Monthly Archives: June 2022

WhatsApp, la nouvelle obsession des gendarmes financiers

Gare à l'usage de WhatsApp dans les salles de marché. Coup sur coup, Credit Suisse et HSBC ont licencié des employés après avoir analysé leur téléphone personnel. La banque helvétique a démis de ses fonctions le responsable de la syndication de ses activités actions qui avait employé des canaux non autorisés avec ses clients. La banque britannique a, de son côté, mis fin au contrat d'un trader de Londres. Elle avait retrouvé un échange datant d'il y a plusieurs années avec un courtier qui lui avait acheté des tickets pour un événement sportif. Mais, officiellement, pas d'indices de fraudes. En mai, le gendarme boursier américain (SEC) a ainsi exigé que les banques saisissent plus d'une centaine de téléphones personnels appartenant à des traders ou des responsables pour déterminer s'ils avaient envoyé des informations sensibles à travers ces réseaux sur des transactions ou des ordres de Bourse. De Goldman Sachs à Morgan Stanley en passant par HSBC, Bank of America, Citi et Credit Suisse, tous les grands noms de la banque d'investissement sont dans le viseur. Frontière floue Il y a un an, le gendarme des marchés avait créé un électrochoc en infligeant au géant JP Morgan une amende de 200 millions de dollars, l'amenant à mettre à pied un trader vedette qui avait monté un groupe WhatsApp pour discuter de sujets de marchés avec des collègues. Une dizaine d'employés avaient par ailleurs vu leurs bonus réduits. « Avec les confinements et le télétravail, la frontière entre le personnel et le professionnel devient très poreuse, constate Lionel Vuidard, avocat associé chez Linklaters. C'est vrai aussi avec la tendance au 'BYOD' (Bring Your Own Device) qui amène les employeurs à pousser les salariés à utiliser leur propre téléphone ou ordinateur. » Or lorsque le matériel et la messagerie sont personnels, la présomption est que la conversation a un caractère privé. « L'employeur ne peut pas la consulter et devra passer par un juge pour exploiter les données », ajoute l'avocat. Plusieurs contentieux sont déjà en cours. En Europe aussi, les autorités sont sur les dents. La FCA britannique et la BaFin allemande ont lancé des enquêtes similaires à celle de la SEC. Présentes aux Etats-Unis, les deux grandes banques d'investissement françaises, BNP Paribas et Société Générale, sont-elles aussi concernées ? « De facto, les banques n'ont pas le pouvoir de s'opposer à l'extraterritorialité des autorités américaines, dit un responsable au sein de l'équipe conformité d'une grande banque. D'autant moins si elles sont présentes aux Etats-Unis. » « La SEC interroge les grandes banques. Qu'il s'agisse de WhatsApp ou de Zoom pour l'usage professionnel sur des téléphones personnels, c'est une entrave à la règle », ajoute un acteur. Interrogées, BNP Paribas ne fait pas de commentaire, ni Société Générale. De son côté, l'Autorité des marchés financiers renvoie à la régulation en vigueur sur l'usage de ces réseaux.

By |2022-06-21T15:54:57+00:00June 21st, 2022|Scoop.it|0 Comments

Cyber-score : qui est concerné par cette nouvelle loi et comment s’y préparer ? Toutes les explications par Maître TARRAGANO

