreprises, dont deux dans le jeu vidéo et une dans la logistique. Son projet phare porte sur le lancement en 2022 d’un méta-univers ou metaverse (nommé AlphaVerse), un monde virtuel dans lequel les joueurs pourront acquérir des terrains et des immeubles virtuels, évoluer dans plusieurs espaces, dont certains seront créés et opérés par CBI et d’autres par des acteurs tiers.

Vraie euphorie
« Il y a une vraie euphorie actuellement autour des valeurs blockchain et NFT », indique un vendeur. En 10 jours, le cours d’Artmarket.com a triplé, celui de The Blockchain s’est apprécié de 30 % depuis début novembre. Par ailleurs, le titre est peu liquide. Frédéric Chesnais détient plus de 93 % d’actions. Ce qui peut évidemment amplifier la hausse du cours en cas de forte demande.

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