Quatre minutes de publicité par heure. C’est, selon Bloomberg, la limite que s’est fixée Netflix dans la mise en place de son service d’abonnement financé en partie par les annonces publicitaires. Les futurs convertis devraient débourser entre 7 et 9 dollars par mois. Moitié moins, donc, que l’abonnement standard actuel qui coûte un peu plus de 15 dollars. Le service devrait être mis en place dans les trois derniers mois de l’année sur au moins six gros marchés mondiaux.

Avec cette offre, la compagnie espère ne pas perdre d’abonnés plein tarif et au contraire attirer de nouveaux clients soucieux du prix standard trop élevé. Cette offre d’abonnement en partie financée par la publicité (AVoD) pourrait aussi offrir aux personnes prêtes à résilier leur abonnement une alternative moins chère. Netflix souhaite ainsi repartir de l’avant après avoir perdu près de 1 million d’abonnés au deuxième trimestre. En avril dernier, le groupe annonçait d’ailleurs le premier recul de cet indicateur de son histoire.

Ne pas tomber dans le modèle traditionnel américain
Selon une étude du cabinet spécialisé Ampere Analysis, cette nouvelle catégorie de clients pourrait permettre à Netflix de générer 8,5 milliards de dollars par an dans le monde d’ici à 2027, tant grâce aux frais d’abonnement qu’aux ventes d’espaces publicitaires. De bon augure pour celui qui a bouleversé la consommation de la télévision mais a été récemment dépassé en nombre d’abonnés par son grand rival Disney+, lequel se met aussi à inclure de l’AVoD afin d’être plus concurrentiel en matière de prix.

Pour autant, Netflix reste conscient de ce qui fait sa force. Il s’est toujours vendu comme une alternative conviviale à la télévision où séries et films sont proposés à la demande et sans publicité. Les récentes pertes ont contraint la direction à changer de stratégie. Mais avec cette limite de quatre minutes, le pionnier des services de streaming espère trouver le juste équilibre. Aux Etats-Unis, on peut compter jusqu’à dix à vingt minutes de publicité par heure sur certains programmes. Bien loin de la moyenne de neuf minutes imposée au sein de la télévision française.

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