Cyber-score : qui est concerné par cette nouvelle loi et comment s’y préparer ? Toutes les explications par Maître TARRAGANO Marie-Laure Tarragano, avocat expert en droit social, audit et compliance, nous livre en exclusivité son analyse d’une loi promulguée récemment, loi encore bizarrement très discrète à ce jour mais qui est loin d’être sans enjeu pour toutes les sociétés du net qui ne doivent pas attendre pour s’en saisir. Le « cyber-score » c’est quoi ? Marie-Laure Tarragano, avocat expert en droit social Il s’agit de la loi du 3 mars 2022 qui a instauré la mise en place d’un « cyber-score » et qui deviendra obligatoire le 1er octobre 2023 (applicable dans un premier temps à tous les grands opérateurs du numérique pour le public). En résumé, le « cyber-score » vise la transparence et la responsabilité, et à : Informer sur le niveau de sécurité du prestataire et de la solution ; Favoriser l’achat auprès de fournisseurs sécurisés et « responsables » ; Lier la cybersécurité à la responsabilité sociétale de l’entreprise. Avec cette loi Lafon il est désormais prévu de soumettre des opérateurs et plateformes (déterminés par un décret prochain) à une obligation de réaliser un audit de cybersécurité portant sur la sécurisation et la localisation des données qu’ils hébergent et sur leur propre sécurisation. Les résultats de cet audit devront ensuite être présentés au consommateur. Concrètement, il s’agira d’une étiquette à destination des internautes attestant du niveau de sécurité des données personnelles sur la plateforme numérique visitée. Il va être attribué une note indiquant le niveau de fiabilité dans la protection des données des utilisateurs. Encore plus concrètement, avec cette obligation au 1er octobre 2023, on va aboutir à cela : La mise en place de cet outil servira d’indicateur de comparaison entre les entreprises, deviendra un critère commercial, servira d’outil de sélection et reflètera la valorisation. La protection des données devient ainsi un critère de valeur économique, environnemental et social. Qui va être concerné par cette obligation du « cyber-score » ? Deux types d’opérateurs sont concernés par cette obligation très proche : Tous les opérateurs de plateforme en ligne « proposant, à titre professionnel, de manière rémunérée ou non, un service de communication au public en ligne reposant sur : 1° Le classement ou le référencement, au moyen d’algorithmes informatiques, de contenus, de biens ou de services proposés ou mis en ligne par des tiers ; 2° Ou la mise en relation de plusieurs parties en vue de la vente d’un bien, de la fourniture d’un service ou de l’échange ou du partage d’un contenu, d’un bien ou d’un service »  Les services de communications interpersonnelles non fondés sur la numérotation : les services qui n’établissent pas de connexion à un ou plusieurs numéros figurant dans le plan national ou international de numérotation ou qui n’en permettent pas la communication (les services de messagerie, les services de visioconférence, etc.). La loi prévoit en outre une condition tenant au niveau de fréquentation du site et un décret devrait définir les seuils d’activité. Je précise que l’objectif de la loi est d’abord de cibler les acteurs les plus importants du marché tels que les plateformes qui reçoivent 5 millions de visiteurs uniques par mois, les services de messageries électroniques les plus utilisés et les services de visioconférence  et entrera en vigueur à compter du 1er octobre 2023. Comment va se mettre en place le « cyber-score » ? La loi prévoit que l’obtention du « cyber-score » se fera après audit de cybersécurité par des prestataires d’audit agrées par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI). Un décret viendra préciser les critères et indicateurs qui seront pris en compte pour la délivrance de ce label mais il pourrait s’agir par exemples du lieu d’hébergement des données ou de la non exposition des données à des législations étrangères à portée extraterritoriale. La méthodologie du dispositif sera précisée par un arrêté des Ministres chargés du numérique et de la consommation après avis de la Commission Nationale Informatique et Libertés (CNIL). Il clarifiera les critères d’évaluation de l’audit, ses conditions de validité et modalités de présentation qui ont fait l’objet de débats animés au Parlement (l’hypothèse d’une autoévaluation ayant été écartée par l’Assemblée nationale). Le cyber-score résultera d’une évaluation par un prestataire d’audit qualifié par l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI). La saisine de la CNIL permettra d’intégrer à l’audit des facteurs de conformité avec la loi Informatique et Libertés. Cet audit portera sur les données qu’ils hébergent directement ou par l’intermédiaire d’un tiers et visera : La sécurisation des données : recours au chiffrement, à l’anonymisation, etc… ; La localisation de l’hébergement : un facteur particulièrement critique puisque 90% des données françaises seraient hébergées sur des serveurs états-uniens ; Et leur propre sécurisation. Le contenu des critères d’évaluation n’étant pas encore adopté, des pistes sont envisagées telles que l’usage du chiffrement de bout en bout, le nombre de condamnations par une autorité de contrôle des données, ou encore le nombre de failles mises à jour. En tout état de cause, les entreprises doivent avoir en tête que le non-respect de cette obligation future sera sanctionné lourdement par une amende administrative s’élevant à 75.000 € pour les personnes physiques et 375.000 € pour les personnes morales, sans compter également le très fort préjudice réputationnel.

By |2022-06-20T17:38:14+00:00June 20th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Sunny Shark et Wello, deux start-ups réunionnaises innovantes au salon Viva

Optimiser les dépenses énergétiques des piscines collectives Dirigée par Emmanuel Quilichini, la société Sunny Shark qui a été créée en 2017 à La Possession se propose d'optimiser le chauffage de l'eau des piscines collectives et des parcs aquatiques mais aussi la ventilation et la déshumidification des bâtiments. En bref, d'optimiser leurs dépenses énergétiques et de lutter ainsi contre le gaspillage. Sunny Shark annonce jusqu'à 30% d'économie d'énergie grâce à un logiciel ultraperformant relié à des capteurs prenant en compte des paramètres tels que le taux d’humidité, les prévisions météorologiques ou encore les tarifs horaires de l’énergie. Créée à La Possession, la société Sunny Shark s'est développée à l'échelle nationale et ambitionne maintenant de se positionner sur de nouveaux territoires • ©Outre-mer La 1ère "Être visible des clients et des financeurs" "On a pu toucher EDF ou encore le ministère de la Transition écologique qui nous ont parlé d'appels à projets à venir qui peuvent être très intéressants pour nous", se félicite Loïc Tachon, en charge du Développement numérique chez Sunny Shark. Plusieurs représentants de collectivités se sont également montrés intéressés par leur produit lors de ce salon. Et c'est là encore tout l'intérêt de ce salon : "Être visible vis à vis de nos clients et prospects mais également des financeurs pour les prochaines phases de développement de l'entreprise" , comme le souligne Emmanuel Quilichini. Le salon VivaTech est un rendez-vous annuel consacré à l'innovation technologique et aux start-ups • ©Outre-mer La 1ère De La Réunion à... Las Vegas ! Ce n'est pas Arnaud Chereau qui dira le contraire : le président et co-fondateur de la start-up Wello qui commercialise des vélos cargo à assistance électrique et solaire a bénéficié du soutien d'un important partenaire financier après sa participation au salon VivaTech en 2019. "On a eu la chance d'être sélectionnés parmi les 7 start-ups mis en avant par KPMG ce qui a permis de rencontrer de nouveaux investisseurs tels que notre partenaire Apicap qui nous a permis de faire une levée de fonds et de nous déployer au national", souligne le dirigeant qui a ensuite pu participer au CES de Las Vegas, le "grand frère" du salon VivaTech où Wello a été notée parmi les 10 innovations marquantes de l'évènement. La société d'investissement Apicap, installée à Paris et à La Réunion, a en effet investi un million d'euros dans le projet Wello. Plus de 250 de ces vélos cargo ont déjà été vendus à La Réunion, à Mayotte et dans l'Hexagone. Et Wello compte à présent s'attaquer aux marchés antillais et guyanais, avant de viser aussi l'Allemagne et les pays nordiques. "Nous lé pas plus, nous lé pas moins !"

