La Californie connaît une nouvelle ruée vers l’or, mais numérique. Le « New York Times » se fait l’écho de la véritable fuite de cerveaux que subissent actuellement les géants de la tech comme Meta (Facebook), Google, Amazon, Apple et les autres. Ces grandes compagnies voient leurs ingénieurs et même certains de leurs dirigeants les quitter pour rejoindre les rangs des multiples start-up qui éclosent dans le secteur des cryptos.

« Beaucoup quittent des postes confortables, parfois payés en millions de dollars annuels, pour saisir ce qu’ils considèrent comme une opportunité ne se présentant qu’une fois par génération avec les cryptos, une appellation qui regroupe à la fois les monnaies numériques, les NFT et tout ce qui a trait à la blockchain », décrit le journal new-yorkais.

Parallèle historique avec la révolution Internet

Le secteur n’attire pas seulement les talents, mais aussi les investissements : les start-up des cryptos ont vu affluer 28 milliards de dollars cette année, quatre fois plus qu’en 2020, dont 3 milliards rien que pour les NFT, qui sont en train de démocratiser la blockchain à toute une série de domaines, de l’art aux médias en passant par l’immobilier. « Au-delà de l’engouement spéculatif, certains des esprits les plus brillants de la tech y voient un moment unique de transformation majeure qui récompensera ceux qui l’auront saisi avant les autres », souligne le « New York Times ».

Ils dressent ainsi un parallèle historique avec l’irruption de l’ordinateur personnel et d’Internet, d’abord tournés en dérision avant de bouleverser le monde et de produire une nouvelle génération de milliardaires. Beaucoup estiment que la blockchain pourra donner naissance à un Internet plus décentralisé, qui ne serait pas contrôlé par une poignée de géants. « Cela ressemble un peu aux années 1990 et à la naissance d’Internet. C’est aussi précoce, chaotique et rempli d’opportunités », témoigne Sridhar Ramaswamy, un ancien cadre de Google désormais à la tête de la start-up Neeva.

Chez son ancien employeur, l’exode des talents est tel que le sujet s’est imposé comme l’une des priorités des réunions hebdomadaires du PDG de l’entreprise, Sundar Pichai, avec son état-major, révèle le « NYT ». Une première alerte avait sonné dès l’année dernière, quand l’un de ses vice-présidents, Surojit Chatterjee, avait quitté le groupe pour rejoindre la Bourse de cryptomonnaies Coinbase.

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