Le monde court-il à la récession ? La question est devenue lancinante ces dernières semaines. Dans leurs prévisions publiées fin juillet, les experts du FMI expliquent qu’une chute de l’activité n’est pas leur scénario central (malgré le recul enregistré au printemps) avant d’affirmer que « le risque de récession est particulièrement proéminent en 2023 ». L’agence de notation Fitch évoque des « probabilités croissantes de récession ».

Tout dépend de ce que l’on appelle récession. Il fut un temps où les prévisionnistes parlaient de récession mondiale quand la croissance annuelle du PIB descendait au-dessous de 3 %. Avec cette définition trop large, une récession mondiale paraît désormais inévitable dès cette année, l’an prochain au plus tard. Ces derniers mois, la plupart de prévisionnistes ont abaissé leurs chiffres 2022 et 2023 en deçà de cette barre.

Vents différents
Il en va autrement avec la définition la plus courante de la récession : baisse de la production sur une année. Contrairement à ce qui s’est passé en 2009 suite à la crise financière « made in USA » puis en 2020 pour cause de virus venu de Chine, l’activité mondiale devrait tout de même progresser. Davantage que la population. Mais à un rythme bien moindre que lors des deux dernières décennies, où la moyenne fut proche de 4 % l’an.

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