By |2022-06-19T12:02:58+00:00June 19th, 2022|Scoop.it|0 Comments

La casa , un concept qui parie sur l’éclatement de la famille, et l’art de vivre ensemble…

Des maisons à thèmes Le concept de ce projet repose sur le coliving. Ce mode de vie en communauté affirme proposer les avantages de la colocation sans ses inconvénients. Cette startup fondée il y a tout juste quatre ans propose de grandes maisons avec jardin comprenant une douzaine de chambres avec chacune sa salle de bains ainsi que des espaces communs d’une centaine de mètres carrés avec une grande cuisine,une salle à manger et un salon. Ces grandes demeures ont toutes un thème. La Casa Sport-Wellness abrite une salle de sport, La Casa du cinéma une pièce avec un grand écran de projection, La Casa verte un immense jardin et La Casa des Chefs un espace tout équipé pour se faire des bons petits plats. La première de ces « colocs » a ouvert ses portes en juillet 2018 à Maisons-Alfort. Le groupe en possède aujourd’hui 24 principalement situées au sud-ouest et au nord-ouest de la capitale. Toutes ces maisons se trouvent entre 10 et 30 minutes porte à porte du centre de Paris. Le tarif mensuel, qui est le même pour tous les locataires sous le même toit et qui est compris entre 613 et 1010 euros en fonction des propriétés, comprend le loyer, les charges, l’électricité, l’eau, l’internet en fibre optique, l’assurance habitation, la responsabilité civile ainsi que tous les services comme le ménage deux fois par semaine dans les parties communes. Un dépôt de garantie équivalent à deux mois de loyer hors charges et hors services est imposé conformément à la loi mais aucun frais d’agence n’est inclus et ces locations sont éligibles aux aides de la CAF comme l’APL et l’ALS. Pacte de colocation Pour éviter toutes tensions, La Casa propose à la moitié des premiers locataires de chaque maison d’être fondateurs et ce sont ces personnes qui vont choisir les autres colocs avec lesquels ils vont emménager à l’ouverture de la résidence. Et quand quelqu’un quitte le lieu, la société de coliving recueille des candidatures et les présente aux résidents qui choisissent le nouvel heureux élu. Lorsqu’un conflit éclate, La Casa propose un accompagnement pour arrondir les angles mais si un point de non-retour est atteint, « l’intrus »dépasse les bornes.  En effet, dans le pacte de colocation, un document signé par tous les locataires avant leur emménagement, stipule quelles sont les limites à ne pas dépasser… « Colivers » Les profils de ces « colivers » sont variés. Andrew est un coach de vie de 41 ans indépendant qui aime la vie en communauté. Audrey est une chargée de production dans l’audiovisuel de 27 ans qui apprécie la proximité des transports en commun pour se rendre au travail. Nicolas, 26 ans, est un chauffeur VTC qui a l’impression d’avoir trouvé une seconde famille dans sa nouvelle « Casa » et Sophia, une Picarde de 27 ans, est ravie d’avoir quitté son minuscule studio de 17m2 et sa cuisine de 2m2 pour une grande maison où elle peut faire à manger à plusieurs.

