Plus de 38 millions d’Américains ont quitté leur emploi en 2021. Un mouvement massif, qui touche tous les âges, tous les métiers. Et qui renverse le rapport de force entre salariés et entreprises.

A Lancaster, petite ville de Pennsylvanie, Marcus Grimm se marre en évoquant l’époque, récente, où il devait arriver au boulot à 7h30 pour une raison et une seule : son titre de vice-président. A New York, Michelle Albert-Rickert a fait quelque chose que cette consultante n’aurait jamais imaginé oser : elle a tout débranché pendant des mois pour s’occuper de sa famille, avant de reprendre, mais à son rythme et à ses conditions. A Sandy Springs, près d’Atlanta, Mike Petchenik a troqué son job stressant de reporter télé pour un emploi à plein temps auprès d’une start-up installée à plus de 1 000 kilomètres de là, à Chicago ; il n’y a jamais mis les pieds, même pour son embauche. A Magnolia, au nord de Houston, Kimberly Fiddle a quitté son boulot, créé sa boîte presque par accident, en a fait un business prospère et vient de refuser de la vendre : elle veut pouvoir continuer à embaucher des personnes étiquetées « inemployables », et elle a recruté une assistante, « parce qu’il n’est pas question que je me remette à bosser soixante heures par semaine ».

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