By |2022-06-18T14:20:47+00:00June 18th, 2022|Scoop.it|0 Comments

L’ingénieur de Google qui voyait un robot comme une personne, a été suspendu

C'est une histoire digne d'un film de science-fiction. Un robot capable de penser et d'avoir des sentiments ? C'est en tout cas ce que clame Blake Lemoine, ingénieur chez Google. Selon lui, un outil d'intelligence artificielle baptisé LaMDA (Language Model for Dialogue Applications) serait doué d'une sorte de sensibilité, comme un enfant de sept ou huit ans. Des affirmations qui ont valu à ce spécialiste de l 'intelligence artificielle d'être mis en retrait - en congé payé - par Google (Alphabet). Dans un entretien au « Washington Post » , Blake Lemoine, qui a étudié les sciences cognitives et l'informatique à l'université raconte qu'il parlait religion à son « robot » et que celui-ci évoquait aussi ses droits et sa personnalité. Au départ, Blake Lemoine était chargé d'étudier LaMDA pour déterminer si l'intelligence artificielle utilisait des discours discriminatoires ou haineux. Mais en échangeant avec lui, il s'est aperçu qu'il était capable de bien plus que cela. Il a publié certains des échanges qu'il a eus avec son robot sur Twitter, dans lesquels l'IA se présente comme une personne, discute de l'oeuvre « Les Misérables » ou encore évoque ses peurs. Lorsque Google a présenté LaMDA pour la première fois lors d'une conférence de développeurs en 2021, le groupe a précisé qu'il comptait l'intégrer dans de nombreux outils de Google comme la recherche ou Google Assistant. LaMDA avait été conçu pour converser sur n'importe quel sujet et entraîné au dialogue et aux nuances. Aucune preuve Blake Lemoine n'est pas le seul à s'interroger sur la conscience de l'IA. Dans un article de « The Economist », Blaise Aguera y Arcas, également chez Google, avait déjà fait valoir que certains programmes se dirigeaient vers la conscience. Toujours est-il que les propos de Blake Lemoine ont fortement déplu à Google dont un porte-parole a indiqué qu'il n'y avait aucune preuve montrant que LaMDA était sensible et de nombreuses preuves démontrant plutôt le contraire. Nombre de spécialistes de l'IA affirment que les mots ou images générés par des systèmes informatiques produisent des réponses sur la base de ce qui a été publié sur Wikipédia ou plus globalement sur Internet.

By |2022-06-18T14:08:01+00:00June 18th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Ce que révèle l’appel à déserter de la part des ingénieurs diplômés d’Agro Paris Tech

Nous ne nous considérons pas comme les « Talents d’une planète soutenable » [nouvelle devise d’AgroParisTech]. Nous ne voyons pas les ravages écologiques et sociaux comme des « enjeux » ou des « défis » auxquels nous devrions trouver des « solutions ». Nous voyons plutôt que l’agro-industrie mène une guerre au vivant et à la paysannerie partout sur terre. Nous pensons que l’innovation technologique et les start-up ne sauveront rien d’autre que le capitalisme. Nous ne croyons ni au développement durable, ni à la croissance verte, ni à la « transition écologique ». » Violent, vous avez dit violent ? Ces étudiants jugent aussi que leur école forme ses élèves à des « jobs destructeurs ». La liste de leurs griefs est impressionnante. Pour eux, l’agro-industrie cherche à « trafiquer en labo des plantes pour des multinationales qui renforcent l’asservissement des agricultrices et les agriculteurs ». Elle vise « à concevoir des plats préparés et des chimiothérapies pour soigner ensuite les maladies causées (et à) inventer des labels « bonne conscience » pour permettre aux cadres de se croire héroïques en mangeant mieux que les autres ». Pour eux, les « énergies dites « vertes » permettent d’accélérer la numérisation de la société tout en polluant et en exploitant à l’autre bout du monde » et les rapports RSE sont « d’autant plus longs et délirants que les crimes qu’ils masquent sont scandaleux… » Fermez le banc. 40% des terres sont dégradées Les faits tendent, hélas, à confirmer leurs discours. Un récent rapport de l’ONU consacré aux Perspectives foncières mondiales, intitulé le Global Land Outlook, a révélé que 40% des terres de la planète étaient désormais dégradées et que les exploitations agricoles étaient responsables de 80% de la déforestation. Les experts estiment en effet que durant la seconde moitié du XXème siècle, les deux-tiers de la superficie agricole mondiale se sont dégradés. Le système agricole productiviste qui maximalise les rendements grâce à la mécanisation, à l’utilisation d’intrants et à l’irrigation massive, qui est apparu après la seconde guerre mondiale dans les pays « riches » avant d’être adopté par de nombreuses nations en voie de développement, a eu un impact environnemental massif. Les experts estiment en effet que durant la seconde moitié du XXème siècle, les deux-tiers de la superficie agricole mondiale se sont dégradés. En France, selon les chiffres du ministère de l’Écologie et du Développement durable, plus de la moitié des eaux de surface sont dans un état écologique moyen, médiocre ou mauvais. Une agriculture respectueuse de l’environnement Pour mettre fin à ce système agricole productiviste destructeur, de nombreux scientifiques pointent du doigt les bienfaits de l’agroécologie. Ce modèle « est fondé sur une coopération entre l’homme et la nature, qui replace les processus de régulation naturelle au cœur des pratiques agricoles et permet ainsi d’éviter le recours aux intrants de synthèse néfastes pour la biodiversité, la qualité des sols et de l’eau », résume Laetitia Cuypers, responsable du programme Agroécologie à la Fondation de France. De plus en plus d’initiatives qui cherchent à promouvoir des méthodes de production agricoles respectueuses de l’environnement commencent à se développer dans nos campagnes. La Fondation Ecotone s’est donnée notamment pour but de restaurer la biodiversité en réimplanter notamment des amandiers en Provence et des haies champêtres entre les champs. La Fondation Léa Nature/Jardin Bio aide des associations philanthropiques environnementales à réaliser leurs projets. Terra Symbiosis encourage, pour sa part, les nouveaux modèles de ruralités innovantes à travers le mouvement Colibris. La Fondation Lemarchand développe, de son côté, des fermes expérimentales où la biodiversité et le respect du vivant sont au cœur des techniques agronomes. Longtemps, ces initiatives étaient lancées par des bobos et des écolos un rien idéalistes. Voir de jeunes ingénieurs formés à la prestigieuse école AgroParisTech soutenir ce mouvement représente un nouveau pas dans la prise de conscience des dangers provoqués par l’agro-industrie. Les marques ne peuvent pas ignorer ce phénomène. La révolution verte est-elle pour autant lancée ? Le très faible résultat des verts aux dernières présidentielles et l’essor de la malbouffe pourraient nous en faire douter. L’éternelle histoire du verre à moitié plein…

By |2022-06-18T14:01:32+00:00June 18th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Comment le marketing s’apprête à envahir nos rêves.

« En m’endormant, je dis au monde extérieur : laissez moi tranquille, car je veux dormir ». C’est donc un fait, Freud n’aurait jamais pu travailler dans le marketing. A l’occasion du précédent Superbowl qui s’est tenu le 8 février 2021, la marque de bière Coors avait dévoilé une campagne très originale… mais particulièrement inquiétante d’un point de vue éthique. En collaboration avec l’agence DDB et le Dr Deirde Barrett, professeur de psychanalyse à Harvard et experte renommée des rêves, le groupe industriel promettait de la bière gratuite à 18 cobayes en échange de leur participation à une étude qui visait à implanter une annonce publicitaire dans leur sommeil. La marque américaine avait conçu pour l’occasion une vidéo humoristique qui mettait en scène des canettes de bière dansantes et des poissons parlants, surement pour éviter de trop nous terrifier, avec en vedette la pop star Zayn Malik. Après ce grand moment de surréalisme, les 18 heureux élus avaient été invités à piquer un somme, bercés durant leur sommeil par une bande-sonore utilisant des extraits de la vidéo. Résultat : environ 30 % des participants avaient déclaré que les produits Coors étaient apparus dans leurs rêves. De quoi laisser songeur quant aux possibles applications d’une telle technologie.

By |2022-06-18T13:59:27+00:00June 18th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Ipsos et les Français prédisent trois évolutions possibles de notre société : Implosion, profonde transformation ou explosion

Les chiffres en disent plus qu’un long discours. 72% des Français n’ont pas confiance en l’avenir du monde et plus de la moitié (51%) pensent qu’il est déjà trop tard pour enrayer le changement climatique. Dans notre pays, la situation globale est globalement mauvaise pour 63% d’entre nous et le futur n’inspire pas confiance à 60% de nos concitoyens. Et pour cause… La hausse des inégalités (pour 87% des sondés) et les conflits grandissants entre les jeunes et les personnes âgées (66%) divisent notre société. Nous sommes d’ailleurs 87% à penser que les Français ne parviennent plus à se parler ni à se comprendre. Nous sommes presque aussi nombreux (70%) à estimer que nous ne pouvons plus faire confiance à nos prochains. Ce dernier chiffre a bondi de 15 points en quatre ans. « Le Covid a beaucoup amplifié des phénomènes qui commençaient à apparaître en 2018 », juge Thibaut Nguyen. Trois-quarts de nos concitoyens ne se sentent pas pris en compte dans le débat politique et social. Mais assez étrangement notre pessimisme vis-à-vis du monde qui nous entoure ne nous empêche d’être plutôt… heureux dans notre quotidien. Schizophrénie quand tu nous tiens…

By |2022-06-18T10:10:36+00:00June 18th, 2022|Scoop.it|0 Comments

EcoVadis lève 500 millions et devient la 27e licorne française

Une éclaircie dans le ciel de la French Tech. Alors que le nombre de licornes françaises est resté bloqué à 26 depuis janvier dernier et que les méga levées de fonds sont de plus en plus rares, le spécialiste de l'évaluation des performances en matière de responsabilité sociétale et environnementale des entreprises (RSE) EcoVadis annonce une levée de fonds de 500 millions de dollars*. Un tour de table mené, il y a deux semaines, par le fonds de capital-investissement Astorg et BeyondNetZero, société d'investissement spécialisée dans le climat appartenant à General Atlantic. Le fonds souverain singapourien GIC Private Limited et le californien Princeville Capital mettent également au pot, tandis que Partech sort du capital. Cette opération, réalisée uniquement en capitaux propres, permet à EcoVadis de devenir la 27e licorne tricolore. La valorisation exacte n'est en revanche pas communiquée. « Ce n'est pas important. Ce n'est pas la valorisation qui nous fait avancer », répond Frédéric Trinel, cofondateur de la nouvelle licorne. Lever une telle somme est un véritable tour de force à l'heure où les levées de plus de 100 millions de dollars sont quasi inexistantes.

By |2022-06-17T21:37:58+00:00June 17th, 2022|Scoop.it|0 Comments

[EXCLUSIF] Air Austral : Malé s’en va, le fonds réunionnais prend le contrôle

Corsair et le groupe Tikehau ACE ont jeté l’éponge, face à la détermination de la Région Réunion de conserver la tutelle de leur compagnie « nationale » Air Austral. C’est le groupe Deleflie, un conglomérat d’investisseurs réunionnais, qui a fait une offre « engageante » devant le Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI). Bien évidemment, Marie-Joseph Malé, dans un esprit de continuité, n’a pas souhaité (?) poursuivre sa mission, après 9 ans à la tête de la compagnie. Et toujours dans cet esprit de continuité, il va transmettre les rênes à Joseph Brema, actuel directeur financier du transporteur. « C’est une bonne chose d’avoir nommé Joseph Brema, qui connaît non seulement tous les rouages de la compagnie, mais également ses aspects financiers. Il aura à cœur d’assurer avec le groupe Deleflie une transition de confiance », nous a expliqué Marie-Joseph Malé. « Quant à moi, il est temps de voler vers de nouvelles voies… » Deleflie veut une « nouvelle gouvernance » Beau joueur, mais ses jours étaient comptés… Les investisseurs du groupe Deleflie ont en effet souhaité une « nouvelle gouvernance » de façon à accompagner le renouveau d’Air Austral. En revanche, nous n’avons pas réussi à savoir si, dans le cadre de cette « reprise », la dette qui affectait cruellement la compagnie aura été purement et simplement effacée. Si tel n’était pas le cas, la commission européenne pourrait éventuellement manifester un certain désaccord. Pour le moment, aucune réaction de la part des principaux concurrents d’Air Austral. Mais il est clair que, une fois encore, les politiques ont joué un rôle déterminant. Est-ce la bonne solution ? L’avenir nous le dira.

By |2022-06-17T21:36:24+00:00June 17th, 2022|Scoop.it|0 